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Author's Chapter Notes:

Nick est pendu aux lèvres de sa sœur...

 

 

À l'âge de 10 ans, je faisais environ 80 centimètres. Ce fut l'époque où mon rétrécissement commençait réellement à me compliquer la vie.



Durant cette période, je souhaitait à un chiot à tout prix. Quand j'en voyais un, je voulais directement le caresser. Je demandais à en un avoir constamment, mais ma mère rétait toalement contre. Elle ne voulait pas mettre ma sécurité en jeu car certains types de chien pouvaient être hyperactifs et dangereux à ma taille.



Cependant, pour Noël, j'avais eu une surprise incroyable. Ma mère avait, apparemment, changé d'avis et avait  fait des recherches sur un Cavalier King Tricolore. Après avoir ouvert  mes premiers cadeaux, elle  était entrée dans la pièce avec ce dernier paquets  pour me surprendre. Inutile de dire que j'étais en extase !

 

Nous l'avions appelé "Tony". Il était si gentil et joyeux tout le temps que le fait de l'avoir dans ma vie à ce moment-là m'avait partieleement fait oublier la situation dans laquelle je me trouvais. Quand ma mère emmenait Tony en promenade, je l’accompagnais et elle essayait de m'aider à lui apprendre à faire des tours.



Malheureusement, il n'avait tout simplement jamais appris. Il n'avait jamais appris à s'asseoir, il n'avait jamais appris à se coucher... Il n'avait jamais appris simplement !

 

Après des mois d'efforts, nous avions abandonné et nous l'avions juste accepté pour le jouet vivant qu'il était.



Concernant Tony, un moment en particulier me revient en tête...

 

À ce moment, je faisais une vingtaine de centimètres, donc maintenant il me dominait. L'automne arrivait et le soleil commençait à baisser. Tony était sur le lit avec moi. J'étais très triste  ce jour-là, comme souvent d'ailleurs à cette période

 

Il dormait calmement à mes côtés avant que, tout à coup, il relève son cou. Il me donna un regard très étrange, en penchant la tête... De façon inattendue, il commença même à hurler devant moi.

 

C'était la première fois... J'avais presque l'impression qu'il ressentait ma tristesse et la douleur de ma situation. Soudainement,  il s'approcha de moi et commença à lécher ma chemise.

 

J'essayais de le repousser, mais il continuait à le faire encore et encore. J'étais extrêmement gêné ! Il n'avait jamais agi comme ça auparavant !

 

Pour essayer de comprendre, je me suis levé et j'ai placé ma main sur son dos. Je n'étais pas sûr de ce qu'il essayait de me dire.

 

Puis, sans réfléchir, j'ai décidé de monter sur son dos avant qu'il ne commence à aboyer joyeusement. Et finalement, alors que je venais à peine de m'installer, Tony décolla du lit !

 

Il sortit précipitamment de ma chambre avant de descendre les escaliers. En arrivant en bas, il se mit à danser dans le salon, avant de se précipiter dans la cuisine comme s'il cherchait quelqu'un. J'essayais de m'accrocher à son dos comme je le pouvais.

 

 

C'était un grand moment pour nous deux. Je le chevauchais littéralement comme un cheval ! C'était Tony le Poney !

 

Je rigolais hystériquement alors qu'il sautait partout et que je sentais le vent léger qui passait au-delà de mon corps. C'était vraiment une grande expérience ! Il n'était pas assez intelligent pour apprendre des trucs de chien, mais ça, c'était bien plus cool que n'importe quel autre tour qu'il aurait pu apprendre ! Et j'étais le seul à pouvoir vivre ce moment...

 

Tony n'avait peut-être été qu'un poney pour moi, mais je l'aimais et je savais qu'il m'aimait aussi...



Alors que nous dansions au milieu de la cuisine, la porte d'entrée s'est ouverte et ma mère entra dans la maison. Elle était allée chercher la première voiture de Joanna pour fêter son permis de conduire.

 

Tony a immédiatement couru dans le jardin à la seconde où la porte s'est ouverte, avec moi sur son dos. Il se précipitait devant la maison quand son derrière a rebondi pour éviter le banc et je suis tombé sur un des pavés du jardin, à côté du pied gauche du banc.

 

J'ai continué à rire alors que Tony galopait sans aucun limite....

 

Puis, il continua jusque  devant le garage, alors que Joanna   se garaît en marche arrière.

 

J'avais les yeux remplis de larmes après avoir ris, donc je ne voyais pas ce qui se passait. Mais mon audition fonctionnait parfaitement...

 

J'entendis le bruit du freinage au dernier moment, mais il était déjà trop tard ! Le cri de Tony m'avait déjà transpercé le cœur !

 

Joanna sortie de la voiture en courant pour voir, mais c'était perdu d'avance. Ma mère, avait entendu les cri et elle s'était aussi précitée dehors. Elle resta sans voix, face à la situation et moi, je me suis relevé et j'ai pris conscience, dans ses yeux, que Tony n'était plus.

 

Puis, j'ai tourné le regard vers Joanna et son véhicule. L'horreur et la colère étaient les seules expressions sur mon visage. Je me suis retourné et je suis rentré à l'intérieur sans prononcé le moindre mot. Elles non plus d'ailleurs...



Le corps de Tony n'a plus jamais bougé. Il était mort sur le coup.

 

Joanna se senti vraiment mal, mais jamais, elle ne s'excusa. Mon meilleur ami était mort ce jour-là. Il était le seul à être là pour moi dans mes moments difficiles à la maison. Celui auquel je pouvais me confier après des journées compliquées. Maintenant, c'était fini... Lily s'occupait de moi à l'école, mais la vie sous notre toit était devenu bien plus triste après cet événement...

 

Le pire pour moi à propos de sa mort, était que ma famille ne semblait avoir été touché plus que nécessaires. C'était aussi leur chien ! Toutes les fois où elles avaient joué avec lui et où elles l'avaient câliné semblaient avoir disparu  et n'avoir simplement aucune importance. Ma mère l'avait enterré au fond du jardin, en lui mettant une plaque, qui avait  noirci au fil des années...



La période qui suivi l'accident avait été particulièrement compliqué pour moi.

Je n'avais plus parlé pendant un certain temps et j'avais passé mes journées dans ma chambre à broyer du noir, quand je n'étais pas en cours. La seule émotion qui était présente, c'était le vide.

 

Ce vide dura pendant  3 mois... Jusqu'à ma rencontre avec Alizée. Elle prit la place de Tony l'année suivante, sans pour autant le remplacer au fond de moi.

Elle était devenue la personne sur laquelle je pouvais compter pour être là pour moi, plus que n'importe qui.

 

En réalité, je me demandais parfois s'ils me remarqueraient si je partais un jour, et s'ils s'en préoccuperaient ? Qu'arriverait-il à la famille Kemp, s'ils perdaient leur fils de 4 cm ? Eh bien, cette question était, encore, sans réponse...



 

Après le départ d'Eugénia et Paolo, mes douleurs étaient telles que j'avais perdu connaissance. J'espérais que quelqu'un puisse me trouver à l'intérieur de la boite.



Si elle ne me voyait pas revenir, ma mère allait, peut-être, s'inquiéter. Elle allait appeler Alizée...

 

Ma meilleure amie allait lui répondre qu'elle m'avait laissé devant la porte avant de partir, elle allait donc en déduire qu'il m'était arrivé quelque chose, soit sur le pas de la porte ou bien dans la maison ! Mais il y avait tellement de lieux où je pouvais me trouver... C'était comme chercher une épine dans une énorme botte de foin... Ils leur auraient fallu des heures ou un coup de chance pour me trouver dans une pauvre boite en carton au milieu de la chambre de Noémie... Au milieu de nulle part, en somme.



Au bout d'un long repos, j'étais revenu à la réalité. J'avais toujours les yeux fermés, mais je sentais à nouveau mon corps, et surtout ma blessure à la cheville. 

 

C'était vraiment gênant car ça me lançait sans cesse. Pour constater les dégâts, j'avais ouvert les yeux.

 

Je ne voyais rien mais je me savais toujours au fond de la boite, appuyé contre ce fameux coton. Je supposais qu'il devait faire nuit. Il m'était en réalité impossible de dire à quel moment de la journée on se situait réellement, étant dans le noir presque complet.



J'ai voulu savoir si je saignais, donc j'ai touché mon mollet, mais je n'ai pas senti de tache ou du sang qui aurait séché.

 

Après, j'ai commencé à essayer de sortir d'ici mais, en essayant de bouger, quelque chose me bloqua au niveau du dos. J'avais l'impression d'être collé à ce coton.

 

J'essayais de pousser l'objet, mais je n'arrivais à rien. Mes bras pouvaient bouger mais mon dos et mes jambes semblaient liées à l'objet. J'étais bloqué au fond d'une boite en carton, et je ne pouvais rien y faire...

 

Seulement attendre que l'on vienne me récupérer... Peut-être indéfiniment...



****************



À l'extérieur, effectivement, la nuit était tombée. Depuis un long moment d'ailleurs. Il était environ minuit.

 

Dans la soirée, après être rentrées dans la maison, les filles étaient montées dans leurs chambres et elles avaient constaté les dégâts. Ma mère et mes sœurs m'avaient cherché dans la maison, sans me trouver. Inquiète, ma mère avait décidé de téléphoner à Alizée qui lui avait dit qu'elle m'avait laissé devant.

 

Elle l'avait  remercié de son aide avant de raccrocher et d'appeler la police, pour déclarer un cambriolage. Elle savait très bien qu'annoncer ma disparition, n’arrangerait rien. C'était inutile... Mais elle devait au moins signaler le cambriolage.

 

Peu de temps après son appel aux forces de l'ordre, on avait sonné à la porte :

" - Bonjour, vous-êtes bien madame Kemp ? demanda un homme brun sur le pas de la porte.

- Absolument," elle rajouta, en lui souriant

 

Ma mère ne savait pas si ce cambriolage était l'œuvre de personnes mal intentionnée ou bien de personnes nous connaissant. Les paris étaient ouverts...

 

" - Bonjour, madame, je suis le lieutenant Bafaly, de la police de Little Bastid, il dit en la saluant. Et voici mon collège, monsieur Rollaury. Vous nous avez appelé à propos d'un cambriolage, n'est-ce pas ?"

- Oui, à l'étage.

- Vous pouvez nous montrer.

- Oui, suivez-moi !" elle lui dit, en les invitant à entrer.



Le lieutenant n'était pas grand, peut-être 1,65m, mais à son regard, il en imposait. Il avait des cheveux très courts et des yeux verts. Comme son coéquipier, il portait un jean et une veste en cuir avec leur insigne à gauche.

 

Ils suivirent ma mère qui montait à l'étage. En arrivant en haut de l'escalier, elle les emmena dans la chambre de Joanna.

 

" - Voilà la fenêtre qui a été cassé.

- Avez-vous remarqué des objets qui auraient disparu par hasard ? demanda le lieutenant, pendant que son coéquipier sortait un petit calepin jaune pour prendre des notes.

 

Ce dernier était plus agé que son collège . Il portait  des petites lunettes rondes et avait le dos un peu courbé. En scrutant la pièce, il  récupéra un bic usé dans sa poche de pantalon et commença à noter ce qu'il voyait.

Il tourna sur lui-même et inspecta la pièce sans déceler la moindre preuve. Il ne disait rien. Puis il se rapprocha de la vitre brisée, se pencha par la fenêtre et étudia les alentours avant revenir dans la pièce, sans preuve particulière.

 

" - Non... Mais seule ma fille pourrait vous le dire véritablement. Elle ne devrait pas tarder à revenir de la poubelle" elle dit, en regardant la pièce pour trouver le moindre indice.



Les morceaux de verre avaient été ramassés avec une pelle par Joanna, il y a 5 minutes. Elle était partie les jeter dans une poubelle de tri au bout de la rue avant que les policiers n'arrivent.

 

Alors qu'ils continuaient d'inspecter la pièce, elle apparu, après avoir récupéré le balai, dans la buanderie. En entrant, elle reconnue tout de suite le lieutenant :

 

" - Bonj... il commença, avant de s'interrompre inopinément. Joanna ? il dit, de façon très informel.

- Remy ? elle dit, surprise et un peu gênée.

- Oui. Comment vas-tu ? il dit, également un peu pris de court.

- Bein, ça pourrait aller mieux... elle dit, en faisant une moue du visage qui lui a rappelé la raison de sa venue.

- Oui je suis bête... il dit en se reprenant.

- Vous vous connaissez ? intervint ma mère, étonnée et spectatrice de ses retrouvailles.

- Oui, oui... commença Joanna. On était ensemble à Forest High puis à la fac. Mais on s'était un peu perdu de vue depuis... elle dit, un peu gênée.

- Très bien, très bien..." dit ma mère, apparemment perplexe.

 

Tout le monde se regarda une seconde avant qu'elle les pousse à revenir au sujet principal.

 

"-  Joanna, le lieutenant voulait savoir si tu avais remarqué des objets qui avait pu disparaître ?

- Heu... Non, je ne crois pas... elle dit, en se remettant les idées en place. Je crois que les cambrioleurs cherchaient quelque chose en particulier, car ils ont bougé beaucoup d'objets, elle rajouta, en tournant la tête.

- Bien vu... Julian peux-tu prendre des photos, s'il te plaît ?" il dit, en se tournant vers son collègue.

 

Le policier hocha la tête et sortit son appareil photo argentique qui datait encore du début du siècle. Le flash apparu 5 ou 6 fois avant que tout le groupe décide de quitter la pièce.

 

Ils partirent pour la chambre de Noémie, qui attendait gentiment leur venue, couchée sur son lit. Elle était sur son portable, avec les genoux enfoncés dans la poitrine. Quand elle les vit entrer, elle se redressa aussi tôt.

 

" - Tout va bien, jeune fille ! On veut juste prendre quelques photos pour l'enquête. As-tu vu que certains de tes objets avaient disparu ? il dit, en sortant son propre calepin jaune.

- Non, je ne pense pas, elle commença, avec sa douce voix. Peut-être qu’ils voulaient quelque chose qui était dans ma caisse, car ils ont balancé son contenu partout dans la pièce..." elle dit en pointant la caisse du doigt.

 

Remy décida de se rapprocher de la caisse, pour essayer d'y déceler une trace ou un indice.

 

L'intérieur de la caisse était rempli de vêtements, de jouets et d'autres objets divers et variés. Puis il leva les yeux vers le bureau, en ignorant la maison Playmobil. Il signifia à son collègue de prendre les quelques photos nécessaires pendant qu'il regardait les autres meubles, sans rien rajouter.

 

Au sol, il remarqua un long cheveu, qui l'intrigua. Il s'accroupit puis il sortit un pince à épiler pour récupérer le cheveu avant de le glisser dans un sachet prévu à cet effet, qu'il avait toujours dans sa poche de veste.

 

Il se releva et regarda une dernière fois la scène. Son collègue, avait aussi fini.

" - Je pense que nous en avons assez vu," il dit, assez froidement.

Il n'était pas particulièrement content de ne pas avoir trouvé de preuve fiable et repartait un peu déçu.



Tout le groupe redescendu l'escalier, sauf Noémie, à qui ma mère avait demandé de ranger sa chambre.

 

Contente qu'ils soient tous partis, elle ne perdit pas à une seconde et elle remit tout dans sa caisse bleue. C'était ici qu'elle rangeait tous les objets qu'elle ne voulait pas jeter, qui n'étaient pas forcément utile ou alors privés...

 

Elle ramassa et jeta le tout dans la caisse. Elle garda quelques objets à ses côtés, comme une boite en cartons, qu'elle mit dans le tiroir de son bureau. La boite n'avait rien à faire là-bas d'ailleurs, elle remarqua...

Finalement, elle finit de tout remettre en ordre. Les intrus n'avaient rien cassé ou volé, apparemment...

 



Après avoir échangé 5 minutes avec ma mère et Joanna, les deux policiers furent raccompagnés à leur voiture de fonction.

 

" - Merci de votre coopération, madame Kemp. Nous vous tiendrons au courant si jamais nous trouvons la moindre preuve, dit le lieutenant Bafaly, pendant que son collègue s'asseyait sur le siège passager.

- Merci à vous lieutenant. Je vous souhaite une bonne soirée, elle dit, en le saluant

- Au revoir, madame. À  une prochaine fois, Joanna" il dit, en faisant un sourire.

 

Elle lui renvoya un sourire réciproque, avant qu'il ne s'installe aussi dans son siège. Il démarra la voiture, puis ils partirent sans en rajouter.



Les filles les regardèrent s'éloigner alors que le soleil avait disparu mais que la nuit n'avait pas totalement fait son apparition.

 

" - Très sympa ce lieutenant ? dit ma mère, avec un sourire en coin.

- Oui, oui... Je vois bien ce que tu veux dire ! dit Joanna, en souriant un peu.

- Par contre, son collègue n'est pas très bavard... elle rajouta, alors que la voiture venait de disparaître au coin de la rue.

- C'est normal, il est muet ! Il est ami avec Remy depuis le collège... dit Joanna, en rigolant, alors qu'elles retournaient vers la maison.

- Bein, je ne savais pas... Tout s'explique maintenant ! En tout cas, ça me paraît être un bon garçon, respectueux, intelligent..." elle lista avant d'être coupé alors qu'elle fermait la porte.

- N'y pense même pas !" lui hurla ma sœur, qui montait l'escalier en courant.



Les heures suivantes, ma mère continua à me chercher dans différentes pièces de la maison. Elle ouvrit les placards de la cuisine, regarda sous les casseroles, entre les couverts, à travers les verres... Rien dans la cuisine, mais rien non plus dans la salle de bain, alors qu'elle était allée jusqu'à chercher dans le siphon de la douche, au cas où. Il faisait presque nuit et elle ne voulait pas non plus me chercher dans la fosse septique !

 

Elle renonça à continuer ses recherches peu de temps après car il fallait préparer le repas pour les filles et pour moi, si jamais par hasard, je réapparaissais.



À l'étage, après avoir rangé sa chambre, Noémie s'était installée à son bureau pour travailler un peu ses cours. Elle essayait de poser son esprit sur un cours de chimie, mais c'était des formules assez complexes qui ne voulaient rentrer en contact avec sa matière grise.

 

Alors qu'elle cherchait la réponse au problème posé, elle se dispersa un peu et tourna les yeux vers la fameuse caisse. Pourquoi s'étaient-ils préoccupés de cette caisse si anodine ? Et si jamais ils me cherchaient à l'intérieur ? Et si j'étais à l'intérieur ?

 

Elle pensa trouver la solution et se leva aussi vite que possible de sa chaise. Elle courut pour allumer la lumière de sa chambre, à l'entrée, avant de revenir vers la fameuse caisse et de l'ouvrir. En regardant le souk à l'intérieur, elle se calma et se dit qu'il valait mieux chercher doucement pour ne pas me blesser ou me manquer par inadvertance.



Elle remua les vêtements et les autres objets divers et variés qu'elle avait entassé ici depuis un long moment, mais, après une dizaine de minutes de  recherches, elle se rendit à l'évidence: je n'étais pas  à l'intérieur de la caisse !

 

Elle releva les yeux. Son instinct lui disait que je n'étais pas loin... Mais il lui manquait la clé de toute cette histoire !

 

En refermant la caisse, elle se tourna, par hasard, vers son vieil immeuble Playmobil, pour chercher une autre piste. C'était le dernier vestige de son enfance. Ma mère avait voulu le vendre, mais elle avait réussi à la convaincre de le garder. Pour se souvenir de cette période...

 

Pendant qu'elle le fixait, quelque chose l'intrigua : il y avait des traces de pas à l'intérieur et les jouets avaient bougé. Quelqu'un avait visité cet immeuble ?

 

« - Était-ce Nick ? elle se demanda, dans sa tête. Possible... Mais pourquoi ? »

 

Habituellement, je ne me baladais pas dans la chambre de ma sœur et j'étais devenu lointain avec Noémie.



À la fin, elle fut coupée dans ses questions intérieures quand ma mère l'appela pour manger. Elle leur annonça qu'elle n'avait pas parlé de ma disparition à la police et qu'elle avait décidé d'attendre jusqu'à demain. Cela pouvait sembler illogique de ne pas s'inquiéter plus que ça, mais elle savait ce qu'elle faisait apparemment.

 

Le repas se fit dans un silence plutôt stressant et se termina rapidement, et la soirée continua dans une atmosphère tendue...

 

De son côté, Noémie s'était couchée tôt, perdue dans ses idées... Elle avait peut-être une piste, mais c'était trop faible... Elle ne savait pas vraiment... Elle avait préféré ne rien dire à ma mère, pour ne pas créer une fausse piste. Au fil de ses pensées, le sommeil l'emporta...

 

De plus, elle devait se lever tôt, pour un rendez-vous important...



*************



La nuit continuait son chemin. À l'extérieur, je n'entendais rien du tout. Même pas le bruit d'une respiration. J'espérais que Noémie ne m'avait pas remis dans la caisse bleue, et surtout, qu'elle ne l'avait fermé ! Sinon, j'étais bloqué pour une durée indéterminée...

 

Au bout d'un long moment de silence et d'inquiétude, mes idées noires disparurent quand j'ai senti que je bougeais.

 

J'avais reconnu le bruit d'un tiroir. Très vite, j'avais senti que mon monde basculait et ma situation empirait, car maintenant j'avais la tête vers le bas. Par contre, j'étais toujours fermement accroché au coton...



Puis la boite fut ouverte, et la lumière m'aveugla pendant quelques secondes, avant que je sois tiré de ce lieu... En sortant, j'ai poussé un petit cri car ma cheville me faisait toujours mal ! Finalement, j'ai retrouvé la vue et j'ai vite compris ce qui se passait !

 

J'étais toujours dans la chambre de Noémie. Il faisait encore nuit. Elle venait surement de se réveiller pour aller en cours. J'étais resté inerte pendant une bonne partie de la nuit, apparemment !

 

Enfin, cette dernière information s'est révélée fausse rapidement, car quand j'ai aperçu son réveil, il était 1 h 00 du matin. Elle s'était réveillée en pleine nuit pour me récupérer ?

 

Entre temps,  elle m'avait posé sur sa table de nuit, sur le dos heureusement. J'avais les yeux pointés vers le plafond. Son miroir était à ma gauche.

 

J'ai essayé de  tourner les yeux pour voir dans quel état j'étais...  Et à ce moment que j'ai compris que je n'étais pas attaché à du coton, mais à ce qui ressemblait à être un tampon !

 

Quand ça m'a frappé, j'ai aussi compris pourquoi elle m'avait sorti ! Et je ne voulais absolument pas rencontrer le lieu de destination de cet objet !

 

Comprenant le danger de la situation, j'ai, à nouveau, essayé de me détacher. Je réussis à relever mon visage, mais mes jambes et mon dos étaient toujours immobiles. En relevant, mon visage je compris encore mieux ma situation.

 

Ma sœur était assise sur son lit, en sous-vêtements, alors qu'elle écrivait quelque chose sur son portable. Puis elle posa l'objet et elle se leva. J'ai découvert plusieurs choses à ce moment-là : premièrement, qu'elle avait les cheveux vachement longs, jusqu'aux fesses, et que la petite fille avait laissé place à une adolescente, dont le corps était en plein bouleversement.

 

Dans ce plus simple appareil, elle se rendit jusqu'à son frigo afin de prendre une canette de Coca-Cola. Elle l'ouvrit avec la plus grande douceur, pour faire le minimum de bruit, avant de revenir vers son lit.

 

Finalement, j'ai décidé de l'alerter, mais je me fis stopper dans mon élan, car avant que je dise le moindre mot, elle commença à enlever son soutien-gorge et elle le balança directement sur moi. L'objet était trop gros et je ne pouvais pas l'enlever. Son poids m’empêchait de prononcer le moindre mot car il bloquait mon diaphragme. Mais je pouvais encore bouger la tête. Malheureusement, d'ailleurs...

 

Après avoir libéré ses seins, elle se coucha sur son lit. Je pensais que ça allait être à mon tour. Mais, finalement, elle me fit patienter un peu...



En fait, j'allais assister à spectacle encore plus gênant : elle allait se masturber, sans qu'elle sache que j'en étais spectateur. Imaginez, elle avait seulement 15ans...

 

Quand le show a commencé, j'ai fermé les yeux, par pudeur.

 

Je voulais me boucher les oreilles, mais mes bras étaient encore bloqués. Sa masturbation dura pendant une dizaine de minutes. Au fil du temps, j'essayais de ne pas entendre ses respirations qui s’accéléraient et un bruit de frottement humide. Heureusement, au bout du chemin, elle poussa une expiration de soulagement et de plaisir qui me signifia que tout était fini.



Après, j'ai rouvert les yeux, j'ai relevé un peu la tête pour voir comment m'en sortir.

 

Ma petite sœur était encore allongée, mais avec les cuisses sous la couverture. Elle se remettait de ses émotions.

 

Peu de temps après, elle s'assit à nouveau. Elle reprit sa canette de Coca qu'elle avait mis en bas de son lit et elle en bue un peu. Elle remit son soutien-gorge, en me libérant en même temps, avant de mettre son haut de pyjama. Et à la fin elle se tourna vers moi...

 

Ses yeux étaient à moitié ouverts, elle semblait dans les vapes, donc elle ne me voyait sur le haut du tampon.

 

Très vite, elle me récupéra, sans tourner les yeux vers moi, sur sa table de nuit et elle me mit au niveau du milieu de sa cuisse. Je voulais crier, mais tout allait trop vite pour moi.

 

 

Elle écarta les jambes et se décida à installer le tampon dans son lieu de vie. Je fonçais la tête la première vers son vagin.

 

Avec le peu de force qu'il restait en moi, après cette folle soirée, j'ai crié aussi fort que je le pouvais.

 

" - NOÉMIEEEEE !"

 

Le cri résonna dans ma tête. Aussi tôt, mon tombeau s'arrêta. Je sentais presque la chaleur de la bête.

 

Ce cri m'a complètement vidé de toute l'énergie qu'il me restait et ma vision a commencé à redevenir sombre...

 

La dernière chose que je vis, ce fut Noémie ramenant son tampon vers son visage, alors qu'elle me voyait. Je me suis lentement évanoui d'épuisement. Les derniers mots que j'ai entendus furent :

 

" - Nick ? "



***********

 

 

Puis je me suis réveillé. J'avais un énorme mal de tête. J'étais couché sur un lit maintenant.

 

Je me suis retourné pour voir deux jambes croisées, avec deux énormes pieds attachés au bout. C'étaient celles de Noémie. Elle était assise sur son lit, en tailleur, les yeux fixés sur moi, avec un regard très douloureux.

 

Après avoir réalisé que je n'étais plus en danger, j'ai poussé un profond soupir de soulagement. J'ai baissé les yeux.

 

J'essayais d'éviter les contacts visuels avec elle. Je ne savais pas ce qui lui traversait l'esprit à ce moment-là, mais je n'allais pas lui dire dans quel tourment elle m'avait mis. Je ne pouvais pas le lui dire, ça la dévasterait.

 

Malgré tout, Noémie décida de briser le silence :

 

" - Est-ce que tout... tu vas bien ?" elle me demanda, sa voix craquant presque, alors qu'elle essayait de retenir ses larmes.

 

J'ai ignoré la question. Je ne voulais pas parler car j'étais encore dans le flou.

 

" - Tu t'étais caché dans la caisse, n'est-ce pas ?"

 

Toujours aucun mot de ma part.

 

" - Tu jouais dans mon immeuble Playmobil, quand des cambrioleurs sont arrivés et tu t'es caché dans la caisse. Puis tu t'es glissé dans la boite... N'est-ce pas ?" continua Noémie.

 

Je devenais de plus en plus irrité alors que j'essayais d'oublier ces moments. Une larme coula sur mon visage finalement.

 

" - Et je t'ai sortie de  la boite, mis sur ma table de nuit, puis tu m'as vu me..." dit Noémie, en commençant à pleurer... Et j'étais sur le point de te...

- Assez ! " j'ai crié.

 

Noémie couvrit son visage avec ses mains, pleurant lourdement en se repliant vers son lit.

 

Elle était trop intelligente. Elle avait reconstitué toute mon aventure sur des suppositions et avait vu tout juste.

 

J'ai relevé les yeux. J'ai soufflé un bon coup... En rebaissant les yeux, j'ai vu que ma main droite tremblait. Il fallait que je la rassure.

 

Donc je me suis dirigé vers son énorme pied et j'ai posé ma petite main sur son orteil.

 

" - Mais tu ne l'as pas fait, la rassurai-je. Et c'est bien le plus important !"

 

Elle pleura pendant encore quelques secondes avant de découvrir son visage et d'essuyer ses larmes.

 

" - Je suis désolé Nicky, je suis tellement désolé    ! a-t'elle imploré. Si seulement j'avais vu que tu étais là, mais tu... " elle me dit, pleine de tristesse dans sa voix, en reniflant.

 

Je lui ai caressé un peu l'orteil en espérant que ça l'apaise, enfin si elle le sentait. Ce n'était pas la faute de Noémie. C'était un hasard, et je n'allais pas blâmer ma sœur pour cela.

 

" - J'ai réussi à attirer ton attention, c'est tout ce qui compte !

- Vas-tu le dire à maman ? demanda-t-elle, ses yeux toujours larmoyants.

- Non, évidemment, j'ai répondu. C'était un accident, elle n'a pas besoin de le savoir."

 

Noémie essuya de nouveau ses yeux et décroisa ses jambes. Elle a mis les deux jambes sur le côté opposé, le long du mur, en étant toujours assise sur son oreiller. Puis elle se moucha un bon coup.

 

" - Pourquoi tu te réveilles si tard, pour faire tout ça ? j'ai demandé, intrigué, alors qu'elle  rangeait son mouchoir et reniflait encore un peu.

- Pendant que tu dormais, je discutais avec un ami sur Skype. Il vit au Japon et  on ne peut se parler que la nuit. Donc j'ai pris l'habitude, tu sais... elle a dit, timidement.

- Oh... Et depuis combien de temps ? j'ai dit, assez étonné.

- Depuis 6 mois, je crois, elle dit, en baissant les yeux.

- Et je n'avais rien entendu..." j'ai dit, en étant perdu dans mes pensées.

 

Je me rendais compte que je ne la connaissais plus tellement.

 

" - Tu sais, Nicky, tu nous as un peu délaissés ces dernières années. Depuis que Tony est partie et que tu as rencontré Alizée, tu as changé tu le sais ? elle me dit, presque en me faisant la morale.

- Mais..." sans trouver la suite de mes mots.

 

J'ai réfléchi une seconde alors que Noémie me regardait, en attendant une réponse.

 

" - A vrai dire, je vous en ai voulu... Surtout à Joanna, j'ai avoué, en faisant un mea culpa.

- Pourquoi ? dit Noémie, apparemment surprise.

- Car, vous ne m'avez même pas aidé à supporter la mort de Tony ! Et vous ne vous êtes pas soucié de lui ou de moi... Depuis notre arrivée ici, c'était mon seul ami ! Joanna m'a délaissé car elle a grandi et toi, tu préfères apparemment parler à des garçons à l'autre bout du monde, qu'à ton propre frère !" j'ai dit, sans filtre, comme rarement.



Emporté par le moment, je me suis effondré de tristesse, sur le matelas. J'étais à bout. Depuis des années, j'affrontais tout le monde et toutes les situations en gardant mon sourire, car je savais que si je renonçais, j'étais fini. Mais ce soir, je me demandais vraiment si le sort n’était pas contre moir39;! Pourquoi ? 



Noémie était silencieuse, face à moi. Elle ne réagit pas, préférant me laisser dire ce que j'avais sur le coeur. Elle me laissa quelques minutes pour me remettre.

 

Puis j'ai relevé les yeux vers elle, pour voir sa réaction.

 

" - Tu as quelque chose à rajouter ?" elle dit, doucement.

 

Je ne m'attendais pas une à réponse pareil. Elle me laissait parler comme tout le monde ?

 

" - Heu... j'ai eu un moment de doute, perdu dans mes idées. En fait, vous vous êtes éloignés de moi, surtout à cause de ma taille, je pense..." j'ai terminé.

 

Elle se pencha vers moi, avant de me répondre.

 

" - Tu as raison Nicky ! Nous aurions dû être plus proche... Mais peu importe ta taille ou ton âge, on t'aimera toujours. On ne t'abandonnera jamais ! Il faudra nous passer sur le corps ! elle dit, en me souriant. Mais, tu sais, depuis que tu as rencontré Alizée, tu passes moins de temps à la maison, c'est tout. Tu as passé presque la totalité  des vacances avec elle. Et pour maman, Joanna et moi, c'est un peu embêtant, car on aimerait te voir plus souvent avec nous. Tu comprends ?" elle dit, pour me réconforter.

 

 Depuis tout ce temps, je pensais que ma famille s'était éloigné de moi. Mais en fait, je m'étais éloigné d'eux aussi... De façon inconsciente, sûrement.

 

" - Effectivement, sous ce point de vue..." j'ai dit, en lui donnant un peu raison.

 

En retour, elle me sourit. J'ai essuyé mes larmes et lui ai rendu ce sourire. Puis, après quelques minutes de répit, elle me remit sur sa table de nuit.

 

Pour récréer un vrai lien entre nous, je voulais en savoir plus sur cette histoire de japonais, avant d'aller au lit, car il était déjà très tard.

 

" - Et ton japonais, tu l'aimes bien ?" j'ai dit, avec un sourire moqueur.

" - Oui, il est gentil. Mais tu sais, les Japonais et les filles... C'est compliqué..." elle dit, en rigolant.

" - Je vois... Bon, je vais aller me..." lui dis-je, avant qu'elle me coupe.

" - J'ai peur de dormir toute seule, ce soir, Nicky... Je sais que c'est bizarre, mais est-ce que tu pourrais dormir avec moi ce soir ? Je ne veux pas être toute seule, si jamais ils reviennent !" me supplia Noémie.

 

Je lui souris. Pour la première fois depuis des années, je me sentais de nouveau en contact avec ma sœur. Cela faisait tellement longtemps que j'avais l'impression qu'elle avait constamment peur de me faire du mal... Mais, en fait, je m'étais trompé ! Et à ce moment précis, je me sentais enfin proche d'elle.

 

Je lui fis un signe de la tête et elle me sourit faiblement. Elle tendit lentement sa main et elle me permit de grimper dans sa paume. Elle prit une chaussette propre dans son armoire et la posa sur sa table de nuit.

 

Je me suis couché à l'intérieur et j'ai fermé les yeux en sentant sa respiration me bercer tranquillement au pays de Morphée.

 

Le reste de la nuit fut plus paisible et silencieux. Une fois de plus, j'avais trouvé un moyen de me sortir d'une situation désagréable. Pourvu que ça continue...



Quand je me suis réveillé le matin, Noémie était partie. Elle m'avait laissé dormir paisiblement dans sa chaussette. Je me suis frotté les yeux et j'ai regardé l'horloge. Il était sept heures du matin, Alizée allait bientôt être là pour venir me chercher. Je ne devais pas tarder !

 

J'ai retiré la chaussette de mon corps et j'ai vu qu'elle m'avait laissé un mot sur le mur : « Utilise le toboggan au bout du lit »

 

J'ai donc sauté sur lit et j'ai marché jusqu'au bout, où elle avait effectivement laissé tomber sa couverture par terre, pour me créer un gigantesque toboggan.

 

Après avoir traversé sa chambre, je suis passé sous sa porte et j'ai descendu l'escalier sur la luge, pendant que j'entendais ma mère préparait le petit-déjeuner. Noémie et Joanna étaient déjà toutes les deux habillées. 

 

" - Bonjour Nick !" dit Noémie, joyeusement.

 

Ma mère et Joanna se sont retournées et m'ont vu entrer dans la cuisine. J'ai vu dans le regard de ma mère qu'elle semblait enfin soulager.

 

" - Tiens, tu es là toi. T'étais où hier ? me demanda, Joanna, avec son air aimable.

- Il était tombé dans ma caisse à jouet. Je l'ai trouvé en voulant récupérer un objet dedans cette nuit ! dit rapidement Noémie, pour me défendre.

- Tout à fait. Quelle histoire d'ailleurs ! j'ai dit, pour appuyer ses propos.

- Tu as pu voir les cambrioleurs d'hier soir ? dit Joanna, comme pour me tester.

- Je les ai entendus mais je me suis caché le plus vite possible. C'est pour ça que j'étais dans la caisse ! j'ai rajouté, après avoir monté l'échelle pour arriver sur comptoir.

 - D'accord, d'accord..."  elle termina, en continuant son  petit-déjeuner.

 

Noémie me sourit. Je ne l'avais pas vu avec un tel sourire depuis longtemps. C'est comme si nous avions tout les deux vécus une expérience qui nous avaient rapprochés.

 

" - Tu veux des crêpes Nick ?" m'a demandée ma mère.

 

Je lui fis un signe positif de la tête, avec un grand sourire sur le visage. Ma vie à la maison aller être meilleure à partir de maintenant, car j'avais enfin compris que j'étais aussi responsable de cette situation...

 

Il fallait repartir du bon pied. Pour vivre, comme une vraie famille, peu importe ma taille. C'était tout ce que je voulais.



Ma mère me donna mon petit-déjeuner, Joanna m'aida à m'habiller à l'étage pour que ça ne prenne pas trop de temps et Noémie m'amena en bas pour attendre Alizée. Bientôt, la sonnette retentit.

 

Alizée était venue me chercher pour aller assister à notre deuxième jour de lycée. Alors que nous marchions vers l'arrêt de bus, elle me regarda et remarqua que j'étais de bonne humeur ce matin.

 

" - Ta mère t'a retrouvé sain et sauf ? Car j'étais inquiète après qu'elle m'ait appelé ! elle dit, en marchant vers l'arrêt de bus.

- Oui, oui... Plus de peur que de mal ! j'ai dit pour la rassurée, avec un grand sourire.

- Tu sembles vachement joyeux ce matin.  Tout va bien ?"

 

Je levai les yeux vers elle, mon sourire ne faiblissant pas.

 

" - Parfaitement bien, j'ai répondu."

 

Et ça ne pouvait que s'améliorer... À partir de maintenant, le temps allait faire son effet et l'année allait enfin pouvoir commencer...

 

Mais, prudence, rien n'est jamais fini...

 

 

 

****************



Quelque temps après, quelque part sur la côte Ouest...



Un homme était assis dans un canapé en cuir rouge. Il tenait son téléphone dans la main droite et un verre de Bourbon dans la main gauche. Il était tranquillement installé, dans sa maison, non loin d'Aspen, dans le Colorado. Sa journée avait été bonne jusqu'à présent.



Mais alors que son salon était vide, son assistante apparue, pour lui adresser un message :

 

" - Monsieur ? elle dit doucement, pour ne pas le déranger, alors qu'il regardait son lac privé, à l'horizon.

- Oui, que-ce passe t'il mademoiselle Prebot ? il demanda, en faisait une pause dans sa pensée.

- M. Matsuo souhaites vous parler... Il vous attend sur le canal 5... Dois-je lui dire de rappeler ?

- Matsuo... Un vieux dossier,ça... Que me veut-il ? dit-il, un peu inquiet.

- Il n'a pas souhaité me le communiquer, mais c'est très important, il m'a dit ! elle a rajouté.

- Très bien, passez-le-moi sur le haut-parleur ! il dit en posant son smartphone, mais avec son verre toujours dans la main gauche.

- Bien, monsieur" elle dit, en appuyant sur le commutateur et avant de quitter la pièce.

 

La tonalité apparue un bref instant, avant de disparaître.

 

" - Monsieur Tok ? dit une voix, avec un fort accent japonais.

- Monsieur Matsuo ? Quel plaisir de vous entendre ! Que puis-je pour vous ? il dit, en prenant son air le plus aimable.

- Le plaisir n'est pas partagé ! dit la voix, apparemment très mécontente. Vous souvenez-vous d'une mission que je vous avais donnée en 2008, en Chine, contre le conglomérat Bèinpiàn ?"

- Oui, absolument. J'avais même perdu une de mes agentes là-bas ! Un des duos les plus prolifiques de l'époque, d'ailleurs ! il dit, en faisant travailler sa mémoire.

- Oui, effectivement ! Vous avez vu juste ! Je vous avais d'ailleurs dédommagé à cette occasion...

- Et qu'elle est donc le problème ?

- Selon mes informations, cette histoire a été truquée ! Nous nous sommes tous fait avoir ! Et, la femme, que nous pensions tous morts, est encore vivante ! il dit, assez remontée.

- Pardon ? Ce sont de graves accusations, M. Matsuo ? Vous remettez en cause le travail de mes agents, donc vous me froissez, excusez-moi ! il dit, agacé par ses propos.

- Mais quand ils font mal leur travail, il faut le dire M. Tok. Vous n'êtes pas parfait !

- Bien... dit M. Tok, en posant son verre d'alcool sur sa table de chevet. Pourquoi êtes-vous remonté contre elle ?" il dit, pour calmer les choses.

- A la même époque où elle a disparu, un objet très précieux m'avait été volé ! Au fil des enquêtes que j'ai menés, j'en ai déduit, que nos deux affaires se rejoignaient... !" il dit, très mystérieusement.

- Très bien... Je vais activer mon réseau de ce pas... il dit, assumant ses responsabilités.

- Parfait... Je retrouve enfin votre professionnalisme. Je ne vous donne pas de date limite, au cas où.

- Pourquoi ? Il y a une raison particulière ? » il dit, surpris par cette dernière phrase.

 

Il y eut un silence pendant quelques secondes.

 

" - Monsieur Matsuo ? Vous êtes toujours en ligne ?

- Oui... Je réfléchissais. Je connais vos méthodes, Omer. Mais sachez que vous n'êtes pas le premier que je contact pour cette affaire ! Jusqu'à présent, personne ne l'a retrouvé. Si vous réussissez, vous aurez ma confiance éternelle. Je vous souhaite bon courage... termina M. Matsuo.

- Merci" il dit, avant de raccrocher.

 

Il frappa l'accoudoir de son canapé.

 

Les problèmes étaient à sa porte et les fantômes du passé refaisaient surface. Il réfléchit quelques secondes, avant de se lever. Il franchit la fenêtre qui menait à son jardin. Il contempla le paysage  forestier qu'il lui faisait face avant  de finir son verre de Bourbon. Il était temps de passer à l'action...

 

Il fallait faire un retour dans le passé... Pour sauver son avenir... Mais par où commencer ?

 

Chapter End Notes:

Une pause de quelques jours afin de préparer la suite...

Merci d'avoir lu et partagé !

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