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Author's Chapter Notes:

Introduction à ma vie...

 

 

" La vie n'est pas un long fleuve tranquille... mais pour un moustique est-ce réellement un fleuve ? Question de point de vue..."

 


Sur la ligne de départ, il y avait une infinité de participants. Dans le ciel, l'orage était à son maximum. Tout le monde était prêt à courir  , car telle était leur  destiné.

 

Puis, sans trop savoir pourquoi, ils commencèrent  la     course. Ils étaient    sur un pont au bord du vide. Ce dernier était sombre, ils n'en voyaient pas le fond mais, personne n' essayait    de sauter. La voie qu'ils suivaient était la seule et il n'existait rien d'autre dans ce monde étrange. Sans prévenir,  le pont s'inclina et leur vitesse augmenta. 

Plus ils avançaient, plus ils étaient rapides. A un moment, ils remarquèrent que le pont allait s'arrêter. Pourtant, ils continuaient, sans penser à s'interrompre. Ils s'approchaient du vide, sans douter. 



Ils arrivèrent au bout... Et ils ne tombèrent pas ! Bien au contraire, ils furent poussés par une rafale de vent dans ce sombre inconnu... Ils furent même absorbés  par cette sombre inconnue. Ils ne se voyaient plus. L'obscurité fut totale. 

 

Puis le sentiment de voler s'arrêta et ils se sentirent chuter    vers le sol par une nouvelle gravité. En baissant la tête, ils remarquèrent qu'ils tombaient vers la lumière. 

 

Ils atterrirent sur un sol doux et agréable, qui ressemblait à du sable, dont ils n'ont pu particulièrement profiter, car il fallait continuer, peu importe la situation.  Au loin, ils remarquèrent un portail de plasma.

Le groupe avait perdu ses premiers membres pendant la chute.  Après le portail, le groupe sembla être dans un dôme et pour en sortir, il fallait choisir entre deux portes.  À  partir de ce point, le groupe se disloqua des deux côtés. Un côté menait à la victoire, l'autre au néant...

 

Après la porte, les membres restants arrivèrent dans un tunnel plus réduit. Le sol se mit à ressembler à un marécage. Autour, il y avait des sortes de branches et de lianes. Ces dernières en attrapaient certains. Cela devait être la dernière épreuve avant la récompense.

 

Et, effectivement, après avoir découpé les dernières laines, ils dévalèrent une grande descente. Ils se trouvaient dans la salle finale.

 

Face aux survivants, se trouvait une sphère. Il n'y avait aucun signe montrant une entrée. Ils tournaient tout autour de la sphère, en cherchant une entrée. Et puis elle bougea. Ils se tournèrent vers un des leurs.


Il avait le bras plongé dans la sphère. Il venait de trouver l'entrée ! Ils se précipitèrent sur lui, affamés comme des zombies. Peine perdue... Il était tiré à l'intérieur...

Une fois entré, il se sentit disparaître. Il disparut en cendre pour nourrir la sphère...


À  l'extérieur, la sphère se souleva et une explosion eut lieu. Tous les survivants disparurent aussi tôt. La course était officiellement finie... mais une autre venait de commencer !

 

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" - Joanna on va être en retard, dépêche-toi !" hurla ma mère, alors que ma grande sœur finissait de se coiffer.

 

Moi, j'étais calmement sur le meuble à chaussures, dans l'entrée. J'attendais que ma mère me récupère et m'emmène dans la voiture.

 

" - J'arrive, c'est bon ! répondit ma grande sœur en descendant les escaliers.

 - Mets tes chaussures ! lui ordonna ma mère en les pointant.

- D'accord..." elle souffla en commençant à les prendre.

 

Elle ne m'avait pas vu sur le meuble. Elle mit sa chaussure droite puis elle sentit quelque chose à l'intérieur. Elle l'enleva automatiquement.

 

" - Oh, put... Où est Nick ?" dit-elle inquiète.

- Il est sur le meuble à chaussures pourquoi ? dit Noémie, en sortant de la cuisine, en quittant son téléphone des yeux.

- Ouf... J'avais un caillou dans ma chaussure, pendant une seconde, j'ai cru que c'était lui ..."  dit Joanna en soufflant.

 

Ma mère quitta à son tour la cuisine.

 

" - Mais non... Allez, en route !"  elle dit, en me prenant dans sa main et en partant vers la voiture avec Noémie à ses côtés.

 

Joanna ferma la maison avant de s'installer dans le véhicule. En cette fin d'été, les températures étaient encore clémentes et le ciel était d'un bleu profond. Les vacances étaient passées vite, sans que je ne m'en rende particulièrement compte. En cette rentrée, j'avais rendez-vous avec mon avenir...

 

À bord du véhicule, tout le monde s'attacha, le moteur démarra, la voiture recula et s'élança dans la rue. Nous avions une voiture familiale. Un monospace classique, comme il en existait plein. Les sièges étaient un peu usés et la mécanique faisait quelques bruits, mais le plus important, c'est qu'elle roulait.

Le lycée se situait à environ 10 minutes de chez moi. Il s'appelait Eagle High en hommage aux pygargues vivant aux alentours de l'établissement.

Toute la famille se rendait à la cérémonie de début d'année. Ma mère conduisait,  ma grande sœur était assise sur le siège passager et elle me portait dans sa main. À l'arrière, il y avait ma petite sœur, Noémie, qui était sur son encore smartphone.



Après cette petite présentation, parlons de moi :

 

Je suis né comme n'importe quel autre bébé et j'ai grandi comme n'importe quel autre enfant... Enfin pendant au moins 6 ans.

Avant cet âge, j'étais assez distrait et différent. J'étais un peu dans mon monde. Selon mes parents, dès mon plus jeune âge je leur avais montré que j'avais une intelligence et un sens du raisonnement très développé par rapport à d'autres. Par contre, je n'étais pas du genre à apprécier les tâches manuelles ou physiques. Ma mère m'avait dit que j'avais marché très tard, mais que j'avais parlé très tôt. J'avais tout de même eu une enfance normale.



À partir de mes 6 ans, ma deuxième vie avait débuté car j'avais commencé à rétrécir, d'après les propos de ma mère. Je n'avais que de vague souvenir  de  cette époque. Pour ne pas m'aider, je n'étais pas très grand de naissance, car avant cette période je mesurais à peine 110 cm.

 

Mes parents avaient découvert la situation  quand nous étions allés chez le médecin pour une grippe. En regardant ma courbe de croissance, le praticien n'en croyait pas ses yeux : elle chutait !  Quand il avait annoncé cette nouvelle à mes parents, ils n'y avaient pas cru et ils avaient repoussé les demandes d'hospitalisation du médecin. Mais le temps leur avait révélé la dure vérité et ils avaient du l'accepter, tant. Le phénomène était très lent au début, donc on le remarquait à peine. Hormis certains vêtements qui commençaient à devenir trop grand parfois, ma vie pouvait continuer normalement.



À l'âge de 7 ans, j'avais déjà perdu entre dix et quinze centimètres. Ne trouvant aucune solution sur internet ou auprès d'autres médecins, ma mère avait finalement convaincu mon père  de se rendre à l'Hôpital de Philadelphie.

Quand ils étaient arrivés là-bas, les médecins leur  avaient presque ri au nez, mais après des examens approfondis, ils ne rigolaient plus. Radio, scanners, analyse de sang... Rien n'expliquait mon rétrécissement. 

Pour essayer de savoir d'où venait le problème, j'avais donc passé une année et demie à être hospitalisé. Hormis ma famille, les infirmières et les médecins étaient mon quotidien. Au début, ils étaient intrigué par mon cas. Selon ma mère, quelques médias commençaient même à s'intéresser à mon histoire, mais elle leur avait bien fait comprendre que je ne serais un animal de foire.

Parfois, je recevais la visite de médecin renommée, qui cherchaient aussi à comprendre ce qui m'arrivait. Quand  il venait dans ma chambre la première fois, ils avaient toujours une blouse blanche, un stylo argenté dans une poche au niveau du cœur, et surtout un sourire pour me réconforter. Finalement, leurs visites n'avaient jamais été concluantes et, bizarrement, chaque fois qu'ils m'annonçaient leurs échecs, ils étaient beaucoup moins souriant.

 

Au fond, ma seule amie était mon infirmière quotidienne, Anne-Marie. Elle était d'origine hawaïenne. Sa peau ressemblait à du chocolat et en dessous de sa blouse blanche, elle portait toujours des tenues colorés, qu'elle me décrivait à chaque fois, pendant qu'elle s'occupait de moi. Elle était d'une gentillesse et d'une tendresse incroyable.

Tout au long de mon séjour, j'avais découvert toute sa vie et tous ses problèmes quotidiens avec les autres patients et patientes dont elle était responsable. Elle avait un fort caractère mais je savais  déjà que ce n'était qu'un voile de façade.  Elle savait réellement comment me faire oublier mes problèmes en me faisant rire, à en pleurer. Bien sûr, mes parents et Joanna étaient toujours très présents, mais Anne-Marie, c'était une personne différente. Elle ne me traitait pas comme un malade, mais comme une personne, un être humain avant tout. Et ça, c'était déjà beaucoup pour moi. 

 

Malheureusement, le fait d'être constamment hospitalisé, ne m'avait pas permis de me faire des amis à l'école. Je n'étais pas aller à l'école primaire, car ma mère, qui avait quitté son travail pour s'occuper de moi, ne voulait pas que je sois moqué à propos de ma taille. Donc je restais dans l'appartement, avec elle et Noémie, généralement. À cette époque, nous vivions dans un appartement au cœur de Philadelphie. Il était assez grand et confortable pour toute la famille, mais il était trop cher et trop proche de mes grands-parents paternels.



Au cours des années suivantes, je n'avais pas cessé de rétrécir et finalement, je n'avais  pas connu le milieu scolaire avant mon adolescence. Ce fut à mon entrée au collège, quand toute la famille a déménagé à Little Bastid.

Après le départ de mon père un beau matin, sans crier gare, ma mère fut un peu en froid avec mes grands-parents paternels, car ils la jugeaient  responsable de son départ.

Je ne les connaissais pas beaucoup, car ils avaient beaucoup de mal à me côtoyer, compte tenu de ma taille. Ils venaient de la campagne et ils n’étaient pas très tolérants parfois face aux personnes différentes. L'âge n'aidait pas non plus d'ailleurs. J'étais assez intelligent pour comprendre qu'ils ne savaient pas comment réagir en me voyant. Donc, au fil du temps, j'étais presque devenu un étranger pour eux.  Ils étaient beaucoup plus proches de Joanna et de Noémie.



Pour éviter que cette situation de guerre froide ne perdure, ma mère avait décidé de s'installer dans un lieu plus reculé : Little Bastid. La ville se situait aussi en Pennsylvanie, mais plus loin dans les terres. Selon Wikipédia, la ville se situait dans le comté de McKean, il y avait environ 20 000 habitants, trois collèges, deux lycées, un hôpital et une équipe de football américain.

Le centre était composé d'immeubles où vivaient les personnes les plus précaires et en banlieue, on trouvait les quartiers des classes moyennes puis les quartiers huppés, qui vivaient dans des maisons ou dans des villas. Une ville moyenne en somme...

Les gens des alentours étaient plutôt ruraux et certains étaient un peu coincés, mais ils étaient très accueillants. La ville était entourée d'une très large forêt qui était rempli d'animaux en tout genre. Renard, aigle, sanglier et même des ours selon certains. Il ne fallait pas s'y aventurer sans un connaisseur.

La météo était typique de la région : chaud et sec en été, froid et humide en hiver et un vent soufflant régulièrement, ce qui permettait tout de même d'avoir du beau temps une bonne partie de l'année.



 

Quand j'avais quitté la ville pour la province, j'avais découvert des grandes plaines et les magnifiques forêts de Pennsylvanie.

Je n'avais pas vraiment vu beaucoup le reste du monde, car j'étais né en ville, j'avais grandi dans le béton de la mégalopole de Philadelphie et mes parents n'avaient pas vraiment eu le temps de partir en vacances ces dernières années.

De toute façon, les rares fois où ils avaient pris des congés, ils ne m'avaient pas emmené car selon eux "c'était trop dangereux pour moi ". Je pense surtout qu'ils ne voulaient pas me dire que j'allais les encombrer. Je suppose...

Donc généralement, je restais chez mes grands-parents maternels, qui vivait autour New York. 

 

Pour le voyage, ma mère voulait prendre le temps de visiter, donc elle avait choisi de délaisser l'autoroute pour les routes de campagnes. Les forêts, les plans d'eau, les bars, des maisons ou des panneaux publicitaires le long de la route. Et ma curiosité n'en ratait pas un seul. 

De son côté, Joanna chantait la moindre musique qu'elle entendait à la radio et Noémie dormait. Tous les paysages que je contemplais à travers la fenêtre de notre monospace me semblaient si simple à explorer. Je voulais vivre ce moment de répit afin de ne pas penser à ce qui m'attendait.

A cause de ma taille, j'étais encore assis dans un siège enfant, à l'arrière, à côté de ma petite sœur. Elle était plus grande que moi désormais, car, ses quatre dernières années, j'avais déjà perdu environ 30 cm. Mais je profitais de ces moments, sans accabler personne. De toute façon, rien ne semblait pouvoir stopper ma chute.



Nous étions finalement arrivés à Little Bastid dans la soirée. Le soleil n'était pas encore couché et il donnait une couleur orangée au ciel. La chaleur du mois d'août était encore agréable.

En arrivant devant la maison, j'avais tout de suite été charmé par le lieu. Elle était au milieu d'un quartier résidentiel, comme il en existait des milliers, avec une pelouse coupée proprement aux alentours, deux étages, un jardin à l'arrière, assez large pour construire une piscine et un potager, un garage permettant d'y rentrer une voiture et enfin une spécialité assez intrigante : à l'avant de la maison, au milieu de la pelouse, il y avait un banc blanc en bois, un peu usé, qui semblait avoir traversée le temps et les époques.

Après s'être garé devant la porte du garage, tout le monde descendit, fatigué mais heureux d'être arrivé. Avant de vider les affaires qui n'étaient parties pas avec  le camion de déménagement, ma mère voulut nous faire visiter notre nouvelle demeure. Elle ouvrit rapidement la porte en bois noir et tout apparu devant nos yeux.

En entrant, avec fierté, dans une maison encore vide, elle nous dit : "Bienvenue chez nous !"

Elle souriait enfin. C'était la première fois depuis longtemps qu'elle souriait autant. Ses fantômes avaient disparu et elle pouvait commencer une nouvelle vie.



Moi, j'étais à côté de Joanna. Après avoir franchi le pas de la porte, j'ai directement remarqué que l'escalier était étrange. Il se situait face à la porte d'entrée et il y avait une rampe sur la gauche, en bas.

Ma mère me répondit que ce serait utile pour l'avenir et qu'elle m'expliquerait son utilité, en temps voulu. Elle avait tout juste...

Je m'étais rapidement habitué à cette nouvelle maison. La vie y était agréable, car il n'y avait pas la pression et la puanteur des grandes villes....

Maintenant, je pouvais le dire :

" - Bienvenue chez moi !"

La fin de l'été et des vacances se passa chaudement et calmement. Je me préparais à entrer au collège. Et, je ne savais pas que je n’y était pas prêt...



À mon arrivée là-bas, j'avais découvert la dure réalité de ce milieu. Ces 4 années ne furent pas de tout repos pour moi. J'étais constamment moqué, lynché et remis à ma place par les adolescents. Je n'avais pas cessé de rétrécir. À mon arrivée en 6ème, je faisais environ 80 centimètres et à la fin de 3ème je ne faisais plus que 5 cm. La première année avait la plus forte car  j'avais perdu un peu moins de 40 cm. C'était énorme !

 

À mon entrée en 3ème, je ne faisais donc plus qu'une quinzaine de centimètres, je ressemblais de moins en moins à un humain et de plus en plus à une poupée.

Pour s'amuser, certaines filles me récupéraient pour me coiffer ou me déguiser. C'était désagréable, mais pas forcément dégradant et méchant, tant que ce n'était pas trop régulier.

Les garçons étaient les plus durs. Ils menaçaient de m'écraser "sans faire attention", de me jeter dans les poubelles, de me faire tomber dans leurs sacs... Ils voulaient avant tout me maltraiter, pour le plaisir.

 

J'ai un souvenir en particulier à vous partager :

Au cours de l'année de 5ème, je faisais un peu plus de d'une trentaine de centimètre, ce qui commençait à rendre ma vie vraiment complexe. Je subissais la loi de la cour de récré depuis déjà plus d'un an, sans réaction de personne. Se croyant tout permis, les autres prenaient confiance, sachant qu'ils ne seraient pas punit.

Ce jour-là, je marchais dans la cour, sans but précis, mais je cherchais à ne pas me faire remarquer. Joanna m'avait laissé seul entre midi et deux pour aller manger. À un moment, j'ai vu une ombre apparaître derrière moi. C'était un 3ème... Ryan, il s'appelait... Je n'ai pas réagi, car je ne voulais pas envenimer la situation. J'ai donc continué ma route, en espérant qu'il disparaisse. Mais, il fit le contraire et il commença à me suivre. Il rigolait bêtement. Son rire était insupportable. Il me hante encore, quand j'écris ces lignes.

 

Je ne pouvais pas l'empêcher de me suivre ! Au moins, il me tenait compagnie...

Ce que je ne savais pas, c'est que cette idée allait entraîner un effet papillon plus important. Ce Ryan était plutôt populaire, donc la plupart le connaissaient, de près ou de loin. Et donc, sans aucune raison particulière, plusieurs commencèrent à se regrouper derrière lui, pour suivre le mouvement. Ils avaient tous et toutes le même rire insupportable, de collégien en pleine puberté.

Moi j'avais continué ma route, en marchant de plus en plus vite pour les semer, mais c'était perdu d'avance. Plus les minutes avançaient, plus ils étaient nombreux. Tous les élèves me fixaient et rigolaient de la situation. J'étais à nouveau l'attraction des autres et je ne pouvais pas leur répondre, donc je subissais...



Finalement, pour calmer le jeu, j'avais pris une décision : tout autour de la cour du collège, il y avait un muret en béton gris, qui faisait une quinzaine de centimètres, avant les barrières. J'avais décidé d'aller m’asseoir là-bas et j'espérais que les autres s’assoient autour. En arrivant, là-bas, j'étais monté dessus  mais eux ils avaient préféré    se mettre sur moi directement.

 

Je ne vous raconte pas la scène... J’ai cru que j'allais mourir. Heureusement, un surveillant était arrivé et m'avait sauvé d'une mort imminente. La plupart furent collés et Ryan renvoyé !

Vous pourriez me dire : " Mais pourquoi ne pas aller se plaindre à la Principale ?"

Ma mère et ma grande sœur avaient bien essayées, mais c'était cause perdue... Les surveillants me protégeaient du mieux possible mais ils ne pouvaient pas avoir les yeux posés sur moi tout au long de la journée, et la principale du collège était une femme incompétente et hautaine. Elle s'appelait Mme. Solère.

Elle passait plus de temps dans des réunions ou des assemblées, hors de l'établissement, qu'avec nous. Elle nous méprisait avant tout. Donc, je n'avais aucun moyen de pression et je devais subir cette situation.

 

 

Aujourd'hui, ces 4 années étaient derrière moi car le collège était fini pour moi. Je rentrais officiellement au lycée. Une nouvelle ère...

 

 Notre voyage en voiture allait se terminer, car je voyais, au loin, un grand bâtiment beige. En arrivant dans le parking, j'ai pu analyser mon nouvel établissement en quelques secondes : l'entrée était une suite de 5 portes vertes et argentées et le reste des murs était beige autour des fenêtres des salles.

Autour, il y avait une pelouse, avec des tables, des attaches pour les vélos et un garage à moto. À gauche de l'entrée, il y avait un complexe sportif avec un terrain de basket, des tables de ping-pong et une entrée vers le gymnase intérieur.

 

De l'extérieur, le bâtiment semblait être sur deux ou trois étages et malgré un certain stress, j'avais hâte de pouvoir le parcourir, à travers les doigts d'Alizée. 

À droite de l'entrée, après la pelouse, il y avait le parking. Il semblait être plein pour la cérémonie. Mais heureusement, nous avons rapidement trouvé une place.



Une fois tout le monde hors de la voiture, nous avons pris la direction de l'amphithéâtre qui était à l'arrière du lycée, à proximité du terrain de football. Il manquait un membre très important de ma vie : ma meilleure - et seule à ce jour - amie m'attendait devant l'entrée, Alizée Sullivan.

 

Je vous raconterai prochainement notre rencontre, mais sachez juste que c'est l'une des personnes les plus gentilles sur cette planète, je pense. Elle n'est pas comme les autres filles ou en général les autres personnes de mon âge.

Elle nous attendait devant les grandes portes de l’amphithéâtre. Habituellement, elle aimait porter des robes un peu démodés et, pour cette rentrée, elle avait une choisi une robe blanche avec des fleurs violettes. Elle semblait être pressée en nous regardant. 

 

" - Vous, voilà... Enfin ! Ça va bientôt commencer !

- Désolé, Joanna a pris du retard dans la douche, j'ai dit en passant d'une main à l'autre.

- Tsss... Non, je me préparais, c'est tout. Je n'allais pas apparaître en public n'importe comment, elle dit en se défendant du mieux possible.

- Tu as surtout passé 20 minutes à te coiffer, dit Noémie avec sa douce voix.

- Tais-toi, toi !

- Calmez-vous, les filles. Ne perdons pas plus de temps"

- Tout à fait, allons-y !" j'ai dit, en souriant à Alizée, qui rigolait de la situation.

 

Tout notre petit groupe est entré à l'intérieur et en pénétrant, je fus directement marqué par le monde déjà en place. La salle était très bien remplie. Nous avons trouvé 4 places qui étaient libres, pour s'asseoir,  dans une rangée non loin de la scène.

Alizée m'avait toujours dans sa paume de main. Elle savait faire attention à moi, peu importe les situations. Le brouhaha était insupportable à ma taille, car mes oreilles étaient plus sensibles.

 

10 minutes plus tard, la salle se tut finalement quand le principal du lycée fit son apparition : M. Clint Meyral. Il était de taille moyenne, le crâne un peu dégarni et avec un fort accent du coin. Il ajusta le micro, posa quelques feuilles sur le pupitre et il tua le silence.

 

" - Chers élèves, chers parents... Bienvenue à Eagle High ! dit-il avant d'être applaudi par la salle, à mon étonnement. Je vous rassure à l'avance, je ne vais pas parler pendant des heures, car je sais que ces discours peuvent être rapidement barbants et endormants, donc je vais être bref,  dit-il en remuant ses mains devant le pupitre.

Le lycée est heureux d'accueillir vos enfants pour cette nouvelle année. Que ce soit les professeurs ou moi-même, nous allons tout mettre en place pour que tous les jeunes présents ici obtiennent leurs diplômes. C'est notre objectif, avant tout ! dit-il en levant son index vers le haut, pour nous convaincre.

Malheureusement, il y aura des échecs. Il ne faut pas se le cacher. Mais le plus beau restera, avant tout, les succès de chacun, qu'ils soient petit ou gigantesques" dit-il avant qu'une personne ne lui apporte une bougie de cire.

Cela n'avait aucun sens...

" - Car il n'y a qu'en soufflant sur la bougie que l'on peut réussir à l'éteindre... Où à la rallumer... Merci ! " dit-il avant d'être à nouveau applaudi.

 

Il rendit la bougie à l'assistante, et il retourna à son pupitre.

 

" - Après cette introduction rapide, passons à la présentation de quelques collègues."

 

D'autres personnes entrèrent sur la scène. À l'époque je n'en connaissais aucun, mais aujourd'hui je pourrai mettre un nom sur ces visages : il y avait M. Jobard, chargé de la vie des professeurs, Mme. Santini-Presley, chargée de la vie étudiante, Mme. Raybaud, chargée des sports et de la vie associative et enfin Mme. Lebyui, responsable du KKlub.

Cette dernière était accompagnée d'un homme musclé, blanc et blond, qui était le stéréotype du populaire et du joueur de football. Il s'appelait Léo Karn et il ne souriait pas sur la scène. Je savais qu'il pouvait être une menace pour moi, si jamais je m'approchais de lui.



Puis la présentation des représentants se termina. Ils quittèrent tous la scène. Et le principal repris la parole :

" - Maintenant nous allons tous vous accueillir, classe par classe, pour vous présenter devant la salle avant de prendre une photo de classe."

 

Alizée et moi étions dans la même classe et nous passions en dernier. Jusqu'à présent personne ne m'avait particulièrement remarqué, car la salle était sombre et j'étais plutôt bien caché dans la paume d'Alizée.

Tout au long de cette partie de la cérémonie, je pu voir passer de nombreux visages. Mais à l'époque je ne savais pas encore, que certains seraient mes futurs alliés et d'autres, mes futurs ennemis.

 

Puis finalement, ce fut notre tour. Alizée se leva, et nous emmena jusqu'au pupitre. Elle me posa dessus. Personne ne me voyait pour le moment, car j'étais trop petit. Elle se présenta. Puis M. Meyral nous transmit un micro à ma taille et une GoPro. Je suis rapidement apparu sur l'écran géant.

La salle resta bouche bée, en me voyant. Beaucoup se frottaient les yeux, certains parlaient avec leurs voisins, la plupart essayaient de me prendre en photos...

 

Pour casser ce moment de flottement, j'ai décidé de m'exprimer :

" - Bonjour, je m'appelle Nick Kemp ! J'ai 16 ans et je suis très fière d'être accueilli à Eagle High !"

 

La salle m’applaudit et le principal m'emmena dans la paume d'Alizée pour la photo. Nous avons tous sourit. Cette promo avait quelque chose d'exceptionnel, car elle avait un élève exceptionnel !

 

 

Chapter End Notes:

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