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-"Miiichel... Où es-tu...?" Ronronnait Pauline, agenouillée au milieu de sa chambre. Elle avait les mains posées sur le sol, ses longs doigts fins grattant le tapis sur lequel elle se trouvait. Même si ses ongles étaient relativement courts (et vernis d'un très beau noir uni), ils faisaient office de griffe pour la partie qu'elle jouait.

La tête de la jeune fille aux cheveux bruns se tournait de part et d'autre pour observer les moindres recoins de la pièce, ses yeux magnifiques à la recherche de sa proie. Elle fit quelques pas en direction de son lit, toujours agenouillée au sol.

-"Allez mon petit, montre toi..." Ses pas étaient légers et voluptueux, comme la voix douce qu'elle empruntait pour parler à son compagnon de jeu. Ce dernier, Michel, restait bien caché où il se trouvait. Il y faisait très sombre et un poil chaud, mais rien n'était pire que ce qui l'attendait dehors.

Elle regarda furtivement sous son lit, balayant de sa main les quelques objets qui y traînaient : une culotte et quelques chaussettes portées disparues depuis peu, une bouteille d'eau à moitié remplie, et des bricoles telles qu'un vieux crayon et des boules de papier. -"Alleeez, sors de ta cachette... Je te promets que je ne te ferai pas souffrir !" Malgré sa promesse, Michel frissonna intérieurement.

"Mais bien sûr..." Pensa-t-il, absolument persuadé du contraire. De là où il se trouvait, le jeune brun pouvait sentir les vibrations de chaque pas effectué par Pauline, et son coeur se serrait par moment lorsqu'il croyait l'entendre s'approcher.

-"Je me dirige vers la penderie, et tu sais comme moi que c'est TOUJOUUURS là que tu te caches..." Ronronna Pauline à nouveau, sûre à 200% de son coup. Le ton qu'elle venait d'utiliser fit sourire Michel, d'autant plus que l'indication qu'elle venait de faire était amusante aux yeux du jeune homme. Toujours à quatre pattes, la belle fille brune arriva jusqu'à la penderie. Elle se dressa sur ses jambes -qui faisaient actuellement office de pattes arrières- pour s'emparer d'une des poignées du meuble, faisant ainsi coulisser la porte de droite vers l'extérieur. Elle répéta le processus avec l'autre porte, puis redescendit pour se mettre à quatre pattes à nouveau.

-"C'est ouveeert..." Annonça-t-elle gaiemant, comme si Michel ne s'en était pas rendu compte de lui-même. Avant même de fouiller dans ses vêtements ou autres recoins de la penderie, Pauline attrapa directement une de ses paires de chaussures et elle y enfouit sa main dedans, cherchant du bout des doigts la présence de la moindre petite proie. Lorsqu'elle était sûre qu'il n'y avait personne dedans, elle exagérait la fouille, grattant au fond de la chaussures avec ses ongles saillants afin de faire un peu de bruit. Elle espérait ainsi effrayer un Michel, ce qui fonctionnait plutôt bien.

De son côté, le jeune homme sentait son coeur accélérer à chaque secondes. Le moindre bruit qu'il entendait le mettait sous tension; que ce soit le grattage des ongles de Pauline, le son qu'elle faisait lorsqu'elle ronronnait, le bruit sourd produit par ses mains lorsqu'elle les posait au sol pour marcher, etc. Pauline reposa la paire de talons en velours rouge (elle savait très bien que Michel les adorait, mais qu'il ne s'y cacherait pas dedans car elles n'étaient pas assez "confortables"), et s'avança vers d'autres paires de chaussures. Elle ne savait pas trop laquelle prendre désormais, car il les aimait toutes plus ou moins autant : il y avait une paire de bottines beiges ultra confortables (fourrées à l'intérieur, mais qui tenaient très chaud), sa paire de chaussures plates qu'elle portait quotidiennement, et enfin une magnifique paire de baskets Nike qu'elle avait eu il y a peu de temps (on lui avait d'ailleurs très gentiment offert).

-"Laquelle des trois as-tu choisi cette fois petit coquin...?" Demanda Pauline sans vraiment attendre de réponse. Elle pensait bien qu'il n'allait pas se manifester pour lui indiquer où il se trouvait, même s'il fallait avouer que l'idée d'une minuscule main dépassant de l'une de ses chaussures était totalement irrésistible. Michel, lui, sourit à l'idée de savoir que son amie était sur le point de le chercher dans ses trois paires de chaussures favorites. Il recula encore plus, se préparant pour l'inévitable.

Pauline décida de commencer par sa nouvelle paire de chaussures, car elle s'attendait vraiment à ce que Michel ait choisi celle-ci (leur récente présence leur conférant une attractivité supérieure, selon elle). Elle attrapa donc celle destinée au pied droit, et l'éleva de quelques dizaines de centimètres dans les airs avant de la retourner. Lorsqu'elle ne vit rien sortir, elle glissa sa main libre dans le trou pour aller toucher le fond de la chaussure. Il était malin, et bien entendu il se cachait toujours au fond, là où elle aurait le plus de mal pour le dénicher -si toutefois elle avait du mal pour en faire ainsi.

Le bout de ses doigts toucha le fond de la chaussure, lui assurant alors qu'il n'y avait rien d'autre que du tissu à l'intérieur de celle-ci. Elle répéta avec précaution le processus pour fouiller la deuxième chaussure, avant de parler sur un ton faussement dépité. -"Oooh.. Je suis déçue, je pensais que tu allais choisir mes nouvelles Nike. Elles sont tellement jolies et mignonnes..." Elle s'arrêta un instant, marquant un court silence avant de reprendre. -"Bon, ce n'est pas grave. Il me reste encore deux paires à fouiller. Et puisque je sais désormais que tu n'as pas opté pour la nouveauté, voyons voir si tu as choisi les plus utilisées."

Sur ce, Pauline s'approcha de sa paire de chaussures plates sans plus attendre. Elle les secoua l'une et l'autre gentiment, comme un enfant sur le point de manger un Kinder, à la recherche de la surprise qui se trouve à l'intérieur. Lorsqu'elle crut sentir quelque chose dans l'une des deux chaussures, elle parvint à se retenir de parler, mais elle ne put s'empêcher de sourire à pleines dents. Comme si le hasard l'avait choisi, elle posa la chaussure supposément habitée sur ses cuisses et enfouit sa main droite dans l'autre, cherchant quelque chose à l'intérieur. Bien entendu, elle n'y trouva rien, mais pourtant la déception n'était pas au rendez-vous. Au contraire, son excitation grandissait.

-"Hum... Pas dans celle-ci apparemment..." Dit-elle d'un air faussement pensif tout en reposant la chaussure vide. Puis, Pauline s'empara de celle qu'elle avait posé sur ses genoux pour la soulever avec précaution dans les airs, avant d'approcher sa main de l'ouverture. Ses longs doigts fins entrèrent finalement dans la chaussures, ses ongles d'un noir brillant éclairant leur passage. La pulpe de chacun de ses doigts toucha la semelle et, très lentement, elle fit glisser le bout de ses doigts vers le fond de la chaussures. Immanquablement, à force d'approcher le fond de la petite caverne de tissu, elle sentit son index et son majeur heurter un obstacle minuscule et légèrement mou (il se déformait un peu au contact de ses doigts), et le sourire qu'arborait la géante sembla s'élargir encore un peu. La jeune fille brune sentit que ce qu'elle touchait était en train de bouger, et elle fut alors certaine de l'identité de cette petite bosse. "Ooh ?" Prononça-t-elle, à moitié surprise, mais vraiment très heureuse. "Qu'est-ce que ça peut bien être...? Ne me dis pas que tu as encore choisi cette paire là..." Sans plus faire durer le suspens, la géante s'empara du petit être caché au fond de sa chaussure.

Ce dernier essaya de se débattre un peu, mais il savait avec l'expérience que ça ne porterait jamais ses fruits. C'était juste pour le réalisme du jeu de rôle.

-"Ooh, mais arrête de te débattre !" Gronda Pauline de plus haut, amusée par son agitation. Une fois qu'elle fut sûre d'avoir une bonne prise sur Michel, elle contracta rapidement la poing pour rappeler le mini à l'ordre, sans lui infliger la moindre douleur bien entendu. Le mini se prêta donc au jeu, arrêtant de se débattre contre plus fort que lui.

Une fois qu'elle ouvrit à nouveau son poing, Michel fut exposé à la lumière du jour, et il dut fermer les yeux tant l'aveuglement était fort. Lorsqu'il les rouvrit, il se rendit compte qu'il était situé à plusieurs dizaines de mètres de haut (à son échelle), perché sur la magnifique main de Pauline. Il prit le temps d'observer à nouveau le membre de la géante qui le tenait, et il fut à nouveau émerveillé par la perfection de celui-ci. Le mini pouvait dire avec certitude que Pauline prenait très soin d'elle, et ceci allait de son visage parfaitement arrangé à ses mains, la peau adoucie par ses produits de beauté et ses ongles bien limés et vernis. Il s'attarda un instant sur son visage, aux formes si agréables à l’œil. Il appréciait ses joues à peine bombées, aux airs si doux et accueillants, ses lèvres fines surdessinées au rouge à lèvre, sa dentition parfaite, son nez mignon, ses yeux adorables et purs dans lesquels il pourrait s'imaginer plonger par moment. Il adorait aussi sa coiffure, ses cheveux d'un noir saisissant arrangés de sorte à être les plus agréables à regarder. Sa rêverie momentanée fut vite coupée par la géante qui fit tressaillir rapidement sa main, comme pour réveiller un petit être endormi.

-"Pourquoi cette tête ? Ça ne va pas ?" Demanda Pauline, ses traits adoucis par l'inquiétude qui commençait à transparaître sur son visage.

Michel secoua vivement sa tête comme signifier que ce n'était pas ça du tout. "Je vais bien, ne t'en fait pas ! J'étais juste.. Ailleurs, un court instant." Il s'arrêta pour reprendre son souffle, puis ajouta : "J'étais ébloui par... La lumière, probablement."

Un sourire se dessina à nouveau sur les lèvres de Pauline. "Mmh.. On va dire ça. Et puis je préfère savoir que tu es en pleine forme !" Soudainement, son sourire s'élargit et Michel put voir ses grandes dents blanches apparaître. "Je ne mange aucun produit abîmé."

La phrase, pourtant banale aux yeux de n'importe qui, fit l'effet d'une bombe au mini. Il se sentit prit d'une vague de sensations surpuissantes, partagé entre la confusion, l'effroi et l'excitation à la fois. Il tendit ses mains devant lui par réflexe, comme pour indiquer qu'il ne comptait pas la laisser faire ce qu'elle avait prévu. "Non Pauline, n'y pense même pas !" S'exclama-t-il, clairement pris dans le jeu.

-"Mais... Mais..." Commença Pauline, un air faussement triste dépeint sur son visage. "C'est la moindre des choses, petite proie. Quand un chat s'empare de ce qu'il cherche, il gagne le droit de jouer avec !" Elle exagéra sa mou expressive. "Et moi j'ai simplement envie de goûter à ma proie." La géante leva l'index de sa main libre et son vidage sembla s'éclairer. "Que j'ai rudement gagné d'ailleurs !"

Michel ne savait pas trop quoi répondre. Lui qui était habituellement adepte du fameux dicton disant que tout travail mérite salaire, il se retrouvait cette fois à vouloir que ce ne soit pas toujours le cas. "Non Pauline ! Arrête hein, tu ne peux pas faire ça !"

C'était drôle : avec le ton qu'il utilisait, il était presque possible de s'imaginer qu'il s'adressait à un animal qu'il essayait de dresser. Un peu à l'image d'un maître qui essaie d'empêcher son chien, beaucoup trop grand pour lui, de lui sauter dessus. Mais nous le savons tous, cette technique d'intimidation ne fonctionne jamais. Spécialement lorsque l'animal en question est une centaine de fois plus grand et infiniment plus puissant que celui qui lance la menace.

Comme pour ridiculiser le geste de défense effectué par Michel, la géante chasseuse tendit sa langue devant elle. Très rapidement, le monstre gluant de chair rose atteignit les mains tendues du mini, et elle les lécha comme si c'était le premier aperçu de son apéritif. Son amuse gueule en quelque sorte, et c'était d'ailleurs plus ou moins le cas.

Inconsciemment, Pauline ferma les yeux et elle se plongea dans l'instant, profitant de ce premier échantillon pour s'imaginer la suite du festin. Michel, d'un autre côté, se devait de bien moins profiter de la situation. Même si le contact entre ses bras nus et la géante langue visqueuse était loin d'être désagréable, son instinct de survie lui ordonna de se retirer. Et quelle erreur. La géante n'hésita pas un instant pour confondre cette tentative de fuite avec une invitation, et elle approcha sa main porteuse encore plus près de sa bouche, suffisamment pour que sa langue tendue puisse à nouveau lécher ce qui avait déjà été léché. Bien entendu, leur différence de taille n'était pas pour aider Pauline, et les détails si fins du mini qu'elle tenait la forcèrent à s'égarer par moment, la faisant déborder un peu.

Michel sentit la langue de Pauline glisser sur son torse, contre lequel étaient plaqués ses bras, avant de visiter le reste de son corps. L'immense membre rugueux -et visqueux à la fois, aussi incroyable que cela puisse paraître- passa tout d'abord sur son cou et ses épaules, ainsi que sur son ventre. La géante put alors sentir (et non voir) que le mini avait une ligne plutôt fine, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Cette redécouverte lui donna un peu plus d'énergie -ou de libido, peut-être ?- et sa langue accéléra ses mouvements, passant de plus en plus vite sur les parties corporelles du minuscule petit homme qu'elle tenait. Elle gagna aussi en amplitude, le bout atteignant désormais le visage entier du mini, mais aussi le haut de ses cuisses.

Il était bien sûr habillé (au plus grand regret de l'un comme de l'autre), et lorsque Pauline s'aperçut qu'elle ne faisait que lécher des morceaux de tissu au final, son action en devenait tout de suite beaucoup moins passionnante. Michel avait sentit la langue ralentir ses mouvements juste après avoir autant gagné en intensité, ce qui lui fit doucement rouvrir les yeux, revenant petit à petit à la réalité.

Finalement, Pauline s'arrêta de jouer avec lui, et elle l'éloigna de son visage. Ses immenses yeux noirs étaient scintillants et, si sa vue avait été plus aiguë, elle se serait rendue compte qu'il en était de même pour les yeux de Michel. Aussi, le mini pouvait apercevoir que les joues de la géante s'étaient colorées : même si ce n'était que très léger, elle s'étaient ornées d'un rose pâle, très timide.

De son côté, Pauline remarqua que les cheveux de Michel étaient humides et sa coupe avait été désordonnée par ses coups de langue. Cela la fit sourire un court instant, mais son esprit était occupé à quelque chose de plus sérieux. C'est pourquoi son expression se dégrada plutôt rapidement, un air sérieux assombrissant son visage aux habitudes si lumineuses.

-"Michel... Qu'est-ce qu'on fait...?"

À son tour, l'expression du mini se détériora suite à cette question sortie de nulle part. "Hum... Qu'est-ce que tu veux dire Pauline ?" Lui demanda-t-il, stressé par la situation.

-"Et bah..." Commença la géante en détournant le regard. "On est amis depuis longtemps et on s'entend super bien et tout, mais... Depuis que tu es devenu comme ça, notre relation a vraiment changé, et... J'ai l'impression qu'on est en train de devenir plus qu'amis. Pourtant je n'ai pas l'impression d'être amoureuse..." Pauline dirigea à nouveau son regard vers le jeune brun debout dans sa main. "Je ne sais pas ce que je ressens ! C'est comme si le fait que tu étais devenu tout petit m'avait... Je ne sais pas comment l'expliquer..."

-"Comme si ça avait réveillé quelque chose en toi ? C'est ça ?" Répondit Michel. Il savait qu'il était dans la même situation que Pauline, il ressentait une claire attirance vers elle, mais il n'aurait pas su dire si cela venait de la personne, ou juste de sa taille titanesque. Pauline hocha la tête, un peu hésitante. Alors le mini continua. "Je ne sais pas toi, mais pour moi c'est comme si une étincelle avait été créée par mon rétrécissement. Et... Quand on joue comme ça... J'ai toujours envie d'aller plus loin, comme si cette étincelle s'enflammait ! Et... Lorsqu'on se calme, et bien... Je prends du recul et je me demande un peu où on en est, tous les deux..." C'était au tour de Michel de baisser les yeux, car il venait d'avouer ce qu'il ressentait vraiment en la présence de l'objet de ses désirs. "Pourtant je suis sûr qu'une partie de moi t'aime vraiment, toi... Pas juste ta taille incroyablement excitante, mais aussi ta personne... Tes sourires, tes clins d'oeil, tes expressions, tes rires et tes insultes ! J'aime tout ce qui vient de toi, et... Et voilà."

Alors que le mini n'osait pas relever à nouveau le regard, un magnifique sourire apparut sur les lèvres de Pauline. "Alors on ressent la même chose. La question est, maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? On ne peut plus se considérer comme simples amis, si ? Est-ce que tu nous crois sur le point de franchir une nouvelle étape ?"

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