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Author's Chapter Notes:

Le temps est passé, pourtant rien n'a réellement commencé...

 

 

 

Vous me connaissez assez bien maintenant. Mais je me rends compte, que finalement, vous ne connaissez pas encore si bien ma famille. Le long des prochains chapitres, faisons différents portraits...



Commençons par mon plus grand amour... Ma mère. Du plus loin que je me souvienne, elle a toujours été là pour moi. À une époque, elle s'était même arrêtée de travailler pour s'occuper de moi, mais quand mon père était parti, elle avait dû reprendre un emploi donc elle avait demandé à Joanna de prendre soin de moi, quand elle était absente.

Elle travaillait comme responsable pour une grande marque de sous-vêtement sur internet qui était basée aux alentours. C'est ce poste à responsabilité qu'il lui permettait, depuis toutes ces années, de faire vivre correctement notre foyer. Elle travaillait déjà pour eux avant de s'occuper de moi et la direction avait accepté de la reprendre lors de son retour dans le monde du travail. Grâce à son ancienneté, elle avait même accédé à un poste de responsable.



Avec ma mère, un jour m'a particulièrement marqué...

Ce matin-là, elle ne travaillait pas, et moi, je n'avais pas cours au collège. J'étais en 4ème à ce moment-là, donc je faisais un peu moins de 20 cm. La nuit passé, je n'avais pas réellement trouvé le sommeil, donc je m'étais levé particulièrement tôt. J'avais pris mon petit-déjeuner pendant que mes sœurs se préparaient pour aller à l'école.

Après ce repas, j'étais parti dans le salon. Là-bas, nous avions un meuble CD en forme de tour, particulièrement élevé, car il faisait à peu près 1,50 mètre de haut. Un gratte-ciel à mes yeux évidemment. On m'avait installé un transat en haut d'où je pouvais apercevoir tout le salon. Il y avait la télévision à ma droite, le long de la fenêtre, et le canapé en face, le long du mur. Au milieu, la table basse nous permettait de poser les télécommandes, des boissons, des magazines et bien d'autres objets.



Au loin, après avoir traversée l'entrée, il y avait la cuisine, où je distinguais ma mère, qui semblait nettoyer la pièce après le passage des filles. Le soleil, qui venait à peine de se lever, pénétrait à travers la fenêtre directement sur les étagères blanches, où nous rangions les verres et les bols. La pièce, blanche au départ, était baignée maintenant dans une lumière orangée.

Au milieu de toutes ces belles couleurs, ma mère continuait ses tâches ingrates et je ne pouvais rien faire pour éviter cela.

Dans un ordre bien précis, elle lava les verres, puis les couverts, les assiettes et enfin les bols, avant de tout ranger tout dans le même ordre. Et tout cela en chantonnant un peu. Tout était réglé comme du papier à musique. Droit, sans fausse note et toujours aussi impressionnant. Elle avait fini en lavant la table, pour enlever les dernières saletés. Avant de quitter la pièce, elle rangea ses différents instruments de cusine, regarda derrière elle et sourit. Elle était fière d'elle.

Ensuite, elle se tourna vers moi alors que j'étais couché dans mon transat. Elle me fixa quelques secondes en étant dans ses pensées. Elle me sourit en sortant de sa transe. Ce sourire me fit comprendre quelque chose d'important : malgré sa vie, qui était très loin d'être ordinaire, elle souriait car elle semblait heureuse... Je ne sais pas, si elle l'était réellement, mais elle ne montrait que cette image d'elle...



Elle savait aussi être juste, et même être dur parfois avec mes sœurs. Enfin, surtout Joanna, quand elle avait eu sa période rebelle... Vers ses 16 ans. Malgré ça, ma mère était restée calme. Aucun mauvais geste de sa part et aucune mauvaise parole. Joanna n'était pas très délicate à cette époque-là pourtant ! Mais elle avait joué son rôle de mère, sans aucune fausse note.

Depuis le départ de mon père, elle n'avait jamais refait sa vie. Elle n'avait personne à qui parler le soir sur l'oreiller avant de s'endormir, je crois. Heureusement, elle était très sociable et ouverte. Autour de la maison, elle connaissait la vie, les réussites et les échecs de chacun de nos voisins.

Elle avait une affection particulière pour la voisine d'en face, Evelyne, qui était d'une gentillesse affolante. Elles aimaient se partager leurs connaissances en cuisine ou en informatique. Son mari, Daniel, était plus sobre en tant qu'ancien militaire. Il avait vu des choses atroces durant toutes sa vie et il n'était plus choqué par quoi que ce soit. Une fois par mois, nous faisions un repas ensemble. Ils étaient un peu nos grands-parents de substitution...



Comme j'ai pu le dire plus tôt, les parents de mon père s'étaient volontairement éloigné de nous. Ceux de ma mère n'étaient pas aussi froid et distants mais ils étaient très occupées apparemment. Ils vivaient dans une grande villa à New York, où avait grandi ma mère. Généralement, ils nous rendaient visite une fois par an, pour Thanksgiving ou Noël. Ils étaient tout les deux professeurs et chercheurs au Hamilton College. Avec nous ils étaient adorables à chacune de leur visite, mais avec ma mère, ils étaient parfois dur. Ils lui donnaient sans cesse des conseils pour nous élever, comme si elle ne savait pas le faire après avoir eu trois enfants particulièrement différents...



De toute façon, peu importe les autres, elle préférait rester fixée sur son objectif : éduquer du mieux possible ses enfants, avec ses moyens. Selon moi, elle était sur la bonne voie...

Après ce sourire, elle me parla :

" - Nick, tu veux aller te doucher ?

- Pourquoi pas !" j'ai dit en haussant les épaules.

 

Sans perdre de temps, nous sommes montés à l'étage et elle me déposa dans la salle de bain. Puis elle partie récupérer mes vêtements dans ma chambre.

Nous avions une salle de bain classique, avec une baignoire au bout en dessous d'un hublot qui donnait sur le jardin. Pour moi, l'architecte avait installé une douche à taille réduite. Elle était au bout de la baignoire, sur la droite, le long du mur, comme ça l'eau ruisselait directement dans la baignoire. Je prenais ma douche tout seul, évidemment.

Elle me posa mes vêtements sur le meuble, le long de la baignoire et elle quitta en me souriant. J'ai finalement pris ma douche et la journée a continué de façon normale... Un moment de vie en somme...



*************



Depuis la rentrée, les jours s'étaient succédé sans problème majeur. Étonnement, je n'avais plus eu directement affaire à Léo et sa bande. Pour le moment, il respectait sa parole: si je ne posais pas de problème, il ne s’intéresserait pas à moi. Je restais méfiant malgré tout.

Eugénia n'était pas réapparue et nous avions à peine croisé Paolo et Chloé. L'enquête était restée infructueuse et nous n'avions plus eu de nouvelle du commissaire Bafaly.

Mes relations avec ma famille n’avaient pas fondamentalement évolué, même si j’avais compris que j’étais aussi responsable de la situation.

Je passais plus de temps avec Noémie car nous nous étions rapprochés après notre aventure nuptiale. Elle me racontait ses discussions avec son copain japonais. Il s’appelait Tadik Peyamizu, il avait 19 ans et il habitait dans un appartement à Nagano. Selon elle, il était gentil et très intelligents. Il n'était pas comme les jeunes garçons américains de son âge qu’elle avait rencontraient auparavant.

Généralement, quand ils s’appelaient, ils se racontaiten leur journée respective, leurs problèmes, leurs envies... Chacun connaissait la vie de l’autre, tout en vivant à des milliers de kilomètres de différence. Elle était heureuse de pouvoir discuter avec une personne partageant ses centres d’intérêts et moi j’étais comblée par son sourire...



La chaleur de l'été avait laissé place aux pluies diluviennes de l'automne. Les feuilles orangées étaient apparues sur les arbres pour mon plus grand plaisir. J'aimais beaucoup l'automne...



Le mois de septembre était passé vite. Les cours se déroulaient normalement, car nous avions repris le rythme du collège. Alizée s'occupait de moi et elle le faisait très bien, et Jordan nous accompagnait et m'aidait après les cours. J’avais échangé avec les autres élèves de la classe, mais tout ceci restait assez rare et bref. Après quelques semaines, j'avais commencé à me fondre dans le paysage et je n'étais plus chassé par les élèves qui me croisait dans les couloirs du lycée.

Après en avoir parcouru une bonne partie, l'établissement était sur 3 étages qui étaient divisés en 4 halls au nord, au sud, à l'est et à l'ouest. Tous les halls et les étages étaient reliés par de grands escaliers qui devenaient très bruyants quand les élèves sortaient tous en même temps de leurs cours. Le lycée était également équipé d'un amphithéâtre, un gymnase, une salle de musculation et un grand terrain de football à l'extérieur.

Par rapport au collège, l'atmosphère était très froide dans les couloirs. Au début, je pensais que c'était car c'était la rentrée mais au fil des semaines, j'avais compris que le Kklub avait une grande influence sur le comportement de chacun et, qu'au fond, il était la police du lycée... Et, apparemment, plus haut, personne n'était géné par cette main mise...

Ma classe ne m'avait pas posé de problème car, au bout d'un moment, ils avaient appris à m'ignorer. Les professeurs étaient soit très proches de moi, soit ils faisaient à peine attention à mon existence. Mais heureusement, Alizée était là pour les rappeler à l'ordre.



Finalement, les vacances de la Toussaint étaient arrivées plus vite que je ne le pensais. J'avais passé une bonne partie des vacances avec mon groupe.

Jordan était un genre d'intello, qui cherchait à tous savoir, tout étudier, tout comprendre. Sa chambre étaient rempli de livre. Il savait toujours tout, sur beaucoup de sujets et il avait une très bonne mémoire. Quand je cherchais quoi que soit, je savais à adresser avant internet.

Il était de taille moyenne, environ 1,70 m, il n'était pas gros, mate de peau et il avait les cheveux frisé, mais coupé. Il portait toujours des habits chics. Ce n'était pas le gars le plus drôle que je connaissais, mais il était droit et respectueux et c'était le plus important pour moi.



Au milieu de la deuxième semaine de vacances, le soleil brillait dans le ciel automnal et les températures étaient encore un peu agréables. Alizée avait décidé de nous emmener au lac de Little Bastid.

Tout autour du lac ou presque, il y avait la Forêt National d'Allegheny, qui s'étendait sur des kilomètres et où il ne fallait pas s'aventurer sans un guide, peu importe la taille.

Nous allions passer l'après-midi là-bas, pour tuer le temps.

Nous nous étions installés sur la pelouse, au bord du lac :

" - Alors Jordan, qu'est que tu veux faire après le lycée ? lui demanda Alizée, alors que l'on venait de s'asseoir.

- Aller à l'université normalement, dit Jordan en souriant.

- Quelle université ? j'ai demandé intrigué.

- Harvard, je pense..." dit-il avec le plus grand calme.

Moi et Alizée nous nous sommes regardés avec un air circonspect. Un élève d'Eagle High accepté à Harvard ? Peu probable...

" - Tu n'as pas peur que ce soit inaccessible ? j'ai demandé, en émettant des doutes.

- Non, je ne pense pas. Rien n'est impossible. Si Dieu le veut, alors j'y serai, dit-il fixant le lac, plein d'espoir.

- Effectivement, sous ce point-là... dit Alizée, en me lançant en regard qui me disait qu'elle se moquait un peu de lui.

- Vous vous moquez, je le vois bien... Mais vous verrez ! Tu sais Nick, malgré les apparences, je ne viens pas d'un milieu facile. Mes parents ont réussi à grimper dans l'échelle sociale. Et je veux en faire autant, pour leur rendre ce qu'ils m'ont donné. C'est la moindre des choses, je crois..." dit Jordan, avec vigueur.

Il y eu un silence puis au fil de nos discussions, Jordan m'a annoncé qu'il avait étudié le fonctionnement du Kklub et qu'il souhaitait me présentait sa reconstitution de son organigramme.

" - Tout d'abord, commença Jordan, Léo Karn est le seul maître à bord. Personne n'ose remettre en cause son autorité et son leadership.

- Logique... Ensuite ? j'ai dit, en faisant les cents pas sur les drapes que nous avions posé au sol afin de rester au propre.

- Puis, Paolo et Chloé son ses bras droits. Le premier s'occupe de la gestion des réclamations et des associations sportives masculines et Chloé, elle est en charge des pom-pom girl et des sections sportives féminines.

- Qu'est qu'ils entendent par section masculines et féminines ? Il y a des sports interdits si tu es homme ou une femme ? demanda Alizée, avec son ton contestataire.

- En gros, c'est stéréotypé, mais Paolo se charge des équipes de football américain, de basket et de hockey, quand Chloé doit gérer les sections gymnastique, natation, danse classique et moderne et équitation...

- Bien et ensuite, plus bas ?

- Ensuite, ensuite... il dit cherchant à travers ses notes. Ah, oui... Donc, au troisième niveau, Mme Lebyoui, qui fait le lien entre l'association et le conseil d'administration... Puis, chaque section sportives, validé par le Kklub, doit élir un réprésentant, qui siègera au conseil, qui se réunit tous les vendredi soir...

- Et pourquoi alors il y a des membres à part ?

- Ceux qui se baladent avec les vestes officiel ?

- Oui... Les gardiens de la terreur, comme je les surnomme, elle se félicita.

- Dans ce groupe, on trouve que des amis ou fanatiques de Léo. C'est une sorte de secte je crois... il insinua.

- Tu exagère un peu, non ? j'ai dit, un peu inquiet.

- A peine... il me répondit. Au cœur du cercle, on trouve des amis de Léo, ou Chloé comme Lucas, Benjamin, Simon, Max ou encore Sarah et Annabelle. Après, ce sont principalement des personnes qui ont souhaités rejoindre ce clan. Lucas m'a décris ces tests d'ailleurs.. il dit en cherchant à travers ses notes."

Pendant qu'il se perdait dans le classeur de cours où il avait rangé ses feuilles d'enquête, j'avais baissé la tête pour pouvoir souffler un coup. En relevant les yeux, j'ai glissé mon regard sur le calme paisible du lac. Comme au lycée, personne ne faisait de vague.

Toutes ces informations me faisait me poser une question : comment Léo avait-il réussi à prendre le contrôle de l'établissement, avec l'accord du directeur. D'ailleurs, était-il réellement au courant qu'une sorte de milice faisait régner sa loi dans les couloirs ?

Selon les mots de Jordan, cela devait être le cas, car dans cette organigramme, Mme Lebyoui semblait jouer un rôle de liaison entre les pouvoirs.

Le directeur l'avait-il installé sciemment, pour pouvoir se soulager de ce problème ? Ou bien avait-il des intérêts à ce que Léo garde le contrôle du lycée, pour pouvoir garder un œil sur d'autres activités ?



Il y avait tellement de possibilités que je ne savais plus ou donner de la tête. Cherchant d'autres réponses j'ai relevé la tête :

" - Alors à propos des tests, tu as retrouvés tes notes ?

- Oui, donc... Pour pouvoir adhérer au groupe, il faudrait passer des tests sportif et psychologiques...

- Sérieusement ? C'est une filiale de l'armée ou quoi... l'interpella Alizée

- Non, je ne crois pas, mais effectivement, ça peut interpeller au départ. Sportivement, ils mettent l'accent sur ceux et celles qui ont une bonne condition physique et qu'on remarque au premier regard. Et ils font passer des tests psychologiques, pour décéler la moindre trace de doutes sur leurs motivation... Au moindre doute, ils stoppent la procédure d'adhésion...

- Et ils n'ont jamais fait d'erreur casting ?

- Selon l'un article d'un blog que j'ai imprimé, il continua en passant la feuille à Alizée, il serait responsable d'un suicide qui a eu lieu il y a deux an.

- Comment ?

- Selon les parents et quelques amis, le garçon aurait été voulu remettre en cause la place de l'association en créant la sienne. Après des mois de pression de la part de Léo et ses sbires, il aurait abandonné son projet et aurait voulu rejoint les rangs de l'ennemi... Malheureusement, à cause de doutes sur ses motivations, il aurait été rejeté puis, à bout, il aurait sauté du 3ème étage, un soir de mai...

- C'est effrayant comme histoire... Et alors, que c'est-il passé après ?

- Une enquête fut ouverte, le Kklub fut effetivement accusé dans premier temps, mais sans preuve réel... Donc, le tout fut classé, sans suite particulière... Avant de sauter, il n'avait pas penser à laisser le moindre texte pour expliquer son geste... Malheureusement, d'ailleurs... »

Un long moment silence prit place, sans que personne n'ai le courage de continuer la discussion. Nous n'avions pas imaginé cette après-midi, de cette façon. Commencant à avoir froid, j'ai remis mon monteau, avant de reprendre la parole :

- « Pour revenir à l'organigramme, je crois que tu n'a pas parlé d'Eugénia ? j'ai précisé, intrigué.

- Euh... dit-il en réfléchissant pendant une demi-secondes. Non, selon mes cources, elle ne fait pas partie du Kklub. Elle y participe mais c'est un électron libre.

- Merde. Et des nouvelles de Lucas depuis le début des vacances ?

- On peut changer de sujet après les garçons... J'étais venu ici pour profiter, par pour penser encore aux problèmes du lycée... »

Jordan hésita à parler. Moi aussi.

" - Oui, promis, j'ai finalement ajouté. Donc ?

- Oui, oui... Lucas m'a dit que tout le groupe s'était rassemblé deux fois depuis le début des vacances, sans qu'il y soit invité. Selon lui, il prépare un quelque chose..." dit Jordan, un peu inquiet.



Lucas était un cousin à Jordan. Il était membre du KKlub et nous permettait d'avoir des informations sur l'emploi du temps de Léo et son clan. Nous ne voulions pas pister Léo, mais simplement avoir un temps d'avance sur lui.



Au cours des premières semaines, Jordan m'avait expliqué que Léo n'avait pas toujours été comme ça. À l'école primaire et au début du collège, c'était un élève timide et retiré.

En entrant en 4ème, il avait rencontré Chloé, qui était nouvelle dans ce collège. Il l'avait rencontré, grâce à une amie commune, Aurore. Cette dernière connaissait Chloé depuis le plus jeune âge, car elles avaient été voisines.

À partir de là, Léo avait commencé à changer. Au fil du temps, Chloé lui avait donné confiance en lui, puis avec Paolo, ils étaient devenus très proches à partir du lycée. Mais tout avait réellement changé à la fin du collège : il avait perdu son père ! Après cet événement, l'enfant calme et bien élevé qu'il était, avait laissé place à un adolescent insatisfait de son sort et autoritaire.



Finalement, comme nous l'avait demandé Alizée, nous avons changé de sujet, au fil des discussions, nous avons pas mal dérivé.

" - Bon, continuons dans les questions : quels sont les habitudes ou addiction chez vos parents qui vous énervent le plus ? Jordan ? je les ai est interrogé.

- Chez moi, ils ont chacun une obsession... Mon père est un maniaque de la propreté. Il ne peut pas recevoir quelqu'un si la maison est salle... Et ma mère, elle collectionne les bouteilles Coca- Cola en verre... Elle a une caisse sous son lit où elle les rangent toutes...

- Pas mal, pas mal... j'ai dit, pour aquisé.

- Et toi, Liz ? dit Jordan

- D'abord Nick.

- Très bien... Moi, ma mère aime jouer du piano tout les dimanche matin... Je suis certain qu'elle le fait exprès, j'ai dit avec un sourir espiègle.

- Dur... Et donc toi Alizée ? demanda Jordan

- Désolé de casser l'ambiance, mais je n'ai pas vraiment d'anecdote à vous partager...

- Même pas une petite idée ? il essaya

- Non, tu sais moi et mes parents c'est compliqué... elle dit, avec un faux sourire. Continuer de parler, je vais me reposer un peu..." elle dit, avant de se coucher sur le drap.



Après cette longue discussion, nous sommes restés au bord du lac jusqu'au coucher du soleil, puis Alizée m'avait ramené à la maison avant de rentrer chez elle.

Sur le retour, j'avais repensé à ses parents. En fait je ne connaisais que leurs prénoms et leur travail, Antonio et Lauren. Il était dans l'industrie et elle était journaliste pour un jounal local. Depuis notre rencontre, elle ne m'avait jamais proposé d'aller chez elle et je savais les grandes lignes de leurs relations. Ils était assez froid avec elle et ils l'a regardé comme si elle était bizarre. Ils n'avaient été jamais un exemple pour elle, car elle, au fond, elle ne représentait que peu de choses pour eux.



Après mon retour à la maison, le reste de la semaine s'était passée normalement, jusqu'au dernier jour avant la rentrée. Alors que j'étais en train de me balader dans ma chambre, quelqu'un avait sonné à la porte et ma mère avait accompagné la personne jusque dans ma chambre.

Pour me prévenir, elle toqua et elle entra :

" - Oui, qu'est qu'il y a ?" j'ai demandé intrigué.

" - Il y a Jordan qui est là pour te voir" dit-elle, avec sa voix douce et bienveillante.

" - D'accord."

Elle s'effaça devant Jordan.

" - Vas-y, entre! j'ai dit en montant sur mon lit.

- Merci, madame" dit Jordan, un peu timide.

Ma mère quitta la pièce et il se tourna vers moi.

" - Que-ce passe-t-il ? Quelque chose de grave ? demandais-je inquiet.

- Un peu, oui... Lucas va quitter le KKlub ! dit Jordan, en transpirant.

- Mais comment ?

- Lucas aurait trompé sa copine dans un soirée récemment et Léo a fait pression sur lui pour qu'il quitte le KKlub. Sa copine y étant aussi, Léo a dit que Lucas avait brisé une des règles du clan. En réalité, il aurait surtout trouvé des messages compromettants dans son téléphone pendant les vacances... Il fouille leur téléphone, tu te rends compte ? il finit, abasourdi et dépité.

- Merde, merde.... Qu’est qu’il va faire à ton avis ? j'ai demandé, pour savoir à quoi m'attendre.

- Je ne sais pas vraiment... Tout est possible, mais il faut que l'on reste très vigilant, il dit, en s'asseyant sur le lit.

- Et Lucas ? Comment va-t-il ?

- Il va bien, il est entier, mais il va devoir changer de lycée, sinon il sera exécuté en place publique... Malheureusement... il finit.

- Mon dieu, mon dieu... j'ai dit, ne sachant pas quoi faire. Surtout, ne dis rien à Alizée pour le moment, sinon elle va réagir au quart de tour et de la pire des façons. Tu commence à la connaître ! On verra la réaction de Léo demain !" j'ai fini, avant qu'il reparte quelque temps après.



La suite de la soirée ne fut pas reposante pour moi. La rentrée pointait le bout de son nez, le lendemain, et les problèmes avec, car il n'y avait pas que Léo. M. Meyral nous avait annoncé début octobre que les classes seraient modifiées au retour des vacances selon les options que l'on avait choisi. J'avais choisi l'option astronomie.

J'allais donc avoir une nouvelle classe, de nouveaux élèves, de nouveau prof et de nouveaux problèmes sans doute...

 

 

 

******* Le soir même chez Léo Karn *********



Little Bastid, était une ville assez grande en superficie et il y avait un peu de tout. Des quartiers chics, dans le nord de la ville, des quartiers résidentiels, tout autour du centre, où je vivais, et enfin le centre, où il y avait des immeubles avec des appartements et des commerces.

C'est à cet endroit que vivaient Léo et sa sœur Eugénia. Ils avaient chacun leur appartement. Lui était au 3ème étage et elle au 4ème. Il vivait là-bas depuis ses 16 ans et c'est les parents de Chloé qui payait généresement le loyer.



Ce soir, Chloé sortait avec d'autres pom-pom girls. Léo revenait vers l'appartement après être allé chercher des kebabs pour manger avec sa sœur, une fois le groupe partis. Les filles étaient encore en train de se préparer à sortir alors qu'il rentrait dans l'appartement. Il posa son repas du soir sur la table, au milieu du petit salon. Il s'installa dans le canapé et sortit son téléphone.

Puis Chloé arriva dans le salon :

" - Ah, t'es là ! Je te rassure, on est parti dans 5 minutes ! elle lui dit, en finissant de se coiffer.

- Ok. T'inquiètes pas, prenez votre temps !" il dit, en levant doucement les yeux vers sa magnifique copine.

En voyant son regard, elle comprit que quelque chose n'allait pas. Elle le connaissait par cœur.

" - Qu'est qui ne vas pas, Léo ? Tu as eu ta mère au téléphone ? Parce qu'elle a appelé, si tu n'es pas au courant... elle dit, en se rapprochant du canapé.

- Non, rien de grave... Et non je n’ai pas eu ma mère, je la rappellerai. Simplement, j'ai découvert une taupe dans le KKlub, il dit, en faisant une moue de déception.

- Ah, merde... C'était qui ?" elle demandant, en le regardant et en lui caressant le bras d'affection.

- Lucas.

- Ah... Il enchaine en ce moment ! Sa copine plus ça, il est pourri ce gars ! Et il travaillait pour qui ? elle demanda, en réfléchissant.

- Ça va t'étonner... Pour le duo Jordan Lorein et Nick Kemp ! il dit, en la regardant dans les yeux.

- Sérieusement ? elle demanda en le fixant. Et comment tu vas réagir ?

- Je ne suis pas sûr, je vais en discuter avec Eugénia..." il dit, en se levant de leur canapé noir, qui était déjà très abimés.

Elle le retint une seconde avec le bras.

" - Pas de connerie, d'accord ? Je ne veux aucun problème, surtout cette année... elle lui dit, en le fixant dans les yeux.

- Évidemment. La confiance, c'est la base, non ? " il dit, en se rapprochant pour l'embrasser.

Ils échangèrent un baiser avant qu'elle ne continue sa route vers les chambres et lui vers le frigo.

Au même moment, la porte de la salle de bain s'ouvrit. Les 3 autres filles avaient fini de se maquiller et de s'habiller.

Elles sortirent dans l'ordre suivant : en premier, une petite rousse avec quelques formes, qui était Annabelle, ensuite une fille de peau mate avec les cheveux noir et lisse, qui s'appelait Sarah, et enfin au fond, il y en avait une grande avec des cheveux vénitiens et des yeux verts. C'était Aurore. Elle n'était pas très souriante mais elle traînait toujours avec Chloé, pour ne pas être toute seule.

 

Les filles se regroupèrent dans le salon. Elles étaient prêtes à sortir une dernière fois avant la rentrée. Elles se dirigèrent vers la porte pour partir.

" - Bonne soirée les filles. Profitez bien," dit-il en souriant à Chloé avant qu'elle ne ferme la porte.

Il n'était pas particulièrement jaloux et avait toujours eu confiant en elle. Elle aussi...

 

 

Rapidement, il envoya un message à Eugénia. Elle descendit l'étage les séparant et entra sans frapper.

"- Mmmmh.... Ça sent bon... Mon estomac est affamé ! elle cria, en arrivant dans le salon.

- Sérieusement, tu es un véritable estomac sur patte ! il lui rétorqua, en se moquant d'elle.

- Très drôle... J'aime juste manger. Se sentir être rassasié est l'un des meilleurs sentiments au monde. Tu ne peux pas comprendre... elle dit, en récupérant son kebab dans le sac.

- Ta bien raison, je ne peux pas... Bon, t'es au courant pour Lucas ? il dit, en redevenant sérieux.

- Ouais, j'ai vu ton message... Nick ? Pourquoi tu l'as laissé tranquille depuis la rentrée ? demanda Eugénia intrigué.

- Je lui avais mis un coup de pression en début d'année, pour lui faire comprendre qui était le patron. Mais on dirait qu'il s'est méfié plus qu'il le fallait... Peut-être à cause de toi, d'ailleurs ? il dit, un peu mécontent.

- Quoi ? Et pourquoi ? elle dit, en jouant sa partition de menteuse.

- Ne me ment pas ! Je suis au courant de votre intrusion chez Nick, le soir de la rentrée ! il a dit, en lui faisant la moral.

- Paolo a parlé, c'est ça ? elle a dit, en accusant son complice.

- Non, pas vraiment. C'est remonté jusqu'à mes oreilles au lycée. Et effectivement, je lui ai demandé confirmation et il a lâché le morceau, il a dit, fière de lui.

- Mais qu'elle balance ! Il n'a aucun courage ce gars ! Pourquoi tu le gardes à tes côtés ? elle dit, en ouvrant sa bière.

- Justement, il est plus facilement manipulable. Et il m'écoute sans discuter... Donc il m'est utile ! en récupérant du sopalin, au cas où il renverse de la sauce.

- Bref... Et depuis ? demanda t'elle pour changer de sujet

- Rien... Entre les cours, le foot, les soirées... Je n'y ai pas vraiment pensé, il dit, en entamant son kebab. J'ai déjà eu pas mal de problème avec les personnes à ma taille, en parlant la bouche pleine.

- Y-aurait-il un semblant de rébellion à Eagle High ? Aurais-tu perdu ta poigne de fer? elle dit, pour l'embéter.

- Non, non... Mais il y a plus d'élèves problèmatique chez les premières années. Et, tu sais, au bout d'un moment, ça devient toujours plus compliquer de faire régner la loi. Les plus téméraires ont les recrutes et les autres on les éxécutes... il dit, en souriant un peu.

- Et comme tu vas répliquer concernant Kemp ? demanda Eugénia, en mangeant les frites accompagnant le kebab.

- J'ai une piste... Enfin, c'est une idée de Paolo...

- Une idée de génie donc... elle dit, en coupant son frère.

- Parfois, tu sais, le courant passe... Parfois... Bref, il a rencontré une fille de seconde qui est un peu coincée, mais qui lui plaît. Il pense que c'est réciproque. Ils ont discuté quelques fois ensemble depuis le début de l'année... dit Léo en reprenant un morceau du kebab.

- Et à quoi elle va servir ?

- Il va lui demander de lui donner une bonne leçon... Il ne m'en a pas dit plus, mais je lui fais confiance.

- Et après ?

- On verra. Merde ! il cria, en faisant tomber un morceau de salade au sol.

- Et sinon toi, qu'est-ce que tu avais à me dire d'important ?

- Ah oui ! elle commença, en posant son repas, sur la table basse.

- Tu te souviens de l'anniversaire d'Aurore, l'année dernière ?

- Oui.

- Et que tu avais particulièrement bu ce soir-là et ce que cela avait engendrée ?

- Oui, et ? dit Léo, un peu agacé et inquiet.

- Selon Safaa, Taylor aurait récupéré un témoignage de Marine qui t'accable. Et elle pourrait très bien le divulguer à tout moment.



Léo posa quelques secondes son repas et réfléchit, les yeux au sol. Il frappa son poing sur la pauvre table basse. Puis il reprit son kebab et il le finit aussi tôt. Eugénia le fixa.

" - Alors qu'est-ce tu vas f..." mais il mit son index sur sa bouche, pour signifier à sa sœur qu'il ne voulait pas en parler.



Ensuite il partit dans la cuisine récupérer une bouteille de vodka, et il s'en versa un verre. Il avala la liqueur, remis la bouteille dans le frigo et retourna au canapé.

Pendant ce temps-là, Eugénia avait aussi finit son kebab et elle se leva pour jeter tous les emballages. Puis elle s'assit à son tour sur le canapé, à côté de son frère. Après une dizaines de minute sur leurs téléphones, Léo parla:

" - Sinon ton rendez-vous chez le chirurgien ? demanda Léo, sur un air presque agréable.

- C'était bien... elle dit, en étant sur son téléphone. Je devrais pouvoir être opéré de la poitrine au printemps prochain. J'ai rendez-vous pour tout finaliser avant Noël.

- Ok. Tu prends toujours tes médicaments ?

- Oui... Mais tu t'intéresses à moi maintenant ? C'est nouveau ? elle demanda, très étonnée.

- Un peu... Je prends des nouvelles de l'investissement des parents de Chloé. N'oublie pas que c'est grâce à eux que tu es devenu qui tu es aujourd'hui.

- D'accord. Je te remercie ! dit-elle avec un ton et un sourire moqueur, en lui tapant le bras

- J'espère bien !" il répondit, en se levant du canapé, agacé par sa sœur, mais souriant tout de même.

Il appréciait depuis toujours sa grande sœur, mais simplement, il n'était pas du genre à être très expressifs.



Le reste de la soirée s'était passé tranquillement et ils avaient discuté jusqu'à ce qu'Eugénia parte vers minuit. Léo était resté à attendre Chloé, qui était rentrée vers deux heures du matin. De son côté, il regardait une nouvelle série sur Netflix.

" - Alors toujours debout ? demanda Chloé en entrant.

Elle était sobre, comme toujours. Elle buvait rarement, elle n'aimait pas trop l'alcool.

- Ouais, je t'attendais... Tu sais, pour... il insinua, avec une voix très grave et usé.

Il l'embrassa, mais elle le repoussa aussi tôt.

- Putain Léo, tu pues la vodka. Va te rincer la bouche si tu veux qu'on fasse quoi que ce soit !

Il s'exécuta et partit se rincer la bouche dans la salle de bains, au bout du couloir. Dans le même temps, elle partit se mettre dans le lit.

 

Mais alors qu'elle commençait à se déshabiller, elle sentit deux mains sur ses épaules. Elle reconnut rapidement les mains et l'odeur de Léo.

Elle se tourna vers lui et ils s'embrassèrent langoureusement pendant une minute. Elle lui enleva son tee-shirt et l'attira à nouveau contre elle, une fois encore, ses lèvres douces contre les siennes. Ses mains parcouraient son torse, son dos, son ventre. Elle s'étonnait toujours d'être autant amoureuse de lui, alors qu'il n'était pas particulièrement simple à vivre. Finalement, elle s'agenouilla et tira sur son short.

Puis il s'écarta doucement et elle se retourna pour lui montrer son dos. Il tira doucement sa fermeture éclair pour lui ôter sa robe avant de la jeter au sol.

Déshabillée, elle rejeta la tête en arrière, secoua ses cheveux, et finalement, il commença à la redécouvrir. Il embrassa son cou, sa poitrine, son ventre... Pendant qu'il l'embrassait tendrement, elle enleva son soutien-gorge, pour lui montrer ses seins. Ils étaient de taille moyenne, mais ils étaient tellement mignons.

Elle le poussa sur le lit et elle s'agenouilla devant son caleçon. Leurs ombres ne faisant plus qu'un, sur le mur de la chambre, grâce à la lumière extérieure, le spectacle pouvait commencer...

 

 

****** Le lundi matin, chez Nancy *********



La première lueur du soleil était encore loin, mais Nancy était déjà réveillée. Elle était connu pour être une lève tôt. Il était sept heures, elle avait déjà pris sa douche et elle s'était habillée de façon consciencieuse, comme à son habitude. Pour terminer sa routine matinale, elle s'appliqua une mousse pour apaiser sa peau, à cause du froid qui commençait le bout de son nez.

Une fois cette tâche finit, elle descendit dans une grande cuisine blanche. Elle vivait dans les quartiers chics de la ville. Sa maison était un véritable palace. Il y avait 5 chambres, 3 salle des bains, une suite privée...



Sa gouvernante, Aurélie, était déjà dans la cuisine pour lui préparer son petit-déjeuner. Ses parents se levaient toujours plus tard. Enfin, quand ils étaient présents...

Généralement, Aurélie déjeunait avec Nancy. Ses parents n'étaient pas réellement au courant, mais cela l'importait peu.



Quand Nancy arriva dans la cuisine, Aurélie la salua, et la laissa s'asseoir à sa place habituelle.

Elle lui posa sa tasse, sa cuillère et son assiette de bacon, en vérifiant bien qu'elle n'avait rien oublié. Et finalement elle s'essaya à son tour.

" - La nuit a été bonne, mademoiselle ? demanda Aurélie, en s'asseyant.

- Oui, plutôt. Un peu de mal à m'endormir, mais cela aurait pu être pire...

- Vous avez eu du mal à vous endormir à cause du stress de la rentrée sûrement ?

- Peut-être... Pourtant, il n'y a pas grand-chose qui pourrait me stresser. Tu sais bien, les cours sont très calme pour moi. Certes, je vais découvrir ma nouvelle classe, mais bon... Je serais seulement présente sur la feuille d’appel, elle dit, avec une pointe d'amertume.

- Pss..." fit Aurélie, en mangeant du pain et de la confiture.

Nancy fut étonnée et releva vers sa gouvernante, qui était généralement assez discrète.

" - Tu souhaites me dire quelque chose Aurélie ? demanda Nancy, intrigué.

- Mademoiselle est trop négative, je trouve.

- Je sais... Enfin, changeons de sujet, je n'ai pas envie de penser à ce lycée...

- Comme vous voulez, mademoiselle" dit Aurélie sans broncher.



Elles restèrent silencieuses pendant qu'elles déjeunaient. Nancy n'était pas du genre à être bavarde. Elle préférait se taire que de dire des bêtises. Aurélie était la seule personne qui était réellement proche d'elle. Au lycée, elle était souvent seule. Elle s'ouvrait seulement une fois par semaine, quand elle allait à son club théâtre. Là-bas, elle s'entendait bien avec garçon qui était un footballeur et membre du KKlub, mais qui était drôle et gentil, donc elle appréciait. Elle aurait peut-être imaginé un peu plus, mais c'était un rêve sans but...



Après avoir nagé un peu dans son esprit, elle revint à la réalité et regarda Aurélie. Elle avait changé quelque chose dans son visage. Elle le remarqua finalement le changement:

" - Tiens, je remarque que tu as fait une nouvelle couleur durant le weekend, Aurélie. Cela te va mieux !" dit Nancy, avec la plus grande sympathie.

Aurélie travaillait chez elle seulement durant la semaine. Ce weekend, elle avait donc pu aller chez le coiffeur. Elle était passée du brun à l'orange, sa couleur préféré. Elle était mate de peau, donc ça lui allait particulièrement bien.

" - Merci, mademoiselle" dit Aurélie, un peu gênée.

Elles continuèrent de déjeuner, jusqu'au moment où Aurélie repris la parole.

" - Puis-je vous faire une confidence, mademoiselle ?

- Oui, absolument.

- Vous savez, je vous garde depuis vos 5 ans, donc je vous connais bien et ... commença doucement Aurélie, avant d'être coupé.

- Va au fait, s'il te plaît ! dit Nancy, un peu impatiente.

- Le mois dernier, en rangeant un peu votre chambre, j'ai remarqué que vous aviez laissé un cahier ouvert sur votre lit. J'ai voulu le ranger, mais en le prenant, je n'ai pu m'empêcher de lire ce qu'il y avait d'écrit sur la page ouverte... dit Aurélie, effrayée par la réaction de Nancy.

- Oh... Ne t'inquiète pas, il n'y a pas de secret politique à l'intérieur, dit Nancy, pour la rassurer.

- Ah, d'accord merci mademoiselle. Vous m'enlevez une épine du pied ! dit Aurélie, rassurée.

- Il n’y pas de qu... elle commença, avant d’être coupé.

- Et donc vous avez conclus avec ce garçon ?" continua Aurélie, à la plus grande surprise de Nancy, qui pensait qu'elle n'aillait rien rajouter.

Elle releva la tête, réfléchit en marquant un temps de pause.

" - Euhh... Tu sais, on a seulement discuté pour le moment. Il est sympa, mais on ne peut pas se côtoyer le reste du temps. C'est un populaire... dit Nancy, en évacuant le sujet.

- Ne perdez pas espoir, mademoiselle. Laissez le temps faire les choses..." finit Aurélie avant de quitter la table, car elle avait fini de déjeuner.



Nancy souffla un peu à ses belles paroles, en finissant de manger. Elle ne croyait pas vraiment aux longues et jolies phrases d'Aurélie. Les choses ne changeaient pas aussi facilement.

Nancy partit ensuite se préparer à l'étage. Elle alla dans la salle de bains coiffer ses cheveux roux hérités de sa mère. Son père lui avait donné ses yeux marrons. Aujourd'hui, elle allait porter un haut gris, avec un jean bleu foncé et sa veste en cuir. Elle se brossa les dents, se parfuma, se maquilla et elle mit ses chaussures ; avant de saluer Aurélie et de quitter la maison. Sa journée pouvait commercer...





******** Chez Nick, au même moment *******



Je n'avais pas beaucoup dormis cette nuit. Je savais que Léo allait réagir d’une façon ou d’une autre et j'en étais effrayé.

Après que ma mère m’ai réveillée, je m'étais rapidement levé, j'étais descendu dans la cuisine prendre mon petit-déjeuner. Une vingtaine de minutes plus tard, Alizée avait sonné pour me récupérer. Tout était réglé comme du papier à musique. Elle avait ensuite prit la direction de l'arrêt de bus, avec moi dans sa main et son sac sur le dos. Le matin, généralement, nous n'échangions qu'un "bonjour" de politesse, hormis certains jours. Aujourd'hui, le silence était de mise tout au long du voyage.

 

Le reste du trajet à pied et en bus était assez rapide. Nous nous étions installés au fond du bus, pour sortir en dernier. En arrivant dans la cour du lycée, non loin de l'arrêt de bus, j'avais directement aperçu un groupe de garçons portant littéralement les mêmes vêtements. Ils portaient tous des chemises. Ils étaient également tous très musclés. Chaque chemise portait la lettre « K » en jaune et en gras et le mot « Klub » en minuscules argenté à côté. Ils portaient tous des jeans flasques similaires et des bottes marron. C'étaient les membres du KKlub.

Quand notre bus est arrivé, le groupe s'est levé et a commencé à se regrouper, comme s'ils attendaient quelque chose. Ils restèrent immobiles tout en fixant le véhicule. J'étais attendu au tournant. Pour prévenir Alizée, j'ai frappé sa paume.

 

" - Qu'est qui se passe ? me demanda Alizée.

- Regarde le groupe là-bas."

J'ai pointé le groupe à l'extérieur du bus. Un regard d'inquiétude traversa son visage.

" - Merde, c'est le KKlub n'est-ce pas ? elle m'a demandé.

- Ouais, je pense que Léo les a envoyé me récupérer, j'ai dit pas rassuré.

- Pourquoi il te cherche ? Il s’est passé quelque chose ? elle dit, tout à coup anxieuse.

- Non, je ne vois pas pourquoi... j’ai menti, en espérant qu’elle ne m’en demande pas plus.

- Bizarre... elle commença à se méfier. Il faut trouver un moyen d'éviter ça... rajouta Alizée alors que le bus se garait devant l'arrêt de bus.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux faire ? Il faut que je leur parle, c'est tout ! j’ai dit, pour ne pas qu’elle soit impliqué dans cette histoire.

- Non, je ne veux pas qu'il te fasse du mal. Je dois te garder avec moi ! elle dit, comme si elle était ma mère.

- Mais non t'inq..." mais elle coupa, sèchement.

- Non ce n'est pas négociable, Nick ! elle me lança de façon stricte, tout en réfléchissant. Tu veux aller dans mon sac ? elle me demanda, en me pressant.

- Non c'est trop risqué. Si jamais tu cours, je serai remué et je pourrai peut-être me blesser dans le sac !

- Alors je ne sais pas... Je n'ai pas de poche à cette robe !" elle dit inquiète, alors que les autres descendaient du bus.

Il fallait agir vite !

" - Alors une idée ? elle m'a dit, en tremblant.

- Oh, il faut descendre jeune fille ! cria à l'avant, le chauffeur de bus.

- Merde, euhh... Oui j'en ai une... Mais je ne sais p... elle me coupa.

- QUOI ???? elle me hurla

- Oh, jeune fille, tu m'entends ? cria encore le chauffeur avant de se lever.

- Ta poitrine..." j'ai dit très gêné.

- Effectivement, bonne idée ! " elle répondit sans tarder.

Elle souleva légèrement le haut de sa robe et son soutien-gorge. Elle avait une poitrine assez importante. Elle me fit comprendre de me coucher entre le vêtement et son sein droit. Je me suis donc allongé à cet endroit et elle a fermé ma prison de chair.

- Oh, qu'est que tu fais, toi ? demanda le chauffeur énervé et surpris, alors qu'elle remettait sa robe. Allez descends de mon bus ! il lui hurla.

- Désolé..." elle répondit toute gênée avant de descendre.



De mon côté, je vivais un nouveau voyage. J'étais littéralement bloque son sein et son soutien-gorge. Je sentais tous ses pas et j'entendais son cœur battre. Il ne battait pas sous moi, car elle m'avait placé sur son sein droit. Ce n'était pas pire qu'on fond des bottes de Chloé de tout façon !

Ici, le problème était qu’il y faisait chaud et qu’Alizée commençait à transpirer. Et moi aussi, car je m’attendais à me faire sermonner par ma meilleure amie... Et je n’avais pas envie de vivre une journée sans pouvoir lui parler. Malgré toute ses qualités, elle était rancunière...



En se rendant vers l'entrée du lycée, elle fixa les membres du Kklub. Au moment où elle est arrivée en bas des marches, les soldats de Léo sont arrivés devant elle et tous les autres étudiants se sont dispersés au loin. Une silhouette sortit du groupe pour la confronter.

Ce fut Paolo.

" - Où est ton petit ami ? il demanda, sans la moindre politesse.

- Dis-moi pourquoi tu t'en soucies ? répondit Alizée.

- Je n'ai pas le temps de répondre à tes questions ! lui cracha Paolo.

- Et bien moi, je n'ai pas le temps de répondre aux tiennes !" lui renvoya Alizée.

Elle m'impressionnait et autant qu'elle m'inquiétait.

" - Ne te la joue pas trop, sale pouilleuse. Compris ? il dit, en se rapprochant.

- Absolument... elle répondit sans sourciller.

- Bon, bref... Tu diras à Nick que Léo a viré Lucas du KKlub. Nick est au courant évidemment... Je te rassure, je sais qu'il m'entend. Où qu'il soit...

- Donc ? dit Alizée, impatiente.

- Il faut qu'il s'attende à des représailles, de toute sorte. Et si jamais, il recommence à chercher des problèmes au KKlub ou aux pom-pom girl, sache qu'il n'aura pas à faire à moi, et à ma clémence, mais à Léo directement !" finit Paolo.

Il siffla et le groupa partit vers le terrain de basket.



Alizée souffla un bon coup et poussa les portes de l'établissement. Elle se dirigea vers les toilettes, pour pouvoir me sortir en privé. Après s'être mit dans une cabine, elle ferma la porte avant de s'asseoir sur le trône. Elle souleva le haut de sa robe et je sentis deux doigts me pincer le dos et me tirer hors de sa poitrine.

" - Merci à toi, Nick ! elle a dit, en me sermonnant, comme prévue.

- Désolé, je ne pouvais pas savoir que Lucas aller avoir des problèmes de couple!"dis-je pour m'excuser.

- Quoi ? elle s’arrêta, perdue.

- Je t’expliquerai plus tard...

- De toute façon, pourquoi tu as voulu chercher à espionner Karn ?!

- Je voulais être sûr de pouvoir le surveiller, au cas où...

- Eh bien voilà, c'est réussi... "elle finit.

Elle souffla et me regarda à nouveau.

Je n'ai rien dit, car je n'étais pas fière de moi.

Puis elle tira la chasse et sortit des toilettes. J'étais maintenant dans sa main. La journée allait être chargée... Dans tous les sens.

 

Chapter End Notes:

Très long chapitres mais les élèments se mettent en place...

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