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Author's Chapter Notes:

Chez lui, Nick va vivre un voyage inattendu...

 

 

Mon rétrécissement m'inquiétait sans cesse... La nuit, le jour, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve... Dans toutes les situations possibles ou imaginables car la réalité m'éclatait sans cesse aux yeux.

 

Allais-je continuer de rétrécir jusqu'au néant ? Honnêtement, seul le temps pourrait me stopper et espérais juste que la chance soit de mon côté. À ce stade de ma vie, j'avais appris que tout le monde était un danger potentiel et la liste pourrait continuer à s'allonger encore...





Après qu'Alizée m'ait laissé devant la porte, j'étais entré dans la maison par une toute petite porte en plastique.

 

Quelque temps après que nous ayons emménagé dans la nouvelle maison, ma mère avait embauché un architecte pour que tout soit plus accessible à ma hauteur et que je puisse me rendre à peu près partout. Il avait donc installé une série de minuscules portes, ainsi que des échelles en plastique partout dans la maison. L'installation avait eu lieu quand je faisais 20 cm, mais heureusement, tous fonctionnaient bien, même à 4 cm.

 

 

Après avoir fermé ma porte, j'étais arrivé dans  l'entrée. Il y avait le salon sur la gauche, l'escalier en face de moi et la cuisine sur la droite, où il y avait une échelle qui menait jusqu'au comptoir, et où j'avais un coin rien que pour moi afin que je puisse m'asseoir et manger.

 

Dans ma chambre, j'avais aussi une échelle qui grimpait jusqu'à mon lit, et une autre qui grimpait au sommet de ma commode pour accéder à mes vêtements, et toujours mon petit cinéma caché sous mon lit. J'avais tout un ensemble de portes et d'échelles construites rien que pour moi. Un des avantages d'être minuscule, je suppose...



Sur le mur à droite de la porte d'entrée, il y avait une ficelle qui était connectée à une machine qui bipait dans toute la maison pour faire savoir à ma famille que j'étais à la maison.

 

Après avoir enlevé ma veste, j'ai  tiré sur la corde, et le bruit se rependit dans toutes les pièces de la maison. J'attendis une réponse, mais seul le silence m'accueillit. J'ai tiré une seconde fois, mais toujours aucun signe de vie. Ma mère et mes sœurs devaient être dehors...

 

 

Finalement, j'ai haussé les épaules et j'ai continué mon chemin vers le salon, pour savoir l'heure qu'il était.

 

Selon la grande horloge grise qui était au mur, au-dessus du canapé, il était 17 h 20.

 

La journée avait été longue et j'étais vraiment fatigué. Toutes ses rencontres étaient le fruit d'un malentendu, mais  maintenant, je savais à quoi m'attendre.

 

Pour éviter de psychoter, j'ai décidé de ne plus penser au lycée et j'ai rangé mes minuscules chaussures en bas de ma porte. Étant donnée qu'il n'y n'avait personne, j'ai choisi de monter dans ma chambre afin d'attendre qu'elles rentrent.



Dans l'escalier, le système était un peu différent. Pour descendre, je disposais d'une sorte de piste de luge. Mais pour monter, j'avais un siège, qui était sur un rail. Le tout était peut-être d'une largeur de 10 cm, donc ce n'était pas particulièrement gênant pour les adultes.

 

Après avoir rangé mon sac à dos, en 50 secondes chronos, j'ai atteint le haut de l'escalier avant que le siège ne redescende automatiquement.


Après mon arrivée à l'étage, j'ai pris la direction de ma chambre, mais en arrivant devant, j'ai été attiré par une lumière étrange venant de celle de Noémie. Je n'étais pas entré dans sa chambre depuis un certain temps. Tout passait si vite et les choses changeaient trop rapidement pour moi.

 

Pour moi, ma petite sœur était encore la petite fille du passé, timide mais attachante. Présentement, elle était plutôt une adolescente discrète et dans son monde. Hésitant une seconde devant sa porte, j'ai finalement profité de son absence, pour essayer d'entrer dans son monde...

 



J'ai donc suivi la lueur, qui n'était en fait que le reflet du soleil, chutant, dans un objet en verre au sol.

En entrant dans la pièce, j'ai compris que les choses avaient bien changé. Habituellement, elle ne souhaitait pas vraiment qu'on entre dans sa chambre. Dans mon dernier souvenir, cette pièce était celle d'une enfant de 11-12 ans, je crois... C'était peu de temps après notre déménagement d'ailleurs.

 

Aujourd'hui, elle avait, 14 ans.  Ces jouets d'enfants avaient laissé place à  un coffre à maquillages, des affiches de groupes de musique, un ordinateur portable et aussi un frigo. Ma mère avait accepté cette demande, cet été. En fait, elle avait surtout cédé à un petit caprice... Mais elle n'en était pas coutumière... Pas autant que sa grande sœur...

 

Au fond de la pièce, le long de la grande baie vitrée, il y avait son énorme lit, à côté un bureau et puis une armoire, qui était un gratte-ciel pour moi.

 

Ma curiosité, fut plutôt attirée par ce qu'il y avait entre le bureau et l'armoire.

S'y  trouvait une  caisse bleue, d'une hauteur d'une trentaine de centimètres, peut-être, et aussi un immeuble Playmobil, qui était à peine plus haut que la caisse. Et surtout, tout était à peu près à ma taille à l'extérieur ! L'immeuble semblait être du style européen du 19è-20è siècle.

 

J'avais l'impression de rentrer dans une maison à ma taille. J'ai donc décidé de m'amuser un peu et de faire semblant de rentrer chez moi. J'ai fermé les yeux, je me suis déconnecté de ma réalité, pour imaginer ma vie de rêve...





Après avoir cherché les clés dans mes poches, j'ouvris la porte. En entrant, j'ai toussé car la poussière régnait en maître au rez-de-chaussée. Il fallait vraiment que je m'occupe de nettoyer cette pièce de fonte en combler39;!

 

La lumière de la rue filtrait légèrement pour me permettre d'avancer à taton. Rapidement, je suis monté au premier étage, où il y avait la cuisine et le salon.

 

En arrivant là-haut, j'ai posé ma veste, j'ai retiré mon écharpe et  enlevé mes chaussures avant de  saluer ma merveilleuse compagne qui préparait le repas. Je l'ai embrassé tendrement dans le cou. Elle fut surprise, et sursauta un peu, puis elle se tourna, me tendit ses lèvres souriantes et me rendit ce baiser. Je n'ai rien dis de plus, avant de la laisser finir de préparer le repas.

 

Je suis parti voir les enfants qui étaient devant la télévision, où se jouait une émission de divertissement. Je n'en étais pas particulièrement fan, mais soit...

 

 

Dehors, l'hiver battait son plein, et la cheminée réchauffait la pièce et nos cœurs aussi...

 

Ensuite, je parti   au deuxième étage prendre une douche, afin de me retirer les souvenirs de cette journée éreintante. Je travaillais comme pharmacien. En ce moment, ma boutique ne désemplissait pas. La grippe, la gastro... Les classiques de l'hiver.

 

En arrivant devant la cabine de douche, je me suis déshabillé, j'ai enclenché la douche et j'ai profité de ce moment, seul et singulier. Selon moi, les plus grandes décisions se prenaient dans la douche... Pendant ce moment, personne ne pouvait vous gêner, vous influencer, ou vous tromper. Un moment, seul au milieu du temps...

 

Je suis sorti et j'ai entendu, au loin, une voix aiguë m'annonçant que le repas était prêt. Je n'ai pas tardé, j'ai mis mon peignoir noir habituel et je suis descendu pour finir de mettre la table, avant de m'installer. Ma famille était réunie, pour se nourrir, après cette froide et dure journée. Au programme : une soupe de légumes et peu de fromage fondu. Pour se tenir chaud, il n'y avait pas mieux.

 

La télévision avait été éteinte pour ne pas gêner le déroulement du repas et de nos discussions.

 

Une fois tout le monde servi, nous n'avons pas perdu une seconde pour déguster ce merveilleux repas.

 

" - Alors les enfants, comment s'est passé la journée ?" j'ai dit, en plongeant ma cuillère dans le bol de soupe.

 

Mon plus grand fils, agé de  10 ans, finit sa bouche avant de répondre.

 

" - Bien. On a appris la division aujourd'hui. Je n'ai pas vraiment compris, mais la maîtresse a dit qu'elle nous l'expliquerait à nouveau, il dit, avec sa petite voix, légèrement enrouée.

- Tu sais, moi aussi, j'ai eu du mal, à ton âge. De toute façon, j'ai toujours détesté les mathématiques... Mais bon, il faut bien travailler un peu...

- C'est ce que je fais, papa. Pour m'amuser, j'attends le chemin du retour... il dit, en rigolant avec son frère à la fin.

- Qu'est-ce que signifie ce petit rire ?" j'ai dit, intrigué.

 

Ils se regardèrent avant de répondre. Ils souriaient toujours. Le plus jeune, âgé de 6 ans, décida de me dire la vérité.

 

"- Moi et Florian, on s'est amusé avec la neige, sur le chemin du retour. On se lançait des boules de neige, en essayant de s'éviter," il dit, tout en étant fière de lui.

 

J'ai rigolé en raclant  mon bol. Après avoir fini, j'ai ajouté une boutade.

 

" - Vous savez, moi aussi je me suis amusé dans la neige, avec votre mère ! j'ai dit, pour les épater.

- C'est vrai ? Quand ça ?" ils dirent, avec leurs grands yeux.

 

J'ai tourné les yeux vers elle. Elle attendait ma réponse, pour savoir si c'était drôle, tout en étant méfiante.

 

" - Quand elle m'a vu la première fois, elle était restée  de glace face à moi. Elle croyait que j'étais un beau parleur. Mais quand elle m'a vraiment découvert, je l'ai fait fondre, comme neige au soleil. J'étais devenu sa bonne étoile, j'ai dit, alors que toute la table m'écoutait, dans un silence total.

- Effectivement, tu m'as fait fondre. Mais je pensais plutôt que j'étais du chocolat ! Car, tu sais, à force de me goûter, tu as pris du poids..." elle dit, en se moquant.

 

Tout le monde rigola un bon coup.

 

" - Alors pour continuer, je vais attaquer le fromage fondu. C'est très bon pour ce que j'ai !" j'ai dit, en souriant.

 

Durant le reste du repas, on discuta de nos journées respectives.

 

J'aimais profiter de ces moments pour que chacun partage son ressenti, ses idées, son mécontentement... Et c'était bon pour le développement de leur sens critique, la parole en groupe et l'imagination, selon moi.

 

Le repas fut copieux, mais délicieux. Après avoir couché les enfants, et avoir veillé un peu, nous avons pris la direction du lit. En me couchant, je me suis tourné vers Clémence. Elle lisait un roman qui avait l'air de la passionner. Je l'ai seulement contemplé dans le silence de notre chambre. Puis nous nous sommes endormis... Et je suis tombé dans les limbes des rêves... 



Pour mieux revenir à la réalité. Seul au monde...

 

J'ai rouvert les yeux et le soleil avait des teintes orangées. Il allait être environ 18 h 00, je suppose, et les filles allaient bientôt rentrer. Je suis sorti du lit en plastique où je m'étais couché et j'ai décidé de traverser le faux vasistas pour accéder au toit. Je me suis alors assis sur les tuiles en plastique. Placé-là, j'avais une vue imprenable sur la pièce. Le soleil se reflétait sur le miroir qui était à côté du lit de Noémie.

 

Étant encore à moitié réveillé, j'ai fixé la chambre pendant quelques minutes en faisant le vide dans mon esprit. Je voulais profiter du silence de la pièce. On profite rarement du silence...

 



Puis, j'ai repensé à l'expérience que je venais de vivre. C'était la vie que j'aurais voulu avoir. Simple mais tellement belle...

Cette expérience avait mis mon moral était au plus bas, et à ce moment précis, mes pensées, encore une fois, me noyaient dans ma pauvre réalité... Une larme apparue sur ma joue.

 

Mon inconscient était franc avec moi, au moins... Cette vie était celle des personnes de taille normale,  je ne pouvais pas y accéder à cette taille ! Par exemple : à quoi bon faire toutes ces années d'études, si je ne pouvais pas obtenir un travail décent ?

 

De toute façon, peu importe ma vie professionnel, il me faudrai toujours quelqu'un pour m'accompagner dans mes tâches quotidiennes. Impossible de faire à manger, de faire le ménage, de conduire une voiture, de payer mes factures... Ma vie serai impossible.

 

Et pour les relations amoureuses, c'est encore pire ! Il me faudrai connaître quelqu'un de ma taille tout d'abord. Et même, si ma petite amie était de taille normale, comment lui faire des enfants normaux, et au pire, comment être un bon père quand tu fais 4 centimètres de haut ? Tant de question sans solutions car j'étais l'unique personne dans cette situation. Je devais m'en sortir par moi-même car personne ne pouvait comprendre entièremment mon problème. Une vérité froide et simple qui me ramenait à la réalité...



Attention, je n'étais pas à plaindre, car ma situation aurait pu être pire ! Vivre à cette taille, et avoir une situation précaire ou de pauvreté, auraient été horrible, je pense... Grâce à son travail, ma mère avait pu subvenir à tous les besoins de la famille. Et je la remerciais chaque jour, du fond de mon cœur... Même si je ne le lui disais pas assez, je crois...



Mais, à ma taille, j'avais parfois l'impression de voir le monde à travers une vitre, comme un animal au zoo.  Pourtant je ne voulais vivre sans me battre et je refusais d'être spectateur de ma propre vie.

 

Je l'avais promis à Alizée et je sentais que mes rencontres avec Chloé et Léo n'était pas le fruit du hasard. Le destin était mon maître, il me contrôlait à sa manière, pour arriver à ses fins. J'avais des démons à vaincre, des buts à atteindre et des craintes, évidemment... Mais je n'avais pas à me plaindre, je pouvais prendre mon temps, car je n'étais pas près de m'éteindre.

Mes pensées auraient pu être le thème d'une chanson presque...

 

 

Maintenant, il était temps de revenir à la réalité et de quitter les abysses de mon inconscient.

 

 

Mon attention fut totale quand j'ai entendu un bruit étrange ! 

 

J'ai regardé aux alentour, mais il semblait n'y avoir rien d'anormal. Je suis resté immobile, en écoutant attentivement. J'avais entendu quelque chose...

 

Puis encore un bruit ! On aurait dit quelqu'un qui frappait contre une fenêtre...

 

Finalement, il y eut le bruit du verre brisé. Quelqu'un venait de casser une fenêtre, chez moi ?! J'étais cambriolé ?!

 

Puis j'ai tendu l'oreille et j'ai entendu deux voix qui entraient :

 

" - Chut, tu veux alerter tout le monde, ou quoi ? dit une voix plutôt masculine.

 

- Quoi ? Qu'est-ce qu'un gars comme lui va faire ? Appeler la police ?"

 

Deux personnes venaient d'entrer par effraction dans la maison !

 

Je ne savais pas trop quoi faire et à ma taille, j'étais sans défense... Ils semblaient être entrés par la fenêtre d'une chambre, car ils étaient proches de moi. Il fallait que je me mette à couvert, au cas où...

 

" - Tu vois, je t'avais dit qu'il n'y avait personne dans la maison. Ou au moins à notre taille... a déclaré l'intrus.

- Je ne fais qu'être prudent ! dit l'autre voix masculine. Si Léo apprend qu’on est là, on aura des problèmes !" il dit, apparemment inquiet.

 

J'étais furieux, mais inquiet en même temps. Les intrus étaient liés à Léo ?

 

" - Ne t'inquiète pas pour Léo, Safaa trouvera une bonne excuse... C'est elle qui m'a demandé de venir.

- Pourquoi ? Elle le connaît ?

- Elle n’a pas souhaité m'en dire plus... Apparemment, ma mère serait au courant, donc si je voulais en savoir plus, je n'avais qu'à lui demandé," il termina avant de descendre l'escalier.



En remontant, il dit à l'autre qu'il avait vu mes chaussures et mon sac en bas, mais qu'il n'y avait vu personne. Le deuxième, lui dit qu'ils allaient d'abord chercher en haut.

 

Ils ne savaient pas où je me trouvais, heureusement. J'ai regardé autour de moi et j'ai remarqué que la caisse en plastique bleue était entrouverte. J'ai décidé, au sens propre et figuré, de sauter sur l'occasion.

 

Avec un peu d'élan, j'ai franchi l'espace entre le toit de l'immeuble et la caisse. L'atterrissage fut plutôt doux car  l'ensemble était rempli de vêtements et d'affaires personnelles, en majorité. Avant de sauter, je n'avais pas particulièrement fait attention, à ce qu'il y avait à l'intérieur...

 

 

La caisse était translucide, donc je pourrai voir les intrus vagabonder dans la pièce... Et, je m'imaginais  trop petit et trop bien caché pour qu'il me voie... Dans le même temps, les intrus avaient continué leur visite de notre maison, tout en continuant à discuter.

 

" - Pourquoi, vous et les membres du KKlub, vous avez peur de Léo ?

- Parce que nous le respectons, et c'est normal. Tu n'en as pas peur toi, Eugénia ? répondit l'autre.

 

Maintenant, je connaissais un prénom. Et c'était une fille finalement, avec une voix très grave apparemment.

 

" - Non, pas particulièrement, Paolo... C'est pour protéger ta sœur ? a dit Eugénia en se moquant presque de lui.

 

" - Non, je m'en fiche de ma sœur... Simplement, c'est parce que tu es sa sœur, tu ne le vois pas comme nous," il a répondu, en me révélant une information clé.

 

Eugénia était la sœur de Léo ? Je me demandais si Jordan savait qui elle était, car il semblait connaître la bête... Je ne les voyais pas encore, mais je les entendais faire le tour de chaque pièce, pour me trouver.

" - Pourquoi tu m'as amené ici avec toi ? a demandé Paolo, apparemment confus sur les raisons de sa venue chez moi.

- Tu seras le bouc émissaire, au cas où nous serions attrapés" répondit Eugénia, en se moquant un peu de lui.

 

Il y eut un blanc sans un mot. Je pense que Paolo était en train de digérer la nouvelle.

 

" - Tu n'es pas contrarié, j'espère ? lui a demandé Eugénia, avec un air moqueur.

- Non ça va, répondit Paolo. Je suis aux ordres de Léo, donc au tien, en quelque sorte... " il dit, en acceptant la nouvelle comme il le pouvait.

 

Elle gloussa, apparemment amusée par cette déclaration.

 

" - Bien, alors trouvons maintenant cette bête pour que je puisse la  ramener à sa propriétaire.

- Sa propriétaire ? On parle bien d'un être humain ? demanda Paolo, presque étonné.

- En quelque sorte... elle insinua. Peu importe, ce qu'il ait, je ne suis là que pour ma future récompense. Rien de plus !

- Mais s'il disparaît si vite, ça va attirer la police. Léo et Chloé ne veulent pas problèmes avec eux, tu le sais bien !

- Oui, je sais bien... Je sais aussi, qu'il ne veut pas de problèmes cette année. Enfin, si on ne lui en pose pas, évidemment...

- Alors pourquoi on est là ?

- Pour le ramener à Safaa, après elle en fera ce qu'elle en veut ! C'est pas notre problème, de toute façon... Tu poses beaucoup de questions, je trouve ! Allez vient, on passe à la prochaine pièce !" elle lui dit, en commençant à être agacé.



À ce moment, la porte de la chambre de Noémie s'ouvrit. Ils apparurent à mes yeux et ne m'attendais pas à ça !

 

Eugénia avait des cheveux longs et sombres, jusqu'aux épaules, avec une mèche grise à côté de son oeil droit, et ses yeux semblaient verts. Elle était un peu forte, mais je devinais que Léo était son petit frère, car elle paraissait plus adulte.

Derrière elle, Paolo semblait moins âgé d'au moins deux ans, peut-être trois. Il avait des cheveux châtains blonds qui descendaient jusqu'au milieu du cou et il était un peu bronzé. Il portait une veste en cuir marron, un jean et des baskets de sport. Il portait une paire de gants en cuir et ressemblait facilement à un motard.



Après être entrée, ils commencèrent à fouiller la pièce. Paolo regarda sur le lit et Eugénia se tourna vers l'armoire. Elle regarda le bureau puis la maison. Tout à coup, elle sembla marquée par quelque chose.

 

" - Cette maison !" a déclaré Eugénia.

 

Paolo la regarda.

 

" - Qu'est qu'elle a ?

- C'est la taille parfaite pour un gars de sa taille, non ? Et la porte est ouverte..." elle dit avant de s'accroupir pour regarder à l'intérieur.

 

Et ces yeux s'ouvrirent aussi tôt !

 

" - Et ? s'est interrogé Paolo

- Il était là ! Il y a des traces de pas à travers la poussière. Et il en y a beaucoupr39;! elle dit, en suivant les traces à travers la demeure en plastique.

- Et tu penses qu'il est encore là ?

- Oui !" elle dit, sûre d'elle.



Mon cœur s'est accéléré. Elle savait suivre des traces apparemment !  Impatiente, elle commença à tapoter ses longs ongles noirs sur le toit de la maison...

 

Un peu effrayé, j'ai décidé de me cacher plus profondément. Je nageais à travers les vêtements. Puis j'ai remarqué qu'il y avait une cachette, de la taille d'une boite de chewing-gum. Je me suis glissé à l'intérieur et je me suis appuyé contre ce qui ressemblait à des morceaux de coton. Ici, elle ne pourrait pas me remarquer.



Tournant les yeux à travers la pièce, elle continua sa traque, comme un chien cherchant de la drogue...

 

" - Oh, tu sais Nick, je ne te veux pas de mal, a dit Eugénia. Mais, jeune homme, on a tous des fins de mois compliqué et la personne qui te veux m'a promis une récompense à ta hauteur... Enfin, à la hauteur de ta valeur à ses yeux, plutôt, elle dit, en gloussant un peu. Je sais, que tu es terrifié et que tu veux sortir, car tu es un jeune garçon courageux avant tout. À ta taille, de toute façon, c'est la moindre des choses, Nick Kemp... »

 

Elle patienta quelques secondes, attendant mon arrivée.

 

" - Nick, tu as compris que si on ne te trouve pas aujourd'hui, on reviendra plus tard. Tu ne pourras te cacher éternellement ! Sors de ta cachette et discutons, s'il te plaît ? Sinon, je vais devoir être moins aimable avec toi... elle dit, en commençant à me menacer."

 

J'étais terrifié au son de sa voix.

 

"- Je sais que tu es en train de m'écouter, Nick ! cria Eugénia.

- Eugénia qu'est-ce qui se passe ?" demanda Paolo, effrayé par ses cris, alors qu'il fouillait à nouveau son armoire.

 

Tout à coup, elle est devenue furieuse, comme si elle s'attendait vraiment à ce que je sorte de ma cachette en souriant.

 

" - Je sais que tu es proche, Nick. Je te trouverai, même s'il faut retourner toutes cette chambre !"

 

Toute la famille Karn semblait être folle !

 

Je l'apercevais à travers le trou que j'avais creusé. Je voyais la colère monter dans son regard. Tout à coup, elle baissa les yeux vers la caisse, qu'elle n'avait pas fouillée, avant de descendre dangereusement vers moi ! Elle jeta le couvercle et elle commença à tous jeter au sol.



 

De mon côté, la boite se ferma quand elle commença à mélanger les vêtements à l'intérieur. Au moment où elle lança la boite, j'ai été mis en apesanteur pendant une seconde avant d'atterrir très violemment.

 

La chute a été assez violente et je n'arrivais plus à bouger. J'avais très mal à la jambe droite, mais je n'étais pas encore tombé dans les pommes.

 

 

" - Eugénia, calme-toi ! Quelqu'un va nous entendre !" l'implora Paolo.

 

Elle a claqué son poing sur le bureau. Elle comprit son échec, et fut énervée, encore plus, par les mots de Paolo ! Elle tourna la tête vers lui, avec des envies de meurtre sur sa personne !

 

" - Écoute-moi bien petit con, tu es avec moi maintenant ! s'est exclamée Eugénia. Je ne me ferais pas commandé par un putain de puceau de 17 ans ! elle dit, avec une timbre de voix diabolique.

- Va te faire foutre ! a répliqué Paolo. Tu n'as que 21 ans, arrête d'agir comme si tu étais une déesse !"

 

En un instant, elle bondit, et elle enroula ses doigts autours de la gorge de Paolo. Il utilisa immédiatement ses deux mains pour essayer de l'empêcher de l'étouffer à mort. Elle a alors utilisé toute sa musculature pour le soulever du sol. C'était effrayant !

 

" - Tu as peur de ce que mon frère peut faire quand tu lui désobéis ! menaça Eugénia. Méfie de moi aussi, Paolo. Je peux être plus cruelle que lui parfois... elle le menaça.



Paolo s'étouffait et haletait pour avoir de l'air. Le voyant changer de couleur, elle le laissa retomber sur le sol. A genoux, il toussait violemment et essayer de récupérer une respiration normale.

 

Eugénia n'aimait pas s'énerver et se laisser aller à ses émotions, mais il l'avait bien cherché. Ses bras tremblaient et elle se tourna pour se calmer. Elle ferma les yeux et reprit sa respiration...

 

Paolo réussit à se relever et il la dévisagea, choqué par ce qui venait de se passer.



Puis, elle se tourna vers l'entrée de la maison, apparemment inquiète. Elle couru en bas, regarda à travers la cuisine et vit une voiture.

 

" - Ils sont là ! dit Eugénia.

- Et le petit gars ? a demandé Paolo, avec un air acerbe.

- Tant pis ! On verra plus tard ! elle lui a hurlé, en l'aidant à se relever. Allez viens, je ne vais pas te trainer par la fe..." elle lui dit, avant qu'ils quittent la chambre.

 

Je les ai entendus repasser par la fenêtre. Ils étaient partis... Ouf !



Malgré leur départ, il m'était impossible de bouger normalement. J'avais trop mal... Me sachant en sécurité, j'ai été rassuré... Rapidement, je suis tombé dans un sommeil profond, à cause de la douleur...

 

Ma situation ne pourrait pas être pire de toute façon...

 

Chapter End Notes:

Merci d'avoir et commenté.es !

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