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Author's Chapter Notes:

La vérité et le mensonge ne sont pas toujours ennemis...

 

 

 

***** NANCY *******



Le reste de la journée fut habituelle pour Nancy. Elle vaguait dans les couloirs, sans marquer d'arrêt particulier ou sans être appelé par un de ses camarades. Elle n'en connaissait presque pas de toute façon. 

Surtout, elle essayait d'oublier ce qu'elle avait fait subir à Nick ce matin. Elle avait été manipulée par Paolo. Il savait qu'elle l'appréciait, donc il l'avait dragué et elle s'était faite avoir trop facilement. En se remémorant les scènes aux toilettes, elle se rendit compte qu'elle semblait contrôler. Quelque chose en elle l'avait fait changer tout à coup... 

Après le cours de Mme Lebyoui, elle avait aussi prit la direction de la réunion, et en arrivant, elle s'était doucement glissé dans la masse. 
En attendant les professeures, elle s'était mise sur son téléphone et s'était rendue sur Instagram, pour faire défiler des images d'hommes et de femmes, qui étaient beaucoup trop beaux pour elle. 

Elle préférait regardait sa vie sur les réseaux que sa vie réelle. Elle était amatrice de jeux vidéo et de cinéma. Elle était du genre à rester des heures à jouer en ligne la nuit, avec des inconnus, partout dans le monde. Ces gens ne la jugeaient qu'à travers son avatar et son niveau. Pas sa personnalité et son visage. C'était faux, mais c'était son plaisir. Elle aimait aussi échanger sur des forums sur ses séries et ses films préférés, jusqu'au bout de la nuit...

Dans le monde réel, elle n'arrivait pas à discuter de ses sujets et, de toute façon, elle ne trouvait personne pour en discuter. Généralement, quand elle allait voir un film, elle était toute seul. Elle était un peu triste de cette situation, mais elle avait l'habitude.


Pour combler ce vide social, elle s'était construit son monde. Elle y écrivait des histoires, des poésies, et surtout, elle y était ce qu'elle voulait. Aimer qui elle veut, ce qu'elle veut et quand elle veut ! Une liberté sans fin...




Le carnet qu'avait trouvé Aurélie, était une partie de ce monde. Elle y écrivait ses désirs, ses douleurs, ses secrets, sa flemme et sa volonté présente et futur, son niveau d'humeur et aussi ses rêves... 
Elle avait ce carnet depuis l'âge de 10 ans. C'était un cadeau d'une voisine, avant son départ de Londres. Il y avait l'Union Jack, sur la page de couverture. Un souvenir du passé, pour mieux vivre le présent...



Puis elle entendit un bruit, sur la scène qui lui fit lever les yeux. La réunion commençait car les professeures étaient debout face au groupe. Elle les écouta attentivement présenter la sortie qui allait avoir lieu. Le thème de la sortie, une journée au karting, était original, mais, au fond, cela lui faisait ni chaud, ni froid. Elle écouta le reste, comme un zombie au milieu des vivants. Sans avoir envie des les mangers évidemment...

Après la réunion, elle quitta l'amphithéâtre. Sa journée était finie, pour son plus grand plaisir. 

En sortant, elle regarda à droite et à gauche. Le couloir était vide. Sauf à droite, où elle remarqua un garçon qui avait le dos plaqué contre le mur. Il portait une veste blanche, un pantalon en jean clair, presque slim et des converses blanches. Il avait les cheveux dans tous les sens, mais c'était très craquant. Elle le reconnu rapidement. C'était Paolo.

En la voyant, il rangea son téléphona, remis un peu ses cheveux en place et il se redressa. Il semblait l'attendre, pour lui parler. 

En comprenant qu'il était là pour elle, elle hésita une seconde car elle ne voulait se faire avoir par ses belles parole. Mais c'était plus fort qu'elle, et donc elle s'avanca doucement vers lui.

En marchant vers le point de rencontre, sans dire un mot, elle préféra regarder derrière et vu qu'il n'y avait plus qu'eux dans le couloir. Ils étaient tranquilles.

Paolo commença la conversation :

" - Hey... Ça va ?" il dit, avec une voix toute douce.

- Non

- Pourquoi ? Il y a un problème ? il s'étonna, en perdant un peu son sourire.

- Tu m'as manipulé ! elle lui envoya, froidement, en colère contre lui. Je n'aurais pas dû accepter la mission que tu m'avais confiée contre Nick.

- Mme Lebyoui m'a dit que tu avais effectué ta mission correctement pourtant... il dit pour la tester. C'est bien vrai, n'est-ce pas ?

- Oui ! elle dit, en s'arrachant presque le cœur et en levant les yeux.

- Très bien, il n'y a pas de problème alors ? il rajouta, pour la déculpabilisée.

- Si, il y en a un ! Tu t'es servi de moi ! Tu as vu que j'étais faible et que... elle dit, triste, presque en s'effrondrant en pleure après ce qui s'était passé plutôt dans la journée.

- Non, non, non...Sache que je n'aurai jamais fait ça ! J'avais confiance en toi, c'est tout. Je l'ai vu dès le départ et c'est pour ça que je t'ai choisit ! Et apparemment j'ai eu raison... il dit avec le sourire alors qu'elle était larmoyante. Allez viens là..." il dit en s'avancant vers elle.



Il se permit de la prendre dans ses bras. Il lui frotta doucement le dos pour la rassurer.

A cette heure-ci, la journée était fini et la plupart des élèves et des professeurs étaient retournés chez eux. Il restait seulement les sportifs et peut-être les intellos, mais généralement, ils ne bougeaint pas de leur salle, au dernier étage du batiment B. Ils étaient totalement isolés tu reste du monde.

" - Jamais je ne ferais ça, je te le promets !" il lui sussura à l'oreille.

Puis ils se détachèrent et elle resta quelques secondes les yeux à terre, pour enlever les larmes qui s'y trouvaient.

" - Du plus, il continua de plus belle, tu as rendu un service au KKlub, tu vas être récompensé...

- Pardon ? elle dit, en se remettant de ses émotions.

- Tout d'abord, Léo me fais te transmettre ses remerciements, les plus sincères. Et pour te prouver sa gratitude, il m'a dit qu'il t'enverrait bientôt un cadeau, directement chez toi," il dit, en lui montrant son plus beau sourire.

Elle n'en croyait pas ses oreilles.

" - Il s'agit d'un casque de réalité virtuelle. Tu m'as bien dit, que tu souhaitais en avoir un, n'est- ce pas ?" il dit, très calmement.

Elle resta bouche bée.
" - Tout va bien ? Tu ne dis plus rien ? il dit, avec un sourire en coin.

- Je ne sais pas quoi dire... elle dit, un peu perdue. 

- Tu m'en veux toujours ?" il dit, avec ses yeux de chien battu.


Elle ne savait plus trop quoi pensé mais elle ne pouvait rien faire contre ce regard. Et elle n'avait pas reçu un cadeau pareil, depuis très longtemps. Ces parents avaient toujours refusé de lui en acheter un, car il trouvait ses objets inutiles et dangereux. 

Mais Paolo, l'avait fait grâce à Léo. Finalement, Léo n'était-il pas si mauvais que ça ? Le doute apparu sérieusement dans son esprit...

Elle décida de lui pardonner. Il venait de lui prouver sa confiance... 

" - Non, mais... Je ne peut pas accepter ! elle dit, submergée par la gène désormais.

- On ne peut rien refuser à Léo... En plus j'ai un autre cadeau, pour toi, un peu plus personnel... il dit, de façon très mystérieuse. Ferme les yeux, s'il te plaît..."

Elle hésita...Paolo se glissa derrière elle.

" - Fais moi confiance..." il lui glissa à nouveau à l'oreille. 



Elle frissonna au son de sa voix et se laissa convaincre... Elle expira doucement et ferma ses paupières. 

Tout à coup, elle sursauta légèrement en sentant un baiser dans son cou.

Ce baiser lui fit une sensation inconnu, qui ressemblait à quelque chose de doux et d'excitant à la fois. Une frisson l'a fit trembler comme jamais avant de l'apaiser pendant qu'il continuer à monter à la limite de oreille.

Puis, il mit ses mains sur ses épaules et elle comprit qu'il voulait la faire tourner sur elle-même. En effectuant le mouvement, il continua à lui embrasser le cou et à la fin, ils finirent face à face et il se redressa.

Elle ouvrit les yeux et vit ceux de Paolo. Ils traversaient son âme directement jusqu'à son cœur.

" - Alors on continue ?" il dit doucement.

Elle lui sourit, timidement.
Il se rapprocha et l'embrassa plus directement. Elle profita de sentir sentir le contact de ses lèvres et de la chaleur de son corps alors qu'elle avait agrippé son dos comme un arbre. Il ne glissa pas sa langue, comprenant qu'il était encore trop tôt. La tension entre eux étaient tellement forte, qu'elle commençait à en transpirer. Ce moment était magique... Et elle ne voulait pas qu'il s'arrête......

Après une éternité à ses yeux, ils séparèrent leurs lèvres et un sentiment de gène, étrange, apparu. Heureusement, les couloirs étaient vides...


Ils quittèrent l'entrée de l'amphithéâtre aussi tôt et Paolo proposa de la ramener ce qu'elle accepta. Sur la route, ils décidèrent de ne pas rentrer directement et d'aller manger au Burger King.


N'arrivant plus à se quitter, ils ont continué la soirée dans un bar du centre-ville. Habituellement, Paolo y venait tout seul, et parfois avec des amis, boire un coup pour oublier les tracas du quotidien. Mais aujourd'hui, il était bien accompagné. Le lieu était comme beaucoup de bar, avec le comptoir en bois et ses chaises tout du long, les bouteilles attendant d'être servi derrière le barman, et le long des fenêtres face au comptoir, une rangée de table en bois et de siège attendant ses prochains clients.

Nancy et Paolo s'étaient installé au bout à gauche de la rangée. Ils venaient de commander :

" - Tu es magnifique, tu le sais ?" il dit, très sérieusement.

Elle rougit, gênée par la situation.

" - Merci..." elle répondit, tout de même, en remettant ses longs cheveux, derrière ses oreilles.


Ils restèrent silencieux un moment car Paolo répondait à des messages importants sur son téléphone. En attendant, elle regardait l'écran de télévision qui était au-dessus du bar. Elle y voyait un match de football américain. Pas passionant, à vrai dire.

En regardant le resta du lieu, elle vit beaucoup d'homme au comptoir qui attendait leurs verres, ou qui le bouvait, en ruminant leur vie.





Elle reposa les yeux sur Paolo quand leurs verres arrivèrent. Il avait commandé une bière belges et elle une bière anglaise. Après le départ du serveur, Nancy décida d'être courageuse et elle commença à parler :

" - Parles-moi un peu toi ?" elle dit, pour occuper le silence.

Il hésita une seconde avant d'ouvrir la bouche, mais finalement il commença à lui réciter son curriculum vitae, comme à un entretien d'embauche. Nancy l'écoutait, sans discontinuer, mais avec un petit sourire en coin...
Au fil du temps, elle avait appris à connaître les autres, sans qu'il lui parle. Elle avait développé ce talent, en regardant les autres... Elle était bien obligé, étant donné ses les relations sociales...

Parfois, pendant les vacances ou les weekends, elle aimait aller sur la grande place, pour aller observer les familles, les personnes âgés, les groupes d'ados ou les personnes seules, qui marchaient tranquillement, au fil du temps.
Elle se demandait à quoi ils pensaient, ce qui les tracassaient... Elle arrivait parfois à deviner s'ils étaient vraiment heureux, tristes, préoccupés, rêveur... 

Elle devinait tout cela simplement en les voyants ou en les écoutants...


Et en ce moment, elle faisait subir le même sort à Paolo. À travers ses expressions et ses mots, elle pouvait le décrire.

D'après ses mots, il était né à Allentown en Pennsylvanie, il vivait depuis son enfance à Little Bastid, il avait une sœur, ses parents étaient séparés depuis longtemps, il vivait avec son père, Stefano, et il ne savait pas quoi faire l'année prochaine. Le sport en général, le foot particulièrement et les belles voitures, étaient ses seuls centres d'intérêt majeurs.

Mais l'analyse de Nancy était plus profonde : assis sur la banquette, il parlait sans la regarder dans les yeux, donc il manquait un peu dispersé... Elle pouvait pas tout décrire de lui, mais en résumé, il semblait plus humain que son personnage, au lycée. 

Pour lui, ses proches comptaient plus que tout, il aimait faire la fête tout en restant dans la légalité et, généralement, sobre. Il paraissait un peu, romantique, mais pas trop.   

Surtout, toujours selon elle, il semblait manquer de confiance en lui, et il était facilement manipulable. Et ça, Léo l'avait bien compris. 

" - Et pourquoi tu traîne obligatoirement avec Léo ? elle dit, en le coupant.

- Bein... il commença, en réfléchissant un peu. C'est plus qu'un ami... C'est une deuxième famille. On se connaît depuis l'école primaire... Tu sais, il m'a aidé à avoir confiance en moi, donc je lui dois un service." il dit, sur de lui.

Nancy rigola à l'intérieur, à propos de sa confiance en lui. Mais elle ne pouvait pas se moquer, car elle aussi, elle manquait cruellement... Mais, au moins, elle le savait!

" - Mais quand il quittera le lycée, tu le suivras ? elle poursuivi.

- Je ne sais pas... On peut changer de sujet, s'il te plaît..." il dit, en lui souriant.

Il ne voulait pas en parler, car il ne le savait pas lui-même, conclu Nancy. Il n'était pas réellement prêt à devenir, adulte... Et Nancy voulait l'aider à le devenir.

" - Oui, pas de problème..." elle dit, en comprenant qu'il ne fallait pas trop en parler.

Paolo avait d'autre qualité, évidemment... Et c'est tout ce qu'elle voulait... Quelqu'un pour la faire sourire...

La soirée continua un peu, avant qu'ils quittent le bar. Cette fois-ci, Paolo ramena Nancy directement chez elle.

Arrivée là-bas, il s'arrêta devant le grand portail blanc de la villa. Il l'embrassa une dernière fois, avant qu'elle descende du véhicule. Elle ouvrit le portail avant de se retourner une dernière fois vers la voiture. Paolo lui souriait à la lumière du lampadaire. Elle lui rendit ce sourire, avant de fermer le portail. Et à son tour, il s'effaça.

Sur le chemin jusqu'à la porte, avant de pousser la poignée, elle regarda le ciel. Elle remarqua que la lune était presque pleine et que les étoiles brillait. Il y avait peut être sa bonne étoile dans le lot... 



Finalement, elle entra. À l'intérieur, Aurélie l'attendait impatiament car elle n'avait pas l'habitude de la voir rentrer si tard.

Nancy enleva ses chaussures et les laissa dans le meuble à côté de la porte, avant d'aller la voir.

Aurélie avait entendu un bruit et elle s'était directement levée du canapé pour l'accueillir :

" - Bonsoir, mademoiselle. Je vous attendais. Où étiez-vous ? elle dit, un peu inquiète.

- Bonsoir. Je suis sortie avec un ami... elle dit, avec un sourire en coin.

- Très bien. Essayer de me prévenir la prochaine fois, s'il vous plait. J'étais inquiète pour vous, mademoiselle.

- Oui, oui, vous avez raison, je suis désolé... elle s'excusa en posant sa veste.

- Bien, bien... Ca arrive, elle lui dit, pour ne pas la culpabiliser. Votre mère à appeler en votre absence, d'ailleurs ! elle dit, avant d'oublier.

- D'accord. Puis-je la rappeler ?" elle demanda, en espérant une réponse positive.

Elle aimait sa mère et elle aurait pouvoir lui parler de ses problèmes, de ses envies, de sa vie en somme. Elle aurait aimer lui parler de Paolo, par exemple.

" - Non, désolé mademoiselle. Elle est en réunion ce soir. Actuellement au Japon, elle ne peut pas... dit Aurélie, avec sa voix de regret, avant d'être coupé.

- Je comprends... elle dit en prenant sur elle. Je ne vais pas tarder, Aurélie. Bonne soirée..." elle dit, en partant vers les escaliers.

Elle fit un rapide passage à la cuisne, pour prendre un verre d'eau. Puis elle commença à monter les premières marche doucement. Aurélie voyait bien qu'elle était déçu de sa réponse.

" - Vous voulez parler, mademoiselle ? a demandé Aurélie, pour la réconforter.

- Non, merci. Je suis fatiguée, ne vous inquiétez pas. Vous savez la journée a été longue... elle dit, en cherchant une excuse valable, alors qu'elle sentait ses larmes monter. Je.. Je préfère aller dormir, elle termina en essayant de se retenir.

- Très bien... Bonne soirée, mademoiselle..." elle dit, en sentant sa tristesse.

Nancy monta au premier étage vite, entra dans sa chambre. Elle poussa la porte...

Aussi tôt, elle brisa le masque, courue vers son lit et sauta dedans, en se mettant à pleurer !

Elle n'avait pas revu ses parents depuis la rentrée ! Auparavant, sa mère travaillait beaucoup, mais quand le soir elle voulait lui parler de ses problèmes, elle était là pour elle. Mais maintenant qu'elle avait décidé de s'impliquer plus dans leur entreprise, elle était constamment absente.

Nancy hurla dans son coussin. Elle aurait voulu lui faire rencontrer Paolo, lui parler de ses cours, de son mal-être... Mais rien ! 

Elle en parlait à Aurélie, et c'était déjà bien. Mais c'était seulement un pansement, qui cachait une blessure bien plus profonde...

Elle se coucha sur son lit, habillée... Elle était trop triste pour se relever. Rapidement, Morphée s'occupa de son cas et lui fit oublier ses problèmes... 

C'était peut-être sa meilleure amie finalement...

 

 

***** Avec Léo durant le weekend suivant *******



Léo était sur le balcon de son appartement, une bière à la main. 

Comme à chaque fin de weekend, il était déprimé par la situation. Il était sorti hier soir avec Paolo et son groupe, et ils étaient tous partis en boîte. La plupart avaient tous finis bien alcoolisés. Enfin, réveil vers midi, et le reste de la journée avait été très compliqué.

Tout était passé très vite pour Léo car il était parti voir sa mère, sans le vouloir réellement, puis il était allé chez Paolo, mais ce dernier était chez Nancy. 

Donc il était rentré chez lui, au coucher du soleil, un peu bredouille. Chloé lui avait envoyé un message pour lui dire qu'elle avait invité Aurore et Sarah ce soir, pour passer la soirée. Il ne savait pas lui dire non, donc il avait accepté, sans rien rajouter. La nuit était tombée depuis et il les attendaient, sur le balcon, en buvant sa bière.



Il était plutôt proches des amies de Chloé. Il connaissait Aurore depuis son plus jeune âge et Sarah était toujours à son service au cas où... Ses derniers temps, Aurore semblait plus effacée quand ils étaient en groupe. Elle avait des envies d'ailleurs... Sarah avait un caractère plus trempé, et elle était un peu plus folle dans sa tête et, parfois, il aimait rigoler à ses délires... En y pensant, il sourit un peu.

Pour ne rien arranger à cette journée pourrie, le ciel avait été nuageux toute la journée, même s'il n'avait pas plu, pour le moment.

L'appartement où il vivait avec Chloé se situait au bord d'une route où il y avait beaucoup de passage. Cette route menait aux villes alentours et c'était l'axe principal de la ville. En buvant sa bière, il regardait les véhicules passer dans les deux sens. A cette heure-ci, surtout un dimanche, la circulation était calme et il y avait peu de passant sur les trottoires car les principaux commerces du centre étaient fermés. Donc ce n'était pas réellement passionnant...

A un moment donnée, il pencha la tête vers la droite, car il avait entendu un bruit de freinage. Il remarqua qu'une voiture venant de la gauche s'était s'arrêter très brutalement au carrefour. La portière du véhicule s'ouvrit violemment aussi tôt et il discerna une femme en sortir rapidement. 

Elle se baissa pour récupérer quelque chose avant de claquer la porte de la voiture. Le conducteur ne perdit pas de temps et accéléra aussi tôt pour tourner à droite au carrefour. 

La femme marcha un peu avant de s'arrêter sous un réverbère. Grâce à cette lumière, Léo put apercevoir son visage. Elle s'essuyait les yeux. Elle avait pleuré. Elle devait avoir une vingtaine d'année, pas plus. En voyant la scène, ça lui rappela des mauvais souvenirs... Son père et sa mère, quand il était au collège...



À cette époque, il était généralement plutôt discret.

En vérité, il montrait deux visages... À la maison, il portait un masque : celui d'un enfant épanoui et heureux. A l'école, il avait un petit groupe d'ami avec qui il restait et il avait de bon résultat mais il avait toujours un surpoid qu'il lui gachait la vie, tout en le laissant à la mercie des ses camarades de classes, qui se moquaient de lui, sans qu'il ne puisse rien y faire.

En rentrant chez lui, il enfilait le masque et il essayait d'être le meilleur possible dans son rôle d'enfant modèle, construit par son père. Au cours de ses années au collège, sa vie de famille était devenue bien plus complexe. Son frère, Evan, était dans une période tumultueuse et son père s'en prenait souvent à lui.

Son père, s'appelait Nicolas, Nicolas Karn. Il était née au fond du Kentucky au début des années 70. C'était une personne de la vieille école. Il était ultra-patriotique, chasseur, un peu raciste et absolument homophobes. Le stéréotype de l'homme blanc, d'un autre temps, lui collait bien à la peau.

Il avait rencontré la mère de Léo, Victoire Karn, lors d'un match de football américain, quand ils étaient à l'université de Virginie. Elle était vendeuse de frites aux abords du stade universitaire, tout en faisant des études dans le marketing et la communication.

Tout en s'installant avec elle, il avait continué ses études dans le commerce et aujourd'hui il travaillait pour un label musical, en tant que responsable des ventes. De son côté, après obtenu ses dîplomes, Victoire, avait commencé à travailler pour différentes sociétés de marketing, national et international. Ils avaient réussi leur vie professionnel jusqu'à présent.

Après la naissance d'Evan, ils étaient rapidement parti s'installer à Little Bastid car Nicolas avait reçu une mutation à Buffalo. Ne voulant plus vivre dans une métropole, il avait cherché la ville parfait et était finalement tombé sous le charme de ce coin perdu de la Pennsylvanie. Deux années après leurs arrivée là-bas, Léo était né.

Après son accouchement, Victoire avait commencé à voyager un peu partout sur le cinq continents et elle avait presque été totalement absente quand Léo était petit. C'était la mère de Nicolas, Alyson, qui avait déménagé avec eux depuis la Virigie, qui s'occupait des enfants car ce dernier travaillait aussi beaucoup.

Au décès de sa belle-mère, quand Léo était entré au collège, Victoire avait décidé de changer de vie et elle s'était rapprochée de sa famille. Malheureusement, le mal était déjà fait car ses fils n'était pas proche d'elle. Mais ils ne l'étaient pas plus de leurs père, qui laissait sciement une distance entre eux.

Nicolas avait très mal vécu le décès de sa mère car c'était le seul membre de sa famille qu'il voyait régulièrement. Son père, Philip Karn, l'avait abandonné à l'âge de 5 ans, pour se remarier avec une autre femme, Elizabeth.

Il l'avait revu une fois à ses 18 ans car il ne lui avait jamais pardonné. Il avait une sœur, Cassandra, mais elle vivait loin, au Québec. Il essayait tout de même de lui rendre visite une fois par an, généralement pendant l'été ou l'automne.

Au fil du temps, l'alcool avait commencé à draguer Nicolas et il n'avait pas cherché à le repousser. Elle lui donnait de l'espoir et certain soir il mentait à tous le monde pour la retrouver. Il l'avait dans le sang, très souvent, si ce n'était pas tout le temps...

Dans la ville des Karn, le combat était constant entre ses parents, car ils avaient tous les deux des caractères très forts, donc ils se confrontaient facilement. Son père rentrait de plus en plus souvent alcoolisé, presque ivre. Sa mère essayait de le résonner, mais rien n'y faisait.

Ce quotidien pesait beaucoup sur le jeune homme mais il ne pouvait rien y faire. Il avait trop peur de son père...

Jusqu'au jour où...

Léo était maintenant à la fin du collège. L'enfant en surpoids disparaîssait doucement pour laisser un adolecent faisait du sport et se musclant. Sa rencontre avec Chloé n'était anondin à ce changement. Il voulait prouver aux autres qu'il pouvait être le leader.

Sa journée de cours avait été compliqué et Léo était rentré fatigué, irrité et assez susceptible. En arrivant chez lui, la porte était ouverte. À l'intérieur toutes les lumières étaient allumées. On se serait cru à Versailles. Il appela sa mère... Pas de réponse. Il se balada dans le salon, la cuisine ou encore le jardin... Personne. 

La maison semblait totalement vide, mais tout était resté ouvert. Différentes idées lui virent en tête, mais l'enlèvement fut l'idée la plus effrayante. Il ne voulait pas y croire réellement.

Il continua la visite et il monta à l'étage. Les lumières étaient aussi allumées, mais toujours personne... Dans sa chambre, personne, la salle de bain, toujours vide... 

La chambre de ses parents. Il hésita puis il poussa légèrement la porte... Personne non plus.

Il ressortit de la pièce et se retrouva dans le couloir. Il baissa les yeux pour réfléchir quelques secondes. Il avait presque visité toutes les pièces de la villa. Il releva les yeux. Il restait une pièce en réalité : c'était la chambre dorée de son père !

Normalement, il n'avait absolument pas le droit d'y aller, car, selon ses dire, elle avait son propre système de vidéo surveillance et elle était même piégé, selon son grand frère, qui en avait déjà fait l'expérience.

Il hésita... Puis il s'avança. La porte était peut-être à 20 mètres de lui, au fond de ce très long couloir. Son stress était au plus haut... Il calculait chaque pas qu'il faisait sur la moquette bleu du couloir... Si jamais il ouvrait la porte et que son père le voyait, il prendrait la claque de sa vie!

Il se rapprocha très lentement, avec les jambes qui tremblaient... Et il arriva finalement devant la porte. 

Habituellement, elle était fermée à clé par son père. Pour vérifier, il toucha la poignée froide et il essayer de pousser doucement la porte. Elle s'entre-ouvrit ! Il ravala sa peur, en entendant le craquement, leva les yeux et puis...



Tout à coup, il entendit la porte de l'appartement se fermer violement. Il sursauta, se renversa un peu de bière sur la main, et reprit ses esprits. 

Il regarda la rue et remarqua que la femme qui pleurait n'était plus là. Il y avait seulement le balais des voitures, désormais sous une pluie torrentiel.

Il revenait froidement à la réalité. Il fini aussi tôt sa bière, avant de revenir dans le salon. Son cœur battait fort après la surprise et il transpirait en ses souvenant de ses moments dur pour lui.

En revenant dans le salon, il posa la bouteille en verre sur la table basse puis décida de saluer les filles. Aurore était en train de poser son manteau au mur, en étant suivi par Chloé et Sarah, qui avaient été plus longues pour enlever leurs vestes détrempées.

Elles étaient entrées en courant après être arrivées au pire moment de l'averse. Elles avaient passé l'après-midi chez Marine pour préparer un projet de groupe. Sur le retour, elles avaient pris à manger. Une fois tous le monde déshabillées, ils se sont installées autour de la table basse pour manger. Léo et Chloé s'étaient installées sur le canapé, et Aurore et Sarah s'étaient assises sur des poufs violets qui étaient dans la chambre d'ami au départ.

Malgré son caractère dur et froid, Léo était quelqu'un de très agréable et très serviable. C'est son père qu'il lui avait appris à être très bien élevés. Notamment sur la politesse, il avait été très strict !



Durant le repas, ils avaient parlé de tous les sujets possibles. Mais un sujet particulier avait était mis sur la table :

" - Alors prête pour la sortie de demain ? demanda Sarah à Chloé, avec un sourire moqueur.

- Ne m'en parle pas... La journée va être longue. J'espère que la météo sera meilleure qu'aujoud'hui, elle a dit, en rigolant, pendant qu'elle se reservait de l'eau.

- Vous faites une sortie demain ? C'est nouveau ? dit Léo, tout à coup intrigué.

- Non. Je ne te l'avais pas dit ?" elle lui dit, surprise.

Il répondit non de la tête car il avait la bouche pleine maintenant.

" - Bein, c'est Raybaud et Guignard qui organise ça, pour que l'on rencontre les premières années. On va sur la piste de karting à la sortie de la ville. Elles veulent qu'on se connaisse et devienne ami. Il y aura ton ami Kemp d'ailleurs... dit Chloé, pas du tout pressé d'y être.

- Kemp... Intéressent... dit Léo en réfléchissant une demi-seconde.

- Quoi ? Pourquoi tu dis-ça encore? Tu n'y... " dit Chloé, en étant étonnée avant d'être coupé par Aurore.

- Et, justement, comment ils vont faire pour Nick ? demanda Aurore, semblant un peu inquiète.

- Je ne sais pas, c'est une bonne question.. dit Chloé en réfléchissant un peu à son tour. On verra bien... Mais toi, pourquoi t'as dit que c'était intéressant ? dit-elle, en l'interrogeant franchement.

- J'ai eu une idée. Est-ce que je pourrais te demander un service ? dit-il en se rapprochant un peu de sa petite amie, avec un petit sourire.

- Qu'est qu'il y a ? dit-elle un peu étonné.

- Tu penses qu'au karting, si jamais il le mette en piste, avec sa meilleure amie ou Jordan par exemple, tu pourrais lui faire une petite frayeur ? Pour lui faire comprendre qui est le chef... il d'un air malicieux.

- Non, Léo. Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas participer aux activités du KKlub. Je n'ai pas forcément une bonne entente avec Kemp, mais je ne veux pas mettre sa vie en danger ! elle dit sur un ton moins agréable qu'auparavant.

- Très bien, très bien, je vois... Peut-être qu'Aurore ou Sarah seront plus coopétrice? il dit en se tournant vers les deux autres filles.

- Pas de problème. J'aurai droit à une récompense ? a dit directement Sarah, toute contente.

- Comme toujours évidemment... dit Léo, en lui signifiant du visage qu'il la remerciait.

- Léo, pourquoi es-tu toujours sur le dos de Kemp ? dit Aurore en continuant de manger. Il t'a fait quelque chose en particulier ? elle a rajouté, très intriguée.

- Oui et non... Oui, il est génant, à cause de sa taille. Il pourrait se nicher partout. Regarde Chloé en début d'année ! C'était seulement ses bottes, mais cela pourrait être pire ! Et ensuite il m'a fait pisté par Lucas depuis la rentrée, donc il se méfie aussi. Après, je te rassure, il ne me hante pas..."

- D'accord... Eh, bein, tu vois, je pensais pas que tu avait une bonne raison., Léo, dit-elle en baissant les yeux vers sa nourriture. 

- C'est-à-dire ?

- Bein, quand tu parlais de Nick dans les réunions, j'avais l'impression qu'il fallait vraiment l'éviter à tous prix ! Et je pensais que tu avais une vraie bonne raison de te méfier... Mais, pour avoir un peu discuter avec lui, il m'a l'air très sympa et pas aussi génant que tu le dis...

- Pourquoi tu as discuté avec lui ? l'interpella Chloé. Tu sais bien que Léo s'obstine à faire respecter la règle de séparation entre les pom-pom girls et les autres garçons ?

- Oui, je sais, Chloé... On a discuté, car j'ai failli m'assoir sur lui en cours de bio. Au dernier moment, je me suis rendu compte de sa présence.

- C'était un vraiment un hasard, tu crois ?

- Oui, oui... J'avais piqué la place d'Alizée, sa tutrice. Ne t'en prends pas à lui pour cette histoire, s'il te plait.

- Bien, bien... Je ne dirai rien, il promis, en s'essuyant les mains.

- Merci, Léo. D'ailleurs, vous pensez pas qu'on devrait assouplir les règles à propos des contacts entre nous et les autres ? C'est fatigant parfois... elle souffla, avant de récupérer sa canette.

- Non, car il faut maintenir cette règle pour éviter de laisser les nouveaux prendre confiance se permettre tout et n'importe quoi, affirma Léo.

- Et d'ailleurs, tu remarquera que, généralement, ceux qui sont récalcitrant rentrent dans le rang assez rapidement... Selon le proviseur, le taux des problèmes de comportements n'a jamais été aussi bas. Donc quel est le problème ? ajouta Chloé, avant de reprendre un morceaux de pizza.

- Le problème... elle dit en levant les yeux au ciel. Ah, oui le vrai problème est que vous parler comme si vous étiez les chefs d'un service de répression dans un régime dictatorial ! Vous vous entendez ? elle dit, en posant son repas, abasourdi par les propos qu'elle venait d'entendre. Heureusement, que je ne viens pas tout le temps à vos réunion hebdomadaire... Vous souhaitez plaire à la CIA ou au ministère pour qu'ils vous engagent après le lycée ?

- Non, on ne cherche pas à plaire Aurore, désolé ! Je veux juste que l'on soit tous et toutes respecté, répliqua Léo.

- Sérieusement, tu veux respecter ou effrayer ? elle dit, en le fixant directement.

- C'est souvent lié ?

- Pas forcément.

- Aurore, c'est étrange... il fit une pause, pour déglutir. Est-ce que tu ne défendrai pas Nick ? 

- Absolument, Sherlock. Je trouve que tu t'acharne contre lui sans raison, c'est tout. Tu te prends pour un chevalier blanc du lycée, contre le petit voyou qui poserait des problèmes ! elle assuma sans douter.

- Et ce n'est pas le cas ? il la fixa.

- De ton point de vue peut-être mais... elle commença, avant que Chloé ne l'a coupe car elle sentait Léo monter en pression.

- De tout façon, Léo, elle a le droit de défendre qui elle veut, de toute façon... elle dit, pour calmer le jeu. Aurore a pris l'habitude d'être d'autres personnes, hors du Kklub, donc ce n'est pas grave. C'est bon, chèrie ? elle lui dit, en attirant sa tête vers elle.

- Oui, d'accord, il prit une gorgée d'une nouvelle bière, pour se calmer. Désolé, Aurore... il s'excusa rapidement...

- Pas grave, t'inquiète... elle lui retourna, un peu faussement.

- Mais moi, j'ai une autre question... recommença Chloé. Est-ce que tu traînes tout le temps avec Nick ?

- Je vous ai dit, on s'est rencontrés la semaine dernière. On a discuté deux fois pendant la semaine mais sans plus... On n'a pas réellement traîné ensemble." elle se défendit.

- J'espère, Aurore. Autant, tu peux discuter avec qui tu veux, mais tu ne pas traîner avec qui tu veux ! On est les pom-pom girl, je te le rappelle ! On n'est pas n'importe qui... dit Chloé, dans un discours moralisateur.

- Je sais, je sais... Je connais ton discours, Chloé. Mais pourquoi cette interdiction, Chloé ? On est tous pareil... elle dit, en remettant en cause Chloé.

- T'es mignonne, Aurore ! elle dit presque en riant. Mais les règles sont les règles ! Je ne fais que les appliquer. Même si je ne suis pas forcément d'accord avec... 

Aurore ne répondit pas.



Finalement, la soirée continua plus calmement, après cet échange.

A la fin du repas, Léo resta dans le salon devant un match de basket, alors que les filles partirent dans la chambre. Elles regardaient des vidéos sur YouTube

Enfin, c'était surtout Chloé qui suivait les évènements se passant à l'écran, parce qu'à côté d'elle, Sarah avait les main sous son menton, pour tenir sa tête qui semblait lourde comme une enclume. Elle aussi restait fixer sur la vidéo, même si elle ressemblait surtout à zombie très fatigué. 

Et derrière, Aurore, était sur son téléphone, pour tuer le temps précieux du weekend.


Finalement, au bout d'un long moment de calme, Chloé arrêta de fixer l'écran, donna son téléphone à Sarah et se releva. Elle se tourna vers Aurore et s'assie en tailleur. Elle la fixa une seconde. 

Les deux filles se connaissaient depuis l'école primaire. À l'époque, elles étaient voisines. Elles étaient restées extrêmement proche jusqu'au collège, mais le lycée les avaient un peu éloignés: Chloé avait déménagé, elles étaient devenues adultes et les rigolades du passé avaient évolué. 

Pour ne pas améliorer la situation, Aurore avait redoublé l'année précédente, donc pour la première fois de leurs scolarités, elles n'étaient pas ensembles. 

Depuis la rentrée, Aurore semblait préoccupée et elle avait plusieurs fois dit à Chloé qu'elle voulait changer de vie. Elle voulait à tous prix quitter sa ville pour pouvoir aller vivre à New York, Montréal et surtout en France. Elle était amoureuse de ce pays.

Mais pour le moment, aucun départ n'était prévu. Manque de moyens et aussi de volonté. Donc elle traînait son mal-être avec Chloé et sa bande.

Son comportement de ce soir était étrange et elle devait éclaircir la situation, sans la présence de Léo :

- Aurore, tout va bien ? demanda gentiment Chloé, pour ne pas la froisser.

Elle quitta les yeux de son téléphone et elle fixa une seconde Chloé, étonnée par sa question. 

- Oui, ça va. Merci... répondit Aurore, pour rester aimable.

- Pourquoi tu as défendu autant Nick devant Léo ? C'était risqué...

- Je n'aimais pas le discours que tenait Léo. Je trouve qu'il méprise Nick, alors que c'est un bon gars, je crois, elle dit, en posant son téléphone.

- Je sais Aurore. Mais c'est Léo ! Tu sais comment il est... Quand il a une idée en tête, dit Chloé en lui cherchant des excuses.

- Ce n'est pas un raison ! Tu sais, je ne connais pas vraiment encore bien Nick, mais j'ai senti un bon feeling avec lui. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, à cause des bétises de Léo !" avoua Aurore, en toute sincérité.

Chloé comprenait son amie mais elle ne devait se laisser berner pas ses émotions. Aurore ne devait pas rester avec lui car les pom-pom girl avait une réputation à préserver. Elle ne pouvait se permettre de traier avec des premières années et surtout des personnes impopulaires.

" - Aurore, je suis désolé mais... Je ne veux pas me méler des affaires de Léo, tu le sais. Je m'y refuse constamment. Mais je ne peux pas non plus te laisser fréquenter Nick non plus... glissa Chloé, avant d'être coupé violemment.

- Pourquoi ? Et de quel droit ? demanda Aurore, tout à coup remontée par les propos de sa meilleure amie.

- Pour moi et pour les pom-pom girl... Et puis, il se crée des problèmes tout seul... Il pourrait ternir notre image enfin ! elle lui avoua sans prendre de pincette. On n'atterrit pas par hasard dans une chaussure !

- Et pourquoi pas ? Tu as vu sa taille ! Est-ce que tu t'es déjà mise à sa place ?

- Non, pas vraiment, mais...

- Imagine, si tu faisais 4 centimètres de haut, comment tu t'en sortirais ? Mal j'en suis sur... Tu ne survivrais pas deux heures... elle lui envoya en pleine figure.

- Je ne sais pas... De toute façon, je ne me pose pas la question. Il doit faire attention, c'est tout ! elle dit en perdant patience.

- Non, c'est à nous de faire attention ! Ce n'est pas à lui de s'adapter mais à nous de le comprendre!" elle dit, en étant énerver cette fois-ci.

Chloé ne sut pas quoi répondre et silencieuse. C'est Aurore qui continua la discussion.

"- A propos de Léo, tu trouves pas que tu lui fait trop confiance ? elle dit, presque inquiète.

- Non, je ne pense. La confiance c'est la base non ? en lui répondant, avec un air d'évidence.

- La confiance, oui c'est normal. Une confiance aveugle... elle dit, avant d'être coupé.

- Je n'ai jamais eu une confiance aveugle en lui mais effectivement, je ne suis pas collé derrière lui ! Et il en fait de même avec moi !

- Personnellement, je trouve que son état s'est empiré ! Il ne parle presque plus à sa mère, il se renferme autour de toi et du KKlub, et ses notes sont en chute libre ! Il est seulement obnubilé par son pouvoir sur le lycée et il veut tout contrôler! Les profs, les élèves... Tout ! dit Aurore avec une franchise sans précédant.

- Mais comment tu sais tout ça ?

- Je... je elle hésita un peu.

- Alors dis-moi ! dit Chloé, qui perdait son sang froid.

- Je me suis renseigné sur lui, voilà. Et j'ai appris tous ça !

- Et alors ? Que je sache, je suis assez grande pour gérer ma vie de couple, non ?

- Chloé, j'ai le droit de vouloir te protéger. Même si tu crois qu'on est moins proche, je fais toujours attention à toi, elle dit, avec la peur qu'elle le prenne mal ou quel soit mal compris.

- Tu veux me protéger ? Sérieusement... dit Chloé, en rigolant. Tu veux me protéger ! Tu cherches seulement à quitter la ville depuis le début de l'année. Tu es dans la lune depuis 1 an, ma chérie. Pourquoi tu crois que tu as redoublé ? Si t'es études ne te retenaient pas, tu ne serais déjà plus là ! S'éloigner et protéger, c'est incompatible, n'est-ce pas ?" dit Chloé, pour la faire réagir.

Mais Aurore resta silencieuse.

" - Et maintenant, tu discute une fois avec un garçon de 4 cm de haut, et tu veux te jouer la protectrice de nous deux ! Qu'est-ce qui t'es arrivée ? Tu as eu une illumination ?"

Toujours pas de réponse.

- Alors, tu as perdu ta langue ? Tu as raison, garde ton mépris, je n'en veux pas de toute façon..." elle dit avant de se lever du lit.

Elle souffla un bon coup avant de se retourner, en se mordant un peu la lèvre.

"- Tu sais, je te remercie pour tout ce que tu as pu faire pour moi, elle dit en pesant chacun de ses mots. Mais je crois que nous ne sommes plus sur la même longeur d'onde."

Elle fit une pause, pour être sur de qu'elle allait dire.

"- Donc, pour ne pas créer la moindre tension au sein du groupe, je vais te demander de quitter les pom-pom girls. Tu pourras me rendre ta tenue demain. Je suis désolé mais l'équilibre du groupe passe avant tout...."

Aussi tôt, sans rien rajouter, Aurore se leva du lit, mit ses chaussures puis prit son téléphone. Avant de disparaître, elle se retourna une dernière fois :

"- Chloé, tu te souviens de notre discussion après que tu ai rencontré Léo ?

- Vaguemment... Pourquoi ?

- Ce soir-là, je t'avais dis la vérité en t'avouant que j'avais aussi des sentiments pour lui. Ceci, car tu étais ma plus proche amie, et que je ne pouvais pas te mentir. De toute façon, je savais que le problème se représenterai un jour... elle dit, d'un ton triste.

- Et ?

- Eh bien, ce soir je ne saurai le faire... J'en suis désolé... Et terriblement triste pour toi... " elle dit avant de s'effacer dans le couloir et de fermer la porte de la chambre.



Chloé resta de marbre et Sarah, qui avait relevé les yeux de l'écran du smartphone et qui avait été une spectatrice silencieuse, ne s'attarda pas plus longtemps et partit aux toilettes, pour laisser son amie se calmer. Elle ne voulait pas en rajouter.

Chloé se retrouva seule sur son lit et s'écroula pleine de regrets et de larmes. Elle avait finalement fait le choix que Léo soit Léo futur et Aurore son passé. Elle l'avait remarqué trop tardivement peut-être...


Avant de quitter l'appartement, Aurore passa dans le salon. Léo était endormi dans le canapé. Elle s'agenoullia et s'adressa à lui, alors qu'il respirait calmement :

" - Tu vas bientôt payer pour tes erreurs je te le promets... Profite bien de ta liberté... Bonne soirée"

 

Avant de partir, elle l'embrassa sur le front et se releva pour aller récupérer sa veste, pendu au mur.

Ce baiser soudain réveilla un peu la bête, croyant que Chloé venait s'amuser sur le canapé avec lui. Mais, quand il ouvrit les yeux, il fut très surpris de ne voir presque personne, à part Aurore qui mettait sa veste.

" - Quoi ? dit doucement Léo, totalement perdu.

- Bonne soirée, Léo... fit semblant de répéter Aurore, avant de lui tourner le dos, avec un léger sourire en coin.

- Attends, reviens... "

Mais elle ne se retourna pas.

" - Oh, tu m'écoutes ?"

Elle laissa se noyer dans ses doutes.

" - Viens là, putain !" s'énerva doucement Léo, mais sans succès.

Aurore quitta l'appartement et rentra à pied jusqu'à la villa de ses parents. La scène du crime était parfaite...

 

Chapter End Notes:

En espérant que ça vous a plus. Personnellement, c'était le chapitre le plus plaisant à écrire. L'histoire avance doucement mais surement...

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