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Author's Chapter Notes:

Ce qui est juste, n'est pas forcément bon...

 

 

 

La matinée a continué plus calmement. Nous avons eu un troisième cours, qui portait sur l'histoire moderne, puis la pause arriva, enfin... Après avoir mangé, notre premier cours de l'après-midi, était l'algebre.

Alors qu'Alizée entrait dans la salle de classe, j'ai remarqué rapidement que le placement des tables était différent par rapport aux salles que j'avais pu visiter depuis le début de l'année.



Il y avait une trentaine de bureaux individuels placé de façon stratégique. Il y en avait une vingtaines qui étaient collés les uns aux autres pour former une "U" parfait et les dix derniers étaient mis sur trois rangée au fond de la salle.

Le bureau de l'enseignant était à l'extrême droite de la pièce, près de la fenêtre. Sur le bureau, était empilé des copies et des papiers.



Alizée et moi nous sommes arrivés si tôt que même le professeur n'était pas là. Les places n'avaient pas été encore assignées dans cette classe, donc Alizée trouva un siège vide au bout du U, près de la fenêtre.

Tout les deux, nous étions toujours très silencieux. Elle n'était plus réellement fâchée contre moi, mais elle ne me parlait pas plus pour autant.

J'étais sur le point de parler à Alizée, mais une élève particulière fit son entrée dans la salle. C'était Aurore. Elle était toute seule. Ses yeux contemplaient la salle, car elle cherchait une place. Elle trouva finalement son bonheur et posa son sac sur le bureau. Pour attendre, elle se mit sur son téléphone. Je le regardais, je la contemplais...

Mais ce moment pris fin quand tout les étudiants ont commencé à inonder la salle de classe et qu'ils ont commencé à remplir tout les sièges vides. Puis le professeur est entré.



Elle semblait avoir une quarantaine d'année. Elle avait les cheveux noirs corbeau. Ses joues rougissaient légèrement tout le temps, probablement à cause du maquillage. Elle portait une robe pourpre foncé qui mettait bien en perspective son dos et des bottines marrons, légèrement surélevée, qui claquait contre le sol froid de la salle.

Sa façon de marcher décrivait bien sa personnalité: dur et froide.

La classe se tut dans la seconde et s'assit sans tarder. Puis elle commença à parler:

" - Bonjour, je m'appelle Mme. Lebyoui. Je serai votre enseignante d'algèbre. Dans sa ma salle, les règles sont simples: ordre et discipline, sont les facteurs de la réussite. Et, plus que tout, je n'aime pas les fauteurs de trouble et les rigolos. Compris ?" elle nous menaça presque.

Un "oui" très timide émergea.

" - Bien. Pour commencer correctement, vous allez tous reprendre vos affaires et venir vous mettre en ligne le long du tableau blanc !" ordonna t'elle.



Je me rendis vite compte que le ton de sa voix était celui d'un sergent instructeur.

Les élèves ont immédiatement saisi leurs affaires sans poser de questions et ils se sont précipités à l'avant, pour former une ligne parfaite.

Alizée m'emmena avec elle, attrapant ses affaires pour se précipiter à l'avant de la classe. Elle était sur le point de faire la queue quand Mme Lebyoui s'arrêta devant elle. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé à quel point elle était vraiment grande, dominant Alizée de presque 2 mètres.

Alizée leva timidement les yeux vers elle.

"- Dans ma classe, vous ne serez plus responsable de M. Kemp, ma chère !

- Mais... commença Alizée.

- Dois-je me répéter ?! " termina t-elle, avec un air qui disait qu'elle était déjà agacée par la situation.



Alizée se résigna très vite et elle me plaça soigneusement dans la paume du sergent instructeur. Sa main était totalement différente de celle de Alizée car elle avait beaucoup de crêtes visibles, ce qui la rendait rugueuse et peu agréable.

Alizée se rengea finalement avec le reste des élèves et Mme Lebyoui me posa sur son bureau alors qu'elle allair récupérer une feuille de papier, dans un tiroire.

"- Aujourd'hui, je vais vous attribuer vos places pour le reste de l'année ! expliqua-t'elle, d'une voix dominante. Quand je dirais votre nom, vous irez vous installer, dans le silence et la discipline, évidemment !" dit-elle en fixant les autres élèves.

Elle semblait attendre la moindre erreur d'un élève, pour le reprendre.

Tout une coup, je deviens plus anxieu car une pensée inquétante venait de me frapper : avec quel élève voulait-elle m'associer ? Aurore ? Bonne idée, ou presque... Jordan ? Efficace, mais un peu chiant. Colline ? Je ne la connaissais pas vraiment encore... La situation était assez stressante. Les autres ? Je ne voulais pas non plus être avec n'importe qui...

"- Des questions ?" elle a terminé, en tournant la tête vers les deux bouts de la ligne.



Personne ne fit de signe particulier et elle décida de commencer son décompte. Elle commença à lire les noms de la liste pour attribuer à chacun un bureau. Les étudiants sont allée s'installer à leurs sièges, et ils ont appliqués la doctrine dépeinte auparavant.

Peu à peu, il y eut de moins en moins d'étudiants au tableau, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'Alizée. Evidemment...

"- Alizée, tu seras à côté de Jordan, place 9" dit finalement Lebyoui.

Jordan ? J'ai rapidement tourné la tête et vu le bureau vide à côté de lui. Jordan m'a fait un signe de tête, pour me le confirmer.

"- Et Nick sera assis avec Nancy !", elle termina, alors que ne comprenais plus rien.



Au fond de la classe, sur le côté gauche, il y avait une fille rousse, bien habillée. Rapidement, j'ai remarqué qu'elle me regardait. Elle semblait très gentille.

Mme Lebyoui m'a ammené jusqu'à son bureau avant de lui signifier qu'elle serait ma tutrice dans sa classe tout au long de l'année, puis elle est retournée au tableau.

Le bureau de Nancy était le trente-troisième, soit le dernier au fond et il n'y avait personne à proximité. Elle semblait être une bonne élève, mais un peu un retrait, simplement.

" - Salut, ça va ? je lui ai demandé pour briser la glace.

- Oui, merci" dit-elle, tout doucement.

Elle commença à regarder le tableau, pour éviter la moindre discussion.

Comprenant qu'elle n'était pas très bavarde, je me suis assis et j'ai commencé à écouter le cours de Mme. Lebyoui. C'était sur les probabilités et les statistiques. Passionnant ?



La professeure n'avait même pas prit la peine de nous faire de fiche de renseignement ou de nous parler d'elle. Elle était là pour faire son cours, c'est tout ! Pas très pédagogique tout de même ?

Elle nous parla donc de sa science pendant une vingtaine de minutes, avant d'être soudainement interrompu.

" - Pour... Oui, Nancy qu'est-ce qu'il y a ?" dit la professeure, en remarquant la main levée.

Je me suis retournée et vis que Nancy avait la main levée. Pourquoi donc ?

" - Nick ne se sent pas bien, puis-je l'emmener chez l'infirmière rapidement ?" a dit Nancy.

Quoi ? Je n'avais rien dit !

" - Oui, mais dépêche-toi !" lui ordonna dit Mme Lebyoui, sans se poser de questions.



En un éclair, je sentis les doigts de Nancy s'enrouler autour de mon corps. Il me sembla, honnêtement, qu'elle essayait de sortir de la classe aussi vite qu'elle le pouvait. Tout cela se déroula si vite que je ne pu montrer des signes de protestation. Elle a ensuite sprinté dans le couloir, comme si elle était poursuivie par le diable.

Que prenait donc cette fille ? Parce que la drogue semblait être la seule explication... Et cette drogue était très forte je pense...

Alors que je pensais voir l'infirmière, j'ai découvert que notre destination allait être totalement différente ! Nancy fit irruption dans les toilettes des femmes et s'arrêta. Une nouvelles fois je me retrouvais aux toilettes dans les mains du filles ! Ca devenait presque une habitude...



Puis, elle se dirigea ensuite vers la porte du fond, elle s'approcha et s'assit sur le siège des toilettes avec les deux paupières fermées. Je la regardais fixement, me demandant ce que que pouvais me préparer cette fille.

Elle se calma. Et au même moment, j'ai enfin réussi à dire quelque chose.

" - Que veux-tu faire... mais j'ai été interrompu.

- Je suis désolé. C'est à cause du KKlub..." furent les seuls mots que Nancy me dit avant de m'amener immédiatement vers sa bouche.

En l'espace d'une seconde, je fus complètement englouti par sa bouche, et son énorme langue pleine de salive se plaqua sur moi. Elle me lança d'un côté, et de l'autre, et me retourna d'innombrables fois en me léchant comme un putain de bonbon.

Elle a commencé à déguster mon corps entier, à savourer ma petite forme et j'étais totalement impuissant. J'étais complètement perdu à l'idée de la combattre. Je ne pouvais rien à faire.

Au bout d'un moment, elle me sortit de son antre et elle me tint devant elle.

" - Tout va bien ?" elle m'a dit, alors j'étais encore trempé de sa salive.

J'ai repris mes esprits pour lui dire ce que je pensais réellement.

" - Tu es folle, ou quoi ? Qu'est qui te prends ? Je ne t'ai pas fais de mal ! j'ai dit avec aucune gentillesse.

" - Je sais, mais lui, il pourrait m'en faire, si je ne l'écoute pas. Donc désolé, encore..." elle dit avant de continuer de s'amuser avec moi.

J'ai vu dans son regard, que c'était à contre-cœur. C'était étrange...

Elle me pinça entre son pouce et son index, et avec son autre main, elle souleva son pantalon. Elle m'emmena vers le bas et, en tremblant un peu, elle me lâcha.

J'ai rapidement atterri dans une forêt de poil pubiens. L'odeur était un peu forte. J'ai levé les yeux, pour qu'elle ait finalement pitié de moi, mais son visage disparu très vite et elle referma son pantalon. J'ai évidemment été plaqué contre sa peau mais je pouvais respirer, même si l'odeur était horrible. J'étais coincé dans ce monde intime, sans savoir pourquoi, ni comment j'allais m'en sortir...



**** NANCY ****



Nancy était toujours assise sur les toilettes et, actuellement, elle me sentait près de son sexe.

Ce n'était pas une sensation désagréable, mais ce n'était pas non plus l'extase. Elle sentait que je me remuais et un frisson parcouru son dos. Elle espérait que je ne bouges pas trop durant le cours, car cela serait assez dur pour elle de se retenir.

Finalement, elle se calma et se leva avant de sortir des toilettes. Pendant qu'elle marchait pour revenir en salle, elle me sentit glisser plus bas, vers l'entrée de son vagin.

En entrant en salle, elle s'adressa directement Mme Lebyoui.

" - Madame, il a préféré rester là-bas... L'infirmière aussi..." dit-elle, en essayant de mentir le mieux possible.

Mme Lebyoui acquiesça et retourna à son cours, mais Alizée leva la main.

" - Oui, Alizée ? dit le professeur, très pressée.

- Puis-je aller voir comment va, Nick ? demanda t'elle, en étant le plus aimable possible, même elle n'aimait ce professeur.

- Non, on a déjà perdu assez de temps ! dit-elle, en sermonnant Alizée.

- Mais, mad... dit Alizée avant d'être coupé.

- Il n'y a pas de mais, Mademoiselle Sullivan ! Je vous trouve très arrogante pour votre premier cours ! Ce n'est pas parce que vous êtes l'amie de M. Kemp, que vous pouvez vous permettre tout et n'importe quoi ! " dit-elle violemment, en étant à la limite de lui hurler dessus.

Alizée se tue et se mit au fond de son siège, en essayant de se calmer.



La cours continua alors que Nancy me sentait au fond de sa culotte. Je bougeais beaucoup, donc elle se sentait excitée.

Elle arrivait à se contrôler, mais son vagin était humide et il s'était légèrement ouvert. Elle ne voulait pas que je finisses à l'intérieur...

Puis, en y pensant, une parole lui revint à l'esprit :

" - Je ne t'ai pas fait de mal..."



Ses mots résonèrent dans son esprit. Elle me tenait prisonnier de sa culotte juste car elle avait peur de Léo et sa bande. Je ne méritais pas un tel suplice.

Elle se sentit souillée parce qu'elle faisait, mais elle ne pouvait pas me sortir dans la salle.

Elle transpirait. Les raisons auxquelles elle avait pensé sur la table avant de rentrer, n'étaient pas justes. Paolo avait trouvé les bons mots pour la convaincre, et elle s'était faite avoir trop facilement. Elle s'en voulait... Elle devait faire quelque chose.



Elle était assise au fond de la classe, alors que Mme Lebyoui faisait son cours sans s'arrêter. Personne ne la regardait et elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle décida qu'il fallait me sauver...





**** NICK *****



J'étais plongé dans ses parties intimes depuis un moment. L'odeur commençait vraiment à me piquer le nez...

Puis à un moment donnée, j'ai vu la lumière revenir à mes yeux. L'espoir refaisait son apparition. J'ai senti des doigts venir me sortir de mon cachot, j'ai été tiré, puis totalement sortie de ce monde. La lumière m'aveugla pendant quelques secondes.

Nancy m'a alors reposé sur le bureau en me cachant avec sa trousse, avant de remettre son haut en place.

J'ai retrouvé la vue normale et je me suis retourné vers elle. Je voulais l'engueuler et lui dire ce que je pensais réellement, mais au moment où j'allais parler, j'ai remarqué qu'elle avait mis son doigt sur sa bouche, pour me signifier de me taire.

Doucement, elle parla :

" - Mme Lebyoui ne doit pas savoir que tu es là. Reste caché-là, jusqu'à la fin du cours et je te rendrais à Alizée à la sortie... Si elle te voit, elle va s'occuper de nous personellement !" elle dit sans perdre une seconde.

J'ai accepté le contrat et le cours continua jusqu'à la sonnerie. Tout le monde a quitté très rapidement la salle de cours.

Alizée venait sortie de la salle et allait partir me voir chez l'infirmière, avant que Nancy ne la rattrape.

" - Alizée ! a crié Nancy, un peu gênée.

- Quoi ? Qu'est que tu me veux, toi ? dit-elle, sans être aimable cette fois-ci.

- Tiens, voilà un cadeau pour toi... dit-elle, en me tendant vers Alizée.

Le visage de ma meilleure amie s'éclaircit et son sourire réapparu enfin. Elle me récupéra et releva les yeux vers Nancy.



" - Merci, commença t'elle. Mais pourquoi, ne l'a tu pas ramené ? Et pourquoi as-tu fait croire que tu l'emmenais chez l'infirmière ? demanda t'elle, méfiante.

- J'ai été obligé par le KKlub et sachant Mme Lebyoui était au courant, il fallait qu'elle croie que je le faisais souffrir, comme on m'avait demandé, dit-elle, sans être fière.

- Mais pourquoi tu n'as pas refusé ? On aurait pu s'arranger... j'ai dit en essayant de comprendre aussi.

- Ils m'ont manipulé de la bonne façon, et je suis tombé dans le panneau. Effectivement, après coup, tu as raison... Je suis désolé... dit-elle en étant triste.

- Ce qui est fait, est fait ! Je pense savoir pourquoi ils t'ont demandé de faire ça. Le plus important ce que tu te soit rendu compte de ton erreur. N'en parlons plus... j'ai dit pour changer de sujet.

- Merci" elle finit, en esquissant un petit sourire, avant de me tourner le dos.



Et elle s'éloigna sans rien dire.

" - Elle est étrange, n'est-ce pas ? me dit Alizée, calmement, en la regardant à son tour.

- Oui... Oui..." j'ai dit en la regardant partir.



Alizée s'est ensuite dirigée vers le hall B, puis dans un autre couloir qui menait à l'amphithéâtre. Nous étions convoqués pour une réunion.

Nous étions déjà venus dans cette salle lors de la cérémonie de rentrée, mais nous ne l'avions pas encore vu à vide. Quand on est entrée, c'était magnifique. Aucun mot ne pouvait décrire comment elle était grande. Non seulement, elle était plus grande qu'une salle de basket, mais elle était si grande qu'il y avait même des rangées de gradins sur les côtés opposés et il y avait encore énormément de place !

De nombreux étudiants étaient déjà dedans. Ils étaient tous regroupés sur la scène. Il y avait peut-être une quarantaine de personnes, juste assis et bavardant avant l'arrivée des professeurs. Alors qu'Alizée me tenait dans sa paume, mes yeux se promenaient. Jusqu'au moment où je l'ai vue....

C'était encore Aurore. Elle avait traversé le cours d'algèbre sans sourciller, connaisant bien les méthodes de Mme. Lebyoui. Elles étaient toutes les deux membres du Kklub.



Je l'ai regardé fixement. Dans le même groupe qu'Aurore, il y avait Chloé Rey. Elles rigolaient toutes ensembles, sauf Aurore qui avait un petit sourire. Elle semblait un peu ailleurs.

" - Nick... Nick ! NICK !!!" me cria finalement Alizée, un peu excédée.

Je suis finalement sorti de ma transe.

" - Oui ? j'ai dit un peu perdu.

- T'était partis où ?

- Nulle part..."

Elle releva les yeux vers l'endroit où je pointais les miens.

" - Ah, j'ai compris... elle dit, en soupirant un peu.

- Quoi ? j'ai dit en essayant de comprendre.

- Tu crois que je ne t'ai pas vue... T'es pas discret mon petit !

- De quoi tu me parles ? j'ai dit en faisant maintenant exprès de ne pas comprendre.

- Elle te plaît, n'est-ce pas ?"

Je pensais qu'elle allait plutôt mal réagir.

" - Pfff... Non, je la connais à peine. Surtout, notre rencontre, a été étrange.... j'ai dit en essayant d'oublier ce moment.

- D'accord... De toute façon, elle n'est pas du même monde que nous... dit-elle en étant très direct.

- Tu as... Quoi ? Qu'est que tu veux dire ? j'ai dit, en étant perdu par ses propos.

- Bein, cette fille, même si elle est gentille et aimable, je t'assure qu'elle s'en fout de nous. C'est la meilleure amie de Chloé, elle est pom-pom girl et elle s'étend très bien avec Léo ! C'est une populaire, Nick ! On ne joue pas dans la même cour de récré... Désolé de te l'apprendre... dit-elle en étant pessimiste.

- C'est comme ça que tu nous vois ?

- Oh, Nick bien sûr que non ! C'est juste qu'eux, ils nous voit comme ça !"



Je me suis assis dans sa paume. Je me sentais plutôt stupide à propos de tout ça. Je ne voulais pas l'admettre en face d'elle, mais elle avait sûrement raison. Je ne savais pas, vraiment...

Pour ne pas m'apitoyer sur mon sort, j'ai relevé les yeux. La scène continuait tranquillement à se remplir. En baladant mon regard, j'ai aperçu différents visages que je connaissais. Hormis Aurore et les pom-pom girls, dans la masse, j'ai aperçu Nancy. Elle était assise toute seule, en étant sur son téléphone.

Elle semblait réellement introvertie... Ou mal intégré, de toute façon. Elle n'était pas américaine, car j'avais reconnu son accent anglais, mais je ne lui avais pas fait remarqué, car c'était inutile. Et je n'avais pas vraiment eu le temps de lui dire, de toute façon.

En voyant son visage, j'ai lu un sentiment que j'avais presque vécu tous les jours au collège : plus tôt la journée était finie, mieux je me portais.



J'ai continué à scruter la salle et j'ai remarqué qu'il y avait Colline. Elle était debout, toute seule au milieu de la salle. Puis elle croisa un regard, sûrement celui d'Alizée et elle vint vers nous.

Au même moment, Jordan fit son apparition dans mon dos. Il semblait en forme. Je l'ai regardée, pour le sonder et il me répondit avec un sourire. Il semblait plus heureux que d'habitude, pour une raison qui m'échappait.

" - Tout va bien, tu m'as l'air très excité ? Tu es au courant du sujet de la convocation ? je lui ai demandé, un peu interpellé par son comportement.

- Très bien, très bien... Pourq...

- Salut !"

Jordan fut coupé par l'arrivée de Colline. Elle était arrivée silencieusement. Elle nous adressa un petit sourire de politesse, après ce mot, et pas plus.

" - Oui, donc Jordan ? j'ai dit en retournant vers lui.

- Quoi ? il dit un peu perdu.

- Tu disais que tu allais bien et tu allais rajouter quelque chose, avant que Colline n'arrive... j'ai dit pour lui remettre les choses dans le contexte.

- Ah bon ? Eh bien, je ne sais plus" il a dit, tout à coup perdu.



Je ne savais pas vraiment pourquoi il était perdu, mais cela semblait avoir un rapport avec l'arrivée de Colline.

En attendant que nos professeurs arrivent, on discutait autour d'un magazine qui avait été sortis par Colline. Le sujet de la revue était les nouvelles technologies et la science.

" - Alors il y a quoi de neuf ? j'ai dit, intéressé par le sujet.

 

- Peu de chose... Nouveau casque de réalité virtuelle produit par Facebook, pour permettre de transformer son fil d'actualité en monde virtuel, YouTube et son casque olfactif, les nouveaux drones de livraison d'Amazon et il y a l'ébauche de l'iPhone 13. Passionnant... elle dit en levant les yeux au ciel.

- Et concernant les recherches scientifiques ? j'ai demandé pour continuer sur le sujet.

- Rien de vraiment, intéressant...

- Sérieusement ? j'ai dit un peu étonné.

- Ah attends..." elle dit pendent qu'elle semblait lire un bout d'un article.

Elle semblait vraiment intriguée par le sujet. Je lui ai laissé un peu de temps pour finir le texte, avant de revenir vers elle, quand elle a relevé les yeux du magazine.

" - Alors c'est intéressant ? j'ai demandé à mon tour, intrigué.

- Ça parle du rétrécissement..." dit-elle calmement en baissant les yeux vers moi.

J'ai été tout de suite piqué au vif par cette article.

" - Et alors de quoi ça parle ? j'ai dit très rapidement.

- Tu ne serais pas le seul cas, Nick... Selon des chiffres rendu publique par l'Agence de Santé la semaine dernière, on compterait environ une dizaines de cas sur le territoire" elle a dit tout en me regardant.

Je ne savais pas si elle avait un regard inquiète ou rassurant.



De mon côté, je ne savais pas trop quoi en penser. J'étais un peu rassuré par le fait que je ne sois pas le seul, mais en même temps, l'apparition de ce phénomène paraissait très étrange...

" - On n'a pas énormément d'information... Les scientifiques ne savent pas encore d'où vient le problème.. Génétique, psychologique, médical... Ils ne savent pas" elle a fini, en me laissant dans le flou total.

Je n'ai rien rajouter en plus en baissant les yeux vers la paume de main d'Alizée. Colline rangea son magazine et se mit à scruter la salle à son tour. Avec le monde qu'il y avait, une sorte de bourdonnement d'élève qui discutait s'était installée.

Il n'y avait pas que ma classe. Il semblait y avoir des élèves de 2ème année aussi.



Puis ce brouhaha prit fin quand les deux enseignantes arrivèrent. C'était deux professeures de sport. Pour notre classe, c'était Mme Guignard. Elle était petite, très svelte, elle faisait très jeune et paraissait très gentille.

À ses côtés, il y avait une de ses collègues. J'ai supposé qu'elle était responsable des élèves de 2ème année. Mme. Guignard prie la parole et tous les élèves se turent automatiquement.

" - Bonjour à tous ceux et celles qui ne me connaissent pas, je suis Mme. Guignard. À mes côtés, voici Mme. Raybaud, professeure de sport des 2ème années, elle dit, en faisant un geste vers sa collègue, avant de continuer à parler. Bien, voilà pour les présentations. Nous vous avons réunis ici, car nous avons décidé de faire une sortie scolaire pour vous permettre de nous connaître et pour mieux vous intégrer. Et comme ça, vous pourrez discuter avec les 2ème années, si vous avez des questions ou autres..."

À cette nouvelle, les élèves applaudirent et tout le monde se félicita. Moi, je me demandais surtout quel allait être le lieu de la sortie.

" - Donc je devine que vous voulez savoir qu'elle sera le thème de la sortie ?" dit Mme. Raybaud, un peu joueuse.

Elle obtenue comme réponse un "OUI" commun.

" - Très bien, très bien... Cela se déroulera la semaine prochaine sur le circuit se situant à la sortie de la ville. Nous vous emmenons faire du karting !" finit Mme Guignard.

Après ces derniers mots, l'enthousiasme de la salle fut encore plus important. Surtout du côté des garçons, même si les applaudissements venaient de tout le groupe.

Après que le calme soit revenu, nos professeures respectifs nous ont distribué des autorisations parentales et elles nous ont expliqués tout le programme.



En voyant le programme, Colline s'exclama :

" - Voilà une sortie intéressante... J'ai hâte d'y être ! dit-elle, apparemment très enthousiasmée.

- Moi aussi ! Ce sera bien, je pense." dit Jordan, en me surprenant encore une fois.

Un jour, il m'avait dit qu'il n'aimait pas les sorties scolaires ou les voyages. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne voulait pas participer au décathlon scientifique du lycée. Les épreuves et les révisions pouvaient se passer sur les heures de cours, et il ne pouvait pas accepter ça.



Mais je crois que l'influence de Colline le changeait. Je n'ai rien dit, car je ne voulais pas le gêner en public, mais son comportement était de plus en plus étrange.

Puis la réunion se termina et tout le monde quitta l'amphithéâtre avec le sourire. La meilleure nouvelle était que la journée était finie.

Nous sommes sortis les premiers. Les couloirs semblaient vides. Avant de quitter le lycée, nous avons salué Colline et Jordan qui rentraient chacun de leurs côtés, avant de remonter dans le bus scolaire. Alizée me déposa à la maison, alors que ma mère était déjà rentrait.



Le reste de la semaine se déroula, étonnement, calmement, sans aucun problème. Léo était toujours aussi inactif, comme depuis la rentrée, sauf que maintenant, je ne pouvais plus être informé de l'intérieur par Lucas. C'était regrettable. Il fallait donc que je reste sûr mes gardes, au cas où...

 

Chapter End Notes:

J'espère que l'avancement de l'histoire vout plaît...

Les bases du dernière acte approche...

Bonne lecture et commentez !

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