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-"Ça va être trop cool..." Annonça Mathilde, excitée par l’événement auquel elle et moi allions assister.

-"Ouais carrément ! J'arrive pas à croire qu'on va la rencontrer !" Répondis-je à ma petite soeur. Mathilde était brune, et avait deux ans de moins que moi du haut de ses 17 ans.

-"En tout cas c'est gentil à toi de nous amener, j'me voyais pas prendre le métro hein.. C'est plein de monde de partout sérieux."

-"T'inquiètes pas, c'est avec plaisir et puis j'y suis gagnante moi aussi, c'est que y'a du people hein.. Tu crois qu'ils viennent tous pour Katy Perry ?"

-"Bah écoute je sais pas trop, mais vu que y'en a plus que d'habitude et que le concert c'est un peu le seul événement important du week-end c'est bien possible oui." Répondit Mathilde, sa réflexion visiblement juste.

Un court silence s'installa et ma petite soeur se mit à regarder les voitures défiler à sa droite. Pour ma part je me concentrais sur la route, il y a habituellement du monde sur le périphérique Parisien, mais là c'était juste abusé. J'essayais de rouler au maximum de la limitation de vitesse pour ne pas perdre trop de temps, mais le trafic bondé m'obligeait super souvent à ralentir, afin d'éviter de rentrer dans des abrutis qui ne savent pas conduire. Je pris cependant quelques secondes pour me checker, histoire de vérifier si mon maquillage restait harmonieux. Après avoir baissé le pare-soleil je pus jeter un coup d'oeil à mon reflet, voyant mon visage de jeune fille blonde, les cheveux mi-longs toujours en place, correctement arrangés. Mon maquillage léger avait quand à lui parfaitement tenu, c'est pourquoi, satisfaite, je refermais le pare-soleil.

Le voyage dura encore un quart d'heure au son du dernier album de Katy Perry, histoire de se mettre dans l'ambiance, jusqu'à ce que nous entrâmes dans un tunnel.

Même si cela n'avait rien d'exceptionnel, arrivées au milieu du tunnel Mathilde et moi entendîmes un bruit sourd. Ce n'était pas un bruit qui venait de loin, c'était juste au-dessus de nos tête, et nous eûmes juste le temps d'hurler que tout s'écroula autour de nous. J'essayai de m'arrêter mais sans succès, et nous foncèrent droit dans un bloc de béton.

-"Alice.... Alice.... Oh, tu m'entends ?"

Je sentis une main me secouer l'épaule, et il me fallut un certain temps pour reconnaître la voix de Mathilde qui m'appelait.

-"Alice... Réponds-moi je t'en supplie..."

-"Mathilde... Qu'est-ce qui s'est passé...?" Réussis-je finalement à lui demander, récupérant mes esprits tout doucement.

-"Je sais pas ! Ça s'est tout écroulé autour de nous, et on coincées maintenant ! La voiture est morte, il va falloir qu'on trouve un moyen de sortir d'ici..."

J'ouvris les yeux pour voir le visage couvert de cendres de Mathilde, elle était penchée au-dessus de moi et même si sa tête étais salie elle gardait cet air mignon que j'avais l'habitude de voir. Il est vrai que ma soeur était plutôt jolie.

-"Ça va Alice..?" Me demanda-t-elle.

-"O-Oui... Je suis juste encore un peu sonnée mais ça revient doucement..." Lui dis-je.

Je jetai un coup d'oeil sur le côté pour apercevoir notre petite Toyota grise, complètement explosée contre un rocher en béton. Suivant mon regard, Mathilde comprit ce sur quoi je bloquais.

-"Ouais elle fait la gueule, je t'ai dit qu'elle était morte. Mais il faut qu'on bouge maintenant, là-bas y'a des gens qui cherchent une sortie, on les rejoint ?"

-"Ouais c'est parti..." Dis-je en essayant de me relever. Si au début je ne sentais pas trop mon corps, je finis par commencer à récupérer la sensibilité de mes mains et de mes jambes, les fourmis dans mes membres s'en allant. Ma petite soeur m'aida à me relever et nous nous en allèrent voir le groupe de personnes bloquées, tout comme nous.

Ils n'étaient pas nombreux, même pas une dizaine, et ils nous dirent qu'ils venaient d'apercevoir un genre de passage secret. Enfin c'était plus comme une sortie de secours pour nous, sauf qu'il est vrai que ce n'était pas réellement aménagé, il n'y avait pas d'escalier ni quoi que ce soit et on aurait vraiment plus dit une galerie qu'autre chose. Il nous fallait se baisser pour progresser, et on sentait encore l'odeur de la fumée, la poussière due à l'effondrement était encore présente de partout.

Il y avait une légère pente et nous montions le long de ce "chemin", pas sûrs de l'endroit où nous allions atterrir. Je suivais Mathilde de près, ne voulant pas que nous nous séparions dans un moment aussi effrayant. J'étais encore plutôt sous le choc, et je pense que c'était le cas pour tout le petit groupe. Que nous était-il arrivé ?

Après plus de vingt minutes passées à progresser dans la galerie, nous aperçûmes enfin la lumière du jour et notre rythme de marche accéléra jusqu'à finalement atteindre la sortie.

La vue qui s'offrit à nous nous coupa le souffle : nous étions arrivés sur un genre de plate-forme en hauteur, et en s'approchant du bord nous pouvions voir que nous étions comme suspendus dans Paris. Nous pouvions voir plusieurs immeubles au-dessous de nous, et si je devais donner une altitude approximative je pense que nous étions environ à trente mètre de haut. Mais c'est loin d'être sûr, et puis je suis nulle en distance de tout façon.

-"C'est quoi ce bordel..." Murmura Mathilde. Je ne comprenais pas non plus ce qu'il se passait, et ma bouche était entre-ouverte, incapable de produire un son. Je regardais dans les alentours pour essayer de trouver des échappatoires, mais rien à faire, on était coincés une fois de plus sur cette plate-forme. Valait-il mieux que l'on retourne dans les décombres ou pas ?

Alors que je me préparais à poser la question, j'entendis au loin des bruits sourds s'approcher. Les autres, comme moi, s'arrêtèrent de bouger et nous regardâmes tous dans la même direction. Il y avait un énorme gratte-ciel, et nous vîmes sortir de derrière une femme gigantesque. Elle marchait comme si de rien n'était, et je fus juste stupéfaite par sa taille... Elle était gigantesque !!

Mais ce n'était pas tout, elle portait un genre de robe blanche, mais cela avait plus un air de tunique. Ses cheveux bruns étaient plutôt courts et elle avait une coiffure coupée au carré. D'où sortait-elle ?

Elle regardait en bas et on aurait eu l'impression qu'elle cherchait quelque chose. Elle marcha encore un peu à travers les rues de Paris, ses bruits de pas retentissant dans la capitale, puis elle finit par s'arrêter. Elle se redressa et annonça d'une voix claire et puissante : "Bonjour tout le monde. J'ai bloqué toutes les issues de la ville, et je suis là pour vous apprendre que vous avez désormais un nouveau but dans la vie. Je veux devenir votre Déesse, et vous n'avez d'autre choix que de m'obéir dès à présent. Je veux dominer Paris, et personne ne m'en empêchera. Celui qui ne fera pas ce que je veux se verra très vite puni, et je vous préviens tout de suite : je ne suis pas clémente du tout, bien au contraire je déteste tous ceux que je contrôle pas. Donc me servir est votre intérêt, et nous allons tout de suite commencer. Tous à genoux pour moi, et implorez ma bienveillance."

Complètement choquées par ses quelques phrases et alors que les gens de notre groupe avaient reculé sur la plate-forme, Mathilde et moi décidâmes de nous approcher un peu pour observer ceux à qui la femme géante parlait. Nous vîmes qu'elle s'adressait à des petits gens à ses pieds. Debout ils lui arrivaient tout juste à la cheville, mais la chose surprenante n'était pas là : tous ces gens étaient des hommes blonds, très sexy, et ils portaient un... Slip doré. Aussi ridicule que cela puisse paraître, ils étaient tous vêtus de ces même sous-vêtements.

Puis nous les vîmes se mettre à genoux devant la géante, satisfaite. Ils se mirent un peu à prier et, malgré la distance qui nous séparait, nous pûmes en voir un se relever et essayer de s'enfuir. Il sauta sur un cheval blanc qui se trouvait juste à côté, et essaya de s'enfuir. Il chevauchait l'animal en slip, c'était complètement loufoque.

Il n'eut cependant pas le temps de parcourir beaucoup de distance que la géante aux airs de Déesse tendit la main vers lui et nous le vîmes tomber du cheval en convulsant : elle venait de lui délivrer un électro-choc à distance !

-"Mais elle est malade !!" S'exclama Mathilde.

-"Chut !!" Dis-je en jetant mes mains sur sa bouche, il ne fallait pas que la femme géante nous voit !

C'est alors que la géante s'approcha de lui et s'arrêta avec les pieds à seulement quelques mètres de lui. Elle se pencha jusqu'à s'emparer de son corps qui avait fini de convulser, et nous pûmes l'entendre crier d'ici. Il hurlait dans sa main et essayait de se débattre, mais rien ne pouvait le sauver de son emprise, et la brune prit un air très énervé.

-"Un premier exemple, hein ? Tu n'as vraiment pas de chance, mais ça tombe bien : non seulement tu vas montrer à tes petits camarades ce qu'il advient de ceux qui me désobéissent, et puis je commençais à avoir un peu de... Tension sexuelle on va dire."

Elle se mit alors à rire fortement, sa voix puissante portant avec aisance jusqu'à nous. Elle était tellement imposante.

La femme géante dirigea alors sa main vers le sol, mais arrivée entre ses jambe, sa main se mit à remonter le long de ses cuisses jusqu'à disparaître sous sa robe blanche. Elle commença alors à gémir, de plus en plus fort. Nous pouvions voir son bras bouger et, alors qu'au début ses mouvements étaient relativement doux, ils accélèrent très vite jusqu'à devenir complètement frénétiques. Elle criait de plus en plus, plusieurs orgasmes se succédant alors qu'elle profitait de son avantage de taille pour se faire jouir avec le corps du petit homme blond.

Le spectacle était répugnant, et je commençais sérieusement à m'inquiéter pour la vie de celui qui se faisait punir, mais après quelques minutes de masturbation la géante s'arrêta. Elle le reposa au milieu des autres et il s'empressa de se jeter à genoux et de prier plus qu'il ne l'avait sûrement jamais fait.

La femme énorme se mit à rire, elle était absolument satisfaite.

-"HAHAHAHA !! Vous avez compris ce qu'il allait advenir de vous si vous ne m'obéissez pas ?! Et ce n'était qu'une gentille punition, je peux faire bien pire que violer vos misérables corps. Maintenant priez, dépêchez-vous. J'adore disposer de vous, et je compte faire en sorte que cela continue."

Mathilde était au moins toute aussi choquée que moi, et nous n'étions pas au bout de nos surprises. Alors que nous comptions subtilement nous retirer, nous vîmes la géante tourner la tête dans notre direction. Nous étions trop petits pour qu'elle nous voit, nous n'avions aucun soucis à nous faire.

Du moins c'est ce que je pensais.

Malheureusement, ma certitude s'ébranla très rapidement lorsque je la vis sourire à pleine dents. Elle avait une bouche très belle, ses fines lèvres roses accompagnaient avec merveille ses dents blanches. Elle abandonna son groupe de serviteurs et se mit à marcher vers nous. Même si une centaine de mètres nous séparait, elle parcourut la distance en un rien de temps, ses pas immenses ayant très vite fait de la porter jusqu'à nous.

J'étais horrifiée, et personne d'entre nous n'osait bouger.

Elle arriva juste devant notre groupe, et la plate-forme lui arrivait environ aux épaules. Même si juste son cou et sa tête dépassaient, elle était absolument imposante. Son corps immense nous dominait, et nous ne pouvions rien faire pour lui échapper.

-"Bonjour vous, qu'est-ce que vous faîtes là..?" Demanda-t-elle avec un grand sourire.

Personne n'osa répondre.

-"Dépêchez-vous de me répondre, je déteste ceux qui ne m'écoutent pas.. Vous avez du m'entendre le dire non ?"

-"O-Oui..." Dit Mathilde timidement. Ma petite soeur tremblait, et je pouvais en dire autant de moi.

-"Et vous m'avez vu... Jouer avec ce minimec là-bas, mmh ?" Demanda la géante.

Déjà qu'elle avait un peu air de Romaine avec sa tunique, sa taille et son comportement me faisaient tout simplement penser à une Déesse mythologique. Que nous voulait-elle ?

Mathilde se contenta de hocher la tête.

-"Tu sais que tu es plutôt mignonne toi..." Annonça la femme gigantesque en approchant sa main énorme de nous. Alors qu'elle allait attraper Mathilde, je sentis mon corps se lever et mes jambes me propulser afin de bloquer la trajectoire de sa main.

Sans le savoir, je me retrouvais debout, interposée entre Mathilde et la géante. Je ne lui laissai pas le temps de me questionner : "Tu touches pas à ma soeur toi !!!"

 

Son air stupéfait me glaça, et le rire qui s'en suivit n'arrangea rien.

-"HAHAHAHA !! Tu t'es prise pour qui toi ?! Tu vas me faire croire que la fille brune derrière toi est ta soeur ? Vous ne vous ressemblez pas du tout, avec tes cheveux blonds là.."

-"Et alors ! Si je te dis que Mathilde est ma soeur c'est que c'est vrai, pourquoi je la défendrai sinon ?" Lui dis-je, la peur parlant pour moi.

-"Mmh... C'est bien vrai... Vous me plaisez vraiment toutes les deux vous savez ? Il est possible qu'on s'entende super bien toutes les trois !" Me répondit la femme immense.

Puis, sans prévenir, nous la vîmes poser ses mains sur la plate-forme et commencer à rétrécir. Elle rapetissa si vite qu'en quelques secondes elle faisait notre taille. Elle se hissa sur la plate-forme et s'avança vers nous. "Vous venez les filles, on va manger un bout. Je propose qu'on devienne amies, c'est tout bénef pour vous; vous pourrez me voir disposer de mes esclaves, et dominer tout Paris."

Sans trop savoir ce qu'elle nous voulait, Mathilde et moi commençâmes à la suivre.

Chapter End Notes:

Alors, je suis curieux de savoir ce que vous en avez pensé...? :D

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