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"Haaaa !!!"

 

 

 

À l'instant ou la gigantesque main m'attrape, je pousse un cri qui provient du fond de ma cage thoracique. Les doigts longs et fins se replient sur moi, ils entrent en contact avec ma peau, puis commencent à s'enrouler autour de mon corps entier, du torse jusqu'aux mollets. Même si je suis nu, ce facteur n'est pas celui qui m'inquiète le plus en ce moment. De plus, la main douce dégage une chaleur presque apaisante, réconfortante en tout cas : elle me réchauffe, et c'est exactement ce dont j'avais besoin. 

 

 

Enfin, c'est ce que je me dis avant de soudainement sentir mes pieds quitter le sol et mon corps s'élever dans les airs. Par réflexe, et en quête de stabilité, mes bras abandonnent mon visage pour venir se poser sur la peau douce qui m'entoure, mes mains cherchant un endroit pour s'agripper. Je trouve finalement un appui relativement solide juste au niveau de mon ventre : je viens en réalité d'attraper le dessous de son pouce. 

 

 

Afin de pouvoir me sortir de la pièce blanche, je sens la main s'incliner en arrière, mon corps forcé à s'horizontaliser par la même occasion. Mon coeur, déjà en état de crise, est soudainement retourné et je le sens remonter jusque dans ma gorge, je me sens vraiment mal pour le coup.

 

"Héééé !!! Lâchez-moi !!"

 

 

Je commence enfin à me débattre, j'essaie de me tortiller pour m'échapper de la prise qui me retient prisonnier. Cependant, la main est plus forte, les doigts sont bien plus puissants que moi.

 

"Shhhh... Ne bouge pas tant, tu ne voudrais pas que je te fasse tomber n'est-ce pas ?"

 

 

Encore une fois aujourd'hui, je suis de nouveau abasourdi par les découvertes que je viens de faire : d'une, la voix qui vient de me parler est celle du femme, et son volume est bien trop élevé pour que ce soit une femme que je qualifierai de banale. Cela me fait alors réaliser que mon agresseuse n'est pas la main en elle-même, mais bien la personne à qui elle appartient. Ce qui me conduit à ma deuxième découverte : alors que je suis retiré de la pièce, un bras découvert s'étend devant moi, il est nu jusqu'au niveau du coude. Je ne m'arrête pas à ce détail, je poursuis du regard le bras qui monte, monte et monte encore... Il est réellement géant. Je tombe enfin sur son épaule, parcourue de longs cheveux brillants, et après avoir passé le cou je me retrouve face à un visage gigantesque. Mes yeux s'ouvrent en grand pour exprimer ma surprise, mais pas aussi grand que ceux que j'ai en face de moi : les deux globes, au milieu desquels se trouve une pupille marron, font facilement...un quart de mon corps ! Ils sont simplement imposants, et le regard qu'ils affichent est lourd... Je le trouve difficile à décrire, il semble y avoir de la fascination, avec une pointe de mépris à la fois... Est-ce seulement possible ?

 

"Ggh..."

 

 

Alors que je cherche si je dois protester, appeler au secours ou me débattre, je suis dans l'incapacité totale de dire quoi que ce soit.

 

"Oui petit homme ? Je t'écoute ? "

 

"..."

 

"Mmh... Oui je sais, c'est normal je suppose..."

 

 

Mais de quoi est-ce qu'elle parle ? Qu'est-ce qu'il y a de normal dans toute cette foutue situation ? Mon coeur accélère de nouveau, et je sens mes yeux s'humidifier... Vous savez lorsque que vous essayez de soutenir le regard de quelqu'un, parfois vos yeux se mouillent, n'est-ce pas ? Et bien en ce moment c'est ce que j'éprouve, mais si je devais donner une échelle de valeur, je dirai que c'est au moins puissance 10. Soudainement, une envie de pleurer me prend. Je ne sais pas du tout d'où ça vient, peut-être est-ce "juste" l'émotion ? Cependant, mes yeux sont incapables de lâcher son visage, je scrute ses moindres détails : ses longs cheveux bruns qui reflètent l'éclat de la lumière, son front couvert, ses yeux marrons, profonds et si intenses, ses joues légèrement bombées, comme molles, avec sa peau qui semble si douce et enfin sa bouche entrouverte, d'où je peux apercevoir deux rangées de dents d'un blanc éclatant, et des lèvres sensuelles et si pulpeuses. En revanche, j'y vois de moins en moins bien à cause des larmes qui affluent de mes yeux et qui coulent sur mes joues, humidifiant l'intégralité de celles-ci, ainsi que la peau de cette géante. 

 

"Hé, mais qu'est-ce que..? Ooh attends, tu ne vas pas commencer... Si tu seulement tu savais tout ce qui t'attend..."

 

 

Sur ce, elle me déplace dans les airs avec une telle rapidité que je ne peux voir le paysage défiler, puis je suis subitement jeté dans un sac, d'où s'émane une odeur presque agressive. Mais je... c'est... du chloroforme...

 

Chapter End Notes:

Voilà pour le septième chapitre ! La suite est déjà écrite, mais je vais pas la mettre tout de suite ! :)

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