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Author's Chapter Notes:

Je m'excuse de la longue abscence, mais voici la suite !

Bonne lecture !! 

Alice me porte dans sa main à travers les couloirs de l'hôpital. Mes premières impressions quand à ce lieu sont vérifiées : c'est effectivement un petit bâtiment, car même si on semble être parti du bout du couloir, on atteint rapidement l'autre bout. On vient en effet de pénétrer dans le hall d'accueil, et je vois dans un coin de la pièce un distributeur de boisson, et un autre distributeur de nourriture juste à coté, une plante juste en face, et c'est tout. Il y a ce que j'appellerais un comptoir, mais personne derrière. Je ne vois cette pièce que quelques instants alors qu'Alice se tourne et prend une autre direction. Elle ouvre une porte donnant encore une fois sur un couloir, et notre voyage continue, les lumières éclairant automatiquement notre chemin alors qu'on progresse. De tout notre déplacement, Alice reste silencieuse. Il m'arrive parfois d'arrêter de regarder les alentours et de lever la tête pour essayer d'apercevoir le visage d'Alice, qui semble relativement calme, et plutôt... déterminé. Cela en est presque perturbant, mais je choisis de ne pas m'inquiéter. C'est vrai quoi : Je suis entre de bonnes mains.

 

Je me retourne pour regarder à nouveau où nous allons. En fait ce couloir est des plus banals possible, il est rectiligne, avec des lumières rondes au plafond, les murs sont tapissés d'un gris unis et le sol est recouvert d'une moquette rouge. Nous passons de temps en temps à côté d'une plante dont chaque feuille est plus grande que moi, et nous ne croisons que deux portes avec des panneaux en métal accrochés dessus, mais on avance bien trop vite pour que je puisse lire quoi que ce soit.

 

Nous nous arrêtons tout à coup face à une porte alors qu'Alice pivote pour se tenir devant elle. Comme si elle connaissait les soucis que j'avais, elle monte sa main afin de me tenir juste devant la petite plaque dorée et gravée. Je peux désormais lire ce qui est écrit dessus : Salle de Réunion..

 

"Ooh bah tiens, original ça.." Dis-je afin de casser le silence qui s'est installé depuis notre départ.

 

"Hihi oui t'as vu, on fait dans la créativité nous !" Répond-elle en marchant dans mon petit jeu. Elle ne semble pas si stressée que ça, malgré le fait qu'on soit sur le point de rencontrer celui que j'imagine être son patron.

 

Elle apporte enfin sa main libre devant la porte en bois, ferme quasiment son point et toque bien distinctement. Je la regarde alors que nous n'obtenons pas de réponse tout de suite, et elle me sourit donc doucement. C'est alors qu'une voix féminine se fait entendre, et il me semble la connaître.

 

"Entrez tous les deux !"

 

Alors qu'Alice ouvre la porte pour nous faire pénétrer dans la salle de réunion, mes doutes sont confirmés : C'est effectivement Tania qui vient de nous dire d'entrer. Ce n'est pas une surprise après tout, elle avait bien dit qu'elle serait là.

 

"Bonjour Alice." Vient de dire un Monsieur derrière son bureau. Il a un physique des plus banals : Cheveux bruns, relativement courts et coiffés à la brosse, ainsi que des yeux noirs. Il fait un peu sombre dans cette pièce, je ne parviens donc pas franchement à voir sa couleur de peau, mais à en juger par rapport à Tania qui se tient à côté de lui, je dirais que sa peau est plus sombre, donc qu'il est plutôt bronzé, ou bien métisse. Sa voix est profonde, et il regarde Alice dans les yeux, le torse droit et les épaules hautes, assumant parfaitement son rôle de meneur.

 

"Bonjour Mickaël. Comment ça va ?" Alice parle certes calmement, mais elle ne semble pas nerveuse. Je pense qu'elle le respecte de par son grade supérieur, mais qu'ils sont en réalité bons amis.

 

"Haha ça va Alice, allez viens t'asseoir et mets toi à l'aise s'il te plaît. Je suis content que tu nous sois revenue vivante et en pleine forme qui plus est, c'est merveilleux."

 

"Merci Mickaël." Dit-elle en s'asseyant après avoir tiré sa chaise d'une main. Elle s'installe, puis reprend la parole. "J'ai eu beaucoup de chance tu sais, et c'est Adrien qui m'a sauvé.." En disant cela, elle élève sa main dans les airs et m'apporte au niveau de bureau avant de poser sa main à plat dessus, la paume vers le ciel. Je n'ai donc pas besoin de descendre, c'est pourquoi je choisis bien évidemment de rester entre les doigts de ma protectrice. On n'est jamais trop prudent, dit-on.

 

"Alors c'est toi Adrien? Tania m'a un peu parlé de toi, mais je suis très heureux de te rencontrer en vrai." Sans prévenir, une gigantesque main sort de nulle part et se stoppe devant moi. C'est drôle, mais... Je crois que c'est le premier géant que je vois depuis mon rétrécissement. Il a de grosses mains, et des doigts épais. Je n'y suis pas habitué, car depuis le temps j'avais commencé à apprécier les longs doigts fins et gracieux, féminins quoi.

 

Il garde sa main ouverte mais tend l'index vers moi et le pointe en face de mon ventre, je ne comprends pas trop ce qu'il me veut. Un peu perdu, je regarde mon abdomen, que cherche-t-il à me montrer ?

 

"Enchanté, moi c'est Mickaël." Dit-il calmement, même si j'ai l'impression qu'il se retient de rigoler.

 

Ça y est, j'y suis !! Il veut juste juste me "serrer la main" ! Je me jette donc sur son doigt et l'attrape de mes mains avant de le secouer de haut en bas. C'est lourd !

 

"Salut, enchanté moi aussi!" Dis-je un peu plus fort que voulu, c'est sûrement du au stress auquel j'ai été confronté avec ce doigt tendu.

 

"Hihi.." J'entends Alice rigoler timidement, et je me retourne pour la voir, le sourire en coin, cette petite scène doit effectivement être comique.

 

Alors que je n'ai toujours pas lâché son doigts, Mickaël essaie de le retirer en tirant dessus, ce qui a pour effet de me déstabiliser un peu, mais heureusement Alice redresse son majeur et m'empêche de chuter. Elle est devenue très forte pour s'occuper de moi, et ce en très peu de temps.

 

Avant qu'Alice ou moi ne puissions dire quoi que ce soit, Mickaël reprend la parole : "Bon, est-ce que vous vous sentez de me faire un résumé de ce qui s'est passé ?"

 

Sans rien dire, nous nous regardons l'un l'autre, et Alice voit très clairement, à mon expression, que je ne suis pas encore prêt à parler avec lui de cette expérience traumatisante. Je commence tout juste à oublier, et je crois que m'entretenir avec un psychologue serait une bon premier pas.

 

"Je suis désolée, mais je crois qu'il est encore trop tôt pour Adrien. Après tout nous nous sommes réveillés aujourd'hui tous les deux, c'est encore très récent pour nous..."

 

"Bien sûr, je comprends. Mais toi Alice, tu te sens d'en parler n'est ce pas ?"

 

"Euh...et bien je suppose que oui.."

 

"Parfait. Alors je vais demander à Tania d'avoir une petite séance avec Adrien, ça ne te dérange pas?" Dit-il à Alice.

 

"Non bien sûr que non, si ça peut l'aider à se sentir mieux.."

 

Sans que j'ai mon mot à dire, je vois du coin de l'oeil Tania se mettre à bouger, puis se pencher au dessus du bureau. Elle tend ses deux mains jointes devant elle, puis les glisse sous mes pieds afin de me récupérer. Je me laisse faire en me couchant sur ses mains, et la regarde dans les yeux. Elle me regarde en retour, un sourire simple dessiné par ses lèvres roses.

 

"Allez, on y go.." Dit-elle gentiment, afin de me faire participer un petit peu.

 

En revanche, avant qu'elle ne m'emporte loin d'Alice, cette dernière attrape ses mains pour m'arrêter dans ma lancée, et elle se penche alors avant de me déposer un bisou qui recouvre tout mon torse. Je suis un peu surpris par ce qu'elle fait, et c'est pourquoi je n'ai pas le temps de lui retourner le baiser qu'elle est déjà repartie : c'était juste un bisous comme ça, pour me réconforter (et elle aussi je suppose), et non un baiser passionné.

 

"Allez à tout à l'heure Adrien, je devrais pas en avoir pour trop longtemps, on se rejoindra ce soir si tu tiens éveillé, hihi."

 

Juste avec le simple fait qu'Alice parle de dormir, je sens une vague de fatigue m'envahir et je ne parviens pas à me retenir de bâiller. Je vois Alice rigoler timidement, elle est vraiment trop mignonne, même à sa taille. Elle a à la fois cette part de féminité que l'on recherche chez chaque femme, mais elle reste aussi par moment joueuse et enfantine.

 

"Ça suffit les amoureux, arrêtez d'être mignons à tout bout de champs là, ça va finir par me rendre jalouse!" S'exclame Tania en rigolant. Puis elle nous emmène, sans dire un mot de plus, hors de la pièce, dans un autre bureau, juste à côté de celui où nous nous trouvions il me semble. Elle s’assoit à nouveau derrière une table, et me pose dessus. Elle me regarde quelques instants mais ne dit rien, elle semble pensive.

 

"....Mmh... Je sais."

 

Sur ce elle ouvre un tiroir de son bureau, et y récupère un dossier avec une trousse. Elle les pose entre nous deux et ouvre sa trousse, avant de fouiller dedans. Je ne dis rien, curieux de voir de quoi elle parlait. Elle finit par en sortir une gomme blanche, puis elle ferme son poing autour. Je ne comprends vraiment rien à ce qu'elle fait.. Elle tourne son visage vers moi et me sourit tendrement, elle me fait penser à la première fois que je l'ai rencontrée, quand je me réveillais ce matin dans ce lieu étrange... Tiens, cela me fait penser que je n'en sais pas grand chose de plus, peut-être devrais-je lui demander, elle doit bien avoir des choses à m'apprendre, elle. À peine ai-je fini de penser cela qu'elle descend sa main à côté de moi et l'ouvre, laissant ainsi tomber la gomme juste à côté de moi. Elle pose sa main juste à côté, et prend alors la parole.

 

"Je t'en prie, assis toi Adrien."

 

Me voyant un peu surpris, elle se justifie.

 

"D'habitude je fais s'asseoir les gens avec qui je m'entretiens sur le fauteuil en cuir derrière toi, afin qu'ils soient bien à l'aise. Mais bon, étant donné ta taille j'ai pensé que cette gomme pourrait te faire office de siège, qu'en penses-tu ? Elle est relativement molle, et puis je viens de la réchauffer pour toi.."

 

"Ooh... C'est donc ça..." Dis-je en me levant avant de m'asseoir dessus. Même s'il n'y a pas de dossier, elle est franchement confortable ! "Merci beaucoup Tania, c'est super !"

 

"Je t'en prie, c'est mon métier d'aider les gens à se sentir bien. Bon, si jamais tu te demandes pourquoi tu es ici, tout seul avec moi," commence-t-elle alors qu'elle ouvre le dossier posé sur le bureau. "c'est parce que nous allons avoir un petit entretien privé. Je suppose que tu as des questions à me poser, n'est-ce pas ?"

 

"Aah euh... Bah oui d'accord. Et oui, j'ai beaucoup de questions te poser ! Par exemple, où est-ce qu'on est là ?" Lui dis-je, pressé d'avoir enfin des réponses à toutes mes questions.

 

"Haha, je pensais bien que tu allais commencer par ça, mais écoute. Je serai ravie de répondre à tout ce que tu demandes, mais en échange tu vas d'abord devoir répondre à ce que moi je te demande, ça te convient ?"

 

Je hoche la tête pour lui indiquer que je suis d'accord.

 

"Génial. Tu sais, j'ai fait des études de psychologie, et je sais parfaitement que tu es encore secoué par ce qui t'es arrivé... Mais sois sincère et honnête avec moi, je cherche simplement à t'aider." Elle marque une petite pause. "Allez, on va commencer par le début de l'histoire : Raconte moi ce qui s'est passé, depuis ton réveil dans ce laboratoire."

 

Je l'entends cliquer sur son bic, prête à rédiger mon récit.

 

**********************************

 

"Alice a déjà du te le raconter ça, vu qu'elle est persuadée que c'est grâce à ça qu'elle est encore en vie.."

 

"Et c'est grâce à ça, tu l'as sauvée Adrien. Arrête de te dévaloriser.. Tu es un grand homme, et je le pense sincèrement."

 

Tout en disant cela, Tania apporte sa main dans mon dos et commence doucement à me caresser, comme pour me réconforter. C'est tellement agréable...

 

"Merci Tania, c'est gentil... Vous êtes tous trop gentils ici de toute façon." Lui dis-je avec ironie, même si je le pense vraiment.

 

"Haha oui, tu n'es pas le premier à me le dire ! Allez, j'arrête de t'embêter, si tu as des questions j'y répondrai, et après on pourra retourner voir Alice, ça te va ?" Dit-elle avec tendresse.

 

"Hé Tania, me parle pas comme à un gosse, j'ai dix-huit ans maintenant !" Elle se met à rire à son tour.

 

"Mais tu es tellement mignon petit homme !! J'ai parfois envie de t'avaler tout cru !"

 

Je me glace sur place, l'image d'Alice essayant de me manger me revenant immédiatement à l'esprit. Elle le voit, et se rattrape donc au mieux.

 

"Hé ce n'est qu'une blague Adrien, je préfère faire plaisir à mes petits jouets..." Son ton est instantanément devenu sérieux, et provocateur. Elle me fixe et me sourit malicieusement, me mettant un peu mal à l'aise... Mais après tout, elle vient juste de dire que son souhait n'est pas de me faire mal, mais de me combler. Ce qui a en revanche du mal à passer, c'est le fait qu'elle ait parlé de jouets... Et au pluriel en plus.

 

"Haha oui c'est ça!" Je m'exclame, gêné. "Bon tu as dit que tu me répondrais maintenant ! Je veux savoir où on est s'il te plaît.."

 

Elle se redresse, éloignant alors son visage de moi. "Oui oui c'est vrai, c'était le deal."

 

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