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-"Bon, bah tu n'as plus rien du tout.." dit Tania. "C'est fou, tu as de la chance d'avoir cette petite chose en ami."

-"Oui, et puis ce n'est pas juste un allié.."

Alice baisse les yeux jusqu'à poser son regard sur mon petit corps. En ce moment elle me tient dans sa main gauche, et elle vient de retirer sa main droite qui me caressait, dans le but de pouvoir me voir. Elle est de nouveau géante, mais ça ne me dérange pas : je l'aime tout autant comme ça, ci ce n'est plus. Son regard est plein de compassion.

-"Ah oui ? Ooh tu sais ça se voit que vous vous entendez bien tous les deux... Toujours à vous sourire de manière complice là !" Dit-elle d'un air faussement énervé. "J'en serais presque jalouse !"

J'écarquille les yeux en me tournant vers Tania.. Aurais-je une concurrente ?

-"Arrête Tania, tu sais que je t'adore, même si tu n'es pas toute petite et toute mignonne comme lui, hihi !"

-"Oui, et puis moi j'ai un avantage sur lui..." roucoule-t-elle de manière séductive.

Je la regarde s'approcher lentement du bord du lit, se déhanchant de façon surnaturelle. Elle a un corps vraiment sexy, de longs cheveux roux flamboyant à la lumière du soleil, quelques petites tâches de rousseur sur le visage, une poitrine volumineuse, des hanches parfaitement proportionnées, et de longues jambes... Je me demande même si cette femme ne pourrait pas faire de mannequinat, elle est super belle honnêtement. Elle s'arrête juste à côté d'Alice, puis pose pour nous, les mains sur les hanches et le regard fier.

Puisque rien n'est dit, je décide de prendre la parole :

-"A-ah oui..?" Je sais pas pourquoi, mais ma bouche bégaye incontrôlablement.

Tania tourne alors son visage vers moi, avant de fixer ses yeux sur mon petit corps. C'est...imposant. Elle se penche alors vers moi, et apporte sa gigantesque bouche juste à côté de mon oreille. Nous ne nous regardons pas, mais nous savons parfaitement nous nous prêtons mutuellement attention.

-"Ooooh oui. Et tu veux savoir ce que c'est ?"

-"J-.. Oui, j-j'écoute..?"

-"Et bien c'est évident pourtant : je suis une fille."

Sans rien de dire de plus, Tania se redresse et regarde Alice. "Et puis Alice, tu disais que je n'étais pas toute petite et toute mignonne comme Adrien tout à l'heure.. C'est pourtant ce qui fait mon charme, non ? Car si tu te rétrécis... Alors je ne serais plus grande, mais géante pour toi... et ne me dis pas que tu n'aimes pas ça..." Lui dit Tania, confiante dans chaque mot qu'elle prononce.

-"Arrête Tania.. C'est pas bien de me tenter comme ça devant Adrien..."

-"Ooh je fais bien ce que je veux.." Lui répond-elle en se retournant. "Et puis souviens-toi : c'est moi la chef." Elle pivote juste son visage pour lui faire un clin d'oeil, et continue à marcher vers la porte de la chambre d'hôpital.

Je suis un peu déstabilisé là, cette Tania est vraiment très étrange... j'arrive pas trop à savoir si je peux la considérer comme gentille, ou...plus comme une concurrente ?

Juste avant de franchir la porte, Tania se retourne une dernière fois et regarde Alice.

-"Au fait, le boss a dit que tu devais aller le voir dès que tu irais mieux.. Étant donné que tu n'as plus rien du tout, je pense que tu peux le faire."

-"Ah.. euh oui, ok Tania.. Et Adrien ?"

-"Hum tu devrais le prendre avec toi.. De toute façon je pense que j'y serai aussi, donc si jamais il a pas le droit d'être là, je l'emporterai avec moi, t'en fais pas."

-"A-ah.. C'est gentil ça, merci Tania."

Elle ouvre la porte, et alors qu'elle disparaît de vue, on l'entend dire une dernière phrase.

-"Enfin, attends quand-même d'avoir récupéré tes esprits avant d'y aller Alice, hihi!"

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-"Alors, comme ça c'est elle la chef ?" dis-je à Alice en me retournant vers elle, le sourire en coin.

-"Hum.. Euh oui un peu.. Enfin c'est un peu compliqué, mais..."

-"Te bile pas, j'ai bien compris que t'étais macro toi aussi, haha !" lui dis-je en rigolant. "Faut pas être Dieu pour le deviner.. Non, le comprendre même."

-"O-ouais c'est vrai... Enfin je suis macrophile que pour les filles... Avec les garçons j'aurais plus tendance à être l'inverse."

-"On appelle ça microphile."

Elle plisse un peu les yeux, comme pour paraître faussement agacée.

-"Tu crois vraiment qu'un misérable petit insecte comme toi peut m'apprendre ce genre de chose ? Hahaha, très bonne celle-là !!"

-"Bah t'as beau être grande, tu restes humaine, et je te rappelle qu'errare humanum est... Tu te souviens au collège, les cours de latin ?"

-"Bien sûr, comment j'aurais pu oublié..? J'étais assise juste à côté de mon amoureux, hihi!"

-"C'est sûr que dans ce cas-là, c'est difficile d'oublier.."

-"Par contre je suis dans le regret de t'annoncer que tu as tort : Je ne suis pas humaine, je suis une Déesse. Alors je ne fais pas d'erreur, c'est compris ?"

Qu'est-ce que j'adore lorsqu'Alice endosse ce rôle de dominatrice, c'est toujours joueur, et dans la bonne humeur. Je trouve juste ça envoûtant, Alice est simplement envoûtante.

-"Hum.. Je suppose que je n'ai pas le choix..?"

-"Dis-donc, quelle logique.. Tiens, ça me donne une idée !"

Un peu surpris, je lui demande ce à quoi elle vient de penser.

-"Et bah, étant donné que je suis une Déesse, et toi un simple petit être vivant, pourquoi ne pas me vénérer comme il se doit ?"

-"Ce.. Qu-... euh, quoi ?" Et voilà, je me remets à bégayer sans aucune raison, et cela fait rire Alice à n'en plus pouvoir. Comme à chaque fois qu'elle rigole, cela fait trembler tout son corps, et je suis alors secoué sans qu'elle le fasse exprès. J'adore ce genre de démonstration de puissance implicite.

-"Allez, tu as très bien compris. Pourquoi ne pas commencer pas... Un petit bisou ?" elle me sourit doucement, toute fière d'elle.

Je m'agenouille alors dans sa main, un peu obligé, mais surtout impatient de vénérer ma Déesse. Je suis totalement hypnotisé quand elle se comporte comme ça, c'est intoxicant, elle n'en a pas idée. Je pose donc mes mains sur la géante paume de sa main gauche, et me baisse doucement jusqu'à poser mes lèvres sur sa peau toute douce, toute chaude. J'y dépose un baiser délicat, essayant d'exprimer toute l'attention que je lui porte.

-"Ooooh comme c'est flatteur, un petit, tout petit bisou gratuit.." roucoule-t-elle.

Gratuit ?

-"Allez, redresse-toi, je t'en prie. Je t'ai demandé un bisou pour me vénérer, pas un bisou d'adoration."

Ah oui ? Et quelle est la différence ?, me demandais-je silencieusement. Sans plus attendre, je me lève, et Alice me pince alors entre son index et son pouce droit. Elle se redresse dans son lit d'hôpital et commence à se pencher en avant, tout en m'éloignant d'elle. Je survole son ventre, son bassin, et voyage le long de ses cuisses. Je crois alors deviner me destination, et je sens alors mes joues chauffer. Une drôle de sensation se répand dans mon petit ventre, et mon coeur accélère. Sa main s'arrête enfin de bouger, et elle me lâche depuis quelques centimètre de haut, à mon échelle, sur le lit moelleux. J'atterris sans encombre, mais légèrement perdu. Je sais pourtant parfaitement où je me trouve, et le malaise vient de là..

-"Bon.." Dit-elle en penchant sa tête sur le côté pour me voir. Je l'aperçois entre ses deux pieds, ils sont gigantesques vus d'ici : chacun d'eux est sûrement deux fois plus grand que moi. Ce qui, depuis mon point de vue, rend sa tête un peu ridicule. En fait elle se trouve dans l'espace présent entre ses deux pieds, et elle parait si petite d'ici, en comparaison à ses pieds ! "On va pas y passer la nuit, tu te mets au boulot ou pas ? Je veux un serviteur qui me vénère, pas un serviteur qui ne me sert à rien."

Même si je sais parfaitement que c'est pour rire, je décide quand-même d’exécuter ce qu'elle me demande, et puis... C'est quand-même un de mes rêves, me retrouver aux pieds d'une gentille géante... Je m'approche donc doucement de la tâche qui m'est demandée, scrutant le moindre recoin de peau présente sur ses pieds. C'est une vision paradisiaque qui se présente à moi. Alors que j'arrive quasiment à destination, je tends ma main devant pour les toucher, mais...

*Bip bilip bip bip ! Bip bilip bip bip !*

-"Oooh putin pas vrai !" Tout en s'exclamant, Alice se jette sur le téléphone de la chambre, éloignant ses pieds de moi. Je reste bouche bée, déçu de ne pas avoir pu toucher ces deux beautés qui se présentaient à moi, surpris par l'intervention du téléphone à un moment si critique.

-"Oui... Oui, d'accord... Ouais, on arrive... À tout de suite." Alice raccroche.

-"Bon allez Adrien, on a rendez-vous avec le Grand Manitou. Grimpe dans ma main."

 

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