Le Journal de Nick: Tome 1. La Menace Scolaire by Ant-Man and the Air
Summary:

" La taille importe peu... Regarde-moi: est-ce par ma taille que tu peux me juger ?"Yoda, Star Wars.

Nick a 16 ans. Cette année il va rentrer dans son nouveau lycée: Eagle High. Lui et sa meilleure amie, Alizée, vont devoir affronter leurs démons. Mais ils vont aussi rencontrer des amis, voire plus...

Tout au long de son voyage lycéen, il va devoir se réconcilier avec sa famille, trouver l'amour, apprendre les choses de la vie en somme.Tout cela pourrait être une situation lambda, si Nick n'était pas d'une taille légèrement différente...

Malgré son courage, il va devoir trouver des ressources inespéré pour lutter contre ce monde trop grand pour lui, pour faire triompher sa vision des choses...

 

Disclaimer: All publicly recognizable characters, settings, etc. are the property of their respective owners. The original characters and plot are the property of the author. The author is in no way associated with the owners, creators, or producers of any media franchise. No copyright infringement is intended.

 


Categories: Teenager (13-19), Adventure, Young Adult 20-29, Adult 30-39, Body Exploration, Entrapment, Feet, Gentle, Incest, Insertion Characters: None
Growth: Amazon (7 ft. to 15 ft.)
Shrink: Minikin (3 in. to 1 in.)
Size Roles: F/m, FF/m
Warnings: Following story may contain inappropriate material for certain audiences
Challenges: None
Series: None
Chapters: 11 Completed: No Word count: 56937 Read: 24423 Published: April 08 2020 Updated: June 21 2020

1. Bienvenue chez Moi ! by Ant-Man and the Air

2. Il était une Fois... by Ant-Man and the Air

3. Retour vers le Futur by Ant-Man and the Air

4. La Cour des Grands by Ant-Man and the Air

5. La Vraie Vie by Ant-Man and the Air

6. La Vie de Rêve by Ant-Man and the Air

7. Histoire de Famille by Ant-Man and the Air

8. Au Bord du Lac by Ant-Man and the Air

9. Des Etoiles Plein les Yeux by Ant-Man and the Air

10. La Première Fois by Ant-Man and the Air

11. Passé - Présent - Futur by Ant-Man and the Air

Bienvenue chez Moi ! by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Introduction à ma vie...

 

 

" La vie n'est pas un long fleuve tranquille... mais pour un moustique est-ce réellement un fleuve ? Question de point de vue..."

 


Sur la ligne de départ, il y avait une infinité de participants. Dans le ciel, l'orage était à son maximum. Tout le monde était prêt à courir  , car telle était leur  destiné.

 

Puis, sans trop savoir pourquoi, ils commencèrent  la     course. Ils étaient    sur un pont au bord du vide. Ce dernier était sombre, ils n'en voyaient pas le fond mais, personne n' essayait    de sauter. La voie qu'ils suivaient était la seule et il n'existait rien d'autre dans ce monde étrange. Sans prévenir,  le pont s'inclina et leur vitesse augmenta. 

Plus ils avançaient, plus ils étaient rapides. A un moment, ils remarquèrent que le pont allait s'arrêter. Pourtant, ils continuaient, sans penser à s'interrompre. Ils s'approchaient du vide, sans douter. 



Ils arrivèrent au bout... Et ils ne tombèrent pas ! Bien au contraire, ils furent poussés par une rafale de vent dans ce sombre inconnu... Ils furent même absorbés  par cette sombre inconnue. Ils ne se voyaient plus. L'obscurité fut totale. 

 

Puis le sentiment de voler s'arrêta et ils se sentirent chuter    vers le sol par une nouvelle gravité. En baissant la tête, ils remarquèrent qu'ils tombaient vers la lumière. 

 

Ils atterrirent sur un sol doux et agréable, qui ressemblait à du sable, dont ils n'ont pu particulièrement profiter, car il fallait continuer, peu importe la situation.  Au loin, ils remarquèrent un portail de plasma.

Le groupe avait perdu ses premiers membres pendant la chute.  Après le portail, le groupe sembla être dans un dôme et pour en sortir, il fallait choisir entre deux portes.  À  partir de ce point, le groupe se disloqua des deux côtés. Un côté menait à la victoire, l'autre au néant...

 

Après la porte, les membres restants arrivèrent dans un tunnel plus réduit. Le sol se mit à ressembler à un marécage. Autour, il y avait des sortes de branches et de lianes. Ces dernières en attrapaient certains. Cela devait être la dernière épreuve avant la récompense.

 

Et, effectivement, après avoir découpé les dernières laines, ils dévalèrent une grande descente. Ils se trouvaient dans la salle finale.

 

Face aux survivants, se trouvait une sphère. Il n'y avait aucun signe montrant une entrée. Ils tournaient tout autour de la sphère, en cherchant une entrée. Et puis elle bougea. Ils se tournèrent vers un des leurs.


Il avait le bras plongé dans la sphère. Il venait de trouver l'entrée ! Ils se précipitèrent sur lui, affamés comme des zombies. Peine perdue... Il était tiré à l'intérieur...

Une fois entré, il se sentit disparaître. Il disparut en cendre pour nourrir la sphère...


À  l'extérieur, la sphère se souleva et une explosion eut lieu. Tous les survivants disparurent aussi tôt. La course était officiellement finie... mais une autre venait de commencer !

 

------------------------

 

" - Joanna on va être en retard, dépêche-toi !" hurla ma mère, alors que ma grande sœur finissait de se coiffer.

 

Moi, j'étais calmement sur le meuble à chaussures, dans l'entrée. J'attendais que ma mère me récupère et m'emmène dans la voiture.

 

" - J'arrive, c'est bon ! répondit ma grande sœur en descendant les escaliers.

 - Mets tes chaussures ! lui ordonna ma mère en les pointant.

- D'accord..." elle souffla en commençant à les prendre.

 

Elle ne m'avait pas vu sur le meuble. Elle mit sa chaussure droite puis elle sentit quelque chose à l'intérieur. Elle l'enleva automatiquement.

 

" - Oh, put... Où est Nick ?" dit-elle inquiète.

- Il est sur le meuble à chaussures pourquoi ? dit Noémie, en sortant de la cuisine, en quittant son téléphone des yeux.

- Ouf... J'avais un caillou dans ma chaussure, pendant une seconde, j'ai cru que c'était lui ..."  dit Joanna en soufflant.

 

Ma mère quitta à son tour la cuisine.

 

" - Mais non... Allez, en route !"  elle dit, en me prenant dans sa main et en partant vers la voiture avec Noémie à ses côtés.

 

Joanna ferma la maison avant de s'installer dans le véhicule. En cette fin d'été, les températures étaient encore clémentes et le ciel était d'un bleu profond. Les vacances étaient passées vite, sans que je ne m'en rende particulièrement compte. En cette rentrée, j'avais rendez-vous avec mon avenir...

 

À bord du véhicule, tout le monde s'attacha, le moteur démarra, la voiture recula et s'élança dans la rue. Nous avions une voiture familiale. Un monospace classique, comme il en existait plein. Les sièges étaient un peu usés et la mécanique faisait quelques bruits, mais le plus important, c'est qu'elle roulait.

Le lycée se situait à environ 10 minutes de chez moi. Il s'appelait Eagle High en hommage aux pygargues vivant aux alentours de l'établissement.

Toute la famille se rendait à la cérémonie de début d'année. Ma mère conduisait,  ma grande sœur était assise sur le siège passager et elle me portait dans sa main. À l'arrière, il y avait ma petite sœur, Noémie, qui était sur son encore smartphone.



Après cette petite présentation, parlons de moi :

 

Je suis né comme n'importe quel autre bébé et j'ai grandi comme n'importe quel autre enfant... Enfin pendant au moins 6 ans.

Avant cet âge, j'étais assez distrait et différent. J'étais un peu dans mon monde. Selon mes parents, dès mon plus jeune âge je leur avais montré que j'avais une intelligence et un sens du raisonnement très développé par rapport à d'autres. Par contre, je n'étais pas du genre à apprécier les tâches manuelles ou physiques. Ma mère m'avait dit que j'avais marché très tard, mais que j'avais parlé très tôt. J'avais tout de même eu une enfance normale.



À partir de mes 6 ans, ma deuxième vie avait débuté car j'avais commencé à rétrécir, d'après les propos de ma mère. Je n'avais que de vague souvenir  de  cette époque. Pour ne pas m'aider, je n'étais pas très grand de naissance, car avant cette période je mesurais à peine 110 cm.

 

Mes parents avaient découvert la situation  quand nous étions allés chez le médecin pour une grippe. En regardant ma courbe de croissance, le praticien n'en croyait pas ses yeux : elle chutait !  Quand il avait annoncé cette nouvelle à mes parents, ils n'y avaient pas cru et ils avaient repoussé les demandes d'hospitalisation du médecin. Mais le temps leur avait révélé la dure vérité et ils avaient du l'accepter, tant. Le phénomène était très lent au début, donc on le remarquait à peine. Hormis certains vêtements qui commençaient à devenir trop grand parfois, ma vie pouvait continuer normalement.



À l'âge de 7 ans, j'avais déjà perdu entre dix et quinze centimètres. Ne trouvant aucune solution sur internet ou auprès d'autres médecins, ma mère avait finalement convaincu mon père  de se rendre à l'Hôpital de Philadelphie.

Quand ils étaient arrivés là-bas, les médecins leur  avaient presque ri au nez, mais après des examens approfondis, ils ne rigolaient plus. Radio, scanners, analyse de sang... Rien n'expliquait mon rétrécissement. 

Pour essayer de savoir d'où venait le problème, j'avais donc passé une année et demie à être hospitalisé. Hormis ma famille, les infirmières et les médecins étaient mon quotidien. Au début, ils étaient intrigué par mon cas. Selon ma mère, quelques médias commençaient même à s'intéresser à mon histoire, mais elle leur avait bien fait comprendre que je ne serais un animal de foire.

Parfois, je recevais la visite de médecin renommée, qui cherchaient aussi à comprendre ce qui m'arrivait. Quand  il venait dans ma chambre la première fois, ils avaient toujours une blouse blanche, un stylo argenté dans une poche au niveau du cœur, et surtout un sourire pour me réconforter. Finalement, leurs visites n'avaient jamais été concluantes et, bizarrement, chaque fois qu'ils m'annonçaient leurs échecs, ils étaient beaucoup moins souriant.

 

Au fond, ma seule amie était mon infirmière quotidienne, Anne-Marie. Elle était d'origine hawaïenne. Sa peau ressemblait à du chocolat et en dessous de sa blouse blanche, elle portait toujours des tenues colorés, qu'elle me décrivait à chaque fois, pendant qu'elle s'occupait de moi. Elle était d'une gentillesse et d'une tendresse incroyable.

Tout au long de mon séjour, j'avais découvert toute sa vie et tous ses problèmes quotidiens avec les autres patients et patientes dont elle était responsable. Elle avait un fort caractère mais je savais  déjà que ce n'était qu'un voile de façade.  Elle savait réellement comment me faire oublier mes problèmes en me faisant rire, à en pleurer. Bien sûr, mes parents et Joanna étaient toujours très présents, mais Anne-Marie, c'était une personne différente. Elle ne me traitait pas comme un malade, mais comme une personne, un être humain avant tout. Et ça, c'était déjà beaucoup pour moi. 

 

Malheureusement, le fait d'être constamment hospitalisé, ne m'avait pas permis de me faire des amis à l'école. Je n'étais pas aller à l'école primaire, car ma mère, qui avait quitté son travail pour s'occuper de moi, ne voulait pas que je sois moqué à propos de ma taille. Donc je restais dans l'appartement, avec elle et Noémie, généralement. À cette époque, nous vivions dans un appartement au cœur de Philadelphie. Il était assez grand et confortable pour toute la famille, mais il était trop cher et trop proche de mes grands-parents paternels.



Au cours des années suivantes, je n'avais pas cessé de rétrécir et finalement, je n'avais  pas connu le milieu scolaire avant mon adolescence. Ce fut à mon entrée au collège, quand toute la famille a déménagé à Little Bastid.

Après le départ de mon père un beau matin, sans crier gare, ma mère fut un peu en froid avec mes grands-parents paternels, car ils la jugeaient  responsable de son départ.

Je ne les connaissais pas beaucoup, car ils avaient beaucoup de mal à me côtoyer, compte tenu de ma taille. Ils venaient de la campagne et ils n’étaient pas très tolérants parfois face aux personnes différentes. L'âge n'aidait pas non plus d'ailleurs. J'étais assez intelligent pour comprendre qu'ils ne savaient pas comment réagir en me voyant. Donc, au fil du temps, j'étais presque devenu un étranger pour eux.  Ils étaient beaucoup plus proches de Joanna et de Noémie.



Pour éviter que cette situation de guerre froide ne perdure, ma mère avait décidé de s'installer dans un lieu plus reculé : Little Bastid. La ville se situait aussi en Pennsylvanie, mais plus loin dans les terres. Selon Wikipédia, la ville se situait dans le comté de McKean, il y avait environ 20 000 habitants, trois collèges, deux lycées, un hôpital et une équipe de football américain.

Le centre était composé d'immeubles où vivaient les personnes les plus précaires et en banlieue, on trouvait les quartiers des classes moyennes puis les quartiers huppés, qui vivaient dans des maisons ou dans des villas. Une ville moyenne en somme...

Les gens des alentours étaient plutôt ruraux et certains étaient un peu coincés, mais ils étaient très accueillants. La ville était entourée d'une très large forêt qui était rempli d'animaux en tout genre. Renard, aigle, sanglier et même des ours selon certains. Il ne fallait pas s'y aventurer sans un connaisseur.

La météo était typique de la région : chaud et sec en été, froid et humide en hiver et un vent soufflant régulièrement, ce qui permettait tout de même d'avoir du beau temps une bonne partie de l'année.



 

Quand j'avais quitté la ville pour la province, j'avais découvert des grandes plaines et les magnifiques forêts de Pennsylvanie.

Je n'avais pas vraiment vu beaucoup le reste du monde, car j'étais né en ville, j'avais grandi dans le béton de la mégalopole de Philadelphie et mes parents n'avaient pas vraiment eu le temps de partir en vacances ces dernières années.

De toute façon, les rares fois où ils avaient pris des congés, ils ne m'avaient pas emmené car selon eux "c'était trop dangereux pour moi ". Je pense surtout qu'ils ne voulaient pas me dire que j'allais les encombrer. Je suppose...

Donc généralement, je restais chez mes grands-parents maternels, qui vivait autour New York. 

 

Pour le voyage, ma mère voulait prendre le temps de visiter, donc elle avait choisi de délaisser l'autoroute pour les routes de campagnes. Les forêts, les plans d'eau, les bars, des maisons ou des panneaux publicitaires le long de la route. Et ma curiosité n'en ratait pas un seul. 

De son côté, Joanna chantait la moindre musique qu'elle entendait à la radio et Noémie dormait. Tous les paysages que je contemplais à travers la fenêtre de notre monospace me semblaient si simple à explorer. Je voulais vivre ce moment de répit afin de ne pas penser à ce qui m'attendait.

A cause de ma taille, j'étais encore assis dans un siège enfant, à l'arrière, à côté de ma petite sœur. Elle était plus grande que moi désormais, car, ses quatre dernières années, j'avais déjà perdu environ 30 cm. Mais je profitais de ces moments, sans accabler personne. De toute façon, rien ne semblait pouvoir stopper ma chute.



Nous étions finalement arrivés à Little Bastid dans la soirée. Le soleil n'était pas encore couché et il donnait une couleur orangée au ciel. La chaleur du mois d'août était encore agréable.

En arrivant devant la maison, j'avais tout de suite été charmé par le lieu. Elle était au milieu d'un quartier résidentiel, comme il en existait des milliers, avec une pelouse coupée proprement aux alentours, deux étages, un jardin à l'arrière, assez large pour construire une piscine et un potager, un garage permettant d'y rentrer une voiture et enfin une spécialité assez intrigante : à l'avant de la maison, au milieu de la pelouse, il y avait un banc blanc en bois, un peu usé, qui semblait avoir traversée le temps et les époques.

Après s'être garé devant la porte du garage, tout le monde descendit, fatigué mais heureux d'être arrivé. Avant de vider les affaires qui n'étaient parties pas avec  le camion de déménagement, ma mère voulut nous faire visiter notre nouvelle demeure. Elle ouvrit rapidement la porte en bois noir et tout apparu devant nos yeux.

En entrant, avec fierté, dans une maison encore vide, elle nous dit : "Bienvenue chez nous !"

Elle souriait enfin. C'était la première fois depuis longtemps qu'elle souriait autant. Ses fantômes avaient disparu et elle pouvait commencer une nouvelle vie.



Moi, j'étais à côté de Joanna. Après avoir franchi le pas de la porte, j'ai directement remarqué que l'escalier était étrange. Il se situait face à la porte d'entrée et il y avait une rampe sur la gauche, en bas.

Ma mère me répondit que ce serait utile pour l'avenir et qu'elle m'expliquerait son utilité, en temps voulu. Elle avait tout juste...

Je m'étais rapidement habitué à cette nouvelle maison. La vie y était agréable, car il n'y avait pas la pression et la puanteur des grandes villes....

Maintenant, je pouvais le dire :

" - Bienvenue chez moi !"

La fin de l'été et des vacances se passa chaudement et calmement. Je me préparais à entrer au collège. Et, je ne savais pas que je n’y était pas prêt...



À mon arrivée là-bas, j'avais découvert la dure réalité de ce milieu. Ces 4 années ne furent pas de tout repos pour moi. J'étais constamment moqué, lynché et remis à ma place par les adolescents. Je n'avais pas cessé de rétrécir. À mon arrivée en 6ème, je faisais environ 80 centimètres et à la fin de 3ème je ne faisais plus que 5 cm. La première année avait la plus forte car  j'avais perdu un peu moins de 40 cm. C'était énorme !

 

À mon entrée en 3ème, je ne faisais donc plus qu'une quinzaine de centimètres, je ressemblais de moins en moins à un humain et de plus en plus à une poupée.

Pour s'amuser, certaines filles me récupéraient pour me coiffer ou me déguiser. C'était désagréable, mais pas forcément dégradant et méchant, tant que ce n'était pas trop régulier.

Les garçons étaient les plus durs. Ils menaçaient de m'écraser "sans faire attention", de me jeter dans les poubelles, de me faire tomber dans leurs sacs... Ils voulaient avant tout me maltraiter, pour le plaisir.

 

J'ai un souvenir en particulier à vous partager :

Au cours de l'année de 5ème, je faisais un peu plus de d'une trentaine de centimètre, ce qui commençait à rendre ma vie vraiment complexe. Je subissais la loi de la cour de récré depuis déjà plus d'un an, sans réaction de personne. Se croyant tout permis, les autres prenaient confiance, sachant qu'ils ne seraient pas punit.

Ce jour-là, je marchais dans la cour, sans but précis, mais je cherchais à ne pas me faire remarquer. Joanna m'avait laissé seul entre midi et deux pour aller manger. À un moment, j'ai vu une ombre apparaître derrière moi. C'était un 3ème... Ryan, il s'appelait... Je n'ai pas réagi, car je ne voulais pas envenimer la situation. J'ai donc continué ma route, en espérant qu'il disparaisse. Mais, il fit le contraire et il commença à me suivre. Il rigolait bêtement. Son rire était insupportable. Il me hante encore, quand j'écris ces lignes.

 

Je ne pouvais pas l'empêcher de me suivre ! Au moins, il me tenait compagnie...

Ce que je ne savais pas, c'est que cette idée allait entraîner un effet papillon plus important. Ce Ryan était plutôt populaire, donc la plupart le connaissaient, de près ou de loin. Et donc, sans aucune raison particulière, plusieurs commencèrent à se regrouper derrière lui, pour suivre le mouvement. Ils avaient tous et toutes le même rire insupportable, de collégien en pleine puberté.

Moi j'avais continué ma route, en marchant de plus en plus vite pour les semer, mais c'était perdu d'avance. Plus les minutes avançaient, plus ils étaient nombreux. Tous les élèves me fixaient et rigolaient de la situation. J'étais à nouveau l'attraction des autres et je ne pouvais pas leur répondre, donc je subissais...



Finalement, pour calmer le jeu, j'avais pris une décision : tout autour de la cour du collège, il y avait un muret en béton gris, qui faisait une quinzaine de centimètres, avant les barrières. J'avais décidé d'aller m’asseoir là-bas et j'espérais que les autres s’assoient autour. En arrivant, là-bas, j'étais monté dessus  mais eux ils avaient préféré    se mettre sur moi directement.

 

Je ne vous raconte pas la scène... J’ai cru que j'allais mourir. Heureusement, un surveillant était arrivé et m'avait sauvé d'une mort imminente. La plupart furent collés et Ryan renvoyé !

Vous pourriez me dire : " Mais pourquoi ne pas aller se plaindre à la Principale ?"

Ma mère et ma grande sœur avaient bien essayées, mais c'était cause perdue... Les surveillants me protégeaient du mieux possible mais ils ne pouvaient pas avoir les yeux posés sur moi tout au long de la journée, et la principale du collège était une femme incompétente et hautaine. Elle s'appelait Mme. Solère.

Elle passait plus de temps dans des réunions ou des assemblées, hors de l'établissement, qu'avec nous. Elle nous méprisait avant tout. Donc, je n'avais aucun moyen de pression et je devais subir cette situation.

 

 

Aujourd'hui, ces 4 années étaient derrière moi car le collège était fini pour moi. Je rentrais officiellement au lycée. Une nouvelle ère...

 

 Notre voyage en voiture allait se terminer, car je voyais, au loin, un grand bâtiment beige. En arrivant dans le parking, j'ai pu analyser mon nouvel établissement en quelques secondes : l'entrée était une suite de 5 portes vertes et argentées et le reste des murs était beige autour des fenêtres des salles.

Autour, il y avait une pelouse, avec des tables, des attaches pour les vélos et un garage à moto. À gauche de l'entrée, il y avait un complexe sportif avec un terrain de basket, des tables de ping-pong et une entrée vers le gymnase intérieur.

 

De l'extérieur, le bâtiment semblait être sur deux ou trois étages et malgré un certain stress, j'avais hâte de pouvoir le parcourir, à travers les doigts d'Alizée. 

À droite de l'entrée, après la pelouse, il y avait le parking. Il semblait être plein pour la cérémonie. Mais heureusement, nous avons rapidement trouvé une place.



Une fois tout le monde hors de la voiture, nous avons pris la direction de l'amphithéâtre qui était à l'arrière du lycée, à proximité du terrain de football. Il manquait un membre très important de ma vie : ma meilleure - et seule à ce jour - amie m'attendait devant l'entrée, Alizée Sullivan.

 

Je vous raconterai prochainement notre rencontre, mais sachez juste que c'est l'une des personnes les plus gentilles sur cette planète, je pense. Elle n'est pas comme les autres filles ou en général les autres personnes de mon âge.

Elle nous attendait devant les grandes portes de l’amphithéâtre. Habituellement, elle aimait porter des robes un peu démodés et, pour cette rentrée, elle avait une choisi une robe blanche avec des fleurs violettes. Elle semblait être pressée en nous regardant. 

 

" - Vous, voilà... Enfin ! Ça va bientôt commencer !

- Désolé, Joanna a pris du retard dans la douche, j'ai dit en passant d'une main à l'autre.

- Tsss... Non, je me préparais, c'est tout. Je n'allais pas apparaître en public n'importe comment, elle dit en se défendant du mieux possible.

- Tu as surtout passé 20 minutes à te coiffer, dit Noémie avec sa douce voix.

- Tais-toi, toi !

- Calmez-vous, les filles. Ne perdons pas plus de temps"

- Tout à fait, allons-y !" j'ai dit, en souriant à Alizée, qui rigolait de la situation.

 

Tout notre petit groupe est entré à l'intérieur et en pénétrant, je fus directement marqué par le monde déjà en place. La salle était très bien remplie. Nous avons trouvé 4 places qui étaient libres, pour s'asseoir,  dans une rangée non loin de la scène.

Alizée m'avait toujours dans sa paume de main. Elle savait faire attention à moi, peu importe les situations. Le brouhaha était insupportable à ma taille, car mes oreilles étaient plus sensibles.

 

10 minutes plus tard, la salle se tut finalement quand le principal du lycée fit son apparition : M. Clint Meyral. Il était de taille moyenne, le crâne un peu dégarni et avec un fort accent du coin. Il ajusta le micro, posa quelques feuilles sur le pupitre et il tua le silence.

 

" - Chers élèves, chers parents... Bienvenue à Eagle High ! dit-il avant d'être applaudi par la salle, à mon étonnement. Je vous rassure à l'avance, je ne vais pas parler pendant des heures, car je sais que ces discours peuvent être rapidement barbants et endormants, donc je vais être bref,  dit-il en remuant ses mains devant le pupitre.

Le lycée est heureux d'accueillir vos enfants pour cette nouvelle année. Que ce soit les professeurs ou moi-même, nous allons tout mettre en place pour que tous les jeunes présents ici obtiennent leurs diplômes. C'est notre objectif, avant tout ! dit-il en levant son index vers le haut, pour nous convaincre.

Malheureusement, il y aura des échecs. Il ne faut pas se le cacher. Mais le plus beau restera, avant tout, les succès de chacun, qu'ils soient petit ou gigantesques" dit-il avant qu'une personne ne lui apporte une bougie de cire.

Cela n'avait aucun sens...

" - Car il n'y a qu'en soufflant sur la bougie que l'on peut réussir à l'éteindre... Où à la rallumer... Merci ! " dit-il avant d'être à nouveau applaudi.

 

Il rendit la bougie à l'assistante, et il retourna à son pupitre.

 

" - Après cette introduction rapide, passons à la présentation de quelques collègues."

 

D'autres personnes entrèrent sur la scène. À l'époque je n'en connaissais aucun, mais aujourd'hui je pourrai mettre un nom sur ces visages : il y avait M. Jobard, chargé de la vie des professeurs, Mme. Santini-Presley, chargée de la vie étudiante, Mme. Raybaud, chargée des sports et de la vie associative et enfin Mme. Lebyui, responsable du KKlub.

Cette dernière était accompagnée d'un homme musclé, blanc et blond, qui était le stéréotype du populaire et du joueur de football. Il s'appelait Léo Karn et il ne souriait pas sur la scène. Je savais qu'il pouvait être une menace pour moi, si jamais je m'approchais de lui.



Puis la présentation des représentants se termina. Ils quittèrent tous la scène. Et le principal repris la parole :

" - Maintenant nous allons tous vous accueillir, classe par classe, pour vous présenter devant la salle avant de prendre une photo de classe."

 

Alizée et moi étions dans la même classe et nous passions en dernier. Jusqu'à présent personne ne m'avait particulièrement remarqué, car la salle était sombre et j'étais plutôt bien caché dans la paume d'Alizée.

Tout au long de cette partie de la cérémonie, je pu voir passer de nombreux visages. Mais à l'époque je ne savais pas encore, que certains seraient mes futurs alliés et d'autres, mes futurs ennemis.

 

Puis finalement, ce fut notre tour. Alizée se leva, et nous emmena jusqu'au pupitre. Elle me posa dessus. Personne ne me voyait pour le moment, car j'étais trop petit. Elle se présenta. Puis M. Meyral nous transmit un micro à ma taille et une GoPro. Je suis rapidement apparu sur l'écran géant.

La salle resta bouche bée, en me voyant. Beaucoup se frottaient les yeux, certains parlaient avec leurs voisins, la plupart essayaient de me prendre en photos...

 

Pour casser ce moment de flottement, j'ai décidé de m'exprimer :

" - Bonjour, je m'appelle Nick Kemp ! J'ai 16 ans et je suis très fière d'être accueilli à Eagle High !"

 

La salle m’applaudit et le principal m'emmena dans la paume d'Alizée pour la photo. Nous avons tous sourit. Cette promo avait quelque chose d'exceptionnel, car elle avait un élève exceptionnel !

 

 

End Notes:

Commentez et partagez ! Merci d'avoir lu !

Il était une Fois... by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Des présentations s'imposent...

 

 

Depuis un long moment, ma famille avait cessé de me voir comme un être humain, mais plus comme un insecte agaçant. C'était extrêmement épuisant pour ma mère d'essayer de me garder hors de danger et mes sœurs préféraient ne plus me côtoyer au quotidien, pour ne pas risquer de m'écraser. C'était une pression quotidienne, pour tout le monde.

 

En fait, pour les autres, j'étais et je resterai une étrangeté de la nature. Presque une erreur...

Qui aurait pu imaginé qu'il soit  possible qu'un garçon comme moi puisse défier les lois de la science, de la nature, de la société et de la logique, à 4 cm de haut ?

 

Eh bien, je l'avais fait, et je continuerai à le faire probablement pour le reste de ma vie. J'avais eu plusieurs rencontres avec la mort, mais dans chaque situation, je semblais trouver un moyen de m'en sortir.

 

Vivre  à 4 cm de haut était certainement dangereux, mais ça avait aussi de rares  avantages. Par exemple, si j'étais vraiment énervé et que je voulais être seul ?

Pas de problème, je pouvais me cacher sous le canapé, dans une chaussure, ou même dans le système de ventilation ! Je pouvais aller à peu près à tous les endroits qu'un autre être humain ne pouvait atteindre, tant que c'était au sol. Les gens semblaient aussi penser que ma taille me donnait un sérieux désavantage de vitesse, mais c'était aussi tout à fait incorrect.

 

Bien que je ne pouvais pas courir aussi vite qu'une personne de taille normale, je pouvais courir presque aussi vite qu'un serpent de jarretière, et un peu plus vite qu'une araignée de maison ! C'était assez incroyable pour les gens, mais pour moi, ça avait toujours été la norme.

 

C'est quelques avantages, ne rattrapaient pas les risques liés à vivre à quelque'un comme moi... Par exemple, quand Noémie marchait sur quelque chose par terre, elle criait à haute voix en pensant qu'elle m'avait écrasé sous son pied. Chaque fois que Joanna utilisait la machine à laver, elle vérifiait plusieurs fois si je n'étais pas aux alentours avant de fermer la machine...

 

Et chaque fois qu'un invité arrivait, ma mère lui disait constamment de me surveiller. Plus personne ne venait du coup, d'ailleurs... J'étais devenu le fardeau de ma famille, et qu'ils l'admettent ou non, ma taille de 4 centimètres avait vraiment eu un impact négatif sur leur vie.

 

 

Et je pense que ma taille était la cause principal du  départ de mon père., alors que nous vivons encore à Philadelphie.

 

Il s'appelait Alex Kemp et il était grand avec les cheveux bruns. Il portait des chemises brunes et des chapeaux de cow-boy pour s'amuser.

Un matin, je me souviens de le voir prendre son sac à dos habituel pour aller au travail, alors que j'avais seulement 9 ans. Je le regardais se préparer, assis sur une chaise en bois, au milieu du couloir de notre appartement de Philadelphie. J'attendais que ma mère m'emmène mes chaussures, avant d'aller à l'école. Je le fixais avec une compote dans le bec et les yeux à moitiés ouverts.

 

Alors qu'il rangeait quelques affaires dans le sac, la porte devant moi s'ouvrit et j'ai vu apparaître ma grand-mère. Elle venait garder ma petite sœur, qui n'avait pas école ce jour-là.

En entrant, elle me fit un sourire timide, avant d'enlever ses chaussures, de se diriger, en chantonnant, vers son fils, de le saluer, et  de se rendre dans le grand salon, et sa vue sur le centre de Philadelphie.

 

À l'époque, notre appartement était vraiment gigantesque. Il y avait deux salles de bains, quatre chambres, une cuisine et une buanderie, qui servait de garage à mon père. Le plus fou était la chambre de Joanna : elle comportait une mezzanine, où on accédait grâce à un escalier en colimaçon. J'adorais aller l'embêter là-haut, quand elle était sur son lit. Le bas de la chambre était recouvert par son armoire et des tiroirs.

 

 

Dans l'entrée, mon père enfiliait  ses grandes chaussures noires et sa veste en cuir. Chaque matin, je le voyais répéter ses mouvements... En fait, tous  les matins la pièce se répétait... Sans presque aucune fausse note ! Impressionnant, n'est-ce pas ? Ça l'était, je vous le promets...

Sauf, ce que je ne savais pas à ce moment-là, c'est que ce serait son ultime représentation !

 

Après avoir fini sa préparation, il prit son sac à dos après avoir vérifié sa montre une dernière fois. À son tour, il me regarda  et il me  sourit. Avant de touner la tête, il me fit  un clin d'œil, il ourv rit la porte et disparu aussi tôt.

 

 

Au dernier moment, j'ai voulu le serrer dans mes bras ! J'ai sauté de la chaise, en laissant tomber ma compote, mais quand j'ai rouvert la porte, il venait de monter dans l'ascenseur! J'ai couru le plus vite possible... Mais il avait le dos tourné, car au rez-de-chaussée, il devait descendre par la porte opposée... Il ne m'a donc pas vu.

Finalement, la porte se referma sous mon regard déconfit. Je suis reparti en arrière, à ce moment un peu déçu... Tant pis, je le reverrai le soir même...

 

Plus tard, mes regrets furent immenses. Je n'avais pas su lui dire au revoir de façon correcte. Comme un fantôme, il avait disparu, devant mes yeux, sans que je puisse le retenir. Et depuis, ce souvenir me hantait... Tragique, n'est-ce pas ?

 

La vérité, fut plus douloureuse encore, quand le soir, il n'est pas revenu...

Quand j'y repense, je crois qu'il n'était pas triste. Il paraissait apaisé et plein de courage. Comme s'il partait en croisade ou en mission... Pour moi ? On ne savait pas... Pourquoi ? Près de 8 ans après, je ne le savais toujours pas... Personne ne le savait d'ailleurs...

 

 

Évidemment ma mère s'était inquiétée. Le jour suivant, elle n'était pas aller au travail et elle avait appelé le laboratoire où il travaillait, mais ils avaient répondu qu'il était venu à son poste normalement avant de disparaître dans l'après-midi sans prévenir qui que ce soit. Elle avait contacté la police, qui avait lancé un avis de recherche, qui était resté  vain.

 

Un jour, une personne qui avait reconnu son visage sur Facebook, avait contacté ma mère. Il était douanier et il lui avait dit, qu'il l'avait croisé à l'Aéroport JFK de New York. Avait-il quitté le pays ? Voulait-il vivre en ermite dans un trou ? Partait-il faire un tour du monde ?

 

Toutes les raisons auraient pu paraître injustes à mes yeux, car ils nous avaient abandonnés ! Moi, ma mère, mes sœurs, ses propres parents, ses amis... Malgré tout cela, j'avais l'espoir que ce soit pour une bonne raison...

 

Une fois, Noémie, qui posait souvent des questions étranges, m'avait dit ceci, en mangeant :

" - Et si demain il revenait, comme une fleur, dans le salon, que ferais-tu ?

 

J'avais un peu réfléchit, avant de lui répondre le plus objectivement possible :

" - Je ne sais pas... La situation compterai beaucoup à mes yeux. Mais, en vérité, s'il était souriant, j'essayerai de l'être également. S'il était parti pour de bonne raisons, je partagerai ses choix. S'il était malade, ou amoché, je m'occuperai de lui. S'il revenait triste, je le consolerai à la valeur de sa souffrance... S'il était énervé, je trouverai un moyen de canaliser ses pulsions... Il y a une galaxie de possibilité, tu sais..."

J'avais tout dit... Et rien à la fois...

 

 

Quelques semaines plus tard, ma mère s'était faites une raison. Il avait disparu du jour au lendemain, en laissant sa famille seule, et son employeur dans l'embarras, donc elle devait accepter son sort... Elle ne voulait pas nous faire endurer sa souffrance, donc elle se tuait dans ses tâches quotidiennes.

 

Le nom de ma mère était Halsey, Halsey Kemp. Elle avait de longs cheveux bruns qui descendaient presque jusqu'à la taille et elle avait des yeux marron. Elle n'était pas très grande, elle faisait environ 1,65 m. Ce qui est ironique à dire compte tenu de ma propre taille.

 

Elle avait grandi   dans la banlieue new-yorkaise. Fille unique de parents enseignants, elle venait de la classe moyenne. Elle avait traversé la scolarité en étant une bonne élève donc elle avait pu accéder à l'université assez facilement. Pour pouvoir trouver la formation qu'elle souhaitait réellement, elle avait déménagé vers Philadelphie. Pour payer sa chambre étudiante, elle avait trouvé un emploi dans un café au cœur de la ville.

 

Après sa rencontre avec mon père, elle avait été embauchée en tant que manager dans une entreprise, puis presque en même temps, Joanna était arrivée et ils s'étaient installés ensemble. Elle avait donc deux filles et un fils.

 

Joanna était l'aînée de la famille. Elle avait 21 ans. Ses cheveux étaient noirs corbeaux. Elle faisait 1,70 m et elle avait aussi les yeux verts, seulement, ils étaient un peu plus brillants que ceux de ma mère.

 

Enfin, il y avait Noémie, qui avait un an de moins que moi et qui était la plus jeune de la famille. Elle avait les cheveux châtain clair qui lui allaient jusqu'aux épaules. Elle était plutôt petite et svelte. Ses yeux étaient bleus, comme  mon père.

Mes grands-parents étaient plutôt absents des débats, donc il ne vaut mieux pas vous les présenter. Enfin, voilà ma vie à la maison.

 

 

 

Précédemment, j'avais commencé  à vous parler  de ma vie compliquée au collège. En réalité, tout avez changé à la fin de l'année de 5ème et le basculement avait eu lieu quand je l'avais rencontré : Alizée Sullivan.

 

Auparavant, j'avais une assistante pour m'aider à suivre les cours et à me déplacer, qui s'appelait Lily. Elle avait 26 ans, était brune aux yeux marron et avait la peau mate. Elle aimait les enfants, être au près des personnes en général, et aussi l'athlétisme et le football. Elle s'occupait de moi depuis mon arrivée en 6ème.

 

Malheureusement, elle me laissait généralement seul pour les récréations et c'est à ce moment, que j'étais à la merci de mes camarades. Au moins, pendant les heures de cours, elle faisait régner l'ordre autour de moi et elle n'hésitait pas à donner de sa personne pour me protéger. Chaque matin, elle me récupérait à la descente du bus, auprès de Noémie et le soir, selon les emploi du temps, soit elle me rendait à ma sœur, où quelques fois elle m'avait ramené à la maison.

 

Au début, il lui avait fallu un temps d'adaptation, car j'étais seulement son deuxième élève et j'étais aussi un cas particulier, auquel elle n'avait pas été formé. D'ailleurs, elle m'avait avoué, que la plupart de ses collègues avait refusé le poste, car elles avaient imaginé que s'occuper serait très pénible. Au fil de temps, une relation de confiance c'était une construite entre nous et je savais que je pouvais lui compter sur elle.

 

En cours, quelques fois, il lui arrivait d'être absente, à cause de rendez-vous ou bien quand elle tombait malade. Généralement, au mieux, elle était remplacée par une de ses collègues, sinon, au pire, j'étais confié aux délégués de classes. Le jour de ma rencontre avec Alizée, c'était Khloé Berbie qui m'avait récupéré.

C'était une fille sympathique et bonne élève, mais elle était un peu tête en l'air, je crois. Durant un cours de la matinée, alors que la cloche signifiant la fin du cours de musique sonnait, elle s'était levée pour ranger toutes ses affaires, comme tous nos camarades de taille normal. Pour éviter d'avoir les mains encombrées, elle m'avait posé sur sa chaise bleue en bois. Mais pendant le rangement, quelqu'un l'avait interpellé et elle avait oublié que j'étais présent. Elle avait fermé son sac à dos avant de se diriger vers la personne qui l'avait demandé.

 

Après, la salle s'était totalement vidée et je m'étais retrouvé seul, en ne sachant pas s'il y avait un autre cours après. Elle venait de m'oublier, sans que personne ne me remarque, même le professeur...

La lumière était éteinte et il faisait presque nuit à cette heure-ci, donc la pièce était plutôt sombre.

À ce moment-là je faisais une vingtaine de centimètres donc je pouvais sauter sans prendre de risque particulier. Arrivé au sol, j'avais pris la direction de la porte pour essayer de voir si elle avait été laissée ouverte mais après un peu de marche, mon optimisme avait disparu en comprenant qu'elle était totalement fermée.

 

J'avais donc décidé de faire le tour de la salle pour voir s'il n'y avait pas une autre sortie, bien cachée. Mais en me retournant, j'avais entendu un bruit au niveau de la porte. La serrure se débloquait !

Tout à coup, la porte s'était ouverte et la lumière s'était rallumée. J'avais été éblouit une demi-seconde de trop, car je n'avais pas eu le temps de réagir face à la personne arrivant et elle m'avait frappé aussi tôt avec son pied. Face à la violence du choc, j'étais tombé par terre et dans les pommes...

 

 

En récupérant la vue, j'avais remarqué que j'étais dans un environnement plutôt sombre. Je ne voyais pas mes mains. J'avais commencé à toucher les éléments alentours et mon premier contact fut du plastique.

En touchant les autres matières alentours, j'avais senti beaucoup de tissu. À ce moment, mon hypothèse était que j'étais dans un sac. Est-ce que Khloé était revenue me chercher se rendant compte qu'elle m'avait oublié ?

 

Avais-je été ranger par une femme de ménage dans les placards à balais ? Bizarrement, il y avait peu de bruit aux alentours.

Finalement, voyant le temps passer et aucune preuve de libération, je m'étais exprimé afin d'attirer l'attention de qui que ce soit. Et peu de temps après, la lumière fut...

 

 

Cette lueur extérieure m'aveugla et je ne vis pas qu'une main venait me récupérer. Après avoir retrouvé la vue, j'ai remarqué que j'étais sur un banc, à l'extérieur de l'établissement. Les bruits alentours étaient ceux des passants et des voitures. Enfin, j'ai tourné la tête vers mon ravisseur et, à ma grande surprise, ce ne fut ni Khloé ou Lily.

C'était le visage d'une fille que je n'avais jamais vu auparavant. Elle me regardait avec des yeux vert vif, dans lesquelles je m'étais déjà plongés. À ma hauteur, ils auraient impressionné n'importe qui. En me voyant figé, elle eut un petit rire, qui fit bouger ses cheveux blonds clairs, légèrement ondulé au niveau des épaules.

Sur le reste de son doux visage, il y avait quelque taches de rousseur au milieu de sa peau, un peu bronzé, mais pas – encore – de boutons. En regardant le reste de son corps, j'ai remarqué qu'elle portait une robe, qui mettait en valeurs ses courbes existantes.

 

Cette robe était totalement démodée pour nos âges mais cette fille semblait être à contre-courant. À travers son visage et ses yeux, on pouvait y percevoir le reflet de sa personnalité. Elle avait un regard vrai, qui était à la recherche de quelque chose je pense. Je n'avais rien vu de pareil, par le passé.

 

" - On dirait que j'ai un passager clandestin avec moi hein ? demanda-t-elle d'un ton moqueur.

- Eh bien, techniquement, tu as failli me piétiner, je crois ? répondis-je en essayant de me défendre. Tu devrais regarder où tu vas, peut-être..."

 

Elle rigola, amusé par ma déclaration.

 

"- Eh bien, ce n'est pas de ma faute, regarde ta taille. Et si j'étais toi, je serais reconnaissant envers moi de ne pas porter de chaussures et de t'avoir remarqué."

Son ton n'était pas méchant mais elle semblait avoir un vrai caractère.

" - Ça c'est sur ce n'est pas de te faute..." j'ai répondu en souriant à mon tour.

 

Et c'est comme ça que j'ai finalement eu ma première amie. Alizée Sullivan était son nom.

Nous sommes devenus proches rapidement après cela. J'ai appris plus tard qu'elle avait un an de plus que moi car elle avait redoublé en 6ème, en raison de ses mauvaises notes. Mais je m'en fichais et elle était en réalité beaucoup plus intelligente que ce que les autres pensaient.

Alizée fini par devenir mes pieds hors des cours et pendant les récréations, ce qui retira une partie du travail de mon assistante. Elle me rassurait beaucoup car elle me tenait hors de portée de ceux ou celles qui pourrait me vouloir du mal. À la fin de l'année, nous avions demandé à être dans la même classe pour qu'elle s'occupe de moi à cause du départ de Lily.

 

Au moment de se quitter, j'étais un peu triste, car Lily m'avait rendu la vie beaucoup plus simple durant ses deux dernières années. Avant le dernier jour de cours, elles avaient passé un peu de temps ensemble, pour pouvoir se transmettre différents conseils et informations à mon sujet. Et j'étais le véritable témoin de cette passation de pouvoir...

 

Lily savait calmer mes colères passagères, à propos des autres et de ma situation, elle m'avait soigné après que je me sois fait écraser, elle avait pris sur elle pour pouvoir supporter la pression inhérente à ma vie et elle m'avait fait rire de nombreuses fois, car elle avait un sacré sens de l'humour.

Au fond, je l'enviais un peu, car elle avait accepté de me laisser pour pouvoir voguer vers d'autres horizons, alors que moi j'étais bloqué ici, pour toujours à cause de ma taille. Apparemment, elle était courageuse aussi...

 

 

Peu de temps après ma rencontre avec Alizée, nous allions fêter le dix-huitième anniversaire de Joanna. Afin de pouvoir marquer le coup, ma grande sœur avait fait une demande particulière à ma mère : elle voulait pouvoir faire une soirée d'anniversaire avec toutes ses amies à la maison. Au départ, ma mère n'était pas particulièrement partante, mais au fil des jours, elle avait su se laisser convaincre. Pour arriver à ses fins, ma grande soeur était allée jusqu'à appeler ses grands-parents afin qu'ils demandent à leur fille de venir ce weekend-là Elle avait visé juste et ma mère avait cédé.

 

Pour se rendre à New York, ma mère avait choisi de prendre le car, tôt le matin afin d'y être en fin d'après-midi. Noémie avait décidé de l'accompagner.

 

De mon côté, on ne m'avait pas réellement posé la question, mais je savais que j'allais rester à la maison avec Joanna. De toute façon, j'avais prévu de passé la soirée bien accompagnée...

 

Le soir précédant, nous avions déjà fêté l'anniversaire de Joanna en famille, et ce matin, nous étions tous assis dans la voiture et nous roulions vers la gare routière.

 

En ce mois de mai, le soleil commençait à apparaître assez tôt, donc je le voyais déjà éclaircir le ciel, qui semblait plutôt dégagé. Par contre, à l'extérieur du véhicule, les températures étaient encore assez fraiches, donc nous n'avions pas hésité à prendre nos manteaux. Une fois arrivé et garé, ma mère et Noémie avaient sorti leurs affaires du coffre avant de partir vérifier le tableau des départs.

Il était environ six heures du matin, donc le lieu était relativement vide. Il y avait quelques personnes qui attendaient comme nous, mais elles s'étaient installés sur des bancs ou plus loin sur les trottoirs, le long du quai.

 

" - Alors le bus est à l'heure ? demanda Noémie, alors que ma mère revenait du tableau.

- Oui, tout va bien. Il devrait d'ici 5 minutes, normalement, elle la rassura avant de se tourner vers sa plus grande fille. Bon... Tu es assez grande maintenant et je n'ai pas envie de te faire de leçon, mais tu connais les règles ?

- Oui, maman, je sais... elle dit en soufflant un peu et se frottant les mains.

- Désolé alors, je vais en rajouter un peu. Premièrement, le plus important est que tu fasses attention à ton frère, même s'il reste avec Alizée. On ne sait jamais... Deuxièmement, vous ne faîtes pas trop de bruit, pour les voisins, et notamment pour Evelyne, qui a le sommeil léger, et troisièmement, je ne veux pas que la police m'appelle depuis chez tes grands-parents, sinon tu vas voir qu'il n'habite pas si loin de chez nous.Compris ? elle lui dit, calmement.

- Promis, maman. Tu ne verra aucune différence entre ton départ et ton retour, elle lui assura

- J'espère... Je te fais confiance mais, tu sais, je ne veux pas... elle dit, en se perdant un peu.

- Ne t'inquiètes pas, maman. Profite du weekend, c'est la seule chose que tu as besoin de faire."

 

Ma mère ne rajouta rien, en se mordant un peu les lèvres, et se tourna pour observer l'horizon, avec les bras croisés.

Peu de temps après, les phares du car apparurent au loin et rapidement il se gara sur le quai. Le chauffeur descendit, ouvrit les grandes portes des soutes afin que chacun puisse ranger ses affaire avant de valider les billets. Avant de monter, et alors que Noémie s'était déjà installée sur une rangée à l'avant du véhicule, ma mère se tourna vers Joanna.

 

Elle fit sourire franc et inattendu à sa fille avant de la prendre dans ses bras. Elles restèrent dans cette position une vingtaine de seconde avant de se lâcher. Joanna baissa la tête un peu gênée et ma mère recula un légèrement avant de lui dire quelques mots :

" - Joyeux Anniversaire, ma grande. Profite bien..." elle lui dit avec un grand sourire et en essuyant une larme sur sa joue.

 

Sans en rajouter, et me regarder, elles se quittèrent et ma mère monta dans le car. Elle s'installa au côté de Noémie, puis le chauffeur vérifia la présence de tous les passagers avant de fermer la porte et s'installer au volant. Enfin, l'autocar vert démarra et quitta la gare routière, avant de disparaître au loin, derrière la brume matinale, qui enveloppait l'horizon.

 

Après le départ du véhicule, nous sommes retournés à la voiture, que Joanna conduisait depuis 1 an environ. Elle m'installa sur mon siège avant de se mettre au volant. Sur le chemin du retour, le silence fut de mise pendant la plupart du temps.

" - Nick ? dit Joanna, alors que je somnolais

- Oui ?

- Ce soir, je sais que j'ai promis à maman de faire attention à toi, mais il y aura beaucoup de monde dans en bas, donc je ne pourrai pas te surveiller régulièrement. Tu penses que tu pourras éviter desortir de ta chambre pendant soirée, afin de ne pas créer un vent de panique ? elle dit un peu gênée

- Oui, oui, je vois. Ne t'inquiète pas, Alizée me surveillera. On passera la soirée ensemble et elle dormira sur un matelas dans ma chambre.

- D'accord. Merci..." elle dit, en souriant un peu mais sans en rajouter.

Après un nouveau silence j'ai repris la parole.

" - Joanna ?

- Oui ?

- Tu es contente d'avoir dix-huit ans ?

- Heuu... Oui, bien sûr. Pourquoi cette question ?

- Simplement, pour savoir. Tu te sens différentes par rapport à avant ?

- Un peu... Mais, tu sais, on ne change pas du jour au lendemain. Il y a des choses qui ont changé avant et certaines changeront plus tard, c'est la vie.

- Tu crois que j'aurai dix-huit ans moi, un jour ?

- Oui, pourquoi ? C'est à cause de ta taille, c'est ça ?

- Non, mais on ne sait jamais...

- Il n'y a pas de "on ne sait jamais", Nick ! Ne pense pas des choses pareils, s'il te plaît, elle dit en regardant la route et un peu travers le rétroviseur.

À travers son regard, j'avais l'impression qu'elle m'en voulait de penser des choses pareils. Mais malheureusement, je ne pouvais pas vraiment faire autrement.

" - J'essaye, j'essaye..." j'ai marmonner, pour finir.

Après être rentré à la maison, je suis partis me recoucher et elle est partie courir pour "s'aérer l'esprit", selon elle. Je n'avais rien de prévu dans la journée donc je pouvais attendre paisiblement l'arrivée d'Alizée dans l'après-midi.

 

Et finalement, plus tard que prévu, la sonnette résonna dans toute la maison et j'ai quitté mon petit cinéma personnel.

C'était une pièce qui avait été installé sous mon lit par ma mère, pour que je puisse regarder des séries, des films ou des vidéos. On m'avait donné une tablette comme écran géant et, en face, pour m'assoir, j'avais un canapé, changeant en fonction de ma taille. Il me servait aussi de deuxième lit, car il m'arrivait de m'endormir devant certains films ou séries... Et j'avais du contenu car, comme dans toute la maison, nous disposions de la plupart des plateformes de streaming existantes. Comme quoi, vivre à ma taille n'était pas qu'une suite de problème...

 

Donc, après être sortis de mon canapé, j'ai quitté ma chambre et j'ai regardé, à travers les barreaux de l'escalier.Joanna ouvrait la porte à Alizée.

 

"- Salut... Nick est là ? elle dit, avec une voix plus douce et timide que d'habitude.

- Oui, vas-y entre."

 

Elle entra et commença à inspecter les pièces. C'était la première fois qu'elle venait à la maison donc elle découvrait mon environnement un peu différent. Ses yeux avaient rapidement observé la luge dans l'escalier ou bien les échelles le long des meubles de la cuisine. Elles avaient toutes été prévue pour être utilisables jusqu'à une taille de 1 centimètre. J'avais encore de la marge, heureusement...

 

"- Tu peux monter, sa chambre est la deuxième à droite en haut de l'escalier, lui indiqua Joanna. Normalement, il a dû entendre la sonnette et il doit d'attendre mais si tu ne le vois pas, regarde en dessous du lit, au pire, elle dit en s'essuyant le front.

- D'accord, merci," répondit Alizée, avant qu'elles se séparent.

 

Joanna quitta l'entrée et retourna dans le salon et moi je suis partie vers ma chambre, pour l'attendre pendant qu'elle montait l'escalier.

À cette époque, j'entrais et sortais de ma chambre en poussant et tirant ma porte. En prévision, l'architecte m'avait tout de même installé un tunnel en bas, à gauche, pour que je puisse passer quand je ne serai plus capable de bouger cette grande porte en bois.

 

Alors que je revenais en bas de mon lit, Alizée arriva derrière moi, me souleva du sol aussi tôt et me colla un gros baiser sur la joue. J'étais habitué, car elle me le faisait à chaque fois que Noémie me laissait, en descendant du bus.

En tout cas, pendant sa montée des escaliers, elle semblait avoir perdu toute trace de timidité.

 

Puis, elle me reposa sur mon lit avant d'enlever son manteau noir et de poser son sac à dos. Étant coupé du monde extérieur là-dessous, je n'avais pas fait attention aux gouttes de pluie qui s'abattaient sur les fenêtres de ma chambre, à cause du vent. Au fil de la journée, le temps s'était considérablement couvert apparemment.

 

Après avoir retiré son manteau donc, j'ai vu qu'elle portait une robe rose, un peu usé en bas, mais qui lui allait divinement bien. Finalement, elle s'assit sur le lit et me regarda.

 

" - Alors voilà ta chambre ? Tu n'as rien changé malgré ta taille ? elle s'étonna.

- Non, ma mère préfère que je garde mes meubles pour le moment.

- Mais dormir dans un lit aussi grand n'est pas gênant ?

- Non, ça va... À force, c'est même devenu un point de repère pour savoir si je rétrécit ou pas. Et je peux te confirmer que mes draps et mon oreillers grandissent actuellement, j'ai dit en rigolant un peu.

- Toutes les chambres sont à l'étage ?

- Oui. Quand tu sors, à gauche il y a la chambre de Noémie et la salle de bains, et à droite, il y a la chambre de ma mère, celle de Joanna et enfin la chambre d'amis.

- Je dormirai là-bas ce soir ?

- Non, non... Pour ma sécurité, Joanna et ma mère ont décidé que nous resteriont dans ma chambre durant la soirée, pour que tu puisses me surveiller, au cas où. Je ne voudrai pas qu'un ou une amie de Joanna, me voit, on ne sait jamais... Elle viendra installer un de nos lits pneumatiques tout à l'heure, pour que tu puisses dormir.

- Je vais être ta baby-sitter en fait ? elle dit, avec un grand sourire.

- Un peu, si tu veux..." j'ai fini, en rigolant également.

Les heures passant, on a continué à discuter. Joanna est venue installer le lit, on a mangé, elle a fini de préparer sa soirée, le soleil s'est couché, on s'est mis en pyjama et enfin tous les autres invités sont arrivés quand la nuit était déjà tombé.

 

Installée en tailleur sur son matelas  gonflable, Alizée portait un pyjama Star Wars, grande fan de cette univers qu'elle était. Alors que la musique et le bruit continuaient d'augmenter en bas, nous cherchions une occupation pour faire passer le temps.

" - Ok, elle dit, en brandissant son smartphone vers le haut. Je te propose de jouer à un simple question/réponses. Pas très surprenant, je sais, mais bon... D'accord ?

- Pourquoi pas... Tu poses les questions ? j'ai dit, en m'installant confortablement dans son matelas.

- Si tu veux. Donc, tout d'abord... elle dit, en cherchant un peu. Tu es né quel jour et où ?

- Le 31 mars 2008 à Philadelphie.Et toi ?

- Je suis née le 13 août 2007 à Allentown. Ensuite... Ton film et séries préféré ?

- Compliqué... C'est pas récent, mais en vrai en film, j'adore le grandiose Dark Night de Nolan et en série, le meilleur c'est..."

Je suis resté assez perplexe quelque seconde car je ne savais pas vraiment. J'avais grandi en regardant Stranger Things, Rick&Morty, Les Simspons... Je ne pouvais pas faire de choix.

 

Ensuite, au fil des questions, j'avais réellement découvert Alizée... Elle était la fille unique d'un couple pas forcément heureux, selon elle. Elle avait grandi à Allentown jusqu'à ses 7 ans, avant de déménager à Little Bastid. Son père s'appelait Antonio Sullivan et sa mère Lauren Sullivan.

 

Elle avait une dizaine d'oncles et de tantes qu'elle voyait pour les grandes occasions, comme les mariages, anniversaires ou Thanksgiving et Noël.

Sa couleur préférée était le rouge et son chiffre fétiche le 7. Elle aimait beaucoup les jeux vidéos et le cinéma, mais aussi la peinture, la danse et la période médiévale. Elle m'avait décrit une grande armoire dans sa chambre, qui regroupait une cinquantaine de robes médiévales de toutes les couleurs. Quand elle restait chez elle, elle aimait les porter mais, à l'extérieur, elle essayait de porter des tenues plus modernes, sans se priver non plus.

 

Les relations familiales étant très distantes chez elle, quand elle voulait se relaxer, elle allait au bord du lac qui était à cinq minutes à pied. Là-bas, il y avait plein d'arbre et de banc où elle pouvait entendre les oiseaux chanter, les enfants s'amuser dans le parc voisin ou bien les canards qui se baladait sur le lac, sans être dérangé. En s'allongeant sur l'herbe fraîchement arrosée, elle se sortait de la pression de ses parents ou de ses camarades à propos de ses tenues ou de sa façon d'être.

 

Elle avait un fort caractère et pouvait facilement se mettre en rogne. Elle n'allait pas se mettre réellement en colère, elle préférait plutôt faire la tête pendant un certain temps. Elle était également très franche et direct, mais en même temps, elle semblait d'une douceur et d'une gentillesse vraie et sans détour. Par rapport à bien d'autre, elle ne jouait pas un rôle, elle était elle... Que ça plaise ou non !

 

Après s'être posé un bon nombre de questions tout au long de la soirée, nous avions décidé de changer d'occupation, et nous étions tombés d'accord, sur un jeu dangereux : Action ou Vérité ?

 

" - Alors à mon tour... Action ou Vérité ? j'ai dit, alors que je venais de répondre à une question d'Alizée.

- Vérité... elle dit, sans hésiter.

- Ok... As-tu déjà embrassé quelqu'unquelqu'un sur la bouche ? j'ai dit, un peu gêné par ma question.

- Non... Pas encore... elle dit, en rougissant un peu avant de changer de sujet rapidement. À toi: Action ou Vérité ?

- Action, pour changer un peu, j'ai dit, alors que j'étais toujours couché sur son matelas, qui me berçait doucement.

- D'accord. Serais-tu capable d'aller récupérer un sous-vêtement de Joanna, directement dans sa chambre ? dit Alizée, avec un grand sourire.

- Quoi ?! j'ai répliqué, un peu abasourdi. Non, non...

- Ok, mais tu sais qu'en cas de refus, tu as un gage ?

- C'est peut-être mieux... j'ai dit, pas rassurée non plus.

- Pas sûr... elle dit, en levant les yeux pour réfléchi. Voilà... Bon étant donné ta taille, je ne vais trop te mettre en danger et je ne vais pas te demander de me masser le dos... elle me rassura, un peu. Par contre, si tu pouvais me masser les pieds se serait parfait...

- Ah non, c'est dégoutant ! En plus, tu marches pied nu tout le temps, donc ils seront hyper sale !

- Mauvaise langue... D'ailleurs, je les ai lavé avant d'aller me mettre en pyjama je te ferai dire !

- De toute façon je ne peux pas sortir, si jamais les autres me voit !

- Ne t'inquiète pas, on ira ensemble et je t'attendrai devant la porte, au cas où... Alors tu as fait ton choix ?" elle dit, apparemment pressée.

Je ne savais pas qu'elle était le pire mais je savais que je ne voulais absolument pas toucher ses pieds. L'aller-retour prendrait quelques secondes mais je ne voulais être vu par Joanna ou quelqu'un d'autre... Dans le meilleur des cas, sa porte serait fermée, comme souvent...

 

" - Direction la chambre de Joanna ! je lui ai rétorqué, en commençant à me relever du matelas.

- Cool !" elle me lança, très contente de mon choix.

 

Elle se leva de son lit gonflable avant de me prendre dans ses bras. J'étais comme couché comme un bébé dans les bras de sa mère. À cette place, j'étais directement collé à sa poitrine et je sentais les battements de son cœur.

 

Rapidement, elle ouvrit doucement la porte et regarda le couloir. Il semblait désert... Les lumières provenant du bas de l'escalier allaient dans tous les sens, alors qu'Alizée ne s'y attardaient pas particulièrement en tournant à droite et en passant devant la chambre de ma mère.

 

En arrivant devant la grande porte blanche, elle pressa la poignée et j'ai espéré, de tout mon cœur, que ce soit un échec...

 

 

End Notes:

Dans les premiers chapitres, je vais poser les bases de l'histoire. La plupart de l'action arrivera plus tardivement.

Merci d'avoir lu et partager !

Retour vers le Futur by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Certaines rencontres permettent de voyager dans le temps...

 

 

 

Malheureusement, la porte s'ouvrit et la pièce apparue à nos yeux...

 

Au milieu, se dressait un grand lit blanc, avec autour deux tables de chevet de chaque côté. À gauche et en face du lit, une armoire et un meuble avec une petite télé, et à droite, le long de la fenêtre, un bureau avec son ordinateur portable.

Une fois entrée, Alizée me posa au sol afin que je puisse commencer ma mission. Elle me dit de toquer à la porte quand j'avais fini pour qu'elle me récupère, avant de disparaître.

 

J'ai rapidement commencé à explorer la pièce. La mission était simple sur le papier mais plus complexe en réalité, toujours à cause de ma taille. Je supposais que ses sous-vêtements étaient situés dans le meuble en face de son lit, sauf que je ne pouvais pas y accéder si facilement. J'ai donc récupéré la chaise derrière le bureau et je l'ai poussé jusqu'au meuble. Elle pourrait me servir de marche-pied.



À l'extérieur, Alizée avait remonté le couloir jusqu'à l'escalier pour savoir si quelqu'un montait. Rapidement, elle avait pris son téléphone pour patienter, en s'appuyant contre la rambarde. Ayant les yeux posés sur l'écran, elle ne surveillait plus réellement la fête et n'avait pas remarqué que Joanna était déjà à la moitié de l'escalier, avec un de ses amis à ses côtés. Relevant les yeux trop tard, elle comprit qu'elle n'aurait pas le temps de me récupérer. Pris par la peur, elle préféra se glisser dans ma chambre, pour ne pas être vu...



En montant, Joanna ne remarqua pas Alizée. Elle quittait tous ses amis en bas, pour pouvoir parler avec Evan, un de ses meilleurs amis, qu'elle n'avait pas vu depuis quelques mois. Ils se dirigeaient, doucement, vers sa chambre.

En arrivant en haut, elle jeta un œil, rapide, vers ma chambre, où elle y remarqua une lueur qui brillait sous la porte. Sans être plus inquiète, elle tourna vers sa chambre, toujours suivi par Evan.

 

 

De mon côté, j'étais sur la chaise, tirant le tiroir supérieur du meuble. Pour une raison qui m'échappait, ma force était restée égale, peu importe ma taille. Selon Alizée, j'étais comme les fourmis : petit mais puissant !

Une fois le tiroir à peine entre-ouvert, j'ai voulu commencer à attraper le premier vêtement que je trouvais, mais mon attention fut tout à coup attiré à ma droite, quand la musique augmenta soudainement.

 

J'ai tourné la tête et j'ai vu la porte qui s'ouvrait. Pensant que c'était Alizée, j'ai attendu un peu mais, au dernier moment, j'ai remarqué le visage de Joanna.

Elle ne pouvait pas me voir  ici ! Effrayé, sans réellement réfléchir, je me suis glissé dans le tiroir et j'ai plongé vers le fond, pour pas être pas pris en flagrant délit.

Grâce à la musique en bas, tous mes bruits était couvert, jusqu'à ce qu'elle referme la porte. Aussi tôt, elle alluma une des lumières de sa chambre et se dirigea vers son grand lit, avant de s'y écrouler violemment.

 

" - Alors Jo, déjà fatigué ? La soirée ne fait que commencé pourtant... insinua une deuxième personne, dont je n'avais pas soupçonné la présence. Elle avait une voix plutôt grave.

- Ça se voit que c'est pas toi qui a du te lever pour emmener ta mère prendre son car, ce matin ?

- Non, mais t'es bien contente qu'elle soit pas là ce soir, n'est-ce pas ?

- J'avoue..." elle dit, en se relevant.

 

Elle partie    récupérer, dans un des tiroirs de son bureau, une cigarette électronique.

Elle tira une première fois dessus, avant de tourner les yeux à travers la pièce. Son regard s'arrêta sur son vieux meuble à vêtements. Le premier tiroir était ouvert, derrière Evan, qui s'était assis sur la chaise. Elle ferma le tiroir rapidement, sans rien rajouter.



À l'intérieur, j'ai rapidement vu ses yeux disparaître quand elle m'enferma ici même. Je suis remonté à la surface aussi tôt, pour pouvoir respirer plus facilement, même si l'odeur des sous-vêtements aurait pu être pire. Ne sachant pas combien de temps je pourrai rester bloqué ici, je me suis allongé et j'ai écouté les discussions entre Joanna et Evan.

 

 

De son côté, Alizée avait attendu deux minutes, avant de revenir dans le couloir. Malheureusement, elle avait vite vu la lumière sous la porte de Joanna et elle était revenu dans ma chambre. Après avoir tourné en rond, pour trouver une solution, elle décida d'attendre que ma sœur s'en aille. Là-bas, au moins, j'étais en sécurité, et si Joanna tombé sur moi, elle me ramènerai aussi tôt... Elle n'avait plus qu'à attendre mon retour...

 

 

 

Alors que j'attendais patiemment leur départ, ma sœur et son amis  ne parlaient pas. J'ai conclu qu'il devait être absorbés par des écrans ou déjà endormis... Ensemble ? Le doute est apparu dans mon esprit... Joanna était dans une période instable avec les autres.

 

Finalement, on ne connaissait presque aucun de ses amis proches, elle ne nous racontait que très rarement ses journées et impossible de savoir si elle avait une vie amoureuse... Enfin, dans le terme "on", je parle surtout de ma mère et Noémie... Avec moi, les échanges était aussi rare que possible... Je ne sais pas si elle  faisait exprès de m'éviter ou de m'ignorer, mais, de toute façon c'était une réussite.



Ce soir, par exemple, ma mère lui avait demandé de faire attention à moi. Elle devait juste venir me voir, faire attention que personne ne me remarque ou vienne dans ma chambre, rester un peu avec moi et Alizée avant la soirée, m'apporter quelque chose à manger... Mais pourtant, je ne l'avais presque pas revu depuis qu'Alizée était là, jusqu'à ce que je voie ses yeux à travers ses propres sous-vêtements.

Bien sûr, elle n'était pas la seule fautive, ma mère et Noémie aussi avait décidé de me laisser face à mes problèmes et de laisser la vie faire à son œuvre. Mais Joanna, je suppose qu'elle avait choisi de m'ignorer, sans vraiment que je sache pourquoi...

 

 

Au fil de mes pensées, je n'avais pas vu le temps défiler. Toujours aucun bruit dans la chambre. Pouvais-je sortir ? Etais-je ici depuis dix, trente ou quarante-cinq minutes ? Ou bien une heure ? Ma notion de temps avait disparu...

Heureusement, au bout d'un temps certain, la voix de Joanna cassa le silence:

" - Sinon, comment ça se passe chez toi   ? avant de tirer à nouveau sur la cigarette électronique.

- C'est compliqué ! il souffla. Ma mère est revenue vivre à la maison depuis le début de l'année, donc elle est encore plus sur notre dos. Et mon père... Je peux plus le supporter. Toujours mécontent, énervé après tous... Selon lui, le monde va mal, tout va s'effondrer...

- Youpi ! elle cria sarcastiquement.

- Oui... Imagine, il s'énerve tout seul devant la télévision quand il y a de la publicité !

- Et ta mère ? Comment elle supporte ça ?

- Bonne question... Grâce à son travail, avant elle arrivait à s'échapper, mais maintenant elle doit le supporter tous les jours ! Surement qu'elle vit depuis trop longtemps avec, pour s'imaginer sans lui... En vrai, elle ne possède pas grand-chose, je crois !

- Merde... Elle ne ne peut pas partir en fait ! C'est une otage presque ?

- Presque... Après, je te rassure, elle a aussi son caractère. Elle ne se laisse pas faire et quand le ton monte entre eux, tout le quartier est au courant... Même un chien enragé, il serait effrayé...

- Quelle métaphore ! elle rajouta, un peu cynique. Après, tant mieux, elle n'a pas peur de lui au moins.

- En fait, c'est comme ça que leur mariage tient : ils s'équilibrent. Ce sont deux fortes têtes, donc quand ils se battent, ils n’osent pas vraiment prendre des risques, pour pas faire quelque chose qu'ils regretteraient... Enfin, je suppose...

- Whaou... Tu veux pas faire de la psychologie toi ?

- Non, t'es conne...

- Et niveau psychologie, t'en est où avec ton père à propos de Swann ?

- Nulle part... Tu sais, ma mère à pas peur de lui, mais moi, je ne suis jamais vraiment rassuré.

- Tu m'étonnes !

- De toute façon, je ne lui dirai pas avant la fin du lycée. Après, j'irai à la fac, loin d'ici, je trouverai un appartement et petit boulot à côté, et je ferai ma vie loin d'eux.

- Et si jamais, il le découvre avant ?

- On verra...

- Ta gardé le numéro que je t'avais envoyé ? elle dit, un peu inquiète apparemment.

- Oui, si jamais j'ai un problème, j'appelle le 1-800-273-8255... il dit, en essayant de l'imiter.

- On ne rigole pas avec ça... Je ne veux pas qui t'arrive des problèmes à cause de ton connard de père !

- Désolé... Je te remercie de t'inquiéter..." il dit, avec franchise cette fois-ci.

 

De mon côté, je me tournais, pour trouver une position vraiment confortable, dans un milieu pas vraiment prévu pour moi.

 

" - Bon, sinon, oublions ton père... Comment ça va avec Swann ?

- Ça va, il dit, avec un petit sourire révélateur. Il prépare ses vacances avec ses parents. Ils vont au Niger pour voir sa famille.

- Cool. Franchement, il a fait un super travail avec le KKlub, cette année.

- Oui, il est super content ! Perso, je pouvais continuer, mais à cause de mon redoublement, tu sais... En plus, il a bien préparé la place pour mon frère. Et d'ailleurs, avec le tient, ça se passe comment ?"

 

 

Tout à coup, j'ai tendu l'oreille, car on commençait à aborder ma petite personne :

" - Nick ? Toujours la même chose... Il vit sa vie, je vis la mienne. Depuis que je suis à la fac, je le vois moins souvent. Ce soir, j'ai réussi à la convaincre de faire venir sa meilleure amie, pour pas que j'ai à m'en occuper et puis voilà !"

 

Evan ne répondit pas tout de suite. Il semblait aussi choqué que moi parce qu'il venait d'entendre.

 

" - Qu'est qu'il y a ? Tu fais cette tête à cause de que j'ai dit ?

- Bein, quand même... C'est ton frère, tu pourai lui montrer un peu de respect, non ?

- T'inquiète pas, quand je suis avec lui, je suis souriante, serviable et je fais attention. Mais, en vrai, c'est fatiguant ! Ma mère et ma sœur, elles sont plus patientes que moi, mais elles sont fatiguées aussi de devoir toujours faire attention et d'être dans la  crainte de l'avenir...

- Tu as surtout peur pour lui, et pour toi aussi ?

- Non, mais..." elle s'arrêta aussi tôt.

 

Elle souffla un coup. Elle récupéra un mouchoir, se moucha violemment et se rassit sur son lit.

 

" - En vrai, j'aimerais bien qu'on soit plus proche, mais... Je crois que je n'y arrive plus.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas... Au fil du temps, j'ai dû perdre espoir de le voir redevenir grand, comme avant. Quand je lui rendais visite à l'hôpital, on était proche, on rigolait... Il me faisait des dessins, je lui chantais des chansons... Mais depuis le déménagement, beaucoup de choses ont changé. Je me suis éloigné sans vraiment le vouloir et lui aussi. Moi je continue de grandir, lui pas vraiment.Et...Et... Et puis voilà..."

Un vide s'installa une seconde.

" Est-ce que tu penses que tu lui en veux pas d'être le responsable du départ de ton père  ?

- Quoi ? Non, non... elle dit , étonnée, en baissant les yeux.

- Si tu lui parlais, ça irait pas mieux ?

- Si, peut-être... Mais...  Tu ne vas pas me faire pleurer le jour de mon anniversaire, quand même ? elle dit,  à la limite  du rire   et des larmes.

- Oui, ta raison, désolé....  Et pour ne pas être dans cette situation, pourquoi tu  ne prends pas un appart étudiant à la fac ? il dit, en se relevant pour aller la réconforter.

- En vrai, c'est déjà héroïque que j'ai réussi à payer les frais d'inscription, donc  ça aurait été compliqué... Donc je fais les aller-retour en train tous les jours... elle fini, pragmatique.

- D'accord."

Il ne rajouta pas plus, un peu sonné.



Dans le meuble, je l'étais tout autant. Sans le vouloir, ma grande sœur venait de me dire la vérité en face. Elle ne voulait pas en parler, alors je ne lui en parlerai pas non plus, même si, au fond, j'étais assez triste...

 

Finalement, Evan changea de sujet une dernière fois :

" - Et avec Rémy, tu en es où ?

- Nulle part aussi. J'essaye de lui parler par messages, mais il est trop timide. Là, il vient de partir en weekend à Chicago avec ses parents.

- Donc, c'est pour ça que l'ai pas rencontré... il dit, en recollant les morceaux

- Oui... Après, je suis toujours à fond dessus, elle lui affirma. Si tu le voyais enlevez ses lunettes le matin, avant de retirer son pull... elle rigola, en essuyant ses yeux, avec un sourire jusqu'aux oreilles.

- J'imagine... Tu as encore un an pour le mettre dans ton lit, ma chérie. Après, il part en Californie tu m'avais dit, non ?

- Oui, c'est ça ! De toute façon, je vais y arriver, sinon je finis dans les ordres.

- Parles pas trop vite... La tenue t'ira à merveille en plus...

- T'es con... elle lui, dit en reniflant et se relevant. Bon, vient-on retourne en bas, il va être bientôt minuit.

- Ok, je passe rapidement avant aux toilettes et je te rejoins."

 

Finalement, ils quittèrent rapidement la pièce.

 

Après leurs départ, il fallait que j'arrive à resortir du meuble. J'ai essayé de pousser sur les côtés, mais rien n'y faisait, le tiroir semblait inamovible.

 

Heureusement, la lumière réapparue quand Alizée ouvrit le tiroir. Elle semblait heureuse de me voir :

 

" - Nick, je suis désolé. Je n'aurai jamais du te laisser ici tout seul, je suis...

- Calme-toi... Aide-moi à sortir d'ici.

- D'accord, elle dit avant de me prendre sur son bras.

- Et au fait, j'ai réussi, non ?

- Oui, oui, mais maintenant on va rester dans ta chambre. J'étais trop inquiète... Mais apparemment toi, ça à l'air d'aller ? elle s'étonna , en me récupérant au milieu des soutien-gorges de ma grande sœur.

- On fait avec tu sais..." j'ai fini, me rappelant ce que je venais d'entendre.

 

Après être revenu dans ma chambre, la soirée avait continué jusque tard dans la nuit et Alizée était restée jusqu'à dimanche soir.

Tout le monde avait rangé la maison dimanche avant que ma mère revienne le lundi, très contente que sa maison soit en bon état.





Finalement, revenons à la rentrée...

Quelques jours après la cérémonie de rentrée, il était temps pour moi changer de dimension pour l'entrée au lycée.



*RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNGGGGGGGGGGG*

 

“ - NIIIIICK ! Dis-lui d'arrêter de sonner comme une hystérique !” hurla ma mère de l'intérieur de la salle de bain.

 

Alizée... Toujours à l'heure. Elle avait ça dans le sang.

 

* RIIIIIIING RING RIING RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINGING RING !!!! *

 

Ma mère sortit de la salle de bain avec un peignoir blanc, assez agacée. Elle descendit violemment du premier étage et arriva dans l'entrée. Je m'étais assis sur la table basse, les jambes croisées et mon menton posé dans ma paume tandis que je la regardais. Elle me lança un regard furieux, comme si elle me demandait silencieusement pourquoi je n'avais pas encore ouvert à la porte, puis elle se frappa le front avec sa paume quand elle réalisa finalement...



Je gloussai silencieusement alors que ma mère, frustrée, se dirigeait vers la porte. Elle l'ouvrit, et bien sûr, la coupable derrière la sonnette folle se révéla à tous.

" - Bonjour miss Kemp ! a dit Alizée avec son ton chaleureux.

- Alizée, s'il te plaît, tu ne dois pas sonner comme ça à la porte, ça me donne vraiment mal à la tête de bon matin ! plaida ma mère.

- Mes excuses miss Kemp. Je vais essayer de m'en souvenir pour la prochaine fois, je suis vraiment désolée de vous déranger," dit Alizée sur le ton des excuses, même si je savais qu'au fond elle avait un ton bien plus sarcastique.

 

Ma mère a lentement tourné la tête vers moi, soulevant un sourcil qui disait "Qu'est-ce qui ne va pas chez elle ? " sans vraiment dire les mots.

Elle a juste fait demi-tour et elle remonta à l'étage, pour finir sa douche. Dès qu'elle fut partie, j'ai éclaté de rire.

 

" - Il y a quelque chose de drôle ? demanda Alizée avec un sourire sur son visage.

- Oui..., j'ai pouffé car j'avais une idée assez drôle. Tu sais, tu devrais vraiment travailler le rythme quand tu sonnes ! j'ai éclaté de rire, complètement amusé par toute cette affaire.

- Tsss... Quel humour musical, Nick !" répondit Alizée en essayant de ne pas rire.



Après avoir récupéré mon sac, sur la table de la cuisine, elle vint me chercher et me plaça soigneusement dans une poche cousue à sa robe qu'elle avait adaptée à ma taille et à ma largeur. Elle avait cousu de telle poche à presque toutes ses robes, afin que je puisse voyager confortablement et en toute sécurité avec elle.

Alors qu'elle commençait à m'emmener vers la porte d'entrée, j'ai regardé en arrière pour voir Joanna en haut de l'escalier, me regardant fixement et expirant un soupir qui semblait être un soulagement : pour les 7 heures suivantes, elle n'avait pas à s'inquiéter pour moi.



Alizée ferma la porte derrière nous et continua à marcher jusqu'à l'arrêt de bus. L'arrêt était à environ 1 kilomètre de la maison, donc il lui fallu environ 10-15 minutes de marche pour y arriver. Je n'habitais pas vraiment dans une rue très importante. Le voyage fut calme pendant les cinq premières minutes, jusqu'à ce qu'Alizée décide de rompre le silence.

 

" - Ta mère ne s'intéresse pas particulièrement à ma personnalité, n'est-ce pas ? a demandé Alizée à l'improviste.

- Qu'est que tu veux dire ? j'ai répondu, assez étonné.

- Ce que je veux dire, c'est que ta famille pense que je suis étrange et différente et ils ne semblent pas m'accepter pour ce que je suis," expliqua Alizée, avec presque de la tristesse dans sa voix.

 

C'était comme si elle affirmait un fait plutôt que de réagir à ses émotions.

 

" - Tu sais bien qu'ils s'intéressent à peine à moi, j'ai dit avec une certaine rancœur. Toi et moi sommes tous les deux nés différemment et nous n'avons jamais été considérés comme égaux parmi les autres. Notre amitié est beaucoup plus forte que n'importe quelle autre petite amitié !"

 

Alizée sourit brièvement, mais répondit :

" - C'est vrai, Nick...   Mais que fait-on quand le monde s'unit pour éliminer un être qui a décidé d'être différent d'eux ? Comment deux personnes différentes ont-elles un impact sur le monde, quand le monde regarde vers le bas ?"



Silence. Rien de plus à dire, elle avait raison. Elle a continué à marcher jusqu'à l'arrêt de bus avec moi dans sa poche. Chaque homme ou femme que j'avais rencontrée m'avait toujours considéré comme différent voire comme un problème, sauf quelques personnes proches.

 

Malheureusement, il n'y avait rien qu'Alizée et moi nous ne puissions faire pour faire changer les opinions des autres du jour au lendemain. Nous devions simplement nous battre et nous défendre contre le jugement des autres.

 

 

Juste au moment où nous avions atteint le panneau d'arrêt, le bus est apparu. Je voulais tirer le meilleur parti de cette nouvelle opportunité. Le lycée allait être un endroit où les gens pourrai me voir pour la première fois et apprendre à me connaître pour la personne que j'étais, et pas la taille que j'avais.

Tandis qu'Alizée montait dans le bus, je sentais les yeux pesants de tous les étudiants qui me dévisageaient sans relâche, complètement impressionné par ce qu'ils voyaient. Elle s'est assise et le bus a commencé à rouler. Les étudiants ont lentement commencé à arrêter de me regarder, et j'ai senti que mon anxiété augmentait à mesure que nous approchions de plus en plus de notre  plus grand défi...

 

End Notes:

L'histoire avance doucement mais surement...

Merci d'avoir lu et commentez !

La Cour des Grands by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Le bus arriva finalement là-bas, où tout est neuf et tout est sauvage...

 

 

Alors que j'étais toujours à bord de la robe d'Alizée, le lycée était clairement en train d'apparaître à nos yeux. Rien n'avait changé depuis notre venue la semaine dernière pour la cérémonie de rentrée.



L'année dernière, nous étions au collège de l'autre côté de la ville, car c'était le seul qui avait accepté m'accueillir. Il était proche de chez Alizée, mais très loin de chez moi. Ne souhaitant plus que je fréquente le même district scolaire, ma mère avait envoyé un mail à la cheffe du district d'Eagle High.

 

Avant l'été, elle l'avait rencontré et m'avait dit que cette dernière était enthousiaste de ma venue et espérait que je puisse m'épanouir sans avoir peur des autres. Elle pouvait aussi se targuer de diriger le district le moins problématique du comté ! Alizée m'avait également suivi là-bas et aujourd'hui, nous allions y faire notre entrée officielle.



Le principal, Mr. Meyral, avait été apparemment aussi très heureux d'apprendre que « le fameux garçon de 4 cm » arrivait dans son lycée. Il avait  désigné Alizée comme mon "ange gardien" personnel et ils avaient choisit de directement nous mettre dans   la même classe, l'un suivant les options de l'autre. C'était vraiment un bon début, et cela m'avait rendu d'autant plus heureux pour mon premier jour de lycée.

 

De plus, la météo était de notre côté car le soleil commençait à briller et il n'y avait aucun nuage à l'horizon. Les élèves passaient les portes à la chaîne pendant que nous arrivions à l'entrée du parking.

 

Vous vous demandez peut-être quel était le slogan du lycée ? "Laissez vos rêves s'envoler". Ironique n'est-ce pas ?



" - D'accord, tout le monde descends ! " a crié le chauffeur de bus après avoir garé le véhicule.

 

J'étais tellement fasciné par mon environnement que je n'avais pas remarqué que le bus s'était déjà arrêté. Apparemment, Alizée aussi parce qu'elle sursauta un peu quand le conducteur du bus cria. Son effroi m'étonna et je suis tombé de sa poche. J'ai retenu mon souffle alors que je me précipitais vers le sol. Je savais que ça allait faire mal...

 

J'atterris juste au-dessus du gros orteil d'Alizée. Elle me remarqua rapidement, se pencha et me cueillit avec précaution dans sa paume. Elle commença à descendre du bus alors que je m'asseyais dans la paume de sa main en regardant fixement le bâtiment qui apparaissait devant moi. J'étais tellement excité de commencer ma journée.

 

" - Es-tu blessé ? demanda Alizée, avec un ton très affectueux dans sa voix.

- N, non... Je suis tout bon," bégayai-je.

 

Elle descendit de l'autobus et l'air frais frappa nos visages. Elle commença à marcher vers les grandes portes. Elle s'arrêta juste avant.

 

"- Je suis nerveuse ! elle me dit, en regardant les autres qui la dépassaient.

- C'est marrant, tu sembles totalement tranquille, répondis-je.

- Les apparences peuvent être parfois trompeuses," répondit-elle.

 

J'ai soupiré. Il fallait que je la rassure.

 

" - Eh bien, pourquoi es-tu nerveuse ?

- Et s'ils ne m'acceptent pas ? Tu sais, ils vont nous découvrir, et...

- Qui se soucie s'ils le font ou non ?" j'ai répliqué.

 

Cela ne semblait pas être les mots qu'elle voulait car elle baissa les yeux un peu déçue. Je n'avais pas les réponses qu'elle attendait ce matin. Puis, j'ai soupiré, je me suis levé dans sa paume et je l'ai regardé franchement.

 

" - Écoutes-moi, demandai-je, qu'ils le fassent ou non, peu importe, moi, je t'accepte ! Je l'ai fait depuis le moment où je t'ai rencontré, et si ces démons ne te voient pas pour la belle et géniale personne que tu es, alors tant pis !" j'ai dit, presque au bout de ma respiration.

 

Alizée releva  les yeux et un sourire enjoué se répandit sur ses lèvres.

 

" - Merci Nick."

 

Ensuite, je me suis rassis dans sa paume et ensemble nous sommes passés de l'autre côté de la porte...

 

 

Lorsque nous sommes entrés dans Eagle High, le bâtiment sembla tripler de taille. Le plafond était si haut que je ne pouvais même pas imaginer à quel point ce serait terrifiant de tomber de si loin. Il y avait trois étages au total et des escaliers gigantesques pour connecter chaque étage. C'était juste magnifique. Partout sur les murs, il y avait les bannières des clubs de sport et au milieu, le tableau des emplois du temps.

 

Le hall d'entré était bondé car c'était le véritable carrefour de l'établissement. Le long de ces extrémités, il y avait quatre couloirs pour chaque aile : A, B, C et D. Chaque ailes, ou étages, étaient reliés par des escaliers. Enfin, le long des murs, il y a une dizaine de tables rouges et vertes, pour s'installer.

 

" - Alors, où est le premier cours ? j'ai demandé, en sortant de cette fascination.

- Voyons voir," répondit-elle, se précipitant vers le tableau.



À droite du tableau, à  une des tables  il y avait déjà deux filles, Alizée me pose  pour prendre son smartphone et photographier notre emploi de temps. Elle ne pouvait me mettre dans sa poche, car elle portait son sac à l'avant.

Avant de partir, elle me fixa, et à travers ses yeux j'ai compris qu'il ne fallait pas que je bouge.

 

Je me suis tout de même retourné et je découvris que les deux filles avaient la mâchoire baissée en me regardant fixement. J'ai sentis leurs yeux me dévorer vivant, alors j'ai décidé de leur dire bonjour.

 

" - Bonjour," dis-je en hochant la tête.

 

Une des filles a commencé à rire un peu. Je n'étais pas vraiment sûr de savoir ce qu'elle me voulait, mais j'étais sur le point de le découvrir.

 

" - Tu parles ???"dit la fille de gauche, qui était en train de me prendre en photo.

- Oui... Je suis un être humain, comme vous, j'ai ajouté, sans les agresser.

- Tu es sacrément petit, quand même! s'exclama l'autre fille.

- Ouais, mais... mais j'ai été interrompu.

- Aussi petit que mon tampon, d'ailleurs ! Ta copine doit s'ennuyer un peu... Même ses doigts doivent lui donner plus de plaisir !" rajouta la fille, en n'hésitant pas à surenchérir.

 

Les filles éclatèrent de rire, en me fixant.



 

Tout à coup, la paume ouverte d'Alizée frappa la table. Ce fut si fort que les filles sursautèrent et la regardèrent, effrayées. Elle eut un regard très menaçant envers elles pendant une demi-seconde, mais rapidement, elle sourit et souleva son bras de la table. J'étais assez surpris moi-même.

 

" - Les filles soyez prudentes, un petit coq peut ne pas être si mauvais, après tous... Vous voulez que je vous raconte mes expériences ?

- Tu es dégueulasse ! dit l'une des filles.

- Oh, chérie ..., dit Alizée, avec un faux froncement de sourcils sur son visage. Pas autant que cette chose sur ton visage, mais ... Attends, mais en fait, c'est ton visage ! Désolé..."

 

Et avec ça, la deuxième lycéenne éclata de rire, tandis que l'autre la fixait avec un visage si rouge que je me demandais si sa tête aller exploser. Elle attrapa son amie hystérique et l'emporta avec colère, nous laissant la table.



 

Mes yeux étaient rivés sur ma meilleure amie qui n'avait jamais fait de telles remarques sexuelles ! Elle m'a alors regardé.

 

" - Quoi ? elle a demandé.

- J..., bégayais-je, je ne t'ai jamais vu faire quelque chose comme ça avant."

 

Alizée sourit.

 

" - Nick, c'est un nouveau départ ! Et je ne peux pas laisser quelqu'un te traiter comme ça, pour le premier jour. D'ailleurs, mon retour n'était pas vraiment très bon de toute façon," a-t-elle fini en faisant preuve de modestie.

 

Finalement, on s'est regardés et on a tous les deux rigolé de la situation.



 

Puis un nouveau bruit attira notre attention et nous avons immédiatement tourné la tête vers le centre du hall. À l'entrée d'un des couloirs, il semblait y avoir un regroupement d'étudiants. Ils avaient encerclé un élève de terminal et un autre étudiant de première année. Ce dernier tressaillait actuellement sur le sol.

 

"- Flirte avec les pom-pom girls à nouveau, et ça ne s'arrêtera pas à là, compris ?!" il hurla le grand, plein de rage.

 

Le garçon au sol ne répondit pas.

 

"- J'ai pas entendu ? il répéta.

- Oui..." il essaya de dire.

" Bien... T'es plus au collège ici, t'es es à Eagle High ! il dit, avant de s'agenouiller devant sa victime. Et je vais t'apprendre quelque chose : ici la loi, c'est moi ! Allez, bonne rentrée... Et relève-toi doucement... Parfois, on peut avoir la tête qui tourne... " il fini, avec un sourire étonnement franc.

 

 

Quand il releva les yeux, je me suis souvenu de ce  visage que j'avais déjà vu lors de la rentrée. Il avait de courts cheveux blonds et il était assez grand, environ 1,90 m. Ses yeux étaient bleus clair et ses bras étaient de la taille de la tête de quelqu'un de taille normale. Il s'agissait de Léo Karn, le chef du KKlub.

 

Rapidement, il s'éloigna en laissant le jeune loup au sol, dans la douleur. Un froid parcouru ma colonne vertébrale.

 

" - Voici, Léo Karn ! »

 

Moi et Alizée avons tous les deux sursauté, alors qu'un étudiant au hasard s'était installé à notre table sans que ne le remarque table.

 

" - Pardon, d'intervenir. Je m'appelle Jordan" il dit, en tendant sa main pour saluer Alizée.

 

Il serra rapidement sa main avant de se rapprocher de moi. Il semblait avoir l'apparence du surdoué. Presque cliché.

 

" - Tu es Nick Kemp, n'est-ce pas ? Je t'ai vu le jour de la rentrée. Tu n'as pas à t'inquiéter, je ne te veux aucun mal. En fait je suis vraiment excité de te rencontrer !

- Je suis ravi, Jordan" j'ai dit, un peu déstabilisée.

 

Je n'avais pas pris l'habitude de pouvoir rencontrer d'autre élève.

 

" - Pareilleme..." il termina avant d'être coupé.

 

Alizée interrompit l'introduction.

 

" - Tu connais bien Léo Karn ?"

 

Le visage de Jordan est redevenu un peu plus sérieux.

 

" - Eh bien, disons que ce n'est pas quelqu'un avec qui il faut avoir des problèmes car il dirige le KKlub, donc il est toujours bien accompagné !"

 

Moi et Alizée on s'est tous les deux regardés, assez confus.

 

" - Qu'est-ce que signifie réellement ce KKlub ? j'ai demandé.

- C'est une association appartenant à la famille Karn et qui à une forte emprise sur le lycée  . Ils sont installés dans la classe de Mme. Lebyoui.

- Comment tu sais tout ça ? demanda Alizée à son tour.

- Mon frère était ici l'année dernière, donc il m'a prévenu de me méfier de Karn. Après, je le connais un peu, car on a fait quelques heures de basket ensemble, il dit, très sérieux.

- Tu penses qu'il est dangereux pour moi ? j'ai dit, comme si je le connaissais depuis longtemps.

- Essaie juste de l'éviter du mieux que tu pourras, Nick... 

- Pourquoi il s'occuperait de moi ?" j'ai demandé, inquiet.

 

Avant de me répondre, il regarda aux alentour.

 

" - Je ne dis pas forcément qu'il va te faire du mal... Mais juste, il n'aime les personnes qui sont différentes et qui prennent plus la lumière que lui.. Bref, fais attention..." il me dit avant de se relever car il partait en classe.

 

Il me fit un clin d'œil avant de partir dans un des couloirs. Puis j'ai levé les yeux vers Alizée, qui semblait aussi inquiète que moi. 

 

" - Il y a des mouchoirs là-bas, je vais me moucher, je reviens tout de suite," me dit-elle.

 

J'ai hoché la tête et elle  se dirigea vers le distributeur. Autour, les étudiants étaient encore en train de se disperser frénétiquement. J'ai levé les yeux vers l'horloge géante sur le mur. Il était 7h59. La cloche allait sonner à n'importe quelle seconde maintenant.

 

Alors que je n'étais pas loin du bord de la table, mon regard a été attiré vers le sol, car j'avais remarqué une paire de bottes vertes. Je me suis penché un peu plus près, un peu curieux, et à ce moment elles furent récupérée et posé sur le banc de ma table.



Avant que je puisse voir le visage de la personne propriétaire des bottes, deux étudiants se percutèrent accidentellement, et l'une d'elles heurta la table où j'étais. Sans avertissement, j'ai immédiatement perdu l'équilibre et je me suis retrouvé en train de dégringoler vers le banc.

 

J'ai alors chuté un peu, avant d'atterrir sur une surface plutôt confortable. J'ai doucement repris mes esprits. Quand j'ai ouvert les yeux, j'ai compris j'étais tombé dans une des bottes ! Je me suis relevé et  j'ai enfin réalisé que je ne pouvais pas sortir d'ici, car j'étais comme un fond d'un trou.  Il m'était également impossible de grimper sur les murs, car il n'y avait aucune réelle prise.

 

" - Super..." me dis-je.

 

Pour ne pas améliorer ma situation, un mouvement rapide me fit perdre l'équilibre. La botte venait de se lever brutalement car sa propriétaire venait de la récupérer. Et pour rajouter la cerise sur le gâteau, la lumière disparue quand elle glissa ses chaussettes à l'intérieur. Par chance, elle semblait propre et elle n'avait pas d'auteur mais désormais elles bloquaient ma seule issue.



Ensuite, la personne  commença à marcher jusqu'à son première cour alors que la sonnerie venait de retentir. À chaque pas elle remuait ses bottes dans ses mains et il y avait une houle immense. Je pensais vraiment que j'allais régurgiter mon petit déjeuner !

 

Bloqué ici, il fallait que j'attende qu'Alizée se rende compte de mon absence et qu'elle me retourne, par je ne sais  quel moyen... Ce n'était pas ce que j'avais imaginé comme premier jour de lycée...





Dans le hall, Alizée était revenu à la table en remarquant que j'avais disparu.

Après avoir regardé sur la table, elle me chercha frénétiquement, en regardant tout autour d'elle pour voir si quelqu'un m'avait peut-être pris. Dans le hall, elle aperçue quelques garçons qui fermaient leurs sacs avant d'aller en cours, une fille au téléphone qui marchait vers le couloir, mais je n'étais pas là. Elle regarda de nouveau sous la table, mais le sol y était vide et propre. Elle se dirigea ensuite vers la poubelle pour regarder à l'intérieur, mais il n'y avait personne.

 

En tournant à nouveau la tête, elle remarqua un groupe de filles qui discutaient, même si la sonnerie leur avait signalé le début des cours. Emportée par sa volonté de me retrouver, elle courue et elle commença à fourrer ses mains dans leurs poches et à vider leur sac à dos.

 

" - Putain, qu'est-ce que tu fais salope ?" a crié l'une des filles.

 

Elle ne fit pas attention à elle mais elle ne me trouva évidemment pas. J'étais déjà partie loin à ce moment-là. Puis, elle revint à la table, remit ses longs cheveux en place, s'essuya le front, respira un bon coup et réfléchit un bon coup. Elle s'en voulait car qu'elle n'aurait pas du me laisser seul !

 

Maintenant elle n'avait pas d'autre choix que d'aller au bureau du proviseur et de lui expliquer la situation. Il pourrait l'aider à me trouver. Elle espérait juste que je ne me sois pas trop mis dans le pétrin.

 

Elle se dirigea donc vers le bureau, très effrayée par la situation.

 

Ce n'était certainement pas la façon dont elle avait envisagé son premier jour au lycée...

 

End Notes:

Première rencontre intéressantes...

Merci d'avoir lu et commenter !

La Vraie Vie by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Autre part, autres problèmes...

 

 

 

J'avais beaucoup appris en étant si différent. La vie m'avait inculqué quelque chose d'important : les gens n'aimaient pas les personnes qui ne s'identifiaient pas à quelque chose d'une manière ou d'une autre.

 

J'avais aussi compris que les gens s'attaquaient aux choses, et aux personnes, qu'ils ne pouvaient tout simplement pas comprendre. Dans mon cas, qui pourrait comprendre la réalité de quelqu'un de seulement 4 centimètres de haut ?



Plus j'avais rétréci au cours de ma vie, plus j'avais été attaqué. Rarement physiquement, mais beaucoup verbalement et émotionnellement. Les gens ne me comprenaient jamais, car je défiais leur logique, les médecins et la science ne comprenaient pas le mystère que j'étais, et même ma famille avait lentement commencé à m'éviter à sa manière, pour éviter de se confronter à une triste réalité. En réalité, j'avais toujours le sentiment profond, qu'à chaque fois que j'étais hors de leur vue, j'étais aussi hors de leur vie.



Et en ce moment, j'étais, en quelque sorte, séquestré dans des bottes depuis une vingtaine de minutes. Après être entrée en classe, elle avait posé ses affaires et les bottes ne bougeaient plus de haut en bas. Par contre, maintenant  j'avais exctrémement chaud car elle avait bien bouché l'entrée avec sa paire de chaussettes. Je souhaitais au plus vite revoir Alizée car je ne savais combien de temps je tiendrai encore ici...





Après avoir récupéré ses affaires sur la table, Alizée était allée au bureau du principalpour lui expliquer ce qui s'était passé. Il avait été très embêté d'apprendre que la personne désignée pour me surveiller m'avait laissé seul, même une fraction de seconde.

 

Rapidement, il était parti avec Alizée au dernier étage du lycée, où il y avait le poste de surveillance et le salle d'impression, d'où on pouvait contrôler toutes les caméras des couloirs de l'établissement.

 

Après lui avoir demandé où, et à quel moment ça s'était déroulé, le principal demanda à l'agent de sécurité de remonter le fil de la caméra du hall d'entrée. Il ne lui fallut qu'une minute pour trouver la bonne caméra et le moment exact.



" - Juste là, c'est lui sur la table !" elle dit, en pointant vigoureusement son doigt vers le moniteur.

 

La scène fut rejouée plus lentement avant qu'ils ne me voient tomber dans la botte  qui venait d'être mise sur le banc. Une trentaine de secondes plus tard, une fille avait récupéré la paire des bottes, avant de disparaître des écrans.

 

" - Aaaaaaaahhhhhhhh !

- Qu'est-ce qu'il y a mademoiselle Sullivan ? a demandé M. Meyral, effrayé par son cri.

- Je me souviens de cette fille. Elle a essayé une paire de chaussures pendant que je cherchais Nick mais je n'y avais pas pensé jusqu'à maintenant ! Nick est certainement  à l'intérieur !"

 

M. Meyral semblait être incrédule.

 

" - Dans ses chaussures ? Vous n'y pensez pas sérieusement ? Depuis le temps, la fille a dû l'entendre appeler à l'aide ?

- Eh bien, vous savez, parfois, il est si petit, que si on ne fait pas attention... Un accident est si vite arriver... marmonna t'elle, sans être fière.

- D'accord ... Attendez quoi ?! a dit M. Meyral dans la confusion.

- Rien... Mais je vous assure que Nick est très certainement là-bas. Maintenant, il faut trouver le nom de la salle où elle a cours ! elle a demandé, de façon très directe.

 

M. Meyral ne semblait pas vouloir se disputer avec elle. Il demanda à l'agent de zoomer, afin de reconnaître le visage, car il lui semblait familier. Après quelques secondes de réflexion, il eut une illumination.

 

" - Mais oui ! Évidemment... il dit en se tapant la main sur le front. Il s'agit de Chloé Rey ! Et... il dit avant de s'interrompre.

- Et quoi ?

- Mon dieu, mon dieu... il dit, en remettant ses quelques cheveux en place. Si ce que vous dîtes est vrai, mademoiselle Sullivan, sachez que Nick, va recevoir une visite désagréable dans peu de temps.. il a dit, avec moue inquiète

- Pourquoi ?

- Je vous expliquerai plus tard. Allons-y !" il dit, avant de remercier l'agent et de quitter la pièce.

 

Alizée marchait à un rythme soutenu, afin de ne pas perdre la moindre seconde, avec le principal à ses côtés. En fait, elle suivait surtout ses indications car elle ne connaissait pas encore l'établissement.

 

" - Business 101 ... Business 101 ... Busin ... Ahhh ! C'est là !" il dit, en cherchant du regard, la bonne salle.

 

Il s'agissait de la dernière porte à gauche, au bout du couloir. Alizée se précipita vers la porte. Elle regarda à l'intérieur, en essayant de repérer la fille, et bien sûr elle la remarqua, aussi tôt ! Elle venait de se lever et elle se dirigeait vers la porte.



Quand elle sortit de la salle de classe, Alizée attrapa son bras, pour lui signifier sa présence.

 

" - Oh ! Qu'est-ce que tu fou ? C'est quoi ton problème ? elle a déclaré, indignée par ce qui venait de se passer.

- Mademoiselle Sullivan, un peu de retenue, s'il vous plaît !" lui ordonna, M. Meyral.

 

Alizée croisa les yeux du principal avant de baisser les siens et de se reculer. Chloé remit son haut et ses cheveux en place. Elle se tourna vers le principal, assez remontée.

 

" - Je peux vous aider ? elle demanda, un peu secouée.

- Mademoiselle Rey, il semblerait que vous ayez un passager clandestin dans une de vos bottes.

- Pardon ?

- Pourriez-vous aller chercher une de vos bottes car il se pourrait qu'un de vos camarades soit malencontreusement tombé à l'intérieur ?

- Quoi ? Vous vous moquez de moi ?

- Non, non, je suis très sérieux, mademoiselle Rey."

 

Elle était à peu près autant abasourdi que perplexe face aux propos du principal. Elle ne bougeait pas.

 

"- Pour avoir le cœur nette, vérifions ? il a rajouté, pour la mettre au défi.

 

À contre cœur, elle est rentrée dans la salle, et a récupéré un sac à dos noir et rose qui était au pied de son bureau. Dans le même temps, M. Meyral s'excusa du dérangement auprès du professeur. À son retour, elle l'ouvrit et sortit ma prison...



Après une série de secousses violentes, j'ai vite réalisé que la chaussure avait été renversée, et rapidement, je me suis retrouvé dans la paume de Chloé.

 

En me voyant, elle tomba des nus ! Elle me tendit immédiatement à Alizée qui me récupéra doucement, et recula d'horreur ! Elle était sous le choc d'apprendre que le nouvel étudiant de 4 centimètres était à ses côtés tout ce temps.

 

" - Pourquoi étais-tu dans ma botte, espèce de fétichiste des pieds ou quelque chose comme ça ? cria Chloé, ne sachant pas que cette situation était un concours de circonstances.

- Un peu de calme, mademoiselle Rey. C'est un imbroglio, je vais vous expliquer, dit M. Meyral, pour calmer le jeu.

- N'essayez pas de le défendre monsieur ! Vous l'avez bien vu, il n'est pas arrivé dans mes chaussures tout seul ! Il n’a aucune excuse !" elle dit, en lui faisant presque, la leçon.

 

La situation était ubuesque.

 

"- Un peu de respect, jeune fille ! Ce n'est pas parce que vous êtes membres du Kklub que vous pouvez tous vous permettre. Comme nous vous l'avons expliqué auparavant, M. Kemp, est tombé dans votre botte sans le vouloir quand vous étiez dans le hall. Je ne pense pas que cette histoire vaille de telle cris, il rétorqua, en gardant son sang-froid.

 

- Monsieur... Gérer le lycée correctement avant de me donner des leçons ! Ce type d'incident n'arriverai pas s'il n'avait pas été accepté ici, où si, au moins, il était confié à des personnes compétentes ! Mais, je crois que dans cet établissement, elles sont plutôt rares... Évidemment, je n'en parlerai pas aux autres, cela nuirait à ma réputation. Mais sachez qu'il sera au courant... elle dit avec un ton et sourire inquiétant.

 

- Sachez juste, quelque chose mademoiselle Rey : faites attention, le jour où vous tomberez de votre trône, la chute pourrait être violente ! Vous croyez que votre groupe contrôle mon établissement, alors que si je le voulais, votre association pourrait être fermé du jour au lendemain. Et sachez, que si jamais ça arrivait, le respect dont tout le monde vous fait preuve disparaîtrait aussi vite qu'il est arrivé... C'est un conseil, faites-en ce que vous voulez ! il rajoutant presque en la menaçant. Enfin, mademoiselle Sullivan, faites plus à attention la prochaine fois ! Sur ce, jeunes gens, je vous souhaite une bonne journée," il termina avant de s'effacer.

 

Avant  de disparaitre   dans les couloirs, Chloé se retourna vers nous. Elle m'analysa un court instant avant de nous parler :

 

" - Nick, tu sais que tu risques gros en venant dans cette école. Personnellement, je ne te veux pas vraiment de mal... Mais, à ta taille, on ne peut qu'attirer les problèmes... Bon courage !" elle me signifia avec un regard fataliste, avant de nous contourner et de partir vers les toilettes, avec ses botte à la main.

 

Alizée baissa simplement les yeux vers moi. Elle semblait perplexe par rapport à la discussion à laquelle elle venait d'assister. Elle ne voulut pas perdre plus de temps et elle se dirigea vers notre premier cours.

 

Le reste de la journée passa assez rapidement. Nous sommes allés à nos cours prévus, et heureusement, Alizée me garda très près d'elle pour s'assurer que rien ne m'arriverai à nouveau.



Lors du premier cours de sport, en début d'après-midi, Alizée avait obtenu un casier. À la fin du cours, avant de partir, elle avait décidé d'y faire un tour pour y mettre des affaires.

 

Les casiers se situaient sous la tribune du gymnase. Il y a avait une dizaine d'allées qui contenaient une centaine de casiers vert et argent. D'ancien néon éclairait les lieux qui n’étaient pas de première jeunesse.

 

Pendant qu'elle s'occupait de son casier, j'étais en train de marcher sur le banc, donc je ne prêtais aucune attention aux étudiants qui se baladaient dans les vestiaires si tardivement.



Puis, sans prévenir, un étudiant mit un pied sur le banc et le souleva légèrement, en me faisant vaciller un peu ! Alizée entendit le bruit et se retourna pour voir qui s'était.

 

J'ai tourné aussi la tête et mes yeux quittèrent presque mes orbites. Quand la vie décide de te mettre à l'épreuve sans cesse... Elle t'envoie aussi des couteaux pointus en pleine face pour ne pas te rater !

 

Mon couteau, ce serait lui apparemment : Léo Karn ! Jordan m'avait prévenu qu'il allait venir me rencontrer, et bien sûr, il n'avait pas tardé à me trouver. Alizée était sur le point de parler.

 

" - Je ...

- Silence, s'il te plaît... Tu parles quand je te le permets..." lui annonça Léo, en ayant avec un air étonnement courtois.

 

Inutile de dire qu'Alizée garda la bouche fermée, effrayée et confuse quant à la raison pour laquel il  se tenait devant nous.



Je continuais à me rejouer le moment dans le hall, à regarder ce pauvre étudiant de première année, sur le sol, frémissant de douleur. Léo avait seulement frappé le gamin une fois et c'était assez pour l'assommer. Et je ne savais pas s'il avait utilisé toute sa force !

 

Léo baissa les yeux et entra dans mon âme. Pour discuter, il s'assit face à moi :

" - Nick Kemp, n'est-ce pas ?" il dit, en me fixant.

 

Je suis resté silencieux. Je préférais ne rien dire, que de dire une bêtise. J'avais les mains dans le dos et je le regardais, les yeux vers le haut.

 

" - Tu ne parles plus ? On t'a coupé la langue ? il dit, en essayant de me piquer un peu.

- Je respecte ce que tu as dit... j'ai dit, tout doucement pour ne pas le froisser.

- Pardon ?

- Tu nous as dit, de ne pas parler. Donc je t'écoute... j'ai dit, alors que ma main droite tremblait.

- Mmhhh, tu es drôle Nick... Partons du bon pied, tu veux bien ?" il a dit, avec un sourire qui paraissait un peu faux.

 

J'ai acquiescé en bougeant la tête vers le bas. Je ne voulais pas le contrarier.

 

" - Parfait ! Tu te demandes peut-être pourquoi je me soucie de toi, Nick ? Nous ne sommes que le jour de la rentrée pourtant...

- Car tu as entendu parler de moi, je pense ? j'ai dit, en réfléchissant à tous les mots que je souhaitais employer.

- C'est vrai ! Je vais être franc avec toi, je crois que c'est ma mère qui m'a parlé de toi !

- Désole, je me fais facilement remarqué à ma taille...

- Tu as de la répartie, on dirait ! N'en abuse pas trop, au cas où !

- Il faut bien contrebalancer. Chacun ses armes ! j'ai dit, pour essayer de ne pas me laisser écraser.

- Absolument... Bref, plus sérieusement, je me soucie de toi, car jusqu'à peu, tu me paraissais être quelqu'un de confiance. Malheureusement, les apparences sont parfois... Trompeuses... il dit, assez embêté.

- Pourquoi ? Je ne t'ai pas causé de problème, je pense ? j'ai dit, un peu inquiet.

- Non, pas à moi directement. Mais à une amie très très proche... Je crois que tu as rencontre une certaine Chloé Rey, ce matin ? il a dit, avec un plaisir certain. Elle m'a raconté ce qui s'est passé ce matin..." m'a informé Karn.

 

Je déglutis, très inquiet de ce souvenir...

 

" - Et, je ne m'inquiéterai pas autant..."

 

Une énorme quantité de stress m'apparut, lorsque Karn a prononcé ces trois derniers mots.

 

" - ... Si elle n'était pas, aussi, ma petite amie !" termina Karn.

 

J'ai directement baissé la tête. Le sort s'acharnait contre moi.

 

" - Tout ce qu'elle vous a dit n'est pas vrai Léo. Nick est accidentellement tombé d'une table jusque dans sa botte. J'ai les images de sécurité pour prouv..." mais elle fut réduite au silence, par la poigne de Léo.



Il attrapa Alizée à la gorge en un instant et il la fit tombé au sol, sans sourciller. Il ne l'étouffait pas mais sa prise était très serrée car je voyais Alizée se tortiller alors qu'elle essayait de s'en défaire. J'étais terrifié.

 

" - Ne te débat pas, Alizée, tu ne fais qu'empirer ta situation..." il dit calmement.

 

Il tourna ses yeux vers moi, pour me prouver de quoi il était capable. J'étais accablé.

 

" - Elle ose remettre en doute la parole de ma petite amie. Elle a du cran, Nick ! C'est un très bon choix, pour te protéger ! il me félicita presque. Mais sache, que je protège à tout prix, ceux que j'aime. Et si vous ne me posez pas de problème, ou que vous m'aidez si j'en ai besoin, je vous protégerai aussi ! il dit en signe de confiance. Mais évitez les pom-pom girls dès le premier jour. Ça vaut mieux pour vous ! C'est compris ?" fini Léo, avec un sourire moqueur.

 

Bizarrement, il ne nous hurlait pas au visage.



Finalement, il desserra son étreinte peu de temps après sa déclaration et Alizée pu reprendre sa respiration normale. Elle prit sa main libre pour se frotter la gorge, une larme coulant sur son visage.

 

" - Fait attention la prochaine fois, en tout cas... Je ne serai pas toujours aussi clément. Avec moi, il n'y a qu'un seul avertissement !" il dit avec son annulaire levé, pour souligner sa consigne.

 

Il se releva finalement pour partir, avant de s'arrêter, pour dire une dernière chose.

 

" - Et au fait : bienvenue à Eagle High !" il dit avec un beau et grand sourire, avant de se retourner et disparaître derrière les casiers. Nous n'avions pas de mots...

 

 

 

Sur le chemin du retour, j'étais perdu dans mes pensées. Comment nous avait-il trouvés ? Comment vivre en ayant le risque de le croiser à n'importe quel moment ? Comment lutter contre ça ! Comment ? Tant de questions qui me hantaient dès mon premier jour...



Alizée ne dit aucun mot durant tout le trajet. Après notre descente, alors qu'elle revenait vers nos maisons respectives, elle s'arrêta. Je ne voyais pas ses yeux car j'étais dans la poche de sa robe, mais je pouvais voir sa main qui tremblait. Elle m'a regardé avec des yeux larmoyants. La pression de ce premier jour avait été trop importante.



" - J'avais raison depuis le début Nick...

- Pourquoi ?

- Je pense que nous ne sommes pas faits pour nous intégrer ! Peut-être que nous devrions juste laisser tomber... Je ne sais pas si je pourrai gérer ce genre de monde, Nick ! S'il voulait, il aurait pu me tuer avec son poignet ! Non, je peux plus..."

 

J'ai levé mes yeux vers elle. J'ai préféré réagir calmement à cette situation.

 

" - Alizée... On a déjà traversé presque 3 ans d'enfer ensemble au collège. Avant de te rencontrer, j'avais sûrement abandonné toute résistance. Mais ensuite, je t'ai trouvé, et tu m'as donné l'espoir et le salut dont j'avais besoin pour arriver là où je suis maintenant. Abandonner maintenant signifierait que le mal gagne, tu ne crois pas ? »

 

Elle me répondit avec une moue très vague.

 

" - Et bien,  je ne permettrai pas que cela arrive ! j'ai repris, avec courage. Ni avant, ni maintenant, ni plus tard... Je veux vivre, que je sois seul à 4 cm ou bien que l'on soit 100 à 1,80 m. Et si on doit se battre, on se battra... Jusqu'au bout ! Et je sais que tu seras là avec moi... Car tu es la base de tout !" dis-je en finissant avec de l'espoir dans la voix.

 

 

Alizée sourit et se frotta les cheveux. Elle ne dit rien, mais je savais que mon discours avait égayé son humeur.

 

Après, elle m'a déposé à la maison et nous nous sommes dit au revoir.

 

Elle serait encore là, demain matin, pour venir me chercher pour le deuxième jour...

 

End Notes:

Les problèmes ne sont jamais loin...

Merci d'avoir lu et commenter !

La Vie de Rêve by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Chez lui, Nick va vivre un voyage inattendu...

 

 

Mon rétrécissement m'inquiétait sans cesse... La nuit, le jour, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve... Dans toutes les situations possibles ou imaginables car la réalité m'éclatait sans cesse aux yeux.

 

Allais-je continuer de rétrécir jusqu'au néant ? Honnêtement, seul le temps pourrait me stopper et espérais juste que la chance soit de mon côté. À ce stade de ma vie, j'avais appris que tout le monde était un danger potentiel et la liste pourrait continuer à s'allonger encore...





Après qu'Alizée m'ait laissé devant la porte, j'étais entré dans la maison par une toute petite porte en plastique.

 

Quelque temps après que nous ayons emménagé dans la nouvelle maison, ma mère avait embauché un architecte pour que tout soit plus accessible à ma hauteur et que je puisse me rendre à peu près partout. Il avait donc installé une série de minuscules portes, ainsi que des échelles en plastique partout dans la maison. L'installation avait eu lieu quand je faisais 20 cm, mais heureusement, tous fonctionnaient bien, même à 4 cm.

 

 

Après avoir fermé ma porte, j'étais arrivé dans  l'entrée. Il y avait le salon sur la gauche, l'escalier en face de moi et la cuisine sur la droite, où il y avait une échelle qui menait jusqu'au comptoir, et où j'avais un coin rien que pour moi afin que je puisse m'asseoir et manger.

 

Dans ma chambre, j'avais aussi une échelle qui grimpait jusqu'à mon lit, et une autre qui grimpait au sommet de ma commode pour accéder à mes vêtements, et toujours mon petit cinéma caché sous mon lit. J'avais tout un ensemble de portes et d'échelles construites rien que pour moi. Un des avantages d'être minuscule, je suppose...



Sur le mur à droite de la porte d'entrée, il y avait une ficelle qui était connectée à une machine qui bipait dans toute la maison pour faire savoir à ma famille que j'étais à la maison.

 

Après avoir enlevé ma veste, j'ai  tiré sur la corde, et le bruit se rependit dans toutes les pièces de la maison. J'attendis une réponse, mais seul le silence m'accueillit. J'ai tiré une seconde fois, mais toujours aucun signe de vie. Ma mère et mes sœurs devaient être dehors...

 

 

Finalement, j'ai haussé les épaules et j'ai continué mon chemin vers le salon, pour savoir l'heure qu'il était.

 

Selon la grande horloge grise qui était au mur, au-dessus du canapé, il était 17 h 20.

 

La journée avait été longue et j'étais vraiment fatigué. Toutes ses rencontres étaient le fruit d'un malentendu, mais  maintenant, je savais à quoi m'attendre.

 

Pour éviter de psychoter, j'ai décidé de ne plus penser au lycée et j'ai rangé mes minuscules chaussures en bas de ma porte. Étant donnée qu'il n'y n'avait personne, j'ai choisi de monter dans ma chambre afin d'attendre qu'elles rentrent.



Dans l'escalier, le système était un peu différent. Pour descendre, je disposais d'une sorte de piste de luge. Mais pour monter, j'avais un siège, qui était sur un rail. Le tout était peut-être d'une largeur de 10 cm, donc ce n'était pas particulièrement gênant pour les adultes.

 

Après avoir rangé mon sac à dos, en 50 secondes chronos, j'ai atteint le haut de l'escalier avant que le siège ne redescende automatiquement.


Après mon arrivée à l'étage, j'ai pris la direction de ma chambre, mais en arrivant devant, j'ai été attiré par une lumière étrange venant de celle de Noémie. Je n'étais pas entré dans sa chambre depuis un certain temps. Tout passait si vite et les choses changeaient trop rapidement pour moi.

 

Pour moi, ma petite sœur était encore la petite fille du passé, timide mais attachante. Présentement, elle était plutôt une adolescente discrète et dans son monde. Hésitant une seconde devant sa porte, j'ai finalement profité de son absence, pour essayer d'entrer dans son monde...

 



J'ai donc suivi la lueur, qui n'était en fait que le reflet du soleil, chutant, dans un objet en verre au sol.

En entrant dans la pièce, j'ai compris que les choses avaient bien changé. Habituellement, elle ne souhaitait pas vraiment qu'on entre dans sa chambre. Dans mon dernier souvenir, cette pièce était celle d'une enfant de 11-12 ans, je crois... C'était peu de temps après notre déménagement d'ailleurs.

 

Aujourd'hui, elle avait, 14 ans.  Ces jouets d'enfants avaient laissé place à  un coffre à maquillages, des affiches de groupes de musique, un ordinateur portable et aussi un frigo. Ma mère avait accepté cette demande, cet été. En fait, elle avait surtout cédé à un petit caprice... Mais elle n'en était pas coutumière... Pas autant que sa grande sœur...

 

Au fond de la pièce, le long de la grande baie vitrée, il y avait son énorme lit, à côté un bureau et puis une armoire, qui était un gratte-ciel pour moi.

 

Ma curiosité, fut plutôt attirée par ce qu'il y avait entre le bureau et l'armoire.

S'y  trouvait une  caisse bleue, d'une hauteur d'une trentaine de centimètres, peut-être, et aussi un immeuble Playmobil, qui était à peine plus haut que la caisse. Et surtout, tout était à peu près à ma taille à l'extérieur ! L'immeuble semblait être du style européen du 19è-20è siècle.

 

J'avais l'impression de rentrer dans une maison à ma taille. J'ai donc décidé de m'amuser un peu et de faire semblant de rentrer chez moi. J'ai fermé les yeux, je me suis déconnecté de ma réalité, pour imaginer ma vie de rêve...





Après avoir cherché les clés dans mes poches, j'ouvris la porte. En entrant, j'ai toussé car la poussière régnait en maître au rez-de-chaussée. Il fallait vraiment que je m'occupe de nettoyer cette pièce de fonte en combler39;!

 

La lumière de la rue filtrait légèrement pour me permettre d'avancer à taton. Rapidement, je suis monté au premier étage, où il y avait la cuisine et le salon.

 

En arrivant là-haut, j'ai posé ma veste, j'ai retiré mon écharpe et  enlevé mes chaussures avant de  saluer ma merveilleuse compagne qui préparait le repas. Je l'ai embrassé tendrement dans le cou. Elle fut surprise, et sursauta un peu, puis elle se tourna, me tendit ses lèvres souriantes et me rendit ce baiser. Je n'ai rien dis de plus, avant de la laisser finir de préparer le repas.

 

Je suis parti voir les enfants qui étaient devant la télévision, où se jouait une émission de divertissement. Je n'en étais pas particulièrement fan, mais soit...

 

 

Dehors, l'hiver battait son plein, et la cheminée réchauffait la pièce et nos cœurs aussi...

 

Ensuite, je parti   au deuxième étage prendre une douche, afin de me retirer les souvenirs de cette journée éreintante. Je travaillais comme pharmacien. En ce moment, ma boutique ne désemplissait pas. La grippe, la gastro... Les classiques de l'hiver.

 

En arrivant devant la cabine de douche, je me suis déshabillé, j'ai enclenché la douche et j'ai profité de ce moment, seul et singulier. Selon moi, les plus grandes décisions se prenaient dans la douche... Pendant ce moment, personne ne pouvait vous gêner, vous influencer, ou vous tromper. Un moment, seul au milieu du temps...

 

Je suis sorti et j'ai entendu, au loin, une voix aiguë m'annonçant que le repas était prêt. Je n'ai pas tardé, j'ai mis mon peignoir noir habituel et je suis descendu pour finir de mettre la table, avant de m'installer. Ma famille était réunie, pour se nourrir, après cette froide et dure journée. Au programme : une soupe de légumes et peu de fromage fondu. Pour se tenir chaud, il n'y avait pas mieux.

 

La télévision avait été éteinte pour ne pas gêner le déroulement du repas et de nos discussions.

 

Une fois tout le monde servi, nous n'avons pas perdu une seconde pour déguster ce merveilleux repas.

 

" - Alors les enfants, comment s'est passé la journée ?" j'ai dit, en plongeant ma cuillère dans le bol de soupe.

 

Mon plus grand fils, agé de  10 ans, finit sa bouche avant de répondre.

 

" - Bien. On a appris la division aujourd'hui. Je n'ai pas vraiment compris, mais la maîtresse a dit qu'elle nous l'expliquerait à nouveau, il dit, avec sa petite voix, légèrement enrouée.

- Tu sais, moi aussi, j'ai eu du mal, à ton âge. De toute façon, j'ai toujours détesté les mathématiques... Mais bon, il faut bien travailler un peu...

- C'est ce que je fais, papa. Pour m'amuser, j'attends le chemin du retour... il dit, en rigolant avec son frère à la fin.

- Qu'est-ce que signifie ce petit rire ?" j'ai dit, intrigué.

 

Ils se regardèrent avant de répondre. Ils souriaient toujours. Le plus jeune, âgé de 6 ans, décida de me dire la vérité.

 

"- Moi et Florian, on s'est amusé avec la neige, sur le chemin du retour. On se lançait des boules de neige, en essayant de s'éviter," il dit, tout en étant fière de lui.

 

J'ai rigolé en raclant  mon bol. Après avoir fini, j'ai ajouté une boutade.

 

" - Vous savez, moi aussi je me suis amusé dans la neige, avec votre mère ! j'ai dit, pour les épater.

- C'est vrai ? Quand ça ?" ils dirent, avec leurs grands yeux.

 

J'ai tourné les yeux vers elle. Elle attendait ma réponse, pour savoir si c'était drôle, tout en étant méfiante.

 

" - Quand elle m'a vu la première fois, elle était restée  de glace face à moi. Elle croyait que j'étais un beau parleur. Mais quand elle m'a vraiment découvert, je l'ai fait fondre, comme neige au soleil. J'étais devenu sa bonne étoile, j'ai dit, alors que toute la table m'écoutait, dans un silence total.

- Effectivement, tu m'as fait fondre. Mais je pensais plutôt que j'étais du chocolat ! Car, tu sais, à force de me goûter, tu as pris du poids..." elle dit, en se moquant.

 

Tout le monde rigola un bon coup.

 

" - Alors pour continuer, je vais attaquer le fromage fondu. C'est très bon pour ce que j'ai !" j'ai dit, en souriant.

 

Durant le reste du repas, on discuta de nos journées respectives.

 

J'aimais profiter de ces moments pour que chacun partage son ressenti, ses idées, son mécontentement... Et c'était bon pour le développement de leur sens critique, la parole en groupe et l'imagination, selon moi.

 

Le repas fut copieux, mais délicieux. Après avoir couché les enfants, et avoir veillé un peu, nous avons pris la direction du lit. En me couchant, je me suis tourné vers Clémence. Elle lisait un roman qui avait l'air de la passionner. Je l'ai seulement contemplé dans le silence de notre chambre. Puis nous nous sommes endormis... Et je suis tombé dans les limbes des rêves... 



Pour mieux revenir à la réalité. Seul au monde...

 

J'ai rouvert les yeux et le soleil avait des teintes orangées. Il allait être environ 18 h 00, je suppose, et les filles allaient bientôt rentrer. Je suis sorti du lit en plastique où je m'étais couché et j'ai décidé de traverser le faux vasistas pour accéder au toit. Je me suis alors assis sur les tuiles en plastique. Placé-là, j'avais une vue imprenable sur la pièce. Le soleil se reflétait sur le miroir qui était à côté du lit de Noémie.

 

Étant encore à moitié réveillé, j'ai fixé la chambre pendant quelques minutes en faisant le vide dans mon esprit. Je voulais profiter du silence de la pièce. On profite rarement du silence...

 



Puis, j'ai repensé à l'expérience que je venais de vivre. C'était la vie que j'aurais voulu avoir. Simple mais tellement belle...

Cette expérience avait mis mon moral était au plus bas, et à ce moment précis, mes pensées, encore une fois, me noyaient dans ma pauvre réalité... Une larme apparue sur ma joue.

 

Mon inconscient était franc avec moi, au moins... Cette vie était celle des personnes de taille normale,  je ne pouvais pas y accéder à cette taille ! Par exemple : à quoi bon faire toutes ces années d'études, si je ne pouvais pas obtenir un travail décent ?

 

De toute façon, peu importe ma vie professionnel, il me faudrai toujours quelqu'un pour m'accompagner dans mes tâches quotidiennes. Impossible de faire à manger, de faire le ménage, de conduire une voiture, de payer mes factures... Ma vie serai impossible.

 

Et pour les relations amoureuses, c'est encore pire ! Il me faudrai connaître quelqu'un de ma taille tout d'abord. Et même, si ma petite amie était de taille normale, comment lui faire des enfants normaux, et au pire, comment être un bon père quand tu fais 4 centimètres de haut ? Tant de question sans solutions car j'étais l'unique personne dans cette situation. Je devais m'en sortir par moi-même car personne ne pouvait comprendre entièremment mon problème. Une vérité froide et simple qui me ramenait à la réalité...



Attention, je n'étais pas à plaindre, car ma situation aurait pu être pire ! Vivre à cette taille, et avoir une situation précaire ou de pauvreté, auraient été horrible, je pense... Grâce à son travail, ma mère avait pu subvenir à tous les besoins de la famille. Et je la remerciais chaque jour, du fond de mon cœur... Même si je ne le lui disais pas assez, je crois...



Mais, à ma taille, j'avais parfois l'impression de voir le monde à travers une vitre, comme un animal au zoo.  Pourtant je ne voulais vivre sans me battre et je refusais d'être spectateur de ma propre vie.

 

Je l'avais promis à Alizée et je sentais que mes rencontres avec Chloé et Léo n'était pas le fruit du hasard. Le destin était mon maître, il me contrôlait à sa manière, pour arriver à ses fins. J'avais des démons à vaincre, des buts à atteindre et des craintes, évidemment... Mais je n'avais pas à me plaindre, je pouvais prendre mon temps, car je n'étais pas près de m'éteindre.

Mes pensées auraient pu être le thème d'une chanson presque...

 

 

Maintenant, il était temps de revenir à la réalité et de quitter les abysses de mon inconscient.

 

 

Mon attention fut totale quand j'ai entendu un bruit étrange ! 

 

J'ai regardé aux alentour, mais il semblait n'y avoir rien d'anormal. Je suis resté immobile, en écoutant attentivement. J'avais entendu quelque chose...

 

Puis encore un bruit ! On aurait dit quelqu'un qui frappait contre une fenêtre...

 

Finalement, il y eut le bruit du verre brisé. Quelqu'un venait de casser une fenêtre, chez moi ?! J'étais cambriolé ?!

 

Puis j'ai tendu l'oreille et j'ai entendu deux voix qui entraient :

 

" - Chut, tu veux alerter tout le monde, ou quoi ? dit une voix plutôt masculine.

 

- Quoi ? Qu'est-ce qu'un gars comme lui va faire ? Appeler la police ?"

 

Deux personnes venaient d'entrer par effraction dans la maison !

 

Je ne savais pas trop quoi faire et à ma taille, j'étais sans défense... Ils semblaient être entrés par la fenêtre d'une chambre, car ils étaient proches de moi. Il fallait que je me mette à couvert, au cas où...

 

" - Tu vois, je t'avais dit qu'il n'y avait personne dans la maison. Ou au moins à notre taille... a déclaré l'intrus.

- Je ne fais qu'être prudent ! dit l'autre voix masculine. Si Léo apprend qu’on est là, on aura des problèmes !" il dit, apparemment inquiet.

 

J'étais furieux, mais inquiet en même temps. Les intrus étaient liés à Léo ?

 

" - Ne t'inquiète pas pour Léo, Safaa trouvera une bonne excuse... C'est elle qui m'a demandé de venir.

- Pourquoi ? Elle le connaît ?

- Elle n’a pas souhaité m'en dire plus... Apparemment, ma mère serait au courant, donc si je voulais en savoir plus, je n'avais qu'à lui demandé," il termina avant de descendre l'escalier.



En remontant, il dit à l'autre qu'il avait vu mes chaussures et mon sac en bas, mais qu'il n'y avait vu personne. Le deuxième, lui dit qu'ils allaient d'abord chercher en haut.

 

Ils ne savaient pas où je me trouvais, heureusement. J'ai regardé autour de moi et j'ai remarqué que la caisse en plastique bleue était entrouverte. J'ai décidé, au sens propre et figuré, de sauter sur l'occasion.

 

Avec un peu d'élan, j'ai franchi l'espace entre le toit de l'immeuble et la caisse. L'atterrissage fut plutôt doux car  l'ensemble était rempli de vêtements et d'affaires personnelles, en majorité. Avant de sauter, je n'avais pas particulièrement fait attention, à ce qu'il y avait à l'intérieur...

 

 

La caisse était translucide, donc je pourrai voir les intrus vagabonder dans la pièce... Et, je m'imaginais  trop petit et trop bien caché pour qu'il me voie... Dans le même temps, les intrus avaient continué leur visite de notre maison, tout en continuant à discuter.

 

" - Pourquoi, vous et les membres du KKlub, vous avez peur de Léo ?

- Parce que nous le respectons, et c'est normal. Tu n'en as pas peur toi, Eugénia ? répondit l'autre.

 

Maintenant, je connaissais un prénom. Et c'était une fille finalement, avec une voix très grave apparemment.

 

" - Non, pas particulièrement, Paolo... C'est pour protéger ta sœur ? a dit Eugénia en se moquant presque de lui.

 

" - Non, je m'en fiche de ma sœur... Simplement, c'est parce que tu es sa sœur, tu ne le vois pas comme nous," il a répondu, en me révélant une information clé.

 

Eugénia était la sœur de Léo ? Je me demandais si Jordan savait qui elle était, car il semblait connaître la bête... Je ne les voyais pas encore, mais je les entendais faire le tour de chaque pièce, pour me trouver.

" - Pourquoi tu m'as amené ici avec toi ? a demandé Paolo, apparemment confus sur les raisons de sa venue chez moi.

- Tu seras le bouc émissaire, au cas où nous serions attrapés" répondit Eugénia, en se moquant un peu de lui.

 

Il y eut un blanc sans un mot. Je pense que Paolo était en train de digérer la nouvelle.

 

" - Tu n'es pas contrarié, j'espère ? lui a demandé Eugénia, avec un air moqueur.

- Non ça va, répondit Paolo. Je suis aux ordres de Léo, donc au tien, en quelque sorte... " il dit, en acceptant la nouvelle comme il le pouvait.

 

Elle gloussa, apparemment amusée par cette déclaration.

 

" - Bien, alors trouvons maintenant cette bête pour que je puisse la  ramener à sa propriétaire.

- Sa propriétaire ? On parle bien d'un être humain ? demanda Paolo, presque étonné.

- En quelque sorte... elle insinua. Peu importe, ce qu'il ait, je ne suis là que pour ma future récompense. Rien de plus !

- Mais s'il disparaît si vite, ça va attirer la police. Léo et Chloé ne veulent pas problèmes avec eux, tu le sais bien !

- Oui, je sais bien... Je sais aussi, qu'il ne veut pas de problèmes cette année. Enfin, si on ne lui en pose pas, évidemment...

- Alors pourquoi on est là ?

- Pour le ramener à Safaa, après elle en fera ce qu'elle en veut ! C'est pas notre problème, de toute façon... Tu poses beaucoup de questions, je trouve ! Allez vient, on passe à la prochaine pièce !" elle lui dit, en commençant à être agacé.



À ce moment, la porte de la chambre de Noémie s'ouvrit. Ils apparurent à mes yeux et ne m'attendais pas à ça !

 

Eugénia avait des cheveux longs et sombres, jusqu'aux épaules, avec une mèche grise à côté de son oeil droit, et ses yeux semblaient verts. Elle était un peu forte, mais je devinais que Léo était son petit frère, car elle paraissait plus adulte.

Derrière elle, Paolo semblait moins âgé d'au moins deux ans, peut-être trois. Il avait des cheveux châtains blonds qui descendaient jusqu'au milieu du cou et il était un peu bronzé. Il portait une veste en cuir marron, un jean et des baskets de sport. Il portait une paire de gants en cuir et ressemblait facilement à un motard.



Après être entrée, ils commencèrent à fouiller la pièce. Paolo regarda sur le lit et Eugénia se tourna vers l'armoire. Elle regarda le bureau puis la maison. Tout à coup, elle sembla marquée par quelque chose.

 

" - Cette maison !" a déclaré Eugénia.

 

Paolo la regarda.

 

" - Qu'est qu'elle a ?

- C'est la taille parfaite pour un gars de sa taille, non ? Et la porte est ouverte..." elle dit avant de s'accroupir pour regarder à l'intérieur.

 

Et ces yeux s'ouvrirent aussi tôt !

 

" - Et ? s'est interrogé Paolo

- Il était là ! Il y a des traces de pas à travers la poussière. Et il en y a beaucoupr39;! elle dit, en suivant les traces à travers la demeure en plastique.

- Et tu penses qu'il est encore là ?

- Oui !" elle dit, sûre d'elle.



Mon cœur s'est accéléré. Elle savait suivre des traces apparemment !  Impatiente, elle commença à tapoter ses longs ongles noirs sur le toit de la maison...

 

Un peu effrayé, j'ai décidé de me cacher plus profondément. Je nageais à travers les vêtements. Puis j'ai remarqué qu'il y avait une cachette, de la taille d'une boite de chewing-gum. Je me suis glissé à l'intérieur et je me suis appuyé contre ce qui ressemblait à des morceaux de coton. Ici, elle ne pourrait pas me remarquer.



Tournant les yeux à travers la pièce, elle continua sa traque, comme un chien cherchant de la drogue...

 

" - Oh, tu sais Nick, je ne te veux pas de mal, a dit Eugénia. Mais, jeune homme, on a tous des fins de mois compliqué et la personne qui te veux m'a promis une récompense à ta hauteur... Enfin, à la hauteur de ta valeur à ses yeux, plutôt, elle dit, en gloussant un peu. Je sais, que tu es terrifié et que tu veux sortir, car tu es un jeune garçon courageux avant tout. À ta taille, de toute façon, c'est la moindre des choses, Nick Kemp... »

 

Elle patienta quelques secondes, attendant mon arrivée.

 

" - Nick, tu as compris que si on ne te trouve pas aujourd'hui, on reviendra plus tard. Tu ne pourras te cacher éternellement ! Sors de ta cachette et discutons, s'il te plaît ? Sinon, je vais devoir être moins aimable avec toi... elle dit, en commençant à me menacer."

 

J'étais terrifié au son de sa voix.

 

"- Je sais que tu es en train de m'écouter, Nick ! cria Eugénia.

- Eugénia qu'est-ce qui se passe ?" demanda Paolo, effrayé par ses cris, alors qu'il fouillait à nouveau son armoire.

 

Tout à coup, elle est devenue furieuse, comme si elle s'attendait vraiment à ce que je sorte de ma cachette en souriant.

 

" - Je sais que tu es proche, Nick. Je te trouverai, même s'il faut retourner toutes cette chambre !"

 

Toute la famille Karn semblait être folle !

 

Je l'apercevais à travers le trou que j'avais creusé. Je voyais la colère monter dans son regard. Tout à coup, elle baissa les yeux vers la caisse, qu'elle n'avait pas fouillée, avant de descendre dangereusement vers moi ! Elle jeta le couvercle et elle commença à tous jeter au sol.



 

De mon côté, la boite se ferma quand elle commença à mélanger les vêtements à l'intérieur. Au moment où elle lança la boite, j'ai été mis en apesanteur pendant une seconde avant d'atterrir très violemment.

 

La chute a été assez violente et je n'arrivais plus à bouger. J'avais très mal à la jambe droite, mais je n'étais pas encore tombé dans les pommes.

 

 

" - Eugénia, calme-toi ! Quelqu'un va nous entendre !" l'implora Paolo.

 

Elle a claqué son poing sur le bureau. Elle comprit son échec, et fut énervée, encore plus, par les mots de Paolo ! Elle tourna la tête vers lui, avec des envies de meurtre sur sa personne !

 

" - Écoute-moi bien petit con, tu es avec moi maintenant ! s'est exclamée Eugénia. Je ne me ferais pas commandé par un putain de puceau de 17 ans ! elle dit, avec une timbre de voix diabolique.

- Va te faire foutre ! a répliqué Paolo. Tu n'as que 21 ans, arrête d'agir comme si tu étais une déesse !"

 

En un instant, elle bondit, et elle enroula ses doigts autours de la gorge de Paolo. Il utilisa immédiatement ses deux mains pour essayer de l'empêcher de l'étouffer à mort. Elle a alors utilisé toute sa musculature pour le soulever du sol. C'était effrayant !

 

" - Tu as peur de ce que mon frère peut faire quand tu lui désobéis ! menaça Eugénia. Méfie de moi aussi, Paolo. Je peux être plus cruelle que lui parfois... elle le menaça.



Paolo s'étouffait et haletait pour avoir de l'air. Le voyant changer de couleur, elle le laissa retomber sur le sol. A genoux, il toussait violemment et essayer de récupérer une respiration normale.

 

Eugénia n'aimait pas s'énerver et se laisser aller à ses émotions, mais il l'avait bien cherché. Ses bras tremblaient et elle se tourna pour se calmer. Elle ferma les yeux et reprit sa respiration...

 

Paolo réussit à se relever et il la dévisagea, choqué par ce qui venait de se passer.



Puis, elle se tourna vers l'entrée de la maison, apparemment inquiète. Elle couru en bas, regarda à travers la cuisine et vit une voiture.

 

" - Ils sont là ! dit Eugénia.

- Et le petit gars ? a demandé Paolo, avec un air acerbe.

- Tant pis ! On verra plus tard ! elle lui a hurlé, en l'aidant à se relever. Allez viens, je ne vais pas te trainer par la fe..." elle lui dit, avant qu'ils quittent la chambre.

 

Je les ai entendus repasser par la fenêtre. Ils étaient partis... Ouf !



Malgré leur départ, il m'était impossible de bouger normalement. J'avais trop mal... Me sachant en sécurité, j'ai été rassuré... Rapidement, je suis tombé dans un sommeil profond, à cause de la douleur...

 

Ma situation ne pourrait pas être pire de toute façon...

 

End Notes:

Merci d'avoir et commenté.es !

Histoire de Famille by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Nick est pendu aux lèvres de sa sœur...

 

 

À l'âge de 10 ans, je faisais environ 80 centimètres. Ce fut l'époque où mon rétrécissement commençait réellement à me compliquer la vie.



Durant cette période, je souhaitait à un chiot à tout prix. Quand j'en voyais un, je voulais directement le caresser. Je demandais à en un avoir constamment, mais ma mère rétait toalement contre. Elle ne voulait pas mettre ma sécurité en jeu car certains types de chien pouvaient être hyperactifs et dangereux à ma taille.



Cependant, pour Noël, j'avais eu une surprise incroyable. Ma mère avait, apparemment, changé d'avis et avait  fait des recherches sur un Cavalier King Tricolore. Après avoir ouvert  mes premiers cadeaux, elle  était entrée dans la pièce avec ce dernier paquets  pour me surprendre. Inutile de dire que j'étais en extase !

 

Nous l'avions appelé "Tony". Il était si gentil et joyeux tout le temps que le fait de l'avoir dans ma vie à ce moment-là m'avait partieleement fait oublier la situation dans laquelle je me trouvais. Quand ma mère emmenait Tony en promenade, je l’accompagnais et elle essayait de m'aider à lui apprendre à faire des tours.



Malheureusement, il n'avait tout simplement jamais appris. Il n'avait jamais appris à s'asseoir, il n'avait jamais appris à se coucher... Il n'avait jamais appris simplement !

 

Après des mois d'efforts, nous avions abandonné et nous l'avions juste accepté pour le jouet vivant qu'il était.



Concernant Tony, un moment en particulier me revient en tête...

 

À ce moment, je faisais une vingtaine de centimètres, donc maintenant il me dominait. L'automne arrivait et le soleil commençait à baisser. Tony était sur le lit avec moi. J'étais très triste  ce jour-là, comme souvent d'ailleurs à cette période

 

Il dormait calmement à mes côtés avant que, tout à coup, il relève son cou. Il me donna un regard très étrange, en penchant la tête... De façon inattendue, il commença même à hurler devant moi.

 

C'était la première fois... J'avais presque l'impression qu'il ressentait ma tristesse et la douleur de ma situation. Soudainement,  il s'approcha de moi et commença à lécher ma chemise.

 

J'essayais de le repousser, mais il continuait à le faire encore et encore. J'étais extrêmement gêné ! Il n'avait jamais agi comme ça auparavant !

 

Pour essayer de comprendre, je me suis levé et j'ai placé ma main sur son dos. Je n'étais pas sûr de ce qu'il essayait de me dire.

 

Puis, sans réfléchir, j'ai décidé de monter sur son dos avant qu'il ne commence à aboyer joyeusement. Et finalement, alors que je venais à peine de m'installer, Tony décolla du lit !

 

Il sortit précipitamment de ma chambre avant de descendre les escaliers. En arrivant en bas, il se mit à danser dans le salon, avant de se précipiter dans la cuisine comme s'il cherchait quelqu'un. J'essayais de m'accrocher à son dos comme je le pouvais.

 

 

C'était un grand moment pour nous deux. Je le chevauchais littéralement comme un cheval ! C'était Tony le Poney !

 

Je rigolais hystériquement alors qu'il sautait partout et que je sentais le vent léger qui passait au-delà de mon corps. C'était vraiment une grande expérience ! Il n'était pas assez intelligent pour apprendre des trucs de chien, mais ça, c'était bien plus cool que n'importe quel autre tour qu'il aurait pu apprendre ! Et j'étais le seul à pouvoir vivre ce moment...

 

Tony n'avait peut-être été qu'un poney pour moi, mais je l'aimais et je savais qu'il m'aimait aussi...



Alors que nous dansions au milieu de la cuisine, la porte d'entrée s'est ouverte et ma mère entra dans la maison. Elle était allée chercher la première voiture de Joanna pour fêter son permis de conduire.

 

Tony a immédiatement couru dans le jardin à la seconde où la porte s'est ouverte, avec moi sur son dos. Il se précipitait devant la maison quand son derrière a rebondi pour éviter le banc et je suis tombé sur un des pavés du jardin, à côté du pied gauche du banc.

 

J'ai continué à rire alors que Tony galopait sans aucun limite....

 

Puis, il continua jusque  devant le garage, alors que Joanna   se garaît en marche arrière.

 

J'avais les yeux remplis de larmes après avoir ris, donc je ne voyais pas ce qui se passait. Mais mon audition fonctionnait parfaitement...

 

J'entendis le bruit du freinage au dernier moment, mais il était déjà trop tard ! Le cri de Tony m'avait déjà transpercé le cœur !

 

Joanna sortie de la voiture en courant pour voir, mais c'était perdu d'avance. Ma mère, avait entendu les cri et elle s'était aussi précitée dehors. Elle resta sans voix, face à la situation et moi, je me suis relevé et j'ai pris conscience, dans ses yeux, que Tony n'était plus.

 

Puis, j'ai tourné le regard vers Joanna et son véhicule. L'horreur et la colère étaient les seules expressions sur mon visage. Je me suis retourné et je suis rentré à l'intérieur sans prononcé le moindre mot. Elles non plus d'ailleurs...



Le corps de Tony n'a plus jamais bougé. Il était mort sur le coup.

 

Joanna se senti vraiment mal, mais jamais, elle ne s'excusa. Mon meilleur ami était mort ce jour-là. Il était le seul à être là pour moi dans mes moments difficiles à la maison. Celui auquel je pouvais me confier après des journées compliquées. Maintenant, c'était fini... Lily s'occupait de moi à l'école, mais la vie sous notre toit était devenu bien plus triste après cet événement...

 

Le pire pour moi à propos de sa mort, était que ma famille ne semblait avoir été touché plus que nécessaires. C'était aussi leur chien ! Toutes les fois où elles avaient joué avec lui et où elles l'avaient câliné semblaient avoir disparu  et n'avoir simplement aucune importance. Ma mère l'avait enterré au fond du jardin, en lui mettant une plaque, qui avait  noirci au fil des années...



La période qui suivi l'accident avait été particulièrement compliqué pour moi.

Je n'avais plus parlé pendant un certain temps et j'avais passé mes journées dans ma chambre à broyer du noir, quand je n'étais pas en cours. La seule émotion qui était présente, c'était le vide.

 

Ce vide dura pendant  3 mois... Jusqu'à ma rencontre avec Alizée. Elle prit la place de Tony l'année suivante, sans pour autant le remplacer au fond de moi.

Elle était devenue la personne sur laquelle je pouvais compter pour être là pour moi, plus que n'importe qui.

 

En réalité, je me demandais parfois s'ils me remarqueraient si je partais un jour, et s'ils s'en préoccuperaient ? Qu'arriverait-il à la famille Kemp, s'ils perdaient leur fils de 4 cm ? Eh bien, cette question était, encore, sans réponse...



 

Après le départ d'Eugénia et Paolo, mes douleurs étaient telles que j'avais perdu connaissance. J'espérais que quelqu'un puisse me trouver à l'intérieur de la boite.



Si elle ne me voyait pas revenir, ma mère allait, peut-être, s'inquiéter. Elle allait appeler Alizée...

 

Ma meilleure amie allait lui répondre qu'elle m'avait laissé devant la porte avant de partir, elle allait donc en déduire qu'il m'était arrivé quelque chose, soit sur le pas de la porte ou bien dans la maison ! Mais il y avait tellement de lieux où je pouvais me trouver... C'était comme chercher une épine dans une énorme botte de foin... Ils leur auraient fallu des heures ou un coup de chance pour me trouver dans une pauvre boite en carton au milieu de la chambre de Noémie... Au milieu de nulle part, en somme.



Au bout d'un long repos, j'étais revenu à la réalité. J'avais toujours les yeux fermés, mais je sentais à nouveau mon corps, et surtout ma blessure à la cheville. 

 

C'était vraiment gênant car ça me lançait sans cesse. Pour constater les dégâts, j'avais ouvert les yeux.

 

Je ne voyais rien mais je me savais toujours au fond de la boite, appuyé contre ce fameux coton. Je supposais qu'il devait faire nuit. Il m'était en réalité impossible de dire à quel moment de la journée on se situait réellement, étant dans le noir presque complet.



J'ai voulu savoir si je saignais, donc j'ai touché mon mollet, mais je n'ai pas senti de tache ou du sang qui aurait séché.

 

Après, j'ai commencé à essayer de sortir d'ici mais, en essayant de bouger, quelque chose me bloqua au niveau du dos. J'avais l'impression d'être collé à ce coton.

 

J'essayais de pousser l'objet, mais je n'arrivais à rien. Mes bras pouvaient bouger mais mon dos et mes jambes semblaient liées à l'objet. J'étais bloqué au fond d'une boite en carton, et je ne pouvais rien y faire...

 

Seulement attendre que l'on vienne me récupérer... Peut-être indéfiniment...



****************



À l'extérieur, effectivement, la nuit était tombée. Depuis un long moment d'ailleurs. Il était environ minuit.

 

Dans la soirée, après être rentrées dans la maison, les filles étaient montées dans leurs chambres et elles avaient constaté les dégâts. Ma mère et mes sœurs m'avaient cherché dans la maison, sans me trouver. Inquiète, ma mère avait décidé de téléphoner à Alizée qui lui avait dit qu'elle m'avait laissé devant.

 

Elle l'avait  remercié de son aide avant de raccrocher et d'appeler la police, pour déclarer un cambriolage. Elle savait très bien qu'annoncer ma disparition, n’arrangerait rien. C'était inutile... Mais elle devait au moins signaler le cambriolage.

 

Peu de temps après son appel aux forces de l'ordre, on avait sonné à la porte :

" - Bonjour, vous-êtes bien madame Kemp ? demanda un homme brun sur le pas de la porte.

- Absolument," elle rajouta, en lui souriant

 

Ma mère ne savait pas si ce cambriolage était l'œuvre de personnes mal intentionnée ou bien de personnes nous connaissant. Les paris étaient ouverts...

 

" - Bonjour, madame, je suis le lieutenant Bafaly, de la police de Little Bastid, il dit en la saluant. Et voici mon collège, monsieur Rollaury. Vous nous avez appelé à propos d'un cambriolage, n'est-ce pas ?"

- Oui, à l'étage.

- Vous pouvez nous montrer.

- Oui, suivez-moi !" elle lui dit, en les invitant à entrer.



Le lieutenant n'était pas grand, peut-être 1,65m, mais à son regard, il en imposait. Il avait des cheveux très courts et des yeux verts. Comme son coéquipier, il portait un jean et une veste en cuir avec leur insigne à gauche.

 

Ils suivirent ma mère qui montait à l'étage. En arrivant en haut de l'escalier, elle les emmena dans la chambre de Joanna.

 

" - Voilà la fenêtre qui a été cassé.

- Avez-vous remarqué des objets qui auraient disparu par hasard ? demanda le lieutenant, pendant que son coéquipier sortait un petit calepin jaune pour prendre des notes.

 

Ce dernier était plus agé que son collège . Il portait  des petites lunettes rondes et avait le dos un peu courbé. En scrutant la pièce, il  récupéra un bic usé dans sa poche de pantalon et commença à noter ce qu'il voyait.

Il tourna sur lui-même et inspecta la pièce sans déceler la moindre preuve. Il ne disait rien. Puis il se rapprocha de la vitre brisée, se pencha par la fenêtre et étudia les alentours avant revenir dans la pièce, sans preuve particulière.

 

" - Non... Mais seule ma fille pourrait vous le dire véritablement. Elle ne devrait pas tarder à revenir de la poubelle" elle dit, en regardant la pièce pour trouver le moindre indice.



Les morceaux de verre avaient été ramassés avec une pelle par Joanna, il y a 5 minutes. Elle était partie les jeter dans une poubelle de tri au bout de la rue avant que les policiers n'arrivent.

 

Alors qu'ils continuaient d'inspecter la pièce, elle apparu, après avoir récupéré le balai, dans la buanderie. En entrant, elle reconnue tout de suite le lieutenant :

 

" - Bonj... il commença, avant de s'interrompre inopinément. Joanna ? il dit, de façon très informel.

- Remy ? elle dit, surprise et un peu gênée.

- Oui. Comment vas-tu ? il dit, également un peu pris de court.

- Bein, ça pourrait aller mieux... elle dit, en faisant une moue du visage qui lui a rappelé la raison de sa venue.

- Oui je suis bête... il dit en se reprenant.

- Vous vous connaissez ? intervint ma mère, étonnée et spectatrice de ses retrouvailles.

- Oui, oui... commença Joanna. On était ensemble à Forest High puis à la fac. Mais on s'était un peu perdu de vue depuis... elle dit, un peu gênée.

- Très bien, très bien..." dit ma mère, apparemment perplexe.

 

Tout le monde se regarda une seconde avant qu'elle les pousse à revenir au sujet principal.

 

"-  Joanna, le lieutenant voulait savoir si tu avais remarqué des objets qui avait pu disparaître ?

- Heu... Non, je ne crois pas... elle dit, en se remettant les idées en place. Je crois que les cambrioleurs cherchaient quelque chose en particulier, car ils ont bougé beaucoup d'objets, elle rajouta, en tournant la tête.

- Bien vu... Julian peux-tu prendre des photos, s'il te plaît ?" il dit, en se tournant vers son collègue.

 

Le policier hocha la tête et sortit son appareil photo argentique qui datait encore du début du siècle. Le flash apparu 5 ou 6 fois avant que tout le groupe décide de quitter la pièce.

 

Ils partirent pour la chambre de Noémie, qui attendait gentiment leur venue, couchée sur son lit. Elle était sur son portable, avec les genoux enfoncés dans la poitrine. Quand elle les vit entrer, elle se redressa aussi tôt.

 

" - Tout va bien, jeune fille ! On veut juste prendre quelques photos pour l'enquête. As-tu vu que certains de tes objets avaient disparu ? il dit, en sortant son propre calepin jaune.

- Non, je ne pense pas, elle commença, avec sa douce voix. Peut-être qu’ils voulaient quelque chose qui était dans ma caisse, car ils ont balancé son contenu partout dans la pièce..." elle dit en pointant la caisse du doigt.

 

Remy décida de se rapprocher de la caisse, pour essayer d'y déceler une trace ou un indice.

 

L'intérieur de la caisse était rempli de vêtements, de jouets et d'autres objets divers et variés. Puis il leva les yeux vers le bureau, en ignorant la maison Playmobil. Il signifia à son collègue de prendre les quelques photos nécessaires pendant qu'il regardait les autres meubles, sans rien rajouter.

 

Au sol, il remarqua un long cheveu, qui l'intrigua. Il s'accroupit puis il sortit un pince à épiler pour récupérer le cheveu avant de le glisser dans un sachet prévu à cet effet, qu'il avait toujours dans sa poche de veste.

 

Il se releva et regarda une dernière fois la scène. Son collègue, avait aussi fini.

" - Je pense que nous en avons assez vu," il dit, assez froidement.

Il n'était pas particulièrement content de ne pas avoir trouvé de preuve fiable et repartait un peu déçu.



Tout le groupe redescendu l'escalier, sauf Noémie, à qui ma mère avait demandé de ranger sa chambre.

 

Contente qu'ils soient tous partis, elle ne perdit pas à une seconde et elle remit tout dans sa caisse bleue. C'était ici qu'elle rangeait tous les objets qu'elle ne voulait pas jeter, qui n'étaient pas forcément utile ou alors privés...

 

Elle ramassa et jeta le tout dans la caisse. Elle garda quelques objets à ses côtés, comme une boite en cartons, qu'elle mit dans le tiroir de son bureau. La boite n'avait rien à faire là-bas d'ailleurs, elle remarqua...

Finalement, elle finit de tout remettre en ordre. Les intrus n'avaient rien cassé ou volé, apparemment...

 



Après avoir échangé 5 minutes avec ma mère et Joanna, les deux policiers furent raccompagnés à leur voiture de fonction.

 

" - Merci de votre coopération, madame Kemp. Nous vous tiendrons au courant si jamais nous trouvons la moindre preuve, dit le lieutenant Bafaly, pendant que son collègue s'asseyait sur le siège passager.

- Merci à vous lieutenant. Je vous souhaite une bonne soirée, elle dit, en le saluant

- Au revoir, madame. À  une prochaine fois, Joanna" il dit, en faisant un sourire.

 

Elle lui renvoya un sourire réciproque, avant qu'il ne s'installe aussi dans son siège. Il démarra la voiture, puis ils partirent sans en rajouter.



Les filles les regardèrent s'éloigner alors que le soleil avait disparu mais que la nuit n'avait pas totalement fait son apparition.

 

" - Très sympa ce lieutenant ? dit ma mère, avec un sourire en coin.

- Oui, oui... Je vois bien ce que tu veux dire ! dit Joanna, en souriant un peu.

- Par contre, son collègue n'est pas très bavard... elle rajouta, alors que la voiture venait de disparaître au coin de la rue.

- C'est normal, il est muet ! Il est ami avec Remy depuis le collège... dit Joanna, en rigolant, alors qu'elles retournaient vers la maison.

- Bein, je ne savais pas... Tout s'explique maintenant ! En tout cas, ça me paraît être un bon garçon, respectueux, intelligent..." elle lista avant d'être coupé alors qu'elle fermait la porte.

- N'y pense même pas !" lui hurla ma sœur, qui montait l'escalier en courant.



Les heures suivantes, ma mère continua à me chercher dans différentes pièces de la maison. Elle ouvrit les placards de la cuisine, regarda sous les casseroles, entre les couverts, à travers les verres... Rien dans la cuisine, mais rien non plus dans la salle de bain, alors qu'elle était allée jusqu'à chercher dans le siphon de la douche, au cas où. Il faisait presque nuit et elle ne voulait pas non plus me chercher dans la fosse septique !

 

Elle renonça à continuer ses recherches peu de temps après car il fallait préparer le repas pour les filles et pour moi, si jamais par hasard, je réapparaissais.



À l'étage, après avoir rangé sa chambre, Noémie s'était installée à son bureau pour travailler un peu ses cours. Elle essayait de poser son esprit sur un cours de chimie, mais c'était des formules assez complexes qui ne voulaient rentrer en contact avec sa matière grise.

 

Alors qu'elle cherchait la réponse au problème posé, elle se dispersa un peu et tourna les yeux vers la fameuse caisse. Pourquoi s'étaient-ils préoccupés de cette caisse si anodine ? Et si jamais ils me cherchaient à l'intérieur ? Et si j'étais à l'intérieur ?

 

Elle pensa trouver la solution et se leva aussi vite que possible de sa chaise. Elle courut pour allumer la lumière de sa chambre, à l'entrée, avant de revenir vers la fameuse caisse et de l'ouvrir. En regardant le souk à l'intérieur, elle se calma et se dit qu'il valait mieux chercher doucement pour ne pas me blesser ou me manquer par inadvertance.



Elle remua les vêtements et les autres objets divers et variés qu'elle avait entassé ici depuis un long moment, mais, après une dizaine de minutes de  recherches, elle se rendit à l'évidence: je n'étais pas  à l'intérieur de la caisse !

 

Elle releva les yeux. Son instinct lui disait que je n'étais pas loin... Mais il lui manquait la clé de toute cette histoire !

 

En refermant la caisse, elle se tourna, par hasard, vers son vieil immeuble Playmobil, pour chercher une autre piste. C'était le dernier vestige de son enfance. Ma mère avait voulu le vendre, mais elle avait réussi à la convaincre de le garder. Pour se souvenir de cette période...

 

Pendant qu'elle le fixait, quelque chose l'intrigua : il y avait des traces de pas à l'intérieur et les jouets avaient bougé. Quelqu'un avait visité cet immeuble ?

 

« - Était-ce Nick ? elle se demanda, dans sa tête. Possible... Mais pourquoi ? »

 

Habituellement, je ne me baladais pas dans la chambre de ma sœur et j'étais devenu lointain avec Noémie.



À la fin, elle fut coupée dans ses questions intérieures quand ma mère l'appela pour manger. Elle leur annonça qu'elle n'avait pas parlé de ma disparition à la police et qu'elle avait décidé d'attendre jusqu'à demain. Cela pouvait sembler illogique de ne pas s'inquiéter plus que ça, mais elle savait ce qu'elle faisait apparemment.

 

Le repas se fit dans un silence plutôt stressant et se termina rapidement, et la soirée continua dans une atmosphère tendue...

 

De son côté, Noémie s'était couchée tôt, perdue dans ses idées... Elle avait peut-être une piste, mais c'était trop faible... Elle ne savait pas vraiment... Elle avait préféré ne rien dire à ma mère, pour ne pas créer une fausse piste. Au fil de ses pensées, le sommeil l'emporta...

 

De plus, elle devait se lever tôt, pour un rendez-vous important...



*************



La nuit continuait son chemin. À l'extérieur, je n'entendais rien du tout. Même pas le bruit d'une respiration. J'espérais que Noémie ne m'avait pas remis dans la caisse bleue, et surtout, qu'elle ne l'avait fermé ! Sinon, j'étais bloqué pour une durée indéterminée...

 

Au bout d'un long moment de silence et d'inquiétude, mes idées noires disparurent quand j'ai senti que je bougeais.

 

J'avais reconnu le bruit d'un tiroir. Très vite, j'avais senti que mon monde basculait et ma situation empirait, car maintenant j'avais la tête vers le bas. Par contre, j'étais toujours fermement accroché au coton...



Puis la boite fut ouverte, et la lumière m'aveugla pendant quelques secondes, avant que je sois tiré de ce lieu... En sortant, j'ai poussé un petit cri car ma cheville me faisait toujours mal ! Finalement, j'ai retrouvé la vue et j'ai vite compris ce qui se passait !

 

J'étais toujours dans la chambre de Noémie. Il faisait encore nuit. Elle venait surement de se réveiller pour aller en cours. J'étais resté inerte pendant une bonne partie de la nuit, apparemment !

 

Enfin, cette dernière information s'est révélée fausse rapidement, car quand j'ai aperçu son réveil, il était 1 h 00 du matin. Elle s'était réveillée en pleine nuit pour me récupérer ?

 

Entre temps,  elle m'avait posé sur sa table de nuit, sur le dos heureusement. J'avais les yeux pointés vers le plafond. Son miroir était à ma gauche.

 

J'ai essayé de  tourner les yeux pour voir dans quel état j'étais...  Et à ce moment que j'ai compris que je n'étais pas attaché à du coton, mais à ce qui ressemblait à être un tampon !

 

Quand ça m'a frappé, j'ai aussi compris pourquoi elle m'avait sorti ! Et je ne voulais absolument pas rencontrer le lieu de destination de cet objet !

 

Comprenant le danger de la situation, j'ai, à nouveau, essayé de me détacher. Je réussis à relever mon visage, mais mes jambes et mon dos étaient toujours immobiles. En relevant, mon visage je compris encore mieux ma situation.

 

Ma sœur était assise sur son lit, en sous-vêtements, alors qu'elle écrivait quelque chose sur son portable. Puis elle posa l'objet et elle se leva. J'ai découvert plusieurs choses à ce moment-là : premièrement, qu'elle avait les cheveux vachement longs, jusqu'aux fesses, et que la petite fille avait laissé place à une adolescente, dont le corps était en plein bouleversement.

 

Dans ce plus simple appareil, elle se rendit jusqu'à son frigo afin de prendre une canette de Coca-Cola. Elle l'ouvrit avec la plus grande douceur, pour faire le minimum de bruit, avant de revenir vers son lit.

 

Finalement, j'ai décidé de l'alerter, mais je me fis stopper dans mon élan, car avant que je dise le moindre mot, elle commença à enlever son soutien-gorge et elle le balança directement sur moi. L'objet était trop gros et je ne pouvais pas l'enlever. Son poids m’empêchait de prononcer le moindre mot car il bloquait mon diaphragme. Mais je pouvais encore bouger la tête. Malheureusement, d'ailleurs...

 

Après avoir libéré ses seins, elle se coucha sur son lit. Je pensais que ça allait être à mon tour. Mais, finalement, elle me fit patienter un peu...



En fait, j'allais assister à spectacle encore plus gênant : elle allait se masturber, sans qu'elle sache que j'en étais spectateur. Imaginez, elle avait seulement 15ans...

 

Quand le show a commencé, j'ai fermé les yeux, par pudeur.

 

Je voulais me boucher les oreilles, mais mes bras étaient encore bloqués. Sa masturbation dura pendant une dizaine de minutes. Au fil du temps, j'essayais de ne pas entendre ses respirations qui s’accéléraient et un bruit de frottement humide. Heureusement, au bout du chemin, elle poussa une expiration de soulagement et de plaisir qui me signifia que tout était fini.



Après, j'ai rouvert les yeux, j'ai relevé un peu la tête pour voir comment m'en sortir.

 

Ma petite sœur était encore allongée, mais avec les cuisses sous la couverture. Elle se remettait de ses émotions.

 

Peu de temps après, elle s'assit à nouveau. Elle reprit sa canette de Coca qu'elle avait mis en bas de son lit et elle en bue un peu. Elle remit son soutien-gorge, en me libérant en même temps, avant de mettre son haut de pyjama. Et à la fin elle se tourna vers moi...

 

Ses yeux étaient à moitié ouverts, elle semblait dans les vapes, donc elle ne me voyait sur le haut du tampon.

 

Très vite, elle me récupéra, sans tourner les yeux vers moi, sur sa table de nuit et elle me mit au niveau du milieu de sa cuisse. Je voulais crier, mais tout allait trop vite pour moi.

 

 

Elle écarta les jambes et se décida à installer le tampon dans son lieu de vie. Je fonçais la tête la première vers son vagin.

 

Avec le peu de force qu'il restait en moi, après cette folle soirée, j'ai crié aussi fort que je le pouvais.

 

" - NOÉMIEEEEE !"

 

Le cri résonna dans ma tête. Aussi tôt, mon tombeau s'arrêta. Je sentais presque la chaleur de la bête.

 

Ce cri m'a complètement vidé de toute l'énergie qu'il me restait et ma vision a commencé à redevenir sombre...

 

La dernière chose que je vis, ce fut Noémie ramenant son tampon vers son visage, alors qu'elle me voyait. Je me suis lentement évanoui d'épuisement. Les derniers mots que j'ai entendus furent :

 

" - Nick ? "



***********

 

 

Puis je me suis réveillé. J'avais un énorme mal de tête. J'étais couché sur un lit maintenant.

 

Je me suis retourné pour voir deux jambes croisées, avec deux énormes pieds attachés au bout. C'étaient celles de Noémie. Elle était assise sur son lit, en tailleur, les yeux fixés sur moi, avec un regard très douloureux.

 

Après avoir réalisé que je n'étais plus en danger, j'ai poussé un profond soupir de soulagement. J'ai baissé les yeux.

 

J'essayais d'éviter les contacts visuels avec elle. Je ne savais pas ce qui lui traversait l'esprit à ce moment-là, mais je n'allais pas lui dire dans quel tourment elle m'avait mis. Je ne pouvais pas le lui dire, ça la dévasterait.

 

Malgré tout, Noémie décida de briser le silence :

 

" - Est-ce que tout... tu vas bien ?" elle me demanda, sa voix craquant presque, alors qu'elle essayait de retenir ses larmes.

 

J'ai ignoré la question. Je ne voulais pas parler car j'étais encore dans le flou.

 

" - Tu t'étais caché dans la caisse, n'est-ce pas ?"

 

Toujours aucun mot de ma part.

 

" - Tu jouais dans mon immeuble Playmobil, quand des cambrioleurs sont arrivés et tu t'es caché dans la caisse. Puis tu t'es glissé dans la boite... N'est-ce pas ?" continua Noémie.

 

Je devenais de plus en plus irrité alors que j'essayais d'oublier ces moments. Une larme coula sur mon visage finalement.

 

" - Et je t'ai sortie de  la boite, mis sur ma table de nuit, puis tu m'as vu me..." dit Noémie, en commençant à pleurer... Et j'étais sur le point de te...

- Assez ! " j'ai crié.

 

Noémie couvrit son visage avec ses mains, pleurant lourdement en se repliant vers son lit.

 

Elle était trop intelligente. Elle avait reconstitué toute mon aventure sur des suppositions et avait vu tout juste.

 

J'ai relevé les yeux. J'ai soufflé un bon coup... En rebaissant les yeux, j'ai vu que ma main droite tremblait. Il fallait que je la rassure.

 

Donc je me suis dirigé vers son énorme pied et j'ai posé ma petite main sur son orteil.

 

" - Mais tu ne l'as pas fait, la rassurai-je. Et c'est bien le plus important !"

 

Elle pleura pendant encore quelques secondes avant de découvrir son visage et d'essuyer ses larmes.

 

" - Je suis désolé Nicky, je suis tellement désolé    ! a-t'elle imploré. Si seulement j'avais vu que tu étais là, mais tu... " elle me dit, pleine de tristesse dans sa voix, en reniflant.

 

Je lui ai caressé un peu l'orteil en espérant que ça l'apaise, enfin si elle le sentait. Ce n'était pas la faute de Noémie. C'était un hasard, et je n'allais pas blâmer ma sœur pour cela.

 

" - J'ai réussi à attirer ton attention, c'est tout ce qui compte !

- Vas-tu le dire à maman ? demanda-t-elle, ses yeux toujours larmoyants.

- Non, évidemment, j'ai répondu. C'était un accident, elle n'a pas besoin de le savoir."

 

Noémie essuya de nouveau ses yeux et décroisa ses jambes. Elle a mis les deux jambes sur le côté opposé, le long du mur, en étant toujours assise sur son oreiller. Puis elle se moucha un bon coup.

 

" - Pourquoi tu te réveilles si tard, pour faire tout ça ? j'ai demandé, intrigué, alors qu'elle  rangeait son mouchoir et reniflait encore un peu.

- Pendant que tu dormais, je discutais avec un ami sur Skype. Il vit au Japon et  on ne peut se parler que la nuit. Donc j'ai pris l'habitude, tu sais... elle a dit, timidement.

- Oh... Et depuis combien de temps ? j'ai dit, assez étonné.

- Depuis 6 mois, je crois, elle dit, en baissant les yeux.

- Et je n'avais rien entendu..." j'ai dit, en étant perdu dans mes pensées.

 

Je me rendais compte que je ne la connaissais plus tellement.

 

" - Tu sais, Nicky, tu nous as un peu délaissés ces dernières années. Depuis que Tony est partie et que tu as rencontré Alizée, tu as changé tu le sais ? elle me dit, presque en me faisant la morale.

- Mais..." sans trouver la suite de mes mots.

 

J'ai réfléchi une seconde alors que Noémie me regardait, en attendant une réponse.

 

" - A vrai dire, je vous en ai voulu... Surtout à Joanna, j'ai avoué, en faisant un mea culpa.

- Pourquoi ? dit Noémie, apparemment surprise.

- Car, vous ne m'avez même pas aidé à supporter la mort de Tony ! Et vous ne vous êtes pas soucié de lui ou de moi... Depuis notre arrivée ici, c'était mon seul ami ! Joanna m'a délaissé car elle a grandi et toi, tu préfères apparemment parler à des garçons à l'autre bout du monde, qu'à ton propre frère !" j'ai dit, sans filtre, comme rarement.



Emporté par le moment, je me suis effondré de tristesse, sur le matelas. J'étais à bout. Depuis des années, j'affrontais tout le monde et toutes les situations en gardant mon sourire, car je savais que si je renonçais, j'étais fini. Mais ce soir, je me demandais vraiment si le sort n’était pas contre moir39;! Pourquoi ? 



Noémie était silencieuse, face à moi. Elle ne réagit pas, préférant me laisser dire ce que j'avais sur le coeur. Elle me laissa quelques minutes pour me remettre.

 

Puis j'ai relevé les yeux vers elle, pour voir sa réaction.

 

" - Tu as quelque chose à rajouter ?" elle dit, doucement.

 

Je ne m'attendais pas une à réponse pareil. Elle me laissait parler comme tout le monde ?

 

" - Heu... j'ai eu un moment de doute, perdu dans mes idées. En fait, vous vous êtes éloignés de moi, surtout à cause de ma taille, je pense..." j'ai terminé.

 

Elle se pencha vers moi, avant de me répondre.

 

" - Tu as raison Nicky ! Nous aurions dû être plus proche... Mais peu importe ta taille ou ton âge, on t'aimera toujours. On ne t'abandonnera jamais ! Il faudra nous passer sur le corps ! elle dit, en me souriant. Mais, tu sais, depuis que tu as rencontré Alizée, tu passes moins de temps à la maison, c'est tout. Tu as passé presque la totalité  des vacances avec elle. Et pour maman, Joanna et moi, c'est un peu embêtant, car on aimerait te voir plus souvent avec nous. Tu comprends ?" elle dit, pour me réconforter.

 

 Depuis tout ce temps, je pensais que ma famille s'était éloigné de moi. Mais en fait, je m'étais éloigné d'eux aussi... De façon inconsciente, sûrement.

 

" - Effectivement, sous ce point de vue..." j'ai dit, en lui donnant un peu raison.

 

En retour, elle me sourit. J'ai essuyé mes larmes et lui ai rendu ce sourire. Puis, après quelques minutes de répit, elle me remit sur sa table de nuit.

 

Pour récréer un vrai lien entre nous, je voulais en savoir plus sur cette histoire de japonais, avant d'aller au lit, car il était déjà très tard.

 

" - Et ton japonais, tu l'aimes bien ?" j'ai dit, avec un sourire moqueur.

" - Oui, il est gentil. Mais tu sais, les Japonais et les filles... C'est compliqué..." elle dit, en rigolant.

" - Je vois... Bon, je vais aller me..." lui dis-je, avant qu'elle me coupe.

" - J'ai peur de dormir toute seule, ce soir, Nicky... Je sais que c'est bizarre, mais est-ce que tu pourrais dormir avec moi ce soir ? Je ne veux pas être toute seule, si jamais ils reviennent !" me supplia Noémie.

 

Je lui souris. Pour la première fois depuis des années, je me sentais de nouveau en contact avec ma sœur. Cela faisait tellement longtemps que j'avais l'impression qu'elle avait constamment peur de me faire du mal... Mais, en fait, je m'étais trompé ! Et à ce moment précis, je me sentais enfin proche d'elle.

 

Je lui fis un signe de la tête et elle me sourit faiblement. Elle tendit lentement sa main et elle me permit de grimper dans sa paume. Elle prit une chaussette propre dans son armoire et la posa sur sa table de nuit.

 

Je me suis couché à l'intérieur et j'ai fermé les yeux en sentant sa respiration me bercer tranquillement au pays de Morphée.

 

Le reste de la nuit fut plus paisible et silencieux. Une fois de plus, j'avais trouvé un moyen de me sortir d'une situation désagréable. Pourvu que ça continue...



Quand je me suis réveillé le matin, Noémie était partie. Elle m'avait laissé dormir paisiblement dans sa chaussette. Je me suis frotté les yeux et j'ai regardé l'horloge. Il était sept heures du matin, Alizée allait bientôt être là pour venir me chercher. Je ne devais pas tarder !

 

J'ai retiré la chaussette de mon corps et j'ai vu qu'elle m'avait laissé un mot sur le mur : « Utilise le toboggan au bout du lit »

 

J'ai donc sauté sur lit et j'ai marché jusqu'au bout, où elle avait effectivement laissé tomber sa couverture par terre, pour me créer un gigantesque toboggan.

 

Après avoir traversé sa chambre, je suis passé sous sa porte et j'ai descendu l'escalier sur la luge, pendant que j'entendais ma mère préparait le petit-déjeuner. Noémie et Joanna étaient déjà toutes les deux habillées. 

 

" - Bonjour Nick !" dit Noémie, joyeusement.

 

Ma mère et Joanna se sont retournées et m'ont vu entrer dans la cuisine. J'ai vu dans le regard de ma mère qu'elle semblait enfin soulager.

 

" - Tiens, tu es là toi. T'étais où hier ? me demanda, Joanna, avec son air aimable.

- Il était tombé dans ma caisse à jouet. Je l'ai trouvé en voulant récupérer un objet dedans cette nuit ! dit rapidement Noémie, pour me défendre.

- Tout à fait. Quelle histoire d'ailleurs ! j'ai dit, pour appuyer ses propos.

- Tu as pu voir les cambrioleurs d'hier soir ? dit Joanna, comme pour me tester.

- Je les ai entendus mais je me suis caché le plus vite possible. C'est pour ça que j'étais dans la caisse ! j'ai rajouté, après avoir monté l'échelle pour arriver sur comptoir.

 - D'accord, d'accord..."  elle termina, en continuant son  petit-déjeuner.

 

Noémie me sourit. Je ne l'avais pas vu avec un tel sourire depuis longtemps. C'est comme si nous avions tout les deux vécus une expérience qui nous avaient rapprochés.

 

" - Tu veux des crêpes Nick ?" m'a demandée ma mère.

 

Je lui fis un signe positif de la tête, avec un grand sourire sur le visage. Ma vie à la maison aller être meilleure à partir de maintenant, car j'avais enfin compris que j'étais aussi responsable de cette situation...

 

Il fallait repartir du bon pied. Pour vivre, comme une vraie famille, peu importe ma taille. C'était tout ce que je voulais.



Ma mère me donna mon petit-déjeuner, Joanna m'aida à m'habiller à l'étage pour que ça ne prenne pas trop de temps et Noémie m'amena en bas pour attendre Alizée. Bientôt, la sonnette retentit.

 

Alizée était venue me chercher pour aller assister à notre deuxième jour de lycée. Alors que nous marchions vers l'arrêt de bus, elle me regarda et remarqua que j'étais de bonne humeur ce matin.

 

" - Ta mère t'a retrouvé sain et sauf ? Car j'étais inquiète après qu'elle m'ait appelé ! elle dit, en marchant vers l'arrêt de bus.

- Oui, oui... Plus de peur que de mal ! j'ai dit pour la rassurée, avec un grand sourire.

- Tu sembles vachement joyeux ce matin.  Tout va bien ?"

 

Je levai les yeux vers elle, mon sourire ne faiblissant pas.

 

" - Parfaitement bien, j'ai répondu."

 

Et ça ne pouvait que s'améliorer... À partir de maintenant, le temps allait faire son effet et l'année allait enfin pouvoir commencer...

 

Mais, prudence, rien n'est jamais fini...

 

 

 

****************



Quelque temps après, quelque part sur la côte Ouest...



Un homme était assis dans un canapé en cuir rouge. Il tenait son téléphone dans la main droite et un verre de Bourbon dans la main gauche. Il était tranquillement installé, dans sa maison, non loin d'Aspen, dans le Colorado. Sa journée avait été bonne jusqu'à présent.



Mais alors que son salon était vide, son assistante apparue, pour lui adresser un message :

 

" - Monsieur ? elle dit doucement, pour ne pas le déranger, alors qu'il regardait son lac privé, à l'horizon.

- Oui, que-ce passe t'il mademoiselle Prebot ? il demanda, en faisait une pause dans sa pensée.

- M. Matsuo souhaites vous parler... Il vous attend sur le canal 5... Dois-je lui dire de rappeler ?

- Matsuo... Un vieux dossier,ça... Que me veut-il ? dit-il, un peu inquiet.

- Il n'a pas souhaité me le communiquer, mais c'est très important, il m'a dit ! elle a rajouté.

- Très bien, passez-le-moi sur le haut-parleur ! il dit en posant son smartphone, mais avec son verre toujours dans la main gauche.

- Bien, monsieur" elle dit, en appuyant sur le commutateur et avant de quitter la pièce.

 

La tonalité apparue un bref instant, avant de disparaître.

 

" - Monsieur Tok ? dit une voix, avec un fort accent japonais.

- Monsieur Matsuo ? Quel plaisir de vous entendre ! Que puis-je pour vous ? il dit, en prenant son air le plus aimable.

- Le plaisir n'est pas partagé ! dit la voix, apparemment très mécontente. Vous souvenez-vous d'une mission que je vous avais donnée en 2008, en Chine, contre le conglomérat Bèinpiàn ?"

- Oui, absolument. J'avais même perdu une de mes agentes là-bas ! Un des duos les plus prolifiques de l'époque, d'ailleurs ! il dit, en faisant travailler sa mémoire.

- Oui, effectivement ! Vous avez vu juste ! Je vous avais d'ailleurs dédommagé à cette occasion...

- Et qu'elle est donc le problème ?

- Selon mes informations, cette histoire a été truquée ! Nous nous sommes tous fait avoir ! Et, la femme, que nous pensions tous morts, est encore vivante ! il dit, assez remontée.

- Pardon ? Ce sont de graves accusations, M. Matsuo ? Vous remettez en cause le travail de mes agents, donc vous me froissez, excusez-moi ! il dit, agacé par ses propos.

- Mais quand ils font mal leur travail, il faut le dire M. Tok. Vous n'êtes pas parfait !

- Bien... dit M. Tok, en posant son verre d'alcool sur sa table de chevet. Pourquoi êtes-vous remonté contre elle ?" il dit, pour calmer les choses.

- A la même époque où elle a disparu, un objet très précieux m'avait été volé ! Au fil des enquêtes que j'ai menés, j'en ai déduit, que nos deux affaires se rejoignaient... !" il dit, très mystérieusement.

- Très bien... Je vais activer mon réseau de ce pas... il dit, assumant ses responsabilités.

- Parfait... Je retrouve enfin votre professionnalisme. Je ne vous donne pas de date limite, au cas où.

- Pourquoi ? Il y a une raison particulière ? » il dit, surpris par cette dernière phrase.

 

Il y eut un silence pendant quelques secondes.

 

" - Monsieur Matsuo ? Vous êtes toujours en ligne ?

- Oui... Je réfléchissais. Je connais vos méthodes, Omer. Mais sachez que vous n'êtes pas le premier que je contact pour cette affaire ! Jusqu'à présent, personne ne l'a retrouvé. Si vous réussissez, vous aurez ma confiance éternelle. Je vous souhaite bon courage... termina M. Matsuo.

- Merci" il dit, avant de raccrocher.

 

Il frappa l'accoudoir de son canapé.

 

Les problèmes étaient à sa porte et les fantômes du passé refaisaient surface. Il réfléchit quelques secondes, avant de se lever. Il franchit la fenêtre qui menait à son jardin. Il contempla le paysage  forestier qu'il lui faisait face avant  de finir son verre de Bourbon. Il était temps de passer à l'action...

 

Il fallait faire un retour dans le passé... Pour sauver son avenir... Mais par où commencer ?

 

End Notes:

Une pause de quelques jours afin de préparer la suite...

Merci d'avoir lu et partagé !

Au Bord du Lac by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Le temps est passé, pourtant rien n'a réellement commencé...

 

 

 

Vous me connaissez assez bien maintenant. Mais je me rends compte, que finalement, vous ne connaissez pas encore si bien ma famille. Le long des prochains chapitres, faisons différents portraits...



Commençons par mon plus grand amour... Ma mère. Du plus loin que je me souvienne, elle a toujours été là pour moi. À une époque, elle s'était même arrêtée de travailler pour s'occuper de moi, mais quand mon père était parti, elle avait dû reprendre un emploi donc elle avait demandé à Joanna de prendre soin de moi, quand elle était absente.

Elle travaillait comme responsable pour une grande marque de sous-vêtement sur internet qui était basée aux alentours. C'est ce poste à responsabilité qu'il lui permettait, depuis toutes ces années, de faire vivre correctement notre foyer. Elle travaillait déjà pour eux avant de s'occuper de moi et la direction avait accepté de la reprendre lors de son retour dans le monde du travail. Grâce à son ancienneté, elle avait même accédé à un poste de responsable.



Avec ma mère, un jour m'a particulièrement marqué...

Ce matin-là, elle ne travaillait pas, et moi, je n'avais pas cours au collège. J'étais en 4ème à ce moment-là, donc je faisais un peu moins de 20 cm. La nuit passé, je n'avais pas réellement trouvé le sommeil, donc je m'étais levé particulièrement tôt. J'avais pris mon petit-déjeuner pendant que mes sœurs se préparaient pour aller à l'école.

Après ce repas, j'étais parti dans le salon. Là-bas, nous avions un meuble CD en forme de tour, particulièrement élevé, car il faisait à peu près 1,50 mètre de haut. Un gratte-ciel à mes yeux évidemment. On m'avait installé un transat en haut d'où je pouvais apercevoir tout le salon. Il y avait la télévision à ma droite, le long de la fenêtre, et le canapé en face, le long du mur. Au milieu, la table basse nous permettait de poser les télécommandes, des boissons, des magazines et bien d'autres objets.



Au loin, après avoir traversée l'entrée, il y avait la cuisine, où je distinguais ma mère, qui semblait nettoyer la pièce après le passage des filles. Le soleil, qui venait à peine de se lever, pénétrait à travers la fenêtre directement sur les étagères blanches, où nous rangions les verres et les bols. La pièce, blanche au départ, était baignée maintenant dans une lumière orangée.

Au milieu de toutes ces belles couleurs, ma mère continuait ses tâches ingrates et je ne pouvais rien faire pour éviter cela.

Dans un ordre bien précis, elle lava les verres, puis les couverts, les assiettes et enfin les bols, avant de tout ranger tout dans le même ordre. Et tout cela en chantonnant un peu. Tout était réglé comme du papier à musique. Droit, sans fausse note et toujours aussi impressionnant. Elle avait fini en lavant la table, pour enlever les dernières saletés. Avant de quitter la pièce, elle rangea ses différents instruments de cusine, regarda derrière elle et sourit. Elle était fière d'elle.

Ensuite, elle se tourna vers moi alors que j'étais couché dans mon transat. Elle me fixa quelques secondes en étant dans ses pensées. Elle me sourit en sortant de sa transe. Ce sourire me fit comprendre quelque chose d'important : malgré sa vie, qui était très loin d'être ordinaire, elle souriait car elle semblait heureuse... Je ne sais pas, si elle l'était réellement, mais elle ne montrait que cette image d'elle...



Elle savait aussi être juste, et même être dur parfois avec mes sœurs. Enfin, surtout Joanna, quand elle avait eu sa période rebelle... Vers ses 16 ans. Malgré ça, ma mère était restée calme. Aucun mauvais geste de sa part et aucune mauvaise parole. Joanna n'était pas très délicate à cette époque-là pourtant ! Mais elle avait joué son rôle de mère, sans aucune fausse note.

Depuis le départ de mon père, elle n'avait jamais refait sa vie. Elle n'avait personne à qui parler le soir sur l'oreiller avant de s'endormir, je crois. Heureusement, elle était très sociable et ouverte. Autour de la maison, elle connaissait la vie, les réussites et les échecs de chacun de nos voisins.

Elle avait une affection particulière pour la voisine d'en face, Evelyne, qui était d'une gentillesse affolante. Elles aimaient se partager leurs connaissances en cuisine ou en informatique. Son mari, Daniel, était plus sobre en tant qu'ancien militaire. Il avait vu des choses atroces durant toutes sa vie et il n'était plus choqué par quoi que ce soit. Une fois par mois, nous faisions un repas ensemble. Ils étaient un peu nos grands-parents de substitution...



Comme j'ai pu le dire plus tôt, les parents de mon père s'étaient volontairement éloigné de nous. Ceux de ma mère n'étaient pas aussi froid et distants mais ils étaient très occupées apparemment. Ils vivaient dans une grande villa à New York, où avait grandi ma mère. Généralement, ils nous rendaient visite une fois par an, pour Thanksgiving ou Noël. Ils étaient tout les deux professeurs et chercheurs au Hamilton College. Avec nous ils étaient adorables à chacune de leur visite, mais avec ma mère, ils étaient parfois dur. Ils lui donnaient sans cesse des conseils pour nous élever, comme si elle ne savait pas le faire après avoir eu trois enfants particulièrement différents...



De toute façon, peu importe les autres, elle préférait rester fixée sur son objectif : éduquer du mieux possible ses enfants, avec ses moyens. Selon moi, elle était sur la bonne voie...

Après ce sourire, elle me parla :

" - Nick, tu veux aller te doucher ?

- Pourquoi pas !" j'ai dit en haussant les épaules.

 

Sans perdre de temps, nous sommes montés à l'étage et elle me déposa dans la salle de bain. Puis elle partie récupérer mes vêtements dans ma chambre.

Nous avions une salle de bain classique, avec une baignoire au bout en dessous d'un hublot qui donnait sur le jardin. Pour moi, l'architecte avait installé une douche à taille réduite. Elle était au bout de la baignoire, sur la droite, le long du mur, comme ça l'eau ruisselait directement dans la baignoire. Je prenais ma douche tout seul, évidemment.

Elle me posa mes vêtements sur le meuble, le long de la baignoire et elle quitta en me souriant. J'ai finalement pris ma douche et la journée a continué de façon normale... Un moment de vie en somme...



*************



Depuis la rentrée, les jours s'étaient succédé sans problème majeur. Étonnement, je n'avais plus eu directement affaire à Léo et sa bande. Pour le moment, il respectait sa parole: si je ne posais pas de problème, il ne s’intéresserait pas à moi. Je restais méfiant malgré tout.

Eugénia n'était pas réapparue et nous avions à peine croisé Paolo et Chloé. L'enquête était restée infructueuse et nous n'avions plus eu de nouvelle du commissaire Bafaly.

Mes relations avec ma famille n’avaient pas fondamentalement évolué, même si j’avais compris que j’étais aussi responsable de la situation.

Je passais plus de temps avec Noémie car nous nous étions rapprochés après notre aventure nuptiale. Elle me racontait ses discussions avec son copain japonais. Il s’appelait Tadik Peyamizu, il avait 19 ans et il habitait dans un appartement à Nagano. Selon elle, il était gentil et très intelligents. Il n'était pas comme les jeunes garçons américains de son âge qu’elle avait rencontraient auparavant.

Généralement, quand ils s’appelaient, ils se racontaiten leur journée respective, leurs problèmes, leurs envies... Chacun connaissait la vie de l’autre, tout en vivant à des milliers de kilomètres de différence. Elle était heureuse de pouvoir discuter avec une personne partageant ses centres d’intérêts et moi j’étais comblée par son sourire...



La chaleur de l'été avait laissé place aux pluies diluviennes de l'automne. Les feuilles orangées étaient apparues sur les arbres pour mon plus grand plaisir. J'aimais beaucoup l'automne...



Le mois de septembre était passé vite. Les cours se déroulaient normalement, car nous avions repris le rythme du collège. Alizée s'occupait de moi et elle le faisait très bien, et Jordan nous accompagnait et m'aidait après les cours. J’avais échangé avec les autres élèves de la classe, mais tout ceci restait assez rare et bref. Après quelques semaines, j'avais commencé à me fondre dans le paysage et je n'étais plus chassé par les élèves qui me croisait dans les couloirs du lycée.

Après en avoir parcouru une bonne partie, l'établissement était sur 3 étages qui étaient divisés en 4 halls au nord, au sud, à l'est et à l'ouest. Tous les halls et les étages étaient reliés par de grands escaliers qui devenaient très bruyants quand les élèves sortaient tous en même temps de leurs cours. Le lycée était également équipé d'un amphithéâtre, un gymnase, une salle de musculation et un grand terrain de football à l'extérieur.

Par rapport au collège, l'atmosphère était très froide dans les couloirs. Au début, je pensais que c'était car c'était la rentrée mais au fil des semaines, j'avais compris que le Kklub avait une grande influence sur le comportement de chacun et, qu'au fond, il était la police du lycée... Et, apparemment, plus haut, personne n'était géné par cette main mise...

Ma classe ne m'avait pas posé de problème car, au bout d'un moment, ils avaient appris à m'ignorer. Les professeurs étaient soit très proches de moi, soit ils faisaient à peine attention à mon existence. Mais heureusement, Alizée était là pour les rappeler à l'ordre.



Finalement, les vacances de la Toussaint étaient arrivées plus vite que je ne le pensais. J'avais passé une bonne partie des vacances avec mon groupe.

Jordan était un genre d'intello, qui cherchait à tous savoir, tout étudier, tout comprendre. Sa chambre étaient rempli de livre. Il savait toujours tout, sur beaucoup de sujets et il avait une très bonne mémoire. Quand je cherchais quoi que soit, je savais à adresser avant internet.

Il était de taille moyenne, environ 1,70 m, il n'était pas gros, mate de peau et il avait les cheveux frisé, mais coupé. Il portait toujours des habits chics. Ce n'était pas le gars le plus drôle que je connaissais, mais il était droit et respectueux et c'était le plus important pour moi.



Au milieu de la deuxième semaine de vacances, le soleil brillait dans le ciel automnal et les températures étaient encore un peu agréables. Alizée avait décidé de nous emmener au lac de Little Bastid.

Tout autour du lac ou presque, il y avait la Forêt National d'Allegheny, qui s'étendait sur des kilomètres et où il ne fallait pas s'aventurer sans un guide, peu importe la taille.

Nous allions passer l'après-midi là-bas, pour tuer le temps.

Nous nous étions installés sur la pelouse, au bord du lac :

" - Alors Jordan, qu'est que tu veux faire après le lycée ? lui demanda Alizée, alors que l'on venait de s'asseoir.

- Aller à l'université normalement, dit Jordan en souriant.

- Quelle université ? j'ai demandé intrigué.

- Harvard, je pense..." dit-il avec le plus grand calme.

Moi et Alizée nous nous sommes regardés avec un air circonspect. Un élève d'Eagle High accepté à Harvard ? Peu probable...

" - Tu n'as pas peur que ce soit inaccessible ? j'ai demandé, en émettant des doutes.

- Non, je ne pense pas. Rien n'est impossible. Si Dieu le veut, alors j'y serai, dit-il fixant le lac, plein d'espoir.

- Effectivement, sous ce point-là... dit Alizée, en me lançant en regard qui me disait qu'elle se moquait un peu de lui.

- Vous vous moquez, je le vois bien... Mais vous verrez ! Tu sais Nick, malgré les apparences, je ne viens pas d'un milieu facile. Mes parents ont réussi à grimper dans l'échelle sociale. Et je veux en faire autant, pour leur rendre ce qu'ils m'ont donné. C'est la moindre des choses, je crois..." dit Jordan, avec vigueur.

Il y eu un silence puis au fil de nos discussions, Jordan m'a annoncé qu'il avait étudié le fonctionnement du Kklub et qu'il souhaitait me présentait sa reconstitution de son organigramme.

" - Tout d'abord, commença Jordan, Léo Karn est le seul maître à bord. Personne n'ose remettre en cause son autorité et son leadership.

- Logique... Ensuite ? j'ai dit, en faisant les cents pas sur les drapes que nous avions posé au sol afin de rester au propre.

- Puis, Paolo et Chloé son ses bras droits. Le premier s'occupe de la gestion des réclamations et des associations sportives masculines et Chloé, elle est en charge des pom-pom girl et des sections sportives féminines.

- Qu'est qu'ils entendent par section masculines et féminines ? Il y a des sports interdits si tu es homme ou une femme ? demanda Alizée, avec son ton contestataire.

- En gros, c'est stéréotypé, mais Paolo se charge des équipes de football américain, de basket et de hockey, quand Chloé doit gérer les sections gymnastique, natation, danse classique et moderne et équitation...

- Bien et ensuite, plus bas ?

- Ensuite, ensuite... il dit cherchant à travers ses notes. Ah, oui... Donc, au troisième niveau, Mme Lebyoui, qui fait le lien entre l'association et le conseil d'administration... Puis, chaque section sportives, validé par le Kklub, doit élir un réprésentant, qui siègera au conseil, qui se réunit tous les vendredi soir...

- Et pourquoi alors il y a des membres à part ?

- Ceux qui se baladent avec les vestes officiel ?

- Oui... Les gardiens de la terreur, comme je les surnomme, elle se félicita.

- Dans ce groupe, on trouve que des amis ou fanatiques de Léo. C'est une sorte de secte je crois... il insinua.

- Tu exagère un peu, non ? j'ai dit, un peu inquiet.

- A peine... il me répondit. Au cœur du cercle, on trouve des amis de Léo, ou Chloé comme Lucas, Benjamin, Simon, Max ou encore Sarah et Annabelle. Après, ce sont principalement des personnes qui ont souhaités rejoindre ce clan. Lucas m'a décris ces tests d'ailleurs.. il dit en cherchant à travers ses notes."

Pendant qu'il se perdait dans le classeur de cours où il avait rangé ses feuilles d'enquête, j'avais baissé la tête pour pouvoir souffler un coup. En relevant les yeux, j'ai glissé mon regard sur le calme paisible du lac. Comme au lycée, personne ne faisait de vague.

Toutes ces informations me faisait me poser une question : comment Léo avait-il réussi à prendre le contrôle de l'établissement, avec l'accord du directeur. D'ailleurs, était-il réellement au courant qu'une sorte de milice faisait régner sa loi dans les couloirs ?

Selon les mots de Jordan, cela devait être le cas, car dans cette organigramme, Mme Lebyoui semblait jouer un rôle de liaison entre les pouvoirs.

Le directeur l'avait-il installé sciemment, pour pouvoir se soulager de ce problème ? Ou bien avait-il des intérêts à ce que Léo garde le contrôle du lycée, pour pouvoir garder un œil sur d'autres activités ?



Il y avait tellement de possibilités que je ne savais plus ou donner de la tête. Cherchant d'autres réponses j'ai relevé la tête :

" - Alors à propos des tests, tu as retrouvés tes notes ?

- Oui, donc... Pour pouvoir adhérer au groupe, il faudrait passer des tests sportif et psychologiques...

- Sérieusement ? C'est une filiale de l'armée ou quoi... l'interpella Alizée

- Non, je ne crois pas, mais effectivement, ça peut interpeller au départ. Sportivement, ils mettent l'accent sur ceux et celles qui ont une bonne condition physique et qu'on remarque au premier regard. Et ils font passer des tests psychologiques, pour décéler la moindre trace de doutes sur leurs motivation... Au moindre doute, ils stoppent la procédure d'adhésion...

- Et ils n'ont jamais fait d'erreur casting ?

- Selon l'un article d'un blog que j'ai imprimé, il continua en passant la feuille à Alizée, il serait responsable d'un suicide qui a eu lieu il y a deux an.

- Comment ?

- Selon les parents et quelques amis, le garçon aurait été voulu remettre en cause la place de l'association en créant la sienne. Après des mois de pression de la part de Léo et ses sbires, il aurait abandonné son projet et aurait voulu rejoint les rangs de l'ennemi... Malheureusement, à cause de doutes sur ses motivations, il aurait été rejeté puis, à bout, il aurait sauté du 3ème étage, un soir de mai...

- C'est effrayant comme histoire... Et alors, que c'est-il passé après ?

- Une enquête fut ouverte, le Kklub fut effetivement accusé dans premier temps, mais sans preuve réel... Donc, le tout fut classé, sans suite particulière... Avant de sauter, il n'avait pas penser à laisser le moindre texte pour expliquer son geste... Malheureusement, d'ailleurs... »

Un long moment silence prit place, sans que personne n'ai le courage de continuer la discussion. Nous n'avions pas imaginé cette après-midi, de cette façon. Commencant à avoir froid, j'ai remis mon monteau, avant de reprendre la parole :

- « Pour revenir à l'organigramme, je crois que tu n'a pas parlé d'Eugénia ? j'ai précisé, intrigué.

- Euh... dit-il en réfléchissant pendant une demi-secondes. Non, selon mes cources, elle ne fait pas partie du Kklub. Elle y participe mais c'est un électron libre.

- Merde. Et des nouvelles de Lucas depuis le début des vacances ?

- On peut changer de sujet après les garçons... J'étais venu ici pour profiter, par pour penser encore aux problèmes du lycée... »

Jordan hésita à parler. Moi aussi.

" - Oui, promis, j'ai finalement ajouté. Donc ?

- Oui, oui... Lucas m'a dit que tout le groupe s'était rassemblé deux fois depuis le début des vacances, sans qu'il y soit invité. Selon lui, il prépare un quelque chose..." dit Jordan, un peu inquiet.



Lucas était un cousin à Jordan. Il était membre du KKlub et nous permettait d'avoir des informations sur l'emploi du temps de Léo et son clan. Nous ne voulions pas pister Léo, mais simplement avoir un temps d'avance sur lui.



Au cours des premières semaines, Jordan m'avait expliqué que Léo n'avait pas toujours été comme ça. À l'école primaire et au début du collège, c'était un élève timide et retiré.

En entrant en 4ème, il avait rencontré Chloé, qui était nouvelle dans ce collège. Il l'avait rencontré, grâce à une amie commune, Aurore. Cette dernière connaissait Chloé depuis le plus jeune âge, car elles avaient été voisines.

À partir de là, Léo avait commencé à changer. Au fil du temps, Chloé lui avait donné confiance en lui, puis avec Paolo, ils étaient devenus très proches à partir du lycée. Mais tout avait réellement changé à la fin du collège : il avait perdu son père ! Après cet événement, l'enfant calme et bien élevé qu'il était, avait laissé place à un adolescent insatisfait de son sort et autoritaire.



Finalement, comme nous l'avait demandé Alizée, nous avons changé de sujet, au fil des discussions, nous avons pas mal dérivé.

" - Bon, continuons dans les questions : quels sont les habitudes ou addiction chez vos parents qui vous énervent le plus ? Jordan ? je les ai est interrogé.

- Chez moi, ils ont chacun une obsession... Mon père est un maniaque de la propreté. Il ne peut pas recevoir quelqu'un si la maison est salle... Et ma mère, elle collectionne les bouteilles Coca- Cola en verre... Elle a une caisse sous son lit où elle les rangent toutes...

- Pas mal, pas mal... j'ai dit, pour aquisé.

- Et toi, Liz ? dit Jordan

- D'abord Nick.

- Très bien... Moi, ma mère aime jouer du piano tout les dimanche matin... Je suis certain qu'elle le fait exprès, j'ai dit avec un sourir espiègle.

- Dur... Et donc toi Alizée ? demanda Jordan

- Désolé de casser l'ambiance, mais je n'ai pas vraiment d'anecdote à vous partager...

- Même pas une petite idée ? il essaya

- Non, tu sais moi et mes parents c'est compliqué... elle dit, avec un faux sourire. Continuer de parler, je vais me reposer un peu..." elle dit, avant de se coucher sur le drap.



Après cette longue discussion, nous sommes restés au bord du lac jusqu'au coucher du soleil, puis Alizée m'avait ramené à la maison avant de rentrer chez elle.

Sur le retour, j'avais repensé à ses parents. En fait je ne connaisais que leurs prénoms et leur travail, Antonio et Lauren. Il était dans l'industrie et elle était journaliste pour un jounal local. Depuis notre rencontre, elle ne m'avait jamais proposé d'aller chez elle et je savais les grandes lignes de leurs relations. Ils était assez froid avec elle et ils l'a regardé comme si elle était bizarre. Ils n'avaient été jamais un exemple pour elle, car elle, au fond, elle ne représentait que peu de choses pour eux.



Après mon retour à la maison, le reste de la semaine s'était passée normalement, jusqu'au dernier jour avant la rentrée. Alors que j'étais en train de me balader dans ma chambre, quelqu'un avait sonné à la porte et ma mère avait accompagné la personne jusque dans ma chambre.

Pour me prévenir, elle toqua et elle entra :

" - Oui, qu'est qu'il y a ?" j'ai demandé intrigué.

" - Il y a Jordan qui est là pour te voir" dit-elle, avec sa voix douce et bienveillante.

" - D'accord."

Elle s'effaça devant Jordan.

" - Vas-y, entre! j'ai dit en montant sur mon lit.

- Merci, madame" dit Jordan, un peu timide.

Ma mère quitta la pièce et il se tourna vers moi.

" - Que-ce passe-t-il ? Quelque chose de grave ? demandais-je inquiet.

- Un peu, oui... Lucas va quitter le KKlub ! dit Jordan, en transpirant.

- Mais comment ?

- Lucas aurait trompé sa copine dans un soirée récemment et Léo a fait pression sur lui pour qu'il quitte le KKlub. Sa copine y étant aussi, Léo a dit que Lucas avait brisé une des règles du clan. En réalité, il aurait surtout trouvé des messages compromettants dans son téléphone pendant les vacances... Il fouille leur téléphone, tu te rends compte ? il finit, abasourdi et dépité.

- Merde, merde.... Qu’est qu’il va faire à ton avis ? j'ai demandé, pour savoir à quoi m'attendre.

- Je ne sais pas vraiment... Tout est possible, mais il faut que l'on reste très vigilant, il dit, en s'asseyant sur le lit.

- Et Lucas ? Comment va-t-il ?

- Il va bien, il est entier, mais il va devoir changer de lycée, sinon il sera exécuté en place publique... Malheureusement... il finit.

- Mon dieu, mon dieu... j'ai dit, ne sachant pas quoi faire. Surtout, ne dis rien à Alizée pour le moment, sinon elle va réagir au quart de tour et de la pire des façons. Tu commence à la connaître ! On verra la réaction de Léo demain !" j'ai fini, avant qu'il reparte quelque temps après.



La suite de la soirée ne fut pas reposante pour moi. La rentrée pointait le bout de son nez, le lendemain, et les problèmes avec, car il n'y avait pas que Léo. M. Meyral nous avait annoncé début octobre que les classes seraient modifiées au retour des vacances selon les options que l'on avait choisi. J'avais choisi l'option astronomie.

J'allais donc avoir une nouvelle classe, de nouveaux élèves, de nouveau prof et de nouveaux problèmes sans doute...

 

 

 

******* Le soir même chez Léo Karn *********



Little Bastid, était une ville assez grande en superficie et il y avait un peu de tout. Des quartiers chics, dans le nord de la ville, des quartiers résidentiels, tout autour du centre, où je vivais, et enfin le centre, où il y avait des immeubles avec des appartements et des commerces.

C'est à cet endroit que vivaient Léo et sa sœur Eugénia. Ils avaient chacun leur appartement. Lui était au 3ème étage et elle au 4ème. Il vivait là-bas depuis ses 16 ans et c'est les parents de Chloé qui payait généresement le loyer.



Ce soir, Chloé sortait avec d'autres pom-pom girls. Léo revenait vers l'appartement après être allé chercher des kebabs pour manger avec sa sœur, une fois le groupe partis. Les filles étaient encore en train de se préparer à sortir alors qu'il rentrait dans l'appartement. Il posa son repas du soir sur la table, au milieu du petit salon. Il s'installa dans le canapé et sortit son téléphone.

Puis Chloé arriva dans le salon :

" - Ah, t'es là ! Je te rassure, on est parti dans 5 minutes ! elle lui dit, en finissant de se coiffer.

- Ok. T'inquiètes pas, prenez votre temps !" il dit, en levant doucement les yeux vers sa magnifique copine.

En voyant son regard, elle comprit que quelque chose n'allait pas. Elle le connaissait par cœur.

" - Qu'est qui ne vas pas, Léo ? Tu as eu ta mère au téléphone ? Parce qu'elle a appelé, si tu n'es pas au courant... elle dit, en se rapprochant du canapé.

- Non, rien de grave... Et non je n’ai pas eu ma mère, je la rappellerai. Simplement, j'ai découvert une taupe dans le KKlub, il dit, en faisant une moue de déception.

- Ah, merde... C'était qui ?" elle demandant, en le regardant et en lui caressant le bras d'affection.

- Lucas.

- Ah... Il enchaine en ce moment ! Sa copine plus ça, il est pourri ce gars ! Et il travaillait pour qui ? elle demanda, en réfléchissant.

- Ça va t'étonner... Pour le duo Jordan Lorein et Nick Kemp ! il dit, en la regardant dans les yeux.

- Sérieusement ? elle demanda en le fixant. Et comment tu vas réagir ?

- Je ne suis pas sûr, je vais en discuter avec Eugénia..." il dit, en se levant de leur canapé noir, qui était déjà très abimés.

Elle le retint une seconde avec le bras.

" - Pas de connerie, d'accord ? Je ne veux aucun problème, surtout cette année... elle lui dit, en le fixant dans les yeux.

- Évidemment. La confiance, c'est la base, non ? " il dit, en se rapprochant pour l'embrasser.

Ils échangèrent un baiser avant qu'elle ne continue sa route vers les chambres et lui vers le frigo.

Au même moment, la porte de la salle de bain s'ouvrit. Les 3 autres filles avaient fini de se maquiller et de s'habiller.

Elles sortirent dans l'ordre suivant : en premier, une petite rousse avec quelques formes, qui était Annabelle, ensuite une fille de peau mate avec les cheveux noir et lisse, qui s'appelait Sarah, et enfin au fond, il y en avait une grande avec des cheveux vénitiens et des yeux verts. C'était Aurore. Elle n'était pas très souriante mais elle traînait toujours avec Chloé, pour ne pas être toute seule.

 

Les filles se regroupèrent dans le salon. Elles étaient prêtes à sortir une dernière fois avant la rentrée. Elles se dirigèrent vers la porte pour partir.

" - Bonne soirée les filles. Profitez bien," dit-il en souriant à Chloé avant qu'elle ne ferme la porte.

Il n'était pas particulièrement jaloux et avait toujours eu confiant en elle. Elle aussi...

 

 

Rapidement, il envoya un message à Eugénia. Elle descendit l'étage les séparant et entra sans frapper.

"- Mmmmh.... Ça sent bon... Mon estomac est affamé ! elle cria, en arrivant dans le salon.

- Sérieusement, tu es un véritable estomac sur patte ! il lui rétorqua, en se moquant d'elle.

- Très drôle... J'aime juste manger. Se sentir être rassasié est l'un des meilleurs sentiments au monde. Tu ne peux pas comprendre... elle dit, en récupérant son kebab dans le sac.

- Ta bien raison, je ne peux pas... Bon, t'es au courant pour Lucas ? il dit, en redevenant sérieux.

- Ouais, j'ai vu ton message... Nick ? Pourquoi tu l'as laissé tranquille depuis la rentrée ? demanda Eugénia intrigué.

- Je lui avais mis un coup de pression en début d'année, pour lui faire comprendre qui était le patron. Mais on dirait qu'il s'est méfié plus qu'il le fallait... Peut-être à cause de toi, d'ailleurs ? il dit, un peu mécontent.

- Quoi ? Et pourquoi ? elle dit, en jouant sa partition de menteuse.

- Ne me ment pas ! Je suis au courant de votre intrusion chez Nick, le soir de la rentrée ! il a dit, en lui faisant la moral.

- Paolo a parlé, c'est ça ? elle a dit, en accusant son complice.

- Non, pas vraiment. C'est remonté jusqu'à mes oreilles au lycée. Et effectivement, je lui ai demandé confirmation et il a lâché le morceau, il a dit, fière de lui.

- Mais qu'elle balance ! Il n'a aucun courage ce gars ! Pourquoi tu le gardes à tes côtés ? elle dit, en ouvrant sa bière.

- Justement, il est plus facilement manipulable. Et il m'écoute sans discuter... Donc il m'est utile ! en récupérant du sopalin, au cas où il renverse de la sauce.

- Bref... Et depuis ? demanda t'elle pour changer de sujet

- Rien... Entre les cours, le foot, les soirées... Je n'y ai pas vraiment pensé, il dit, en entamant son kebab. J'ai déjà eu pas mal de problème avec les personnes à ma taille, en parlant la bouche pleine.

- Y-aurait-il un semblant de rébellion à Eagle High ? Aurais-tu perdu ta poigne de fer? elle dit, pour l'embéter.

- Non, non... Mais il y a plus d'élèves problèmatique chez les premières années. Et, tu sais, au bout d'un moment, ça devient toujours plus compliquer de faire régner la loi. Les plus téméraires ont les recrutes et les autres on les éxécutes... il dit, en souriant un peu.

- Et comme tu vas répliquer concernant Kemp ? demanda Eugénia, en mangeant les frites accompagnant le kebab.

- J'ai une piste... Enfin, c'est une idée de Paolo...

- Une idée de génie donc... elle dit, en coupant son frère.

- Parfois, tu sais, le courant passe... Parfois... Bref, il a rencontré une fille de seconde qui est un peu coincée, mais qui lui plaît. Il pense que c'est réciproque. Ils ont discuté quelques fois ensemble depuis le début de l'année... dit Léo en reprenant un morceau du kebab.

- Et à quoi elle va servir ?

- Il va lui demander de lui donner une bonne leçon... Il ne m'en a pas dit plus, mais je lui fais confiance.

- Et après ?

- On verra. Merde ! il cria, en faisant tomber un morceau de salade au sol.

- Et sinon toi, qu'est-ce que tu avais à me dire d'important ?

- Ah oui ! elle commença, en posant son repas, sur la table basse.

- Tu te souviens de l'anniversaire d'Aurore, l'année dernière ?

- Oui.

- Et que tu avais particulièrement bu ce soir-là et ce que cela avait engendrée ?

- Oui, et ? dit Léo, un peu agacé et inquiet.

- Selon Safaa, Taylor aurait récupéré un témoignage de Marine qui t'accable. Et elle pourrait très bien le divulguer à tout moment.



Léo posa quelques secondes son repas et réfléchit, les yeux au sol. Il frappa son poing sur la pauvre table basse. Puis il reprit son kebab et il le finit aussi tôt. Eugénia le fixa.

" - Alors qu'est-ce tu vas f..." mais il mit son index sur sa bouche, pour signifier à sa sœur qu'il ne voulait pas en parler.



Ensuite il partit dans la cuisine récupérer une bouteille de vodka, et il s'en versa un verre. Il avala la liqueur, remis la bouteille dans le frigo et retourna au canapé.

Pendant ce temps-là, Eugénia avait aussi finit son kebab et elle se leva pour jeter tous les emballages. Puis elle s'assit à son tour sur le canapé, à côté de son frère. Après une dizaines de minute sur leurs téléphones, Léo parla:

" - Sinon ton rendez-vous chez le chirurgien ? demanda Léo, sur un air presque agréable.

- C'était bien... elle dit, en étant sur son téléphone. Je devrais pouvoir être opéré de la poitrine au printemps prochain. J'ai rendez-vous pour tout finaliser avant Noël.

- Ok. Tu prends toujours tes médicaments ?

- Oui... Mais tu t'intéresses à moi maintenant ? C'est nouveau ? elle demanda, très étonnée.

- Un peu... Je prends des nouvelles de l'investissement des parents de Chloé. N'oublie pas que c'est grâce à eux que tu es devenu qui tu es aujourd'hui.

- D'accord. Je te remercie ! dit-elle avec un ton et un sourire moqueur, en lui tapant le bras

- J'espère bien !" il répondit, en se levant du canapé, agacé par sa sœur, mais souriant tout de même.

Il appréciait depuis toujours sa grande sœur, mais simplement, il n'était pas du genre à être très expressifs.



Le reste de la soirée s'était passé tranquillement et ils avaient discuté jusqu'à ce qu'Eugénia parte vers minuit. Léo était resté à attendre Chloé, qui était rentrée vers deux heures du matin. De son côté, il regardait une nouvelle série sur Netflix.

" - Alors toujours debout ? demanda Chloé en entrant.

Elle était sobre, comme toujours. Elle buvait rarement, elle n'aimait pas trop l'alcool.

- Ouais, je t'attendais... Tu sais, pour... il insinua, avec une voix très grave et usé.

Il l'embrassa, mais elle le repoussa aussi tôt.

- Putain Léo, tu pues la vodka. Va te rincer la bouche si tu veux qu'on fasse quoi que ce soit !

Il s'exécuta et partit se rincer la bouche dans la salle de bains, au bout du couloir. Dans le même temps, elle partit se mettre dans le lit.

 

Mais alors qu'elle commençait à se déshabiller, elle sentit deux mains sur ses épaules. Elle reconnut rapidement les mains et l'odeur de Léo.

Elle se tourna vers lui et ils s'embrassèrent langoureusement pendant une minute. Elle lui enleva son tee-shirt et l'attira à nouveau contre elle, une fois encore, ses lèvres douces contre les siennes. Ses mains parcouraient son torse, son dos, son ventre. Elle s'étonnait toujours d'être autant amoureuse de lui, alors qu'il n'était pas particulièrement simple à vivre. Finalement, elle s'agenouilla et tira sur son short.

Puis il s'écarta doucement et elle se retourna pour lui montrer son dos. Il tira doucement sa fermeture éclair pour lui ôter sa robe avant de la jeter au sol.

Déshabillée, elle rejeta la tête en arrière, secoua ses cheveux, et finalement, il commença à la redécouvrir. Il embrassa son cou, sa poitrine, son ventre... Pendant qu'il l'embrassait tendrement, elle enleva son soutien-gorge, pour lui montrer ses seins. Ils étaient de taille moyenne, mais ils étaient tellement mignons.

Elle le poussa sur le lit et elle s'agenouilla devant son caleçon. Leurs ombres ne faisant plus qu'un, sur le mur de la chambre, grâce à la lumière extérieure, le spectacle pouvait commencer...

 

 

****** Le lundi matin, chez Nancy *********



La première lueur du soleil était encore loin, mais Nancy était déjà réveillée. Elle était connu pour être une lève tôt. Il était sept heures, elle avait déjà pris sa douche et elle s'était habillée de façon consciencieuse, comme à son habitude. Pour terminer sa routine matinale, elle s'appliqua une mousse pour apaiser sa peau, à cause du froid qui commençait le bout de son nez.

Une fois cette tâche finit, elle descendit dans une grande cuisine blanche. Elle vivait dans les quartiers chics de la ville. Sa maison était un véritable palace. Il y avait 5 chambres, 3 salle des bains, une suite privée...



Sa gouvernante, Aurélie, était déjà dans la cuisine pour lui préparer son petit-déjeuner. Ses parents se levaient toujours plus tard. Enfin, quand ils étaient présents...

Généralement, Aurélie déjeunait avec Nancy. Ses parents n'étaient pas réellement au courant, mais cela l'importait peu.



Quand Nancy arriva dans la cuisine, Aurélie la salua, et la laissa s'asseoir à sa place habituelle.

Elle lui posa sa tasse, sa cuillère et son assiette de bacon, en vérifiant bien qu'elle n'avait rien oublié. Et finalement elle s'essaya à son tour.

" - La nuit a été bonne, mademoiselle ? demanda Aurélie, en s'asseyant.

- Oui, plutôt. Un peu de mal à m'endormir, mais cela aurait pu être pire...

- Vous avez eu du mal à vous endormir à cause du stress de la rentrée sûrement ?

- Peut-être... Pourtant, il n'y a pas grand-chose qui pourrait me stresser. Tu sais bien, les cours sont très calme pour moi. Certes, je vais découvrir ma nouvelle classe, mais bon... Je serais seulement présente sur la feuille d’appel, elle dit, avec une pointe d'amertume.

- Pss..." fit Aurélie, en mangeant du pain et de la confiture.

Nancy fut étonnée et releva vers sa gouvernante, qui était généralement assez discrète.

" - Tu souhaites me dire quelque chose Aurélie ? demanda Nancy, intrigué.

- Mademoiselle est trop négative, je trouve.

- Je sais... Enfin, changeons de sujet, je n'ai pas envie de penser à ce lycée...

- Comme vous voulez, mademoiselle" dit Aurélie sans broncher.



Elles restèrent silencieuses pendant qu'elles déjeunaient. Nancy n'était pas du genre à être bavarde. Elle préférait se taire que de dire des bêtises. Aurélie était la seule personne qui était réellement proche d'elle. Au lycée, elle était souvent seule. Elle s'ouvrait seulement une fois par semaine, quand elle allait à son club théâtre. Là-bas, elle s'entendait bien avec garçon qui était un footballeur et membre du KKlub, mais qui était drôle et gentil, donc elle appréciait. Elle aurait peut-être imaginé un peu plus, mais c'était un rêve sans but...



Après avoir nagé un peu dans son esprit, elle revint à la réalité et regarda Aurélie. Elle avait changé quelque chose dans son visage. Elle le remarqua finalement le changement:

" - Tiens, je remarque que tu as fait une nouvelle couleur durant le weekend, Aurélie. Cela te va mieux !" dit Nancy, avec la plus grande sympathie.

Aurélie travaillait chez elle seulement durant la semaine. Ce weekend, elle avait donc pu aller chez le coiffeur. Elle était passée du brun à l'orange, sa couleur préféré. Elle était mate de peau, donc ça lui allait particulièrement bien.

" - Merci, mademoiselle" dit Aurélie, un peu gênée.

Elles continuèrent de déjeuner, jusqu'au moment où Aurélie repris la parole.

" - Puis-je vous faire une confidence, mademoiselle ?

- Oui, absolument.

- Vous savez, je vous garde depuis vos 5 ans, donc je vous connais bien et ... commença doucement Aurélie, avant d'être coupé.

- Va au fait, s'il te plaît ! dit Nancy, un peu impatiente.

- Le mois dernier, en rangeant un peu votre chambre, j'ai remarqué que vous aviez laissé un cahier ouvert sur votre lit. J'ai voulu le ranger, mais en le prenant, je n'ai pu m'empêcher de lire ce qu'il y avait d'écrit sur la page ouverte... dit Aurélie, effrayée par la réaction de Nancy.

- Oh... Ne t'inquiète pas, il n'y a pas de secret politique à l'intérieur, dit Nancy, pour la rassurer.

- Ah, d'accord merci mademoiselle. Vous m'enlevez une épine du pied ! dit Aurélie, rassurée.

- Il n’y pas de qu... elle commença, avant d’être coupé.

- Et donc vous avez conclus avec ce garçon ?" continua Aurélie, à la plus grande surprise de Nancy, qui pensait qu'elle n'aillait rien rajouter.

Elle releva la tête, réfléchit en marquant un temps de pause.

" - Euhh... Tu sais, on a seulement discuté pour le moment. Il est sympa, mais on ne peut pas se côtoyer le reste du temps. C'est un populaire... dit Nancy, en évacuant le sujet.

- Ne perdez pas espoir, mademoiselle. Laissez le temps faire les choses..." finit Aurélie avant de quitter la table, car elle avait fini de déjeuner.



Nancy souffla un peu à ses belles paroles, en finissant de manger. Elle ne croyait pas vraiment aux longues et jolies phrases d'Aurélie. Les choses ne changeaient pas aussi facilement.

Nancy partit ensuite se préparer à l'étage. Elle alla dans la salle de bains coiffer ses cheveux roux hérités de sa mère. Son père lui avait donné ses yeux marrons. Aujourd'hui, elle allait porter un haut gris, avec un jean bleu foncé et sa veste en cuir. Elle se brossa les dents, se parfuma, se maquilla et elle mit ses chaussures ; avant de saluer Aurélie et de quitter la maison. Sa journée pouvait commercer...





******** Chez Nick, au même moment *******



Je n'avais pas beaucoup dormis cette nuit. Je savais que Léo allait réagir d’une façon ou d’une autre et j'en étais effrayé.

Après que ma mère m’ai réveillée, je m'étais rapidement levé, j'étais descendu dans la cuisine prendre mon petit-déjeuner. Une vingtaine de minutes plus tard, Alizée avait sonné pour me récupérer. Tout était réglé comme du papier à musique. Elle avait ensuite prit la direction de l'arrêt de bus, avec moi dans sa main et son sac sur le dos. Le matin, généralement, nous n'échangions qu'un "bonjour" de politesse, hormis certains jours. Aujourd'hui, le silence était de mise tout au long du voyage.

 

Le reste du trajet à pied et en bus était assez rapide. Nous nous étions installés au fond du bus, pour sortir en dernier. En arrivant dans la cour du lycée, non loin de l'arrêt de bus, j'avais directement aperçu un groupe de garçons portant littéralement les mêmes vêtements. Ils portaient tous des chemises. Ils étaient également tous très musclés. Chaque chemise portait la lettre « K » en jaune et en gras et le mot « Klub » en minuscules argenté à côté. Ils portaient tous des jeans flasques similaires et des bottes marron. C'étaient les membres du KKlub.

Quand notre bus est arrivé, le groupe s'est levé et a commencé à se regrouper, comme s'ils attendaient quelque chose. Ils restèrent immobiles tout en fixant le véhicule. J'étais attendu au tournant. Pour prévenir Alizée, j'ai frappé sa paume.

 

" - Qu'est qui se passe ? me demanda Alizée.

- Regarde le groupe là-bas."

J'ai pointé le groupe à l'extérieur du bus. Un regard d'inquiétude traversa son visage.

" - Merde, c'est le KKlub n'est-ce pas ? elle m'a demandé.

- Ouais, je pense que Léo les a envoyé me récupérer, j'ai dit pas rassuré.

- Pourquoi il te cherche ? Il s’est passé quelque chose ? elle dit, tout à coup anxieuse.

- Non, je ne vois pas pourquoi... j’ai menti, en espérant qu’elle ne m’en demande pas plus.

- Bizarre... elle commença à se méfier. Il faut trouver un moyen d'éviter ça... rajouta Alizée alors que le bus se garait devant l'arrêt de bus.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux faire ? Il faut que je leur parle, c'est tout ! j’ai dit, pour ne pas qu’elle soit impliqué dans cette histoire.

- Non, je ne veux pas qu'il te fasse du mal. Je dois te garder avec moi ! elle dit, comme si elle était ma mère.

- Mais non t'inq..." mais elle coupa, sèchement.

- Non ce n'est pas négociable, Nick ! elle me lança de façon stricte, tout en réfléchissant. Tu veux aller dans mon sac ? elle me demanda, en me pressant.

- Non c'est trop risqué. Si jamais tu cours, je serai remué et je pourrai peut-être me blesser dans le sac !

- Alors je ne sais pas... Je n'ai pas de poche à cette robe !" elle dit inquiète, alors que les autres descendaient du bus.

Il fallait agir vite !

" - Alors une idée ? elle m'a dit, en tremblant.

- Oh, il faut descendre jeune fille ! cria à l'avant, le chauffeur de bus.

- Merde, euhh... Oui j'en ai une... Mais je ne sais p... elle me coupa.

- QUOI ???? elle me hurla

- Oh, jeune fille, tu m'entends ? cria encore le chauffeur avant de se lever.

- Ta poitrine..." j'ai dit très gêné.

- Effectivement, bonne idée ! " elle répondit sans tarder.

Elle souleva légèrement le haut de sa robe et son soutien-gorge. Elle avait une poitrine assez importante. Elle me fit comprendre de me coucher entre le vêtement et son sein droit. Je me suis donc allongé à cet endroit et elle a fermé ma prison de chair.

- Oh, qu'est que tu fais, toi ? demanda le chauffeur énervé et surpris, alors qu'elle remettait sa robe. Allez descends de mon bus ! il lui hurla.

- Désolé..." elle répondit toute gênée avant de descendre.



De mon côté, je vivais un nouveau voyage. J'étais littéralement bloque son sein et son soutien-gorge. Je sentais tous ses pas et j'entendais son cœur battre. Il ne battait pas sous moi, car elle m'avait placé sur son sein droit. Ce n'était pas pire qu'on fond des bottes de Chloé de tout façon !

Ici, le problème était qu’il y faisait chaud et qu’Alizée commençait à transpirer. Et moi aussi, car je m’attendais à me faire sermonner par ma meilleure amie... Et je n’avais pas envie de vivre une journée sans pouvoir lui parler. Malgré toute ses qualités, elle était rancunière...



En se rendant vers l'entrée du lycée, elle fixa les membres du Kklub. Au moment où elle est arrivée en bas des marches, les soldats de Léo sont arrivés devant elle et tous les autres étudiants se sont dispersés au loin. Une silhouette sortit du groupe pour la confronter.

Ce fut Paolo.

" - Où est ton petit ami ? il demanda, sans la moindre politesse.

- Dis-moi pourquoi tu t'en soucies ? répondit Alizée.

- Je n'ai pas le temps de répondre à tes questions ! lui cracha Paolo.

- Et bien moi, je n'ai pas le temps de répondre aux tiennes !" lui renvoya Alizée.

Elle m'impressionnait et autant qu'elle m'inquiétait.

" - Ne te la joue pas trop, sale pouilleuse. Compris ? il dit, en se rapprochant.

- Absolument... elle répondit sans sourciller.

- Bon, bref... Tu diras à Nick que Léo a viré Lucas du KKlub. Nick est au courant évidemment... Je te rassure, je sais qu'il m'entend. Où qu'il soit...

- Donc ? dit Alizée, impatiente.

- Il faut qu'il s'attende à des représailles, de toute sorte. Et si jamais, il recommence à chercher des problèmes au KKlub ou aux pom-pom girl, sache qu'il n'aura pas à faire à moi, et à ma clémence, mais à Léo directement !" finit Paolo.

Il siffla et le groupa partit vers le terrain de basket.



Alizée souffla un bon coup et poussa les portes de l'établissement. Elle se dirigea vers les toilettes, pour pouvoir me sortir en privé. Après s'être mit dans une cabine, elle ferma la porte avant de s'asseoir sur le trône. Elle souleva le haut de sa robe et je sentis deux doigts me pincer le dos et me tirer hors de sa poitrine.

" - Merci à toi, Nick ! elle a dit, en me sermonnant, comme prévue.

- Désolé, je ne pouvais pas savoir que Lucas aller avoir des problèmes de couple!"dis-je pour m'excuser.

- Quoi ? elle s’arrêta, perdue.

- Je t’expliquerai plus tard...

- De toute façon, pourquoi tu as voulu chercher à espionner Karn ?!

- Je voulais être sûr de pouvoir le surveiller, au cas où...

- Eh bien voilà, c'est réussi... "elle finit.

Elle souffla et me regarda à nouveau.

Je n'ai rien dit, car je n'étais pas fière de moi.

Puis elle tira la chasse et sortit des toilettes. J'étais maintenant dans sa main. La journée allait être chargée... Dans tous les sens.

 

End Notes:

Très long chapitres mais les élèments se mettent en place...

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Des Etoiles Plein les Yeux by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Nick va voyager plus loin que prévu...

 

 

 

 

******* NANCY ********



Nancy venait de prendre son bus. Elle était installée au premier rang, comme d'habitude, avec son casque calé sur les oreilles. À ce moment, elle était dans son monde. Sa musique, son univers, sa réalité. Ce voyage, c'était le meilleur moment de la journée pour elle.



Depuis son arrivée aux États-Unis, elle avait beaucoup changé. Auparavant, elle vivait sous la pluie anglaise. Elle ne pouvait pas l'oublier, car on lui rappelait souvent ses origines, à cause de son accent.

Toute sa famille vivant en Angleterre depuis des nombreuses générations, elle avait un accent assez prononcé. Aujourd'hui, on lui faisait encore remarqués alors qu'elle était installée aux États-Unis depuis l'âge de 10 ans.



Elle vivait principalement avec sa gouvernante, Aurélie Baledalili. Depuis toute petite, cette dernière jouait un peu le rôle de mère de substitution pour Nancy. Ses parents, Rey et Harry, avaient fait fortune dans le transport international. Pour signer les contrats, ils devaient se rendre aux quatre coins du monde, donc ils étaient rarement chez eux.



Elle ne connaissait pas les réunions de famille, pas plus les repas de famille d'ailleurs... Elle n'avait presque plus de souvenirs de moment en famille... depuis des années. L'année dernière, sa mère travaillait encore un peu à la maison, mais maintenant, c'était fini : elle suivait son compagnon autour du monde. Et elle abandonnait sa fille dans le même temps...



Voilà pourquoi Nancy s'était réfugiée dans les jeux vidéo et dans les cours. À l'âge de 6 ans, ses parents lui avaient offert sa première console.

Malheuresement, la console n'avait pas survécu au voyage aux États-Unis et donc elle avait été rapidement remplacé par une Nintendo Switch. Au fil du temps elle avait délaissé les consoles de salon, pour devenir joueuse en ligne. Cet été, elle avait passé le plus clair de son temps en ligne, à jouer avec des joeurs se connectant un peu partout à travers le monde. Elle avait même hésité à se lancer dans le streaming, avant d'y renoncer par manque de courage et de matériel.



Enfin, au lycée, il y avait Paolo... Aurélie avait vu juste. Elle le trouvait mignon et il avait un certain charme, malgré que ce soit un populaire et un beau parleur. Ils avaient déjà discuté ensemble lors des premières réunions du club théâtre, sans imaginer rien de plus... Seulement des petites discussions de comptoir... Elle ne savait pas trop quoi en penser, à vrai dire.



Finalement, Nancy est sortie de sa transe musicale quand le véhicule s'est arrêté devant le lycée. L'entrée était remplie de voiture, de vélo, de trottinettes ou encore de moto, au milieu des bus scolaires. Elle descendit et elle commença à marcher vers l'entrée sans calculer le moindre étudiant.

Sa marche solitaire fut soudainement arrêtée quand elle sentit une main touchée légèrement son épaule. Elle sursauta et fit tomber son casque au sol de surprise ! Elle le ramassa très vite, puis en se relevant, elle regarda qui était son agresseur matinal. C'était Paolo... Elle était extrêmement surprise de le voir l’interpeller, devant tout le monde, à l’entrée du lycée.

Il était tout seul devant l'établissement. Il lui souriait.

Elle se calma très rapidement et lui sourit à son tour, avant qu'il ne parle.

" - Salut, tu vas bien.

- Sa... Heu... Oui, bien et toi."

- Ça va, merci..."

Il y a eu un silence gênant au milieu du bourdonnement ambiant. Elle hésite à partir sans rien dire de plus.

" Tu as passé de bonne vacances ? il lança, pour commencer à discuter réellement.

- Ça va...

- Ok... puis un nouveau silence fit son apparition. Je peux te parler de quelque chose en privé ?" il demanda en se rapprochant un peu d'elle, pour accélérer la discussion et arriver à ses fins.

Elle fut bloquée une demi-seconde. Elle était à la fois excitée et terrifiée par cette demande. Elle ne savait pas pourquoi... Elle était face à un choix cornélien pour elle : choisir entre continuer sa routine ou prendre des risques. Elle fit un choix.

" - Euhh... Oui, pourquoi pas !

- Ok. Suis-moi !" il dit, sans tergiverser.

Paolo lui tourna le dos avant de partir vers le terrain de basket, qui était sur l'aile du gauche du bâtiment. Là-bas, il n'y avait bizarrement personne... Ils étaient seuls au monde.

Nancy était un peu inquiète, car finalement, elle ne connaissait pas si bien Paolo et il pourrait très bien lui arriver quelque chose, sans que personne ne le sache, car ils étaient réellement tout seul sur le terrain.

Paolo se posa contre le mur, derrière le panier de basket et Nancy se mit devant lui.

" - Nancy, j'aurai un service à te demander ? commença doucement Paolo, pour ne pas la braquer et l'effrayer dès le début.

- A moi ? demanda-t’elle, un peu intrigué, mais aussi inquiète.

- Oui... Tu sais qui est Nick Kemp ?

- Oui... Vaguement," elle dit, assez surprise de sa question.

Elle ne s'y attendait pas vraiment.

" - Je sais de source sûre qu'il sera dans ta classe à partir de ce matin. Tu as bien pris l'option Astronomie, comme tu me l'avais dit ? il demanda, avec toujours autant de gentillesse.

- Oui... Mais qu'elle est le rapport avec Kemp ? elle demanda, un peu impatiente, car elle avait peur d'être en retard en cours.



- Si tu veux un résumé... il fit une pause pour trouver la bonne formulation. On peut dire que Nick a essayé de faire un coup dans le dos du KKlub et Léo n'a pas beaucoup apprécié. Donc, on voudrait savoir si tu pourrais t'amuser un peu avec lui... il dit, doucement, pour trouver les bons mots, afin de convaincre Nancy.

- M'amuser ? Qu'est que tu veux dire ? elle demanda, inquiète.

- Genre... Lui faire comprendre de ne plus recommencer. Pour de bon ! il dit en insistant un peu plus.

- Mais qu'est-ce que je devrai lui faire ?" elle dit, très inquiète maintenant.

Elle ne voulait pas servir d'objet du KKlub.

" - Je ne sais pas... il réfléchit une seconde. Tu pourrais le mettre dans tes chaussures, le mettre dans tes cheveux, dans ton sac... Lui faire croire que tu veux t'en servir comme bonbon, par exemple, il dit, presque dégoutté par ses propres idées.

- Mais pourquoi moi ? Et si je ne veux pas ? Et..." elle dit, en cherchant de bon arguments.

Elle était à deux doigts de partir en courant, mais au dernier moment, il se rapprocha d'elle et lui prit les mains...

"- Calme toi, calme toi... Tout va bien..." il dit, avec une voix chaude.

Ses caresses la calmèrent aussi tôt. Il savait lui parler apparemment.

Elle le fixa aussi tôt et ne dit plus rien.

" - Nancy sache que je t'apprécie beaucoup. Je pense que tu l'as compris..." il dit, en continuant à caresser chacun de ses doigts.

Elle ne pouvait pas bouger, elle était bloquée, totalement sous son emprise. Elle semblait hypnotisée.

" - Et si tu n'acceptes pas ma proposition, je devrai le rapporter à Léo et j'ai bien peur qu'il ne soit pas très content. Il s'occupera personnellement de cette histoire et je sais qu'il sera beaucoup moins conciliant et bien plus persuasif que moi. Et je n'ai absolument pas envie d'en arriver là... Pour Nick et pour toi... " il dit, pour la persuader totalement.

Puis il recula. Elle revint à la réalité.

" - Sache que l'opération pourra s'effectuer dans le cours d'algèbre. L'enseignante est au courant... Et elle coopère, tu ne risqueras rien !" il dit, pour la rassurer une dernière fois.

Elle releva les yeux, recula et se retourna pour réfléchir une seconde.

Soit elle partait, elle était intègre et me protégeait, tout en se mettant à dos le KKlub, ce qui était très risqué, ou bien elle coopérait, mais elle se mettait en désaccord avec elle-même.

" - Alors ?" il dit, en commençant à un être un peu impatient.

Elle ferma les yeux et souffla un bon coup.

" - D'accord..." elle lâcha, avant de partir en courant, sans se retourner vers Paolo.

Elle avait déjà perdu assez de temps.

Elle revint vers l'entrée du lycée. Les élèves continuaient leurs va-et-vient, sans cesse. Elle s'assit une seconde sur une des tables à l'entrée du lycée, sur la pelouse qui longeait tout le parking de l'établissement.

Puis elle regarda les étudiants. Ils marchaient tous de façons robotiques, sans raison apparente. Elle n'était rien pour eux. Une simple paumée qui passe son temps devant son pc, avec des amis virtuels dont elle ne connait rien...



En y pensant, elle essuya une larme qui coulait sur sa joue.

Elle ne me connaissait pas personnellement et elle ne voulait pas me faire du mal. Mais, aujourd'hui, je devais payer pour le comportement des autres.

Après cette parole, elle semblait à la fois triste et contente. Ses émotions étaient perdues... Elle souffla à nouveau. Elle fit le vide dans son esprit. La tristesse disparue doucement. Il fallait assumer.

Le risque de se mettre Léo et son KKlub à dos était trop dangereux. De toute façon, elle ne me ferait pas de mal. Mais elle me ferait simplement souffrir un peu...

En relevant les yeux, elle regarda autour d'elle. Elle remarqua Paolo, au loin. Il était sur un banc avec ses amis. Il tourna vers les yeux et lui sourit, simplement. Un regard... Un sourire... Un espoir...

Puis elle regarda les autres étudiants et elle se posa la question suivante : valait-il mieux être ignoré par tous et être une bonne personne ou bien être avec les mauvaises personnes, mais compter au moins sur une...

Elle avait fait son choix.

Elle se releva, vu le soleil qui continuait sa course, et décida qu'il était l'heure...



******* NICK *******



Nous sommes sortis des toilettes, puis Alizée a pris la direction du tableau des emplois du temps, qui était au centre du hall principal. Elle s'arrêta une seconde, fixa le tableau avant de prendre pris la direction du hall C, sur l'aile droite du bâtiment. Elle marchait sans dire un mot. Elle semblait vraiment fâchée contre moi ! Mais, heureusement, elle faisait toujours attention à moi.



De mon côté, j'étais assis dans sa paume de main, en regardant les élèves qui marchaient dans le couloir. Certains me fixaient, étonnés de me voir et d'autres ne faisaient pas attention à moi...

Ils se sont rapprochés de leurs classes respectives quand la cloche a sonné. Nous, nous étions arrivé devant notre salle. C'était la salle C401.

Il y avait une vingtaine d'élèves devant. Ils m'étaient presque tous inconnus pour le moment.

Finalement, Jordan arriva à son tour. Il était souriant. Alizée le salua puis il se pencha vers moi.

" - Comment vas-tu, Nick ?

- Ça pourrait aller mieux... j'ai dit avec ton très grave.

- Des nouvelles du KKlub ?

- Oui, mais je te le dirais plus tard..." j'ai rajouté, avant que je vois qu'une personne venait ouvrir la salle.



Ce n'était pas un professeur, mais un surveillant. Il ouvrit et tout le monde rentra aussi tôt. Cette salle était bien différente de celles que j'avais vues depuis le début de l'année.



Au plafond, il y a une représentation du système solaire, au fond de la salle, il y avait une frise chronologique de la vie de l'univers et un peu partout, des photos d'astronomes et scientifiques connus : Albert Einstein, Isaac Asimov, Neil Armstrong... Et même une maquette de la fusée Saturne V, à taille réduite !

La salle était agencée comme ceci : à droite de l'entrée, le bureau du professeur et le tableau blanc, le long du mur à droite, un grand meuble rempli de livre, tout comme au fond de la salle à gauche, et au milieu de ça, il y avait les bureaux. Mis sur 3 lignes verticales, ils étaient tous biens parallèles. Alizée nous a installés au niveau de la première ligne, sur le bureau le plus à gauche, Jordan s'assit à notre droite et une fille au bureau le plus à droite.

Peu d'élèves se connaissaient, donc la salle était plutôt calme. Le surveillant était déjà parti. Nous attentions la suite des événements...



Au bout de, peut-être, 5 minutes d'attente, la porte s'est ouverte. Le principal est entré calmement suivit d'autres professeurs. J'en ai reconnu certains que j'avais déjà rencontrés depuis la rentrée, comme M. Beck ou M. Mandlaz, mais les autres m'étaient inconnus. Ils s'installèrent le long du tableau, à gauche du bureau.

Puis M. Meyral pris la parole :

" - Chère élève, bienvenue pour cette deuxième rentrée, il a débuté, avec son plus grand sourire. Vous êtes ici parce que vous avez choisi une option très intéressante: l'Astronomie. Durant cette année, vous allez explorer notre univers au travers de vos différentes matières et plus particulièrement durant ce cours. À mes côtés, se trouvent les différents professeurs que vous aurez durant cette année. Tout d'abord, à ma droite, je vous présente Mme Santini-Presley."

Elle baissa légèrement la tête pour nous saluer. Elle devait avoir la trentaine. Peau de type méditerranéenne, je pense, les yeux marron et les cheveux châtains clair bouclés. Elle était particulièrement grande, peut-être 1,90 m. Et elle portait de très jolie lunettes.

" - Puis à sa gauche se trouve M. Jobard, votre professeur d'histoire."

C'était un homme de taille moyenne, un peu chauve et un peu enrobée. Rien d'exceptionnel.

Le principal présenta les autres professeurs, dans cet ordre :

- M. Beck, professeur de littérature.

- Mme Guignard, professeure de sport.

- Mme Cochard, professeure de biologie et science.

- Mme Lebyoui, professeure d'algèbre et de physique.

- Mme Prevos, professeure d'art dramatique et de musique.

- Mme Larye, professeure de dessin.

- M. Mandlaz, professeur de philosophie.

- et Mme Livolsia, professeure de langue étrangère.



Après les différentes présentations, ils ont répondu à quelques questions avant de quitter la salle. Il ne restait plus que le principal et Mme Santini-Presley.

" - Voilà pour cette petite présentation. Dernière chose : je pense que vous avez tous remarqué, que Nick Kemp était dans votre classe. Je compte sur vous, pour y faire le plus attention possible. Toute tentative d'acte malveillant sur lui, sera sévèrement punie, je vous le promets... il dit, sur le ton le plus sérieux possible. Sur ce, je vous laisse avec Mme Santini-Presley. Bonne journée, jeune gens."



Il quitta alors la salle en fermant la porte. Le silence continua pendant 20 secondes, pendant que notre professeur s'installait. Puis elle prit la parole.

" - Bonjour à tous" elle dit calmement.

Elle s'assit sur le coin de son bureau.

" - Je ne vais pas vous faire un discours qui va durer des années-lumière, mais simplement, j'espère que vous êtes prêt à travailler dans les étoiles, tous ensemble pour apprendre et surtout comprendre où nous vivons. Pour cette année se déroule correctement pour vous, je n'ai qu'un conseil à vous donner : lever les yeux au ciel, rendez-vous compte de votre taille par rapport à l'univers et tous deviendra plus relatif... N'est-ce pas Einstein ?" dit-elle en se tournant vers sa photo et en souriant un peu.

Cette phrase me fit sourire également.

" - Bref, passons... Je vais vous distribuer une fiche de présentation, pour mieux vous connaître. Remplissez-la méticuleusement. Ensuite, chaque ligne se regroupera pour former un îlot. Compris ?"

Il n'y eu aucune réponse précise.

" - Ok. Les trois du premier rang, regroupez-vous pour former un îlot."



Alizée fut prise au dépourvu et elle se tourna vers son voisin, Jordan. Ils se regardèrent avant de se lever. Ils mirent leurs bureaux face à face et la fille la plus à droite, les rejoints. Pendant le déplacement du bureau, j'ai sauté dans la trousse d'Alizée pour ne pas glisser. Au cas où...

" - Voilà ce qu'il faut faire, dit-elle en pointant du doigt, le premier îlot. Une fois cela fait, je vous distribuerai un petit travail, pour réviser les bases."

Petit à petit, les bureaux ont bougé et les différents îlots se sont formés. Elle demanda à tous les groupes de trouver un nom de constellation. Nous avons choisi la constellation de l'Aigle, car c'était la première de la liste.



Certain avait pris celle de Cassiopée, d'autres celle du Phénix, du Capricorne ou encore celle du Sextant. Ensuite toute la classe rempli la fiche de renseignement. Jordan m'aida à remplir la mienne. Pendant que l'on remplissait le papier, elle faisait l'appel.

Une fois toutes les fiches remplies, Mme Santini-Presley se dirigea vers le placard à droite de son bureau et en sortie une machine vraiment inattendue.

" - Madame, qu'est que c'est ? demanda une élève intriguée.

- Patience, vous allez bientôt le savoir..." dit-elle, pour garder un peu de suspens, qui ne fut pas long.

Elle plaça l'objet au sol, puis elle appuya sur le bouton pour fermer les stores. Une fois le noir presque total atteint, elle alluma l'objet rond qui se trouvait au milieu de la salle. La lumière se rependit partout à travers la pièce.

" - Voici un projecteur 3D !" elle dit, pendant que nous contemplions l'univers apparaître à nos yeux.



Notre salle de classe fut toute à coup remplie d'une représentation holographique de l'univers. L'hologramme était de couleur vert. Il y avait des étoiles et des planètes un peu partout.

" - Voilà l'essentiel de notre univers. Une représentation artistique évidemment. Ici en haut, c'est un trou noir. Plus bas, voici une nébuleuse. Et là, près de Nick, c'est une naine blanche. Et près de Justine, c'est une supernova. Fascinant, n'est-ce pas..." elle nous dit, en s'impressionnant elle-même.

Je faisais à peu près la taille de la naine blanche. De mon point de vue, la projection était encore plus impressionnante. Mon immersion dans cet univers était totale.

Puis une lumière blanche apparue au cœur de l'hologramme.

" - Madame, qu'est-ce que c'est que cette lumière ? demanda un élève

- C'est nous !" dit notre professeur, en se rapprochant de la lueur blanche.

- Voici la taille de la Terre par rapport au reste de notre univers. C'est ridicule, n'est-ce pas... Pourtant, tout cohabite, sans aucun problème. Je ne suis pas là pour vous effrayer, mais je veux juste vous faire vous rendre compte de notre taille. Nous sommes des insectes..."

Son discours me parlait. J'étais un peu cette Terre, poussière au milieu de l'univers. L'univers étant le monde où je vivais.

Puis Mme Santini-Presley continua son monologue :

" - Mes chères enfants, je vais peut-être vous paraître moralisatrice, mais je n'ai qu'un conseil pour vous : profitez du moment présent. Le monde est dans un état qui inquiète les médias jour après jour. Les étés sont plus chauds, et la neige reste moins longtemps, même dans nos contrées. Donc, profitez ! On ne sait jamais ce qui pourrait vous arriver..." finit-elle avec un sourire de réconfort.

Puis elle éteint le projecteur et ré-ouvrit les stores. Elle rangea son matériel et elle retourna vers son bureau.

" - Maintenant, je vais vous distribuer le premier travail de groupe" elle dit, en récupérant un tas de feuilles sur son bureau.

Elle distribua une feuille à chaque constellation, avant de nous annoncer les consignes. Enfin, elle laissa chaque groupe travailler en autonomie.

Dans la constellation de l'Aigle, il y avait évidemment moi, Alizée, Jordan et une fille que l'on ne connaissait pas. Elle avait la peau très blanche et des longs cheveux noirs corbeaux. Elle était assez forte au niveau des hanches. Nous avons commencé à discuter avec elle, pour faire connaissance :

" - Salut. Rappelle-moi ton prénom ? lui demanda Alizée.

- Colline ! elle répondit sans tarder, avec une voix assez grave.

- Ravie de te rencontrer, Colline ! Moi c'est Alizée, ici il y a Jordan, qui la salua très timidement, et enfin, toujours au centre des attention, Nick ! elle finit, en ne me regardant même pas.

- Contente de vous connaître " elle dit gentiment, sans en rajouter.

Elle ne semblait pas très bavarde.

" - Parfait... Après les présentations, commençons à travailler peut-être ?" a dit Jordan, pressé.

Il aimait toujours finir le premier, donc il avait déjà lu la feuille distribuée.

Tout à coup, j'ai vu une ombre me recouvrir, plus haut : c’était Mme Santini-Presley.

" - M. Kemp, pourriez-vous rester quelques minutes après le cours ?

- Oui, si vous voulez madame, j'ai répondu très poliment.

- Parfait !" elle a dit avant de tourner sur ses talons et de repartir vers son bureau.

L'exercice fut une vraie partie de plaisir avec l'aide de Jordan. Il était incollable sur l'astronomie, donc c'était plus simple pour nous.



Au cours de l'exercice, j'avais aussi remarqué qu'il parlait rapidement et qu'il bafouillait parfois. Il semblait gêné par quelque chose... Je devrai éclaircir ce mystère plus tard...



La suite du cours se passa sans événements majeur, et à la fin, la cloche sonna. Tout le monde s'est levé pour partir. Alizée a rangé ses affaires avant de me prendre dans sa main. Elle s'est avancée vers le bureau de Mme Santini-Presley. Elle était sur son ordinateur portable avant de relever les yeux vers nous.

" - Oui, mademoiselle Sullivan ? elle demanda, en souriant.

- Vous vouliez parler à Nick, madame.

- Oh, oui... Posez-le sur le bureau, s'il vous plaît !"

Alizée mit sa main au-dessus du bureau, je suis descendu et j'ai attendu la suite des consignes.

" - Pouvez-vous nous laisser, mademoiselle Sullivan ?" lui demanda, Mme Santini-Presley.

Alizée fut surprise, mais elle me laissa et sortie de la salle. En sortant, j'ai croisé son regard. Elle ne semblait pas heureuse de me laisser, car elle aimait toujours m'avoir près d'elle. Elle était un peu possessive, je crois...



Ensuite, j'ai tourné la tête et j'ai vu que Mme Santini-Presley me dévorait des yeux. J'avais l'impression que j'allais devenir son casse-croûte ! Effrayé par son regard, j'ai un peu reculé même si ma marge de manœuvre était réduite à cause des limites du bureau.

" - Pourquoi tu recules Nick, je ne vais pas te manger. Enfin, pas encore..." elle finit avec un sourire révélateur.

J'ai encore plus reculé et mon regard transcrivait ma peur.

" - Mais non, je rigole... Je suis végétarienne de toute façon, jeune homme. Désolé de t'avoir fait peur, je suis un peu joueuse parfois..." elle me dit, en me souriant.

Je ne trouvais pas ça très drôle, mais bon...

" - Je voulais juste pouvoir discuter quelques minutes avec toi, pour te connaître un peu. Tu n'y vois aucun problème ? elle dit, en se redressant sur son siège.

- Non, évidemment, j'ai dit en soufflant un bon coup.

- Parle-moi un peu de toi, rapidement !" elle dit, en semblant intéresser par ma personne.



Je lui ai donc raconté un résumé, de mon existence. Mon enfance, le début de mon rétrécissement, le collège, la rencontre avec Alizée... Elle me regardait avec ses grands yeux bleus. Elle semblait vraiment captiver par mes mots.

J'ai parlé quelques minutes, avant de relever les yeux. Elle semblait perplexe...

" - Quel vie, jeune homme... elle dit, un brin fataliste. Et comment s'est passé ton intégration ici, jusqu'à présent ? Tu n'a pas eu trop de problème ?" elle me lança, pour continuer.

- Secouée, je dirais. J'ai vécu quelques mésaventures avec Chloé Rey et Léo Karn, mais hormis ces événements, le début d'année a été plutôt calme."

- Oh, je vois que tu as déjà rencontré ton plus grand danger ! Sache que je souhaite, comme la plupart de nous, la dispariton du Kklub. La maimise qu'a Léo et sa troupe sur lycée n'est plus possible ! Malheureusement, il va fallloir encore faire d'un peu de patiente, je crois bien...

- Mais pourquoi personne ne s'oppose à Léo, dans le corps enseignant ? j'ai demandé, vraiment intrigué.

- Question vaste, Nick... On a tous essayé je pense, mais il est très bien protégé, je te le promets. Mais il y a toujours un espoir...

- C'est-à-dire ?"

Elle sembla hésiter une seconde avant de reprendre la parole.

" - Bon, Nick, je pense que je peux te faire confiance ?"

J'ai fait un mouvement d'approbation de la tête.

" - Bien. Alors voilà : un événements horrible à eu lieu dans une fêtes du KKlub au cours de l'année dernière. La personne victime n'a jamais parlé par peur de représailles. Mais, grâce à des collègues, j'ai pu récupérer son témoignage. Et il accable tellement Léo qu'il pourrait nous permettre de le faire renvoyer du lycée voir pire ! elle dit, en scrutant les alentours.

- Alors pourquoi ne pas l'avoir déjà ammené à la police ?

- Ce serait la parole de Léo et toute sa secte contre le témoignage d'une personne qui n'était pas particulièrement sobre ce soir là... Ce serait totalement inutile !

- Donc, comment vous voulez faire ?

- Léo va être au courant que le témoignage existe, donc il va tous faire pour le récupérer et le détruire. Et c'est là qu'il va mettre en évidence toute sa culpabilité ! Car s'il n'était pas coupable, pourquoi il chercherait à la récupérer à tous prix ?

- Intéressant... Et qu'est que je viens faire cette histoire, moi ? j'ai dit, un peu perdue.

- Compte tenu de ta taille, il pourrait chercher à t'utiliser. Essaye d'éviter les problèmes au maximum. Je pense qu'il en va ta vie, jeune homme...

- Je vais essa... j'ai dit, avant d'être interrompu.

- N'essaye pas, Nick, fais le ! Car, je n'ai pas envie de perdre un nouvel élève à cause de cette pourriture... elle dit, sans filtre.

- D'accord... Je peux y aller ? j'ai demandé, car je voyais Alizée s'impatienter à l'extérieur.

- Oui, pardon de t'avoir retenu si longtemps! Je vais te ramener à Alizée. " elle dit, en se levant et en me tendant sa main.

Elle me conduisit à la porte d'entrée de la salle et elle me remit à Alizée. Avant de repartir vers la salle des professeurs, elle se tourna vers moi.

" - Bonne journée, et bon courage M. Kemp !" dit-elle en fermant sa salle, avant de partir.

Cette dernière phrase me laissa perplexe, même si elle me semblait digne de confiance...



De son côté, Alizée ne fut pas aussi hésitante et commença sa route vers le prochain cours. La salle n'était pas très loin : c’était le cours de biologie de Mme Cochard.

Nous sommes entrés en salle pendant que tout le monde s'installaient calmement avant le cours.

Notre professeure était une femme d'une quarantaine d'années, peut-être. Elle portait une longue robe avec des fleurs et des talons noirs. Elle avait une grande bague de mariage en diamant sur son annulaire. Ses cheveux étaient roux vifs et très bouclés. Elle avait de grandes lunettes rectangulaires, qui étaient un peu ringardes. Cependant, tous les élèves de l'école l'aimaient car c'était une très bonne enseignante de biologie.

Bientôt, la sonnerie retentit. Nous sommes partis vers l'avant de la salle.

Un écran blanc avait été tiré contre le mur, derrière son bureau, où le vidéoprojecteur, attaché au plafond, projetait des images. Des microscopes, des béchers, des tubes à essai et d'autres articles divers, qui étaient nécessaires pour étudier et tester, se trouvaient le long du mur gauche de la salle.



Mme Cochard était en train d'écrire quelque chose sur le tableau blanc. Alizée décida de s'asseoir sur le premier tabouret de la deuxième rangée. Elle me plaça soigneusement dessus pour qu'elle puisse ouvrir son sac à dos sur le bureau. Le tabouret était froid sous mes pieds et n'était pas très agréable. Alizée était sur le point de sortir son classeur quand Mme Cochard l'appela à son bureau.

" - Mademoiselle Sullivan, vous pourriez venir une seconde, s'il vous plaît !" elle demanda, très gentiment.

Instantanément, elle baissa les yeux sur moi et leva son doigt pour m'indiquer de rester à ma place et de ne pas disparaître n'importe où.

En l'attendant, j'ai regardé les bureaux à côté de moi. Il y avait 3 trois places par rangées et j'étais le long du couloir. Jordan n'était pas encore arrivé, donc j'étais seul sur ma rangée. Derrière, les sièges se remplissaient doucement avec l'arrivée des élèves.

Mais alors que j'étais dans mes pensées, une ombre énorme m'a soudainement couvert. Je me suis retourné pour voir ce qui se passait. J'ai levé les yeux pour voir la plus belle fille que j'avais jamais vue.

Elle portait l'uniforme des pom-pom girl, qui était un combo tee-shirt manches courtes blanc et mini-jupe marron, le tout avec quelques rayures jaunes sur la longueur. La tenue avait le logo Eagle High au niveau du cœur.

Elle posa son sac contre celui d'Alizée, sans faire attention car elle parlait avec une autre fille. Elle me tourna le dos mais j'avais déjà aperçu ses beaux yeux verts et, à ce moment, je contemplais ses longs cheveux vénitiens. Elle prit sa main et rejeta ses cheveux en arrière.

Puis elle finit sa conversation et se retourna vers le tabouret. Tout à coup, le temps commença à ralentir.

J'étais sur le point de lui dire bonjour, quand j'ai compris qu'elle allait s'asseoir sur le tabouret et qu’elle ne m'avait pas remarqué.

Mon monde était à peu près à 1 mètre du sol, peut-être, et si je sautais, j'étais handicapé, voire pire...



J'ai paniqué et j'ai essayé de lui parler, mais le brouhaha de la classe me rendit muet. Voyant que tout cela menait nulle part, j'ai décidé de bouger sur les côtés afin d'éviter son fessier.

Lentement, j'ai vu sa jupe marron descendre vers moi avant qu’elle s’assit, sans la moindre délicatesse. Elle m'avait laissé un peu d'espace entre ses deux cuisses !

Mais alors que je soufflais un coup, elle se sentit loin du bureau et décida d'avancer le tabouret. Elle fit un petit un mouvement en avant auquel je n'étais pas prêt. Instantanément, j'ai perdu l'équilibre alors que j'avais le vide dans le dos. J'ai commencé a glissé sur le rebord... J'allais tomber ! Je sentis mon corps chuté en arrière...

Mais au dernier moment, j'ai attrapé le rebord ! Ouf... Avec toute la force que j'avais, j'ai grimpé sur le tabouret. Cette fille allait me tuer !

Je me suis remis sur mes pieds et je me suis décidé à aller lui taper sur la cuisse pour lui signifier ma présence. J'étais pile à l'entrée de sa jupe de pom-pom girl.

Mais à ce moment-là, le sort me frappa encore...

J'ai vu apparaître Chloé Rey dans son dos. Il ne fallait pas qu'elle me voie à côté d'une pom-pom girl, sinon elle le rapporterai à Léo, et ce n'était pas le bon moment !

Il fallait que je me cache, n'importe où !

En un éclair, je me suis glissé contre sa cuisse, sous sa jupe, et je me suis agrippé à ses bas. J'attendrai qu'elle reparte avant de sortir, ce n'était pas très risqué...

Puis, à travers le bruit de la salle, j'ai entendu la discussion des deux filles :

" - Tiens, voilà ton pantalon.

- Oui, merci ! elle dit, très contente de le retrouver apparemment.

- Évite de l'oublier la prochaine fois ! elle lui en faisant un peu la leçon.

- Oui, t'inquiète !" elle lui rétorqua, dans une phrase qui sonnait un peu faux.

Puis la discussion prit fin. J'allais sortir quand j'ai senti mon monde bouger. Elle se levait !



Je n'ai pas eu le temps de réagir avant qu'elle se lève. Elle me repoussa vers l'avant de la chaise avec sa cuisse et, dans un geste de survie, je me suis accroché à son bas. Maintenant, je pendais à nouveau au-dessus du vide.

Mais, je savais que je ne tiendrai pas longtemps dans cette position, donc il fallait que je change de place. Je devais monter plus haut. Quand j'ai levé les yeux, j'ai vu quelque chose que j'aurais voulu éviter de voir : sa culotte violette.

J'ai grimpé un peu plus haut, jusqu'à ce que j'arrive en haut de sa cuisse. A ce niveau, j'ai décidé de me glisser entre sa peau et le textile, pour me bloquer. Mon idée fonctionna et j'ai soufflé alors qu'elle ne me remarquait toujours pas.



Pendant mon escalade, elle avait quitté la classe. J'entendis tous les bruits, je sentis tous ses pas, pour aller aux toilettes. Elle avait décidé de profiter des minutes restantes avant le début du cours pour se changer. Elle s'était enfermée à l'intérieur pour se changer.

À ce moment, j'ai vu la lumière réapparaître : elle avait enlevé sa jupe ! Rapidement, elle commença à mettre son pantalon. Elle n'avait pris la peine d'enlever ses bas et moi, je n'avais pas eu le temps de me faire remarquer, car je n'avais pas pu arrêter de la fixer durant ce court laps de temps.

Arrivée à ma hauteur et elle me plaqua à nouveau contre son jean. Je ne savais pas comme j'aillais m'en sortir.

Puis elle sortit des toilettes avant de revenir en classe. Je sentis qu'elle s'asseyait à nouveau, car maintenant, j'étais en position horizontale. Il fallait tout de même que je trouve un moyen de me sortir d’ici...



À l'intérieure, la classe s'était assise et le cours allait commencer.

En revenant du tableau, Alizée remarqua la fille assise à sa place et elle s'inquiéta. Elle est allée toucher son épaule et cette dernière la regarda avec les yeux les plus adorables qu'on puisse imaginer.

" - Puis-je t'aider ?

- Oui, c'était mon siège !" dit Alizée, en essayant d'être franche.

Elle craignait que cette fille se soit assise sur moi.

" - Oh, je suis tellement désolé ! la fille s'est excusée.

- Oh... euh merci" dit Alizée, plutôt surprise de ne pas recevoir de remarque de sa part.

La fille attrapa son sac, se leva et se retourna avant de tendre la main à Alizée.

" - Je m'appelle Aurore, elle a rajouté avant de se décaler."

Alizée tendit sa main et serra celle d'Aurore, tout à fait contente que, pour une fois, une étudiante fasse preuve de respect plutôt que de moquerie.

" - Alizée, dit-elle de façon rapide, car elle était étonnée par la situation.

- Ravi de te connaître Alizée !" elle dit, en vidant son sac debout.

Elle s'assit et commença à ouvrir son cahier pour noter le cours.

De son côté, Alizée cherchait, regardait autour d'elle, mais elle ne me trouvait pas et était un peu inquiète de l'endroit où je pouvais être.

Alors que Mme Cochard commençait à parler, elle se figea une seconde pour regarder Alizée qui regardait toujours par terre.

" - Mademoiselle Sullivan, y a-t-il un problème ?" a demandé la professeure.

Alizée se redressa immédiatement, les mains sur les genoux.

" - Non, Madame, aucun problème !" répondit Alizée, un peu gênée.

Elle est retournée à son cours, et je suis devenu de plus en plus désemparé pendant que j'essayais de ne pas faire de mouvements brusques pour ne pas alerter Aurore.

Je ne pouvais vraiment pas me permettre de me faire remarquer par cet étalon sinon ça casserait toutes les chances de raccommoder les choses avec Léo.

Malheureusement, j'ai eu soudainement eu une envie d'éternuer. J'ai essayé désespérément de me retenir, mais cela n'a pas duré longtemps. Ma tête a frappé violemment sa cuisse et elle sursauta un peu au mouvement soudain.

Depuis un certain temps, elle sentait quelque chose, mais elle pensait que c'était un objet quel avait oublié dans ses bas, tête l'air qu'elle était ! Mais ce mouvement était suspect...

Elle se leva pour voir sur quoi elle était assise.

" - Y a t-il un problème Mademoiselle Fyne ?" a demandée Mme Cochard.

Cela semblait être sa question préférée.

" - Puis-je aller aux toilettes, madame ?" a demandée Aurore.

Mme Cochard soupira, mais hocha la tête, avec un petit sourire.

Aurore quitta rapidement le tabouret et se dirigea vers la porte de la classe. Elle se déplaçait à un rythme rapide.

Elle retourna à nouveau dans les toilettes des femmes. Elle ferma la porte et fit glisser le loquet pour la verrouiller.

Elle retira à nouveau son pantalon et elle regarda vers sa cuisse. C'est à ce moment qu'elle me vit, coincé entre son collant et sa peau.

Je vis ses doigts venir me pincer et me sortir. Elle m'a emmenée jusqu'à son visage afin qu'elle puisse me voir.

" - Je te jure que c'était un accident !" j'ai crié immédiatement, en espérant une sentence clémente.

Aurore leva un sourcil.

" - Sérieusement ? elle dit, avec un doute.

- Oui, je te le promets. J'étais sur la chaise quand tu t'es assise ! Pour ne pas mourir écraser et pour éviter de tomber, j'ai dû me glisser sous ta jupe !" j'ai dit à une vitesse folle, car j'avais très peur de sa réaction.

Elle fit une moue qui ne traduisait pas grand-chose, avant de me sourire un peu.

" - Je te crois... elle dit pour me réconforter. C'est ma faute, je suis désolé... Je parlais avec une amie, donc je n’ai pas du te voir... À ta taille, on peut te rater, elle dit s'excusant sans être hypocrite.

- Tu n'es pas en colère contre moi ? j'ai répliqué, très étonné de sa réaction.

- Non... Ça peut arriver... Ça restera entre nous t'inquiète."

Elle me sourit.

" - Nick Kemp, n'est-ce pas ? elle demanda, comme question rhétorique.

- Tout à fait..." j'ai dit, un peu gêné par le contexte.

Elle plissa les yeux pour mieux me regarder avant de me placer dans sa paume de main. Elle m'a regardé pendant quelques secondes.

" - C'est un plaisir ! Je m'appelle Aurore, Aurore Fyne, dit-elle en me fixant encore.

Elle m'analysait, je crois.

" - C'est un plaisir, Aurore ! j'ai rétorqué, avec un sourire, car elle me mettait en confiance.

- Tu ne m'a pas l'air si pervers, Nick... Chloé m'aurait menti à ton propos ? elle dit, en faisant référence à la copine à Karn.

- Tu connais bien Chloé Rey ? j'ai dit, un peu inquiet.

- Oui, c'est une de mes meilleures amies ! elle rétorqua en rigolant.

- Oh... Tu choisis bien tes amis dis-donc !"

J'avais peur de créer à nouveau des problèmes avec le KKlub, donc elle semblait faire partie.

- Elle n'est pas forcément méchante tu sais... Un peu chiante et coincé, c'est tout !"

- Comme moi, il y a peu de temps..." j'ai dit, pour détendre l'atmosphère.

Elle rigola un peu.

" - Très drôle... Bon, je vais te ramener à Alizée, elle doit te chercher partout. C'était un plaisir de te rencontrer, Nick," dit-elle en sortant des toilettes, qui étaient vides.

Elle traversa le couloir et revint rapidement vers la salle de biologie. Elle me tenait dans sa douce paume de main.

Cette fille dégageait quelque chose qui ne me laissait pas indifférent, mais en même temps, c'était la meilleure amie de Chloé... Je ne pouvais prendre le risque de traîner avec des proches de Karn... Pour ma sécurité...



Lorsque Aurore entra dans la salle de classe, elle retourna au premier rang, elle se glissa lentement derrière Alizée, me laissa tomber sur son cahier, et puis elle lui tapota l'épaule pour attirer son attention.

Alizée leva les yeux vers Aurore avant de revenir vers moi. J'ai vu un énorme soupir de soulagement venir, maintenant qu'elle savait que j'étais en sécurité. Elle me faisait peut-être la gueule depuis ce matin, mais quand je disparaissais, elle était inquiète comme si j'étais son fils.

Aurore s'assit au bout de la rangée, à côté de Jordan. Moi, je me suis relevé et je me suis couché contre la trousse d'Alizée, pour suivre le cours.



Le reste du cours se déroula bien... Parfois, je tournais la tête vers Aurore. Elle semblait vraiment intéressée par le cours de Mme Cochard. Moi, j'avais choses en tête...



Puis la cloche sonna environ quarante minutes plus tard. Quand Alizée arriva dans le couloir, je vis Aurore partir avec les autres pom-pom girl et notamment Chloé, qui l'attendait.

Elle ne tourna pas la tête vers moi. Je pense que je ne l'intéressais pas vraiment...

Alors que moi... J'allais en rêver la nuit, je pense. Elle me faisait avoir des étoiles plein les yeux...

Alizée s'arrêta pour attendra Jordan, à la sortie. En arrivant, il me fixa avec un regard interrogatif.

" - Qu'est-ce que tu as Nick ? il dit, intrigué par mon sourire, inhabituellement grand.

- J'ai rencontré quelqu'un... j'ai dit, un peu perdu.

- Qui ça ? il dit, en sortant un gâteau de son sac.

- Aurore Fyne..." répondis-je.

Juste Aurore...

 

End Notes:

Un chapitre encore un peu long, mais les élements continuent leurs installations...

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La Première Fois by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

Ce qui est juste, n'est pas forcément bon...

 

 

 

La matinée a continué plus calmement. Nous avons eu un troisième cours, qui portait sur l'histoire moderne, puis la pause arriva, enfin... Après avoir mangé, notre premier cours de l'après-midi, était l'algebre.

Alors qu'Alizée entrait dans la salle de classe, j'ai remarqué rapidement que le placement des tables était différent par rapport aux salles que j'avais pu visiter depuis le début de l'année.



Il y avait une trentaine de bureaux individuels placé de façon stratégique. Il y en avait une vingtaines qui étaient collés les uns aux autres pour former une "U" parfait et les dix derniers étaient mis sur trois rangée au fond de la salle.

Le bureau de l'enseignant était à l'extrême droite de la pièce, près de la fenêtre. Sur le bureau, était empilé des copies et des papiers.



Alizée et moi nous sommes arrivés si tôt que même le professeur n'était pas là. Les places n'avaient pas été encore assignées dans cette classe, donc Alizée trouva un siège vide au bout du U, près de la fenêtre.

Tout les deux, nous étions toujours très silencieux. Elle n'était plus réellement fâchée contre moi, mais elle ne me parlait pas plus pour autant.

J'étais sur le point de parler à Alizée, mais une élève particulière fit son entrée dans la salle. C'était Aurore. Elle était toute seule. Ses yeux contemplaient la salle, car elle cherchait une place. Elle trouva finalement son bonheur et posa son sac sur le bureau. Pour attendre, elle se mit sur son téléphone. Je le regardais, je la contemplais...

Mais ce moment pris fin quand tout les étudiants ont commencé à inonder la salle de classe et qu'ils ont commencé à remplir tout les sièges vides. Puis le professeur est entré.



Elle semblait avoir une quarantaine d'année. Elle avait les cheveux noirs corbeau. Ses joues rougissaient légèrement tout le temps, probablement à cause du maquillage. Elle portait une robe pourpre foncé qui mettait bien en perspective son dos et des bottines marrons, légèrement surélevée, qui claquait contre le sol froid de la salle.

Sa façon de marcher décrivait bien sa personnalité: dur et froide.

La classe se tut dans la seconde et s'assit sans tarder. Puis elle commença à parler:

" - Bonjour, je m'appelle Mme. Lebyoui. Je serai votre enseignante d'algèbre. Dans sa ma salle, les règles sont simples: ordre et discipline, sont les facteurs de la réussite. Et, plus que tout, je n'aime pas les fauteurs de trouble et les rigolos. Compris ?" elle nous menaça presque.

Un "oui" très timide émergea.

" - Bien. Pour commencer correctement, vous allez tous reprendre vos affaires et venir vous mettre en ligne le long du tableau blanc !" ordonna t'elle.



Je me rendis vite compte que le ton de sa voix était celui d'un sergent instructeur.

Les élèves ont immédiatement saisi leurs affaires sans poser de questions et ils se sont précipités à l'avant, pour former une ligne parfaite.

Alizée m'emmena avec elle, attrapant ses affaires pour se précipiter à l'avant de la classe. Elle était sur le point de faire la queue quand Mme Lebyoui s'arrêta devant elle. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé à quel point elle était vraiment grande, dominant Alizée de presque 2 mètres.

Alizée leva timidement les yeux vers elle.

"- Dans ma classe, vous ne serez plus responsable de M. Kemp, ma chère !

- Mais... commença Alizée.

- Dois-je me répéter ?! " termina t-elle, avec un air qui disait qu'elle était déjà agacée par la situation.



Alizée se résigna très vite et elle me plaça soigneusement dans la paume du sergent instructeur. Sa main était totalement différente de celle de Alizée car elle avait beaucoup de crêtes visibles, ce qui la rendait rugueuse et peu agréable.

Alizée se rengea finalement avec le reste des élèves et Mme Lebyoui me posa sur son bureau alors qu'elle allair récupérer une feuille de papier, dans un tiroire.

"- Aujourd'hui, je vais vous attribuer vos places pour le reste de l'année ! expliqua-t'elle, d'une voix dominante. Quand je dirais votre nom, vous irez vous installer, dans le silence et la discipline, évidemment !" dit-elle en fixant les autres élèves.

Elle semblait attendre la moindre erreur d'un élève, pour le reprendre.

Tout une coup, je deviens plus anxieu car une pensée inquétante venait de me frapper : avec quel élève voulait-elle m'associer ? Aurore ? Bonne idée, ou presque... Jordan ? Efficace, mais un peu chiant. Colline ? Je ne la connaissais pas vraiment encore... La situation était assez stressante. Les autres ? Je ne voulais pas non plus être avec n'importe qui...

"- Des questions ?" elle a terminé, en tournant la tête vers les deux bouts de la ligne.



Personne ne fit de signe particulier et elle décida de commencer son décompte. Elle commença à lire les noms de la liste pour attribuer à chacun un bureau. Les étudiants sont allée s'installer à leurs sièges, et ils ont appliqués la doctrine dépeinte auparavant.

Peu à peu, il y eut de moins en moins d'étudiants au tableau, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'Alizée. Evidemment...

"- Alizée, tu seras à côté de Jordan, place 9" dit finalement Lebyoui.

Jordan ? J'ai rapidement tourné la tête et vu le bureau vide à côté de lui. Jordan m'a fait un signe de tête, pour me le confirmer.

"- Et Nick sera assis avec Nancy !", elle termina, alors que ne comprenais plus rien.



Au fond de la classe, sur le côté gauche, il y avait une fille rousse, bien habillée. Rapidement, j'ai remarqué qu'elle me regardait. Elle semblait très gentille.

Mme Lebyoui m'a ammené jusqu'à son bureau avant de lui signifier qu'elle serait ma tutrice dans sa classe tout au long de l'année, puis elle est retournée au tableau.

Le bureau de Nancy était le trente-troisième, soit le dernier au fond et il n'y avait personne à proximité. Elle semblait être une bonne élève, mais un peu un retrait, simplement.

" - Salut, ça va ? je lui ai demandé pour briser la glace.

- Oui, merci" dit-elle, tout doucement.

Elle commença à regarder le tableau, pour éviter la moindre discussion.

Comprenant qu'elle n'était pas très bavarde, je me suis assis et j'ai commencé à écouter le cours de Mme. Lebyoui. C'était sur les probabilités et les statistiques. Passionnant ?



La professeure n'avait même pas prit la peine de nous faire de fiche de renseignement ou de nous parler d'elle. Elle était là pour faire son cours, c'est tout ! Pas très pédagogique tout de même ?

Elle nous parla donc de sa science pendant une vingtaine de minutes, avant d'être soudainement interrompu.

" - Pour... Oui, Nancy qu'est-ce qu'il y a ?" dit la professeure, en remarquant la main levée.

Je me suis retournée et vis que Nancy avait la main levée. Pourquoi donc ?

" - Nick ne se sent pas bien, puis-je l'emmener chez l'infirmière rapidement ?" a dit Nancy.

Quoi ? Je n'avais rien dit !

" - Oui, mais dépêche-toi !" lui ordonna dit Mme Lebyoui, sans se poser de questions.



En un éclair, je sentis les doigts de Nancy s'enrouler autour de mon corps. Il me sembla, honnêtement, qu'elle essayait de sortir de la classe aussi vite qu'elle le pouvait. Tout cela se déroula si vite que je ne pu montrer des signes de protestation. Elle a ensuite sprinté dans le couloir, comme si elle était poursuivie par le diable.

Que prenait donc cette fille ? Parce que la drogue semblait être la seule explication... Et cette drogue était très forte je pense...

Alors que je pensais voir l'infirmière, j'ai découvert que notre destination allait être totalement différente ! Nancy fit irruption dans les toilettes des femmes et s'arrêta. Une nouvelles fois je me retrouvais aux toilettes dans les mains du filles ! Ca devenait presque une habitude...



Puis, elle se dirigea ensuite vers la porte du fond, elle s'approcha et s'assit sur le siège des toilettes avec les deux paupières fermées. Je la regardais fixement, me demandant ce que que pouvais me préparer cette fille.

Elle se calma. Et au même moment, j'ai enfin réussi à dire quelque chose.

" - Que veux-tu faire... mais j'ai été interrompu.

- Je suis désolé. C'est à cause du KKlub..." furent les seuls mots que Nancy me dit avant de m'amener immédiatement vers sa bouche.

En l'espace d'une seconde, je fus complètement englouti par sa bouche, et son énorme langue pleine de salive se plaqua sur moi. Elle me lança d'un côté, et de l'autre, et me retourna d'innombrables fois en me léchant comme un putain de bonbon.

Elle a commencé à déguster mon corps entier, à savourer ma petite forme et j'étais totalement impuissant. J'étais complètement perdu à l'idée de la combattre. Je ne pouvais rien à faire.

Au bout d'un moment, elle me sortit de son antre et elle me tint devant elle.

" - Tout va bien ?" elle m'a dit, alors j'étais encore trempé de sa salive.

J'ai repris mes esprits pour lui dire ce que je pensais réellement.

" - Tu es folle, ou quoi ? Qu'est qui te prends ? Je ne t'ai pas fais de mal ! j'ai dit avec aucune gentillesse.

" - Je sais, mais lui, il pourrait m'en faire, si je ne l'écoute pas. Donc désolé, encore..." elle dit avant de continuer de s'amuser avec moi.

J'ai vu dans son regard, que c'était à contre-cœur. C'était étrange...

Elle me pinça entre son pouce et son index, et avec son autre main, elle souleva son pantalon. Elle m'emmena vers le bas et, en tremblant un peu, elle me lâcha.

J'ai rapidement atterri dans une forêt de poil pubiens. L'odeur était un peu forte. J'ai levé les yeux, pour qu'elle ait finalement pitié de moi, mais son visage disparu très vite et elle referma son pantalon. J'ai évidemment été plaqué contre sa peau mais je pouvais respirer, même si l'odeur était horrible. J'étais coincé dans ce monde intime, sans savoir pourquoi, ni comment j'allais m'en sortir...



**** NANCY ****



Nancy était toujours assise sur les toilettes et, actuellement, elle me sentait près de son sexe.

Ce n'était pas une sensation désagréable, mais ce n'était pas non plus l'extase. Elle sentait que je me remuais et un frisson parcouru son dos. Elle espérait que je ne bouges pas trop durant le cours, car cela serait assez dur pour elle de se retenir.

Finalement, elle se calma et se leva avant de sortir des toilettes. Pendant qu'elle marchait pour revenir en salle, elle me sentit glisser plus bas, vers l'entrée de son vagin.

En entrant en salle, elle s'adressa directement Mme Lebyoui.

" - Madame, il a préféré rester là-bas... L'infirmière aussi..." dit-elle, en essayant de mentir le mieux possible.

Mme Lebyoui acquiesça et retourna à son cours, mais Alizée leva la main.

" - Oui, Alizée ? dit le professeur, très pressée.

- Puis-je aller voir comment va, Nick ? demanda t'elle, en étant le plus aimable possible, même elle n'aimait ce professeur.

- Non, on a déjà perdu assez de temps ! dit-elle, en sermonnant Alizée.

- Mais, mad... dit Alizée avant d'être coupé.

- Il n'y a pas de mais, Mademoiselle Sullivan ! Je vous trouve très arrogante pour votre premier cours ! Ce n'est pas parce que vous êtes l'amie de M. Kemp, que vous pouvez vous permettre tout et n'importe quoi ! " dit-elle violemment, en étant à la limite de lui hurler dessus.

Alizée se tue et se mit au fond de son siège, en essayant de se calmer.



La cours continua alors que Nancy me sentait au fond de sa culotte. Je bougeais beaucoup, donc elle se sentait excitée.

Elle arrivait à se contrôler, mais son vagin était humide et il s'était légèrement ouvert. Elle ne voulait pas que je finisses à l'intérieur...

Puis, en y pensant, une parole lui revint à l'esprit :

" - Je ne t'ai pas fait de mal..."



Ses mots résonèrent dans son esprit. Elle me tenait prisonnier de sa culotte juste car elle avait peur de Léo et sa bande. Je ne méritais pas un tel suplice.

Elle se sentit souillée parce qu'elle faisait, mais elle ne pouvait pas me sortir dans la salle.

Elle transpirait. Les raisons auxquelles elle avait pensé sur la table avant de rentrer, n'étaient pas justes. Paolo avait trouvé les bons mots pour la convaincre, et elle s'était faite avoir trop facilement. Elle s'en voulait... Elle devait faire quelque chose.



Elle était assise au fond de la classe, alors que Mme Lebyoui faisait son cours sans s'arrêter. Personne ne la regardait et elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle décida qu'il fallait me sauver...





**** NICK *****



J'étais plongé dans ses parties intimes depuis un moment. L'odeur commençait vraiment à me piquer le nez...

Puis à un moment donnée, j'ai vu la lumière revenir à mes yeux. L'espoir refaisait son apparition. J'ai senti des doigts venir me sortir de mon cachot, j'ai été tiré, puis totalement sortie de ce monde. La lumière m'aveugla pendant quelques secondes.

Nancy m'a alors reposé sur le bureau en me cachant avec sa trousse, avant de remettre son haut en place.

J'ai retrouvé la vue normale et je me suis retourné vers elle. Je voulais l'engueuler et lui dire ce que je pensais réellement, mais au moment où j'allais parler, j'ai remarqué qu'elle avait mis son doigt sur sa bouche, pour me signifier de me taire.

Doucement, elle parla :

" - Mme Lebyoui ne doit pas savoir que tu es là. Reste caché-là, jusqu'à la fin du cours et je te rendrais à Alizée à la sortie... Si elle te voit, elle va s'occuper de nous personellement !" elle dit sans perdre une seconde.

J'ai accepté le contrat et le cours continua jusqu'à la sonnerie. Tout le monde a quitté très rapidement la salle de cours.

Alizée venait sortie de la salle et allait partir me voir chez l'infirmière, avant que Nancy ne la rattrape.

" - Alizée ! a crié Nancy, un peu gênée.

- Quoi ? Qu'est que tu me veux, toi ? dit-elle, sans être aimable cette fois-ci.

- Tiens, voilà un cadeau pour toi... dit-elle, en me tendant vers Alizée.

Le visage de ma meilleure amie s'éclaircit et son sourire réapparu enfin. Elle me récupéra et releva les yeux vers Nancy.



" - Merci, commença t'elle. Mais pourquoi, ne l'a tu pas ramené ? Et pourquoi as-tu fait croire que tu l'emmenais chez l'infirmière ? demanda t'elle, méfiante.

- J'ai été obligé par le KKlub et sachant Mme Lebyoui était au courant, il fallait qu'elle croie que je le faisais souffrir, comme on m'avait demandé, dit-elle, sans être fière.

- Mais pourquoi tu n'as pas refusé ? On aurait pu s'arranger... j'ai dit en essayant de comprendre aussi.

- Ils m'ont manipulé de la bonne façon, et je suis tombé dans le panneau. Effectivement, après coup, tu as raison... Je suis désolé... dit-elle en étant triste.

- Ce qui est fait, est fait ! Je pense savoir pourquoi ils t'ont demandé de faire ça. Le plus important ce que tu te soit rendu compte de ton erreur. N'en parlons plus... j'ai dit pour changer de sujet.

- Merci" elle finit, en esquissant un petit sourire, avant de me tourner le dos.



Et elle s'éloigna sans rien dire.

" - Elle est étrange, n'est-ce pas ? me dit Alizée, calmement, en la regardant à son tour.

- Oui... Oui..." j'ai dit en la regardant partir.



Alizée s'est ensuite dirigée vers le hall B, puis dans un autre couloir qui menait à l'amphithéâtre. Nous étions convoqués pour une réunion.

Nous étions déjà venus dans cette salle lors de la cérémonie de rentrée, mais nous ne l'avions pas encore vu à vide. Quand on est entrée, c'était magnifique. Aucun mot ne pouvait décrire comment elle était grande. Non seulement, elle était plus grande qu'une salle de basket, mais elle était si grande qu'il y avait même des rangées de gradins sur les côtés opposés et il y avait encore énormément de place !

De nombreux étudiants étaient déjà dedans. Ils étaient tous regroupés sur la scène. Il y avait peut-être une quarantaine de personnes, juste assis et bavardant avant l'arrivée des professeurs. Alors qu'Alizée me tenait dans sa paume, mes yeux se promenaient. Jusqu'au moment où je l'ai vue....

C'était encore Aurore. Elle avait traversé le cours d'algèbre sans sourciller, connaisant bien les méthodes de Mme. Lebyoui. Elles étaient toutes les deux membres du Kklub.



Je l'ai regardé fixement. Dans le même groupe qu'Aurore, il y avait Chloé Rey. Elles rigolaient toutes ensembles, sauf Aurore qui avait un petit sourire. Elle semblait un peu ailleurs.

" - Nick... Nick ! NICK !!!" me cria finalement Alizée, un peu excédée.

Je suis finalement sorti de ma transe.

" - Oui ? j'ai dit un peu perdu.

- T'était partis où ?

- Nulle part..."

Elle releva les yeux vers l'endroit où je pointais les miens.

" - Ah, j'ai compris... elle dit, en soupirant un peu.

- Quoi ? j'ai dit en essayant de comprendre.

- Tu crois que je ne t'ai pas vue... T'es pas discret mon petit !

- De quoi tu me parles ? j'ai dit en faisant maintenant exprès de ne pas comprendre.

- Elle te plaît, n'est-ce pas ?"

Je pensais qu'elle allait plutôt mal réagir.

" - Pfff... Non, je la connais à peine. Surtout, notre rencontre, a été étrange.... j'ai dit en essayant d'oublier ce moment.

- D'accord... De toute façon, elle n'est pas du même monde que nous... dit-elle en étant très direct.

- Tu as... Quoi ? Qu'est que tu veux dire ? j'ai dit, en étant perdu par ses propos.

- Bein, cette fille, même si elle est gentille et aimable, je t'assure qu'elle s'en fout de nous. C'est la meilleure amie de Chloé, elle est pom-pom girl et elle s'étend très bien avec Léo ! C'est une populaire, Nick ! On ne joue pas dans la même cour de récré... Désolé de te l'apprendre... dit-elle en étant pessimiste.

- C'est comme ça que tu nous vois ?

- Oh, Nick bien sûr que non ! C'est juste qu'eux, ils nous voit comme ça !"



Je me suis assis dans sa paume. Je me sentais plutôt stupide à propos de tout ça. Je ne voulais pas l'admettre en face d'elle, mais elle avait sûrement raison. Je ne savais pas, vraiment...

Pour ne pas m'apitoyer sur mon sort, j'ai relevé les yeux. La scène continuait tranquillement à se remplir. En baladant mon regard, j'ai aperçu différents visages que je connaissais. Hormis Aurore et les pom-pom girls, dans la masse, j'ai aperçu Nancy. Elle était assise toute seule, en étant sur son téléphone.

Elle semblait réellement introvertie... Ou mal intégré, de toute façon. Elle n'était pas américaine, car j'avais reconnu son accent anglais, mais je ne lui avais pas fait remarqué, car c'était inutile. Et je n'avais pas vraiment eu le temps de lui dire, de toute façon.

En voyant son visage, j'ai lu un sentiment que j'avais presque vécu tous les jours au collège : plus tôt la journée était finie, mieux je me portais.



J'ai continué à scruter la salle et j'ai remarqué qu'il y avait Colline. Elle était debout, toute seule au milieu de la salle. Puis elle croisa un regard, sûrement celui d'Alizée et elle vint vers nous.

Au même moment, Jordan fit son apparition dans mon dos. Il semblait en forme. Je l'ai regardée, pour le sonder et il me répondit avec un sourire. Il semblait plus heureux que d'habitude, pour une raison qui m'échappait.

" - Tout va bien, tu m'as l'air très excité ? Tu es au courant du sujet de la convocation ? je lui ai demandé, un peu interpellé par son comportement.

- Très bien, très bien... Pourq...

- Salut !"

Jordan fut coupé par l'arrivée de Colline. Elle était arrivée silencieusement. Elle nous adressa un petit sourire de politesse, après ce mot, et pas plus.

" - Oui, donc Jordan ? j'ai dit en retournant vers lui.

- Quoi ? il dit un peu perdu.

- Tu disais que tu allais bien et tu allais rajouter quelque chose, avant que Colline n'arrive... j'ai dit pour lui remettre les choses dans le contexte.

- Ah bon ? Eh bien, je ne sais plus" il a dit, tout à coup perdu.



Je ne savais pas vraiment pourquoi il était perdu, mais cela semblait avoir un rapport avec l'arrivée de Colline.

En attendant que nos professeurs arrivent, on discutait autour d'un magazine qui avait été sortis par Colline. Le sujet de la revue était les nouvelles technologies et la science.

" - Alors il y a quoi de neuf ? j'ai dit, intéressé par le sujet.

 

- Peu de chose... Nouveau casque de réalité virtuelle produit par Facebook, pour permettre de transformer son fil d'actualité en monde virtuel, YouTube et son casque olfactif, les nouveaux drones de livraison d'Amazon et il y a l'ébauche de l'iPhone 13. Passionnant... elle dit en levant les yeux au ciel.

- Et concernant les recherches scientifiques ? j'ai demandé pour continuer sur le sujet.

- Rien de vraiment, intéressant...

- Sérieusement ? j'ai dit un peu étonné.

- Ah attends..." elle dit pendent qu'elle semblait lire un bout d'un article.

Elle semblait vraiment intriguée par le sujet. Je lui ai laissé un peu de temps pour finir le texte, avant de revenir vers elle, quand elle a relevé les yeux du magazine.

" - Alors c'est intéressant ? j'ai demandé à mon tour, intrigué.

- Ça parle du rétrécissement..." dit-elle calmement en baissant les yeux vers moi.

J'ai été tout de suite piqué au vif par cette article.

" - Et alors de quoi ça parle ? j'ai dit très rapidement.

- Tu ne serais pas le seul cas, Nick... Selon des chiffres rendu publique par l'Agence de Santé la semaine dernière, on compterait environ une dizaines de cas sur le territoire" elle a dit tout en me regardant.

Je ne savais pas si elle avait un regard inquiète ou rassurant.



De mon côté, je ne savais pas trop quoi en penser. J'étais un peu rassuré par le fait que je ne sois pas le seul, mais en même temps, l'apparition de ce phénomène paraissait très étrange...

" - On n'a pas énormément d'information... Les scientifiques ne savent pas encore d'où vient le problème.. Génétique, psychologique, médical... Ils ne savent pas" elle a fini, en me laissant dans le flou total.

Je n'ai rien rajouter en plus en baissant les yeux vers la paume de main d'Alizée. Colline rangea son magazine et se mit à scruter la salle à son tour. Avec le monde qu'il y avait, une sorte de bourdonnement d'élève qui discutait s'était installée.

Il n'y avait pas que ma classe. Il semblait y avoir des élèves de 2ème année aussi.



Puis ce brouhaha prit fin quand les deux enseignantes arrivèrent. C'était deux professeures de sport. Pour notre classe, c'était Mme Guignard. Elle était petite, très svelte, elle faisait très jeune et paraissait très gentille.

À ses côtés, il y avait une de ses collègues. J'ai supposé qu'elle était responsable des élèves de 2ème année. Mme. Guignard prie la parole et tous les élèves se turent automatiquement.

" - Bonjour à tous ceux et celles qui ne me connaissent pas, je suis Mme. Guignard. À mes côtés, voici Mme. Raybaud, professeure de sport des 2ème années, elle dit, en faisant un geste vers sa collègue, avant de continuer à parler. Bien, voilà pour les présentations. Nous vous avons réunis ici, car nous avons décidé de faire une sortie scolaire pour vous permettre de nous connaître et pour mieux vous intégrer. Et comme ça, vous pourrez discuter avec les 2ème années, si vous avez des questions ou autres..."

À cette nouvelle, les élèves applaudirent et tout le monde se félicita. Moi, je me demandais surtout quel allait être le lieu de la sortie.

" - Donc je devine que vous voulez savoir qu'elle sera le thème de la sortie ?" dit Mme. Raybaud, un peu joueuse.

Elle obtenue comme réponse un "OUI" commun.

" - Très bien, très bien... Cela se déroulera la semaine prochaine sur le circuit se situant à la sortie de la ville. Nous vous emmenons faire du karting !" finit Mme Guignard.

Après ces derniers mots, l'enthousiasme de la salle fut encore plus important. Surtout du côté des garçons, même si les applaudissements venaient de tout le groupe.

Après que le calme soit revenu, nos professeures respectifs nous ont distribué des autorisations parentales et elles nous ont expliqués tout le programme.



En voyant le programme, Colline s'exclama :

" - Voilà une sortie intéressante... J'ai hâte d'y être ! dit-elle, apparemment très enthousiasmée.

- Moi aussi ! Ce sera bien, je pense." dit Jordan, en me surprenant encore une fois.

Un jour, il m'avait dit qu'il n'aimait pas les sorties scolaires ou les voyages. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne voulait pas participer au décathlon scientifique du lycée. Les épreuves et les révisions pouvaient se passer sur les heures de cours, et il ne pouvait pas accepter ça.



Mais je crois que l'influence de Colline le changeait. Je n'ai rien dit, car je ne voulais pas le gêner en public, mais son comportement était de plus en plus étrange.

Puis la réunion se termina et tout le monde quitta l'amphithéâtre avec le sourire. La meilleure nouvelle était que la journée était finie.

Nous sommes sortis les premiers. Les couloirs semblaient vides. Avant de quitter le lycée, nous avons salué Colline et Jordan qui rentraient chacun de leurs côtés, avant de remonter dans le bus scolaire. Alizée me déposa à la maison, alors que ma mère était déjà rentrait.



Le reste de la semaine se déroula, étonnement, calmement, sans aucun problème. Léo était toujours aussi inactif, comme depuis la rentrée, sauf que maintenant, je ne pouvais plus être informé de l'intérieur par Lucas. C'était regrettable. Il fallait donc que je reste sûr mes gardes, au cas où...

 

End Notes:

J'espère que l'avancement de l'histoire vout plaît...

Les bases du dernière acte approche...

Bonne lecture et commentez !

Passé - Présent - Futur by Ant-Man and the Air
Author's Notes:

La vérité et le mensonge ne sont pas toujours ennemis...

 

 

 

***** NANCY *******



Le reste de la journée fut habituelle pour Nancy. Elle vaguait dans les couloirs, sans marquer d'arrêt particulier ou sans être appelé par un de ses camarades. Elle n'en connaissait presque pas de toute façon. 

Surtout, elle essayait d'oublier ce qu'elle avait fait subir à Nick ce matin. Elle avait été manipulée par Paolo. Il savait qu'elle l'appréciait, donc il l'avait dragué et elle s'était faite avoir trop facilement. En se remémorant les scènes aux toilettes, elle se rendit compte qu'elle semblait contrôler. Quelque chose en elle l'avait fait changer tout à coup... 

Après le cours de Mme Lebyoui, elle avait aussi prit la direction de la réunion, et en arrivant, elle s'était doucement glissé dans la masse. 
En attendant les professeures, elle s'était mise sur son téléphone et s'était rendue sur Instagram, pour faire défiler des images d'hommes et de femmes, qui étaient beaucoup trop beaux pour elle. 

Elle préférait regardait sa vie sur les réseaux que sa vie réelle. Elle était amatrice de jeux vidéo et de cinéma. Elle était du genre à rester des heures à jouer en ligne la nuit, avec des inconnus, partout dans le monde. Ces gens ne la jugeaient qu'à travers son avatar et son niveau. Pas sa personnalité et son visage. C'était faux, mais c'était son plaisir. Elle aimait aussi échanger sur des forums sur ses séries et ses films préférés, jusqu'au bout de la nuit...

Dans le monde réel, elle n'arrivait pas à discuter de ses sujets et, de toute façon, elle ne trouvait personne pour en discuter. Généralement, quand elle allait voir un film, elle était toute seul. Elle était un peu triste de cette situation, mais elle avait l'habitude.


Pour combler ce vide social, elle s'était construit son monde. Elle y écrivait des histoires, des poésies, et surtout, elle y était ce qu'elle voulait. Aimer qui elle veut, ce qu'elle veut et quand elle veut ! Une liberté sans fin...




Le carnet qu'avait trouvé Aurélie, était une partie de ce monde. Elle y écrivait ses désirs, ses douleurs, ses secrets, sa flemme et sa volonté présente et futur, son niveau d'humeur et aussi ses rêves... 
Elle avait ce carnet depuis l'âge de 10 ans. C'était un cadeau d'une voisine, avant son départ de Londres. Il y avait l'Union Jack, sur la page de couverture. Un souvenir du passé, pour mieux vivre le présent...



Puis elle entendit un bruit, sur la scène qui lui fit lever les yeux. La réunion commençait car les professeures étaient debout face au groupe. Elle les écouta attentivement présenter la sortie qui allait avoir lieu. Le thème de la sortie, une journée au karting, était original, mais, au fond, cela lui faisait ni chaud, ni froid. Elle écouta le reste, comme un zombie au milieu des vivants. Sans avoir envie des les mangers évidemment...

Après la réunion, elle quitta l'amphithéâtre. Sa journée était finie, pour son plus grand plaisir. 

En sortant, elle regarda à droite et à gauche. Le couloir était vide. Sauf à droite, où elle remarqua un garçon qui avait le dos plaqué contre le mur. Il portait une veste blanche, un pantalon en jean clair, presque slim et des converses blanches. Il avait les cheveux dans tous les sens, mais c'était très craquant. Elle le reconnu rapidement. C'était Paolo.

En la voyant, il rangea son téléphona, remis un peu ses cheveux en place et il se redressa. Il semblait l'attendre, pour lui parler. 

En comprenant qu'il était là pour elle, elle hésita une seconde car elle ne voulait se faire avoir par ses belles parole. Mais c'était plus fort qu'elle, et donc elle s'avanca doucement vers lui.

En marchant vers le point de rencontre, sans dire un mot, elle préféra regarder derrière et vu qu'il n'y avait plus qu'eux dans le couloir. Ils étaient tranquilles.

Paolo commença la conversation :

" - Hey... Ça va ?" il dit, avec une voix toute douce.

- Non

- Pourquoi ? Il y a un problème ? il s'étonna, en perdant un peu son sourire.

- Tu m'as manipulé ! elle lui envoya, froidement, en colère contre lui. Je n'aurais pas dû accepter la mission que tu m'avais confiée contre Nick.

- Mme Lebyoui m'a dit que tu avais effectué ta mission correctement pourtant... il dit pour la tester. C'est bien vrai, n'est-ce pas ?

- Oui ! elle dit, en s'arrachant presque le cœur et en levant les yeux.

- Très bien, il n'y a pas de problème alors ? il rajouta, pour la déculpabilisée.

- Si, il y en a un ! Tu t'es servi de moi ! Tu as vu que j'étais faible et que... elle dit, triste, presque en s'effrondrant en pleure après ce qui s'était passé plutôt dans la journée.

- Non, non, non...Sache que je n'aurai jamais fait ça ! J'avais confiance en toi, c'est tout. Je l'ai vu dès le départ et c'est pour ça que je t'ai choisit ! Et apparemment j'ai eu raison... il dit avec le sourire alors qu'elle était larmoyante. Allez viens là..." il dit en s'avancant vers elle.



Il se permit de la prendre dans ses bras. Il lui frotta doucement le dos pour la rassurer.

A cette heure-ci, la journée était fini et la plupart des élèves et des professeurs étaient retournés chez eux. Il restait seulement les sportifs et peut-être les intellos, mais généralement, ils ne bougeaint pas de leur salle, au dernier étage du batiment B. Ils étaient totalement isolés tu reste du monde.

" - Jamais je ne ferais ça, je te le promets !" il lui sussura à l'oreille.

Puis ils se détachèrent et elle resta quelques secondes les yeux à terre, pour enlever les larmes qui s'y trouvaient.

" - Du plus, il continua de plus belle, tu as rendu un service au KKlub, tu vas être récompensé...

- Pardon ? elle dit, en se remettant de ses émotions.

- Tout d'abord, Léo me fais te transmettre ses remerciements, les plus sincères. Et pour te prouver sa gratitude, il m'a dit qu'il t'enverrait bientôt un cadeau, directement chez toi," il dit, en lui montrant son plus beau sourire.

Elle n'en croyait pas ses oreilles.

" - Il s'agit d'un casque de réalité virtuelle. Tu m'as bien dit, que tu souhaitais en avoir un, n'est- ce pas ?" il dit, très calmement.

Elle resta bouche bée.
" - Tout va bien ? Tu ne dis plus rien ? il dit, avec un sourire en coin.

- Je ne sais pas quoi dire... elle dit, un peu perdue. 

- Tu m'en veux toujours ?" il dit, avec ses yeux de chien battu.


Elle ne savait plus trop quoi pensé mais elle ne pouvait rien faire contre ce regard. Et elle n'avait pas reçu un cadeau pareil, depuis très longtemps. Ces parents avaient toujours refusé de lui en acheter un, car il trouvait ses objets inutiles et dangereux. 

Mais Paolo, l'avait fait grâce à Léo. Finalement, Léo n'était-il pas si mauvais que ça ? Le doute apparu sérieusement dans son esprit...

Elle décida de lui pardonner. Il venait de lui prouver sa confiance... 

" - Non, mais... Je ne peut pas accepter ! elle dit, submergée par la gène désormais.

- On ne peut rien refuser à Léo... En plus j'ai un autre cadeau, pour toi, un peu plus personnel... il dit, de façon très mystérieuse. Ferme les yeux, s'il te plaît..."

Elle hésita...Paolo se glissa derrière elle.

" - Fais moi confiance..." il lui glissa à nouveau à l'oreille. 



Elle frissonna au son de sa voix et se laissa convaincre... Elle expira doucement et ferma ses paupières. 

Tout à coup, elle sursauta légèrement en sentant un baiser dans son cou.

Ce baiser lui fit une sensation inconnu, qui ressemblait à quelque chose de doux et d'excitant à la fois. Une frisson l'a fit trembler comme jamais avant de l'apaiser pendant qu'il continuer à monter à la limite de oreille.

Puis, il mit ses mains sur ses épaules et elle comprit qu'il voulait la faire tourner sur elle-même. En effectuant le mouvement, il continua à lui embrasser le cou et à la fin, ils finirent face à face et il se redressa.

Elle ouvrit les yeux et vit ceux de Paolo. Ils traversaient son âme directement jusqu'à son cœur.

" - Alors on continue ?" il dit doucement.

Elle lui sourit, timidement.
Il se rapprocha et l'embrassa plus directement. Elle profita de sentir sentir le contact de ses lèvres et de la chaleur de son corps alors qu'elle avait agrippé son dos comme un arbre. Il ne glissa pas sa langue, comprenant qu'il était encore trop tôt. La tension entre eux étaient tellement forte, qu'elle commençait à en transpirer. Ce moment était magique... Et elle ne voulait pas qu'il s'arrête......

Après une éternité à ses yeux, ils séparèrent leurs lèvres et un sentiment de gène, étrange, apparu. Heureusement, les couloirs étaient vides...


Ils quittèrent l'entrée de l'amphithéâtre aussi tôt et Paolo proposa de la ramener ce qu'elle accepta. Sur la route, ils décidèrent de ne pas rentrer directement et d'aller manger au Burger King.


N'arrivant plus à se quitter, ils ont continué la soirée dans un bar du centre-ville. Habituellement, Paolo y venait tout seul, et parfois avec des amis, boire un coup pour oublier les tracas du quotidien. Mais aujourd'hui, il était bien accompagné. Le lieu était comme beaucoup de bar, avec le comptoir en bois et ses chaises tout du long, les bouteilles attendant d'être servi derrière le barman, et le long des fenêtres face au comptoir, une rangée de table en bois et de siège attendant ses prochains clients.

Nancy et Paolo s'étaient installé au bout à gauche de la rangée. Ils venaient de commander :

" - Tu es magnifique, tu le sais ?" il dit, très sérieusement.

Elle rougit, gênée par la situation.

" - Merci..." elle répondit, tout de même, en remettant ses longs cheveux, derrière ses oreilles.


Ils restèrent silencieux un moment car Paolo répondait à des messages importants sur son téléphone. En attendant, elle regardait l'écran de télévision qui était au-dessus du bar. Elle y voyait un match de football américain. Pas passionant, à vrai dire.

En regardant le resta du lieu, elle vit beaucoup d'homme au comptoir qui attendait leurs verres, ou qui le bouvait, en ruminant leur vie.





Elle reposa les yeux sur Paolo quand leurs verres arrivèrent. Il avait commandé une bière belges et elle une bière anglaise. Après le départ du serveur, Nancy décida d'être courageuse et elle commença à parler :

" - Parles-moi un peu toi ?" elle dit, pour occuper le silence.

Il hésita une seconde avant d'ouvrir la bouche, mais finalement il commença à lui réciter son curriculum vitae, comme à un entretien d'embauche. Nancy l'écoutait, sans discontinuer, mais avec un petit sourire en coin...
Au fil du temps, elle avait appris à connaître les autres, sans qu'il lui parle. Elle avait développé ce talent, en regardant les autres... Elle était bien obligé, étant donné ses les relations sociales...

Parfois, pendant les vacances ou les weekends, elle aimait aller sur la grande place, pour aller observer les familles, les personnes âgés, les groupes d'ados ou les personnes seules, qui marchaient tranquillement, au fil du temps.
Elle se demandait à quoi ils pensaient, ce qui les tracassaient... Elle arrivait parfois à deviner s'ils étaient vraiment heureux, tristes, préoccupés, rêveur... 

Elle devinait tout cela simplement en les voyants ou en les écoutants...


Et en ce moment, elle faisait subir le même sort à Paolo. À travers ses expressions et ses mots, elle pouvait le décrire.

D'après ses mots, il était né à Allentown en Pennsylvanie, il vivait depuis son enfance à Little Bastid, il avait une sœur, ses parents étaient séparés depuis longtemps, il vivait avec son père, Stefano, et il ne savait pas quoi faire l'année prochaine. Le sport en général, le foot particulièrement et les belles voitures, étaient ses seuls centres d'intérêt majeurs.

Mais l'analyse de Nancy était plus profonde : assis sur la banquette, il parlait sans la regarder dans les yeux, donc il manquait un peu dispersé... Elle pouvait pas tout décrire de lui, mais en résumé, il semblait plus humain que son personnage, au lycée. 

Pour lui, ses proches comptaient plus que tout, il aimait faire la fête tout en restant dans la légalité et, généralement, sobre. Il paraissait un peu, romantique, mais pas trop.   

Surtout, toujours selon elle, il semblait manquer de confiance en lui, et il était facilement manipulable. Et ça, Léo l'avait bien compris. 

" - Et pourquoi tu traîne obligatoirement avec Léo ? elle dit, en le coupant.

- Bein... il commença, en réfléchissant un peu. C'est plus qu'un ami... C'est une deuxième famille. On se connaît depuis l'école primaire... Tu sais, il m'a aidé à avoir confiance en moi, donc je lui dois un service." il dit, sur de lui.

Nancy rigola à l'intérieur, à propos de sa confiance en lui. Mais elle ne pouvait pas se moquer, car elle aussi, elle manquait cruellement... Mais, au moins, elle le savait!

" - Mais quand il quittera le lycée, tu le suivras ? elle poursuivi.

- Je ne sais pas... On peut changer de sujet, s'il te plaît..." il dit, en lui souriant.

Il ne voulait pas en parler, car il ne le savait pas lui-même, conclu Nancy. Il n'était pas réellement prêt à devenir, adulte... Et Nancy voulait l'aider à le devenir.

" - Oui, pas de problème..." elle dit, en comprenant qu'il ne fallait pas trop en parler.

Paolo avait d'autre qualité, évidemment... Et c'est tout ce qu'elle voulait... Quelqu'un pour la faire sourire...

La soirée continua un peu, avant qu'ils quittent le bar. Cette fois-ci, Paolo ramena Nancy directement chez elle.

Arrivée là-bas, il s'arrêta devant le grand portail blanc de la villa. Il l'embrassa une dernière fois, avant qu'elle descende du véhicule. Elle ouvrit le portail avant de se retourner une dernière fois vers la voiture. Paolo lui souriait à la lumière du lampadaire. Elle lui rendit ce sourire, avant de fermer le portail. Et à son tour, il s'effaça.

Sur le chemin jusqu'à la porte, avant de pousser la poignée, elle regarda le ciel. Elle remarqua que la lune était presque pleine et que les étoiles brillait. Il y avait peut être sa bonne étoile dans le lot... 



Finalement, elle entra. À l'intérieur, Aurélie l'attendait impatiament car elle n'avait pas l'habitude de la voir rentrer si tard.

Nancy enleva ses chaussures et les laissa dans le meuble à côté de la porte, avant d'aller la voir.

Aurélie avait entendu un bruit et elle s'était directement levée du canapé pour l'accueillir :

" - Bonsoir, mademoiselle. Je vous attendais. Où étiez-vous ? elle dit, un peu inquiète.

- Bonsoir. Je suis sortie avec un ami... elle dit, avec un sourire en coin.

- Très bien. Essayer de me prévenir la prochaine fois, s'il vous plait. J'étais inquiète pour vous, mademoiselle.

- Oui, oui, vous avez raison, je suis désolé... elle s'excusa en posant sa veste.

- Bien, bien... Ca arrive, elle lui dit, pour ne pas la culpabiliser. Votre mère à appeler en votre absence, d'ailleurs ! elle dit, avant d'oublier.

- D'accord. Puis-je la rappeler ?" elle demanda, en espérant une réponse positive.

Elle aimait sa mère et elle aurait pouvoir lui parler de ses problèmes, de ses envies, de sa vie en somme. Elle aurait aimer lui parler de Paolo, par exemple.

" - Non, désolé mademoiselle. Elle est en réunion ce soir. Actuellement au Japon, elle ne peut pas... dit Aurélie, avec sa voix de regret, avant d'être coupé.

- Je comprends... elle dit en prenant sur elle. Je ne vais pas tarder, Aurélie. Bonne soirée..." elle dit, en partant vers les escaliers.

Elle fit un rapide passage à la cuisne, pour prendre un verre d'eau. Puis elle commença à monter les premières marche doucement. Aurélie voyait bien qu'elle était déçu de sa réponse.

" - Vous voulez parler, mademoiselle ? a demandé Aurélie, pour la réconforter.

- Non, merci. Je suis fatiguée, ne vous inquiétez pas. Vous savez la journée a été longue... elle dit, en cherchant une excuse valable, alors qu'elle sentait ses larmes monter. Je.. Je préfère aller dormir, elle termina en essayant de se retenir.

- Très bien... Bonne soirée, mademoiselle..." elle dit, en sentant sa tristesse.

Nancy monta au premier étage vite, entra dans sa chambre. Elle poussa la porte...

Aussi tôt, elle brisa le masque, courue vers son lit et sauta dedans, en se mettant à pleurer !

Elle n'avait pas revu ses parents depuis la rentrée ! Auparavant, sa mère travaillait beaucoup, mais quand le soir elle voulait lui parler de ses problèmes, elle était là pour elle. Mais maintenant qu'elle avait décidé de s'impliquer plus dans leur entreprise, elle était constamment absente.

Nancy hurla dans son coussin. Elle aurait voulu lui faire rencontrer Paolo, lui parler de ses cours, de son mal-être... Mais rien ! 

Elle en parlait à Aurélie, et c'était déjà bien. Mais c'était seulement un pansement, qui cachait une blessure bien plus profonde...

Elle se coucha sur son lit, habillée... Elle était trop triste pour se relever. Rapidement, Morphée s'occupa de son cas et lui fit oublier ses problèmes... 

C'était peut-être sa meilleure amie finalement...

 

 

***** Avec Léo durant le weekend suivant *******



Léo était sur le balcon de son appartement, une bière à la main. 

Comme à chaque fin de weekend, il était déprimé par la situation. Il était sorti hier soir avec Paolo et son groupe, et ils étaient tous partis en boîte. La plupart avaient tous finis bien alcoolisés. Enfin, réveil vers midi, et le reste de la journée avait été très compliqué.

Tout était passé très vite pour Léo car il était parti voir sa mère, sans le vouloir réellement, puis il était allé chez Paolo, mais ce dernier était chez Nancy. 

Donc il était rentré chez lui, au coucher du soleil, un peu bredouille. Chloé lui avait envoyé un message pour lui dire qu'elle avait invité Aurore et Sarah ce soir, pour passer la soirée. Il ne savait pas lui dire non, donc il avait accepté, sans rien rajouter. La nuit était tombée depuis et il les attendaient, sur le balcon, en buvant sa bière.



Il était plutôt proches des amies de Chloé. Il connaissait Aurore depuis son plus jeune âge et Sarah était toujours à son service au cas où... Ses derniers temps, Aurore semblait plus effacée quand ils étaient en groupe. Elle avait des envies d'ailleurs... Sarah avait un caractère plus trempé, et elle était un peu plus folle dans sa tête et, parfois, il aimait rigoler à ses délires... En y pensant, il sourit un peu.

Pour ne rien arranger à cette journée pourrie, le ciel avait été nuageux toute la journée, même s'il n'avait pas plu, pour le moment.

L'appartement où il vivait avec Chloé se situait au bord d'une route où il y avait beaucoup de passage. Cette route menait aux villes alentours et c'était l'axe principal de la ville. En buvant sa bière, il regardait les véhicules passer dans les deux sens. A cette heure-ci, surtout un dimanche, la circulation était calme et il y avait peu de passant sur les trottoires car les principaux commerces du centre étaient fermés. Donc ce n'était pas réellement passionnant...

A un moment donnée, il pencha la tête vers la droite, car il avait entendu un bruit de freinage. Il remarqua qu'une voiture venant de la gauche s'était s'arrêter très brutalement au carrefour. La portière du véhicule s'ouvrit violemment aussi tôt et il discerna une femme en sortir rapidement. 

Elle se baissa pour récupérer quelque chose avant de claquer la porte de la voiture. Le conducteur ne perdit pas de temps et accéléra aussi tôt pour tourner à droite au carrefour. 

La femme marcha un peu avant de s'arrêter sous un réverbère. Grâce à cette lumière, Léo put apercevoir son visage. Elle s'essuyait les yeux. Elle avait pleuré. Elle devait avoir une vingtaine d'année, pas plus. En voyant la scène, ça lui rappela des mauvais souvenirs... Son père et sa mère, quand il était au collège...



À cette époque, il était généralement plutôt discret.

En vérité, il montrait deux visages... À la maison, il portait un masque : celui d'un enfant épanoui et heureux. A l'école, il avait un petit groupe d'ami avec qui il restait et il avait de bon résultat mais il avait toujours un surpoid qu'il lui gachait la vie, tout en le laissant à la mercie des ses camarades de classes, qui se moquaient de lui, sans qu'il ne puisse rien y faire.

En rentrant chez lui, il enfilait le masque et il essayait d'être le meilleur possible dans son rôle d'enfant modèle, construit par son père. Au cours de ses années au collège, sa vie de famille était devenue bien plus complexe. Son frère, Evan, était dans une période tumultueuse et son père s'en prenait souvent à lui.

Son père, s'appelait Nicolas, Nicolas Karn. Il était née au fond du Kentucky au début des années 70. C'était une personne de la vieille école. Il était ultra-patriotique, chasseur, un peu raciste et absolument homophobes. Le stéréotype de l'homme blanc, d'un autre temps, lui collait bien à la peau.

Il avait rencontré la mère de Léo, Victoire Karn, lors d'un match de football américain, quand ils étaient à l'université de Virginie. Elle était vendeuse de frites aux abords du stade universitaire, tout en faisant des études dans le marketing et la communication.

Tout en s'installant avec elle, il avait continué ses études dans le commerce et aujourd'hui il travaillait pour un label musical, en tant que responsable des ventes. De son côté, après obtenu ses dîplomes, Victoire, avait commencé à travailler pour différentes sociétés de marketing, national et international. Ils avaient réussi leur vie professionnel jusqu'à présent.

Après la naissance d'Evan, ils étaient rapidement parti s'installer à Little Bastid car Nicolas avait reçu une mutation à Buffalo. Ne voulant plus vivre dans une métropole, il avait cherché la ville parfait et était finalement tombé sous le charme de ce coin perdu de la Pennsylvanie. Deux années après leurs arrivée là-bas, Léo était né.

Après son accouchement, Victoire avait commencé à voyager un peu partout sur le cinq continents et elle avait presque été totalement absente quand Léo était petit. C'était la mère de Nicolas, Alyson, qui avait déménagé avec eux depuis la Virigie, qui s'occupait des enfants car ce dernier travaillait aussi beaucoup.

Au décès de sa belle-mère, quand Léo était entré au collège, Victoire avait décidé de changer de vie et elle s'était rapprochée de sa famille. Malheureusement, le mal était déjà fait car ses fils n'était pas proche d'elle. Mais ils ne l'étaient pas plus de leurs père, qui laissait sciement une distance entre eux.

Nicolas avait très mal vécu le décès de sa mère car c'était le seul membre de sa famille qu'il voyait régulièrement. Son père, Philip Karn, l'avait abandonné à l'âge de 5 ans, pour se remarier avec une autre femme, Elizabeth.

Il l'avait revu une fois à ses 18 ans car il ne lui avait jamais pardonné. Il avait une sœur, Cassandra, mais elle vivait loin, au Québec. Il essayait tout de même de lui rendre visite une fois par an, généralement pendant l'été ou l'automne.

Au fil du temps, l'alcool avait commencé à draguer Nicolas et il n'avait pas cherché à le repousser. Elle lui donnait de l'espoir et certain soir il mentait à tous le monde pour la retrouver. Il l'avait dans le sang, très souvent, si ce n'était pas tout le temps...

Dans la ville des Karn, le combat était constant entre ses parents, car ils avaient tous les deux des caractères très forts, donc ils se confrontaient facilement. Son père rentrait de plus en plus souvent alcoolisé, presque ivre. Sa mère essayait de le résonner, mais rien n'y faisait.

Ce quotidien pesait beaucoup sur le jeune homme mais il ne pouvait rien y faire. Il avait trop peur de son père...

Jusqu'au jour où...

Léo était maintenant à la fin du collège. L'enfant en surpoids disparaîssait doucement pour laisser un adolecent faisait du sport et se musclant. Sa rencontre avec Chloé n'était anondin à ce changement. Il voulait prouver aux autres qu'il pouvait être le leader.

Sa journée de cours avait été compliqué et Léo était rentré fatigué, irrité et assez susceptible. En arrivant chez lui, la porte était ouverte. À l'intérieur toutes les lumières étaient allumées. On se serait cru à Versailles. Il appela sa mère... Pas de réponse. Il se balada dans le salon, la cuisine ou encore le jardin... Personne. 

La maison semblait totalement vide, mais tout était resté ouvert. Différentes idées lui virent en tête, mais l'enlèvement fut l'idée la plus effrayante. Il ne voulait pas y croire réellement.

Il continua la visite et il monta à l'étage. Les lumières étaient aussi allumées, mais toujours personne... Dans sa chambre, personne, la salle de bain, toujours vide... 

La chambre de ses parents. Il hésita puis il poussa légèrement la porte... Personne non plus.

Il ressortit de la pièce et se retrouva dans le couloir. Il baissa les yeux pour réfléchir quelques secondes. Il avait presque visité toutes les pièces de la villa. Il releva les yeux. Il restait une pièce en réalité : c'était la chambre dorée de son père !

Normalement, il n'avait absolument pas le droit d'y aller, car, selon ses dire, elle avait son propre système de vidéo surveillance et elle était même piégé, selon son grand frère, qui en avait déjà fait l'expérience.

Il hésita... Puis il s'avança. La porte était peut-être à 20 mètres de lui, au fond de ce très long couloir. Son stress était au plus haut... Il calculait chaque pas qu'il faisait sur la moquette bleu du couloir... Si jamais il ouvrait la porte et que son père le voyait, il prendrait la claque de sa vie!

Il se rapprocha très lentement, avec les jambes qui tremblaient... Et il arriva finalement devant la porte. 

Habituellement, elle était fermée à clé par son père. Pour vérifier, il toucha la poignée froide et il essayer de pousser doucement la porte. Elle s'entre-ouvrit ! Il ravala sa peur, en entendant le craquement, leva les yeux et puis...



Tout à coup, il entendit la porte de l'appartement se fermer violement. Il sursauta, se renversa un peu de bière sur la main, et reprit ses esprits. 

Il regarda la rue et remarqua que la femme qui pleurait n'était plus là. Il y avait seulement le balais des voitures, désormais sous une pluie torrentiel.

Il revenait froidement à la réalité. Il fini aussi tôt sa bière, avant de revenir dans le salon. Son cœur battait fort après la surprise et il transpirait en ses souvenant de ses moments dur pour lui.

En revenant dans le salon, il posa la bouteille en verre sur la table basse puis décida de saluer les filles. Aurore était en train de poser son manteau au mur, en étant suivi par Chloé et Sarah, qui avaient été plus longues pour enlever leurs vestes détrempées.

Elles étaient entrées en courant après être arrivées au pire moment de l'averse. Elles avaient passé l'après-midi chez Marine pour préparer un projet de groupe. Sur le retour, elles avaient pris à manger. Une fois tous le monde déshabillées, ils se sont installées autour de la table basse pour manger. Léo et Chloé s'étaient installées sur le canapé, et Aurore et Sarah s'étaient assises sur des poufs violets qui étaient dans la chambre d'ami au départ.

Malgré son caractère dur et froid, Léo était quelqu'un de très agréable et très serviable. C'est son père qu'il lui avait appris à être très bien élevés. Notamment sur la politesse, il avait été très strict !



Durant le repas, ils avaient parlé de tous les sujets possibles. Mais un sujet particulier avait était mis sur la table :

" - Alors prête pour la sortie de demain ? demanda Sarah à Chloé, avec un sourire moqueur.

- Ne m'en parle pas... La journée va être longue. J'espère que la météo sera meilleure qu'aujoud'hui, elle a dit, en rigolant, pendant qu'elle se reservait de l'eau.

- Vous faites une sortie demain ? C'est nouveau ? dit Léo, tout à coup intrigué.

- Non. Je ne te l'avais pas dit ?" elle lui dit, surprise.

Il répondit non de la tête car il avait la bouche pleine maintenant.

" - Bein, c'est Raybaud et Guignard qui organise ça, pour que l'on rencontre les premières années. On va sur la piste de karting à la sortie de la ville. Elles veulent qu'on se connaisse et devienne ami. Il y aura ton ami Kemp d'ailleurs... dit Chloé, pas du tout pressé d'y être.

- Kemp... Intéressent... dit Léo en réfléchissant une demi-seconde.

- Quoi ? Pourquoi tu dis-ça encore? Tu n'y... " dit Chloé, en étant étonnée avant d'être coupé par Aurore.

- Et, justement, comment ils vont faire pour Nick ? demanda Aurore, semblant un peu inquiète.

- Je ne sais pas, c'est une bonne question.. dit Chloé en réfléchissant un peu à son tour. On verra bien... Mais toi, pourquoi t'as dit que c'était intéressant ? dit-elle, en l'interrogeant franchement.

- J'ai eu une idée. Est-ce que je pourrais te demander un service ? dit-il en se rapprochant un peu de sa petite amie, avec un petit sourire.

- Qu'est qu'il y a ? dit-elle un peu étonné.

- Tu penses qu'au karting, si jamais il le mette en piste, avec sa meilleure amie ou Jordan par exemple, tu pourrais lui faire une petite frayeur ? Pour lui faire comprendre qui est le chef... il d'un air malicieux.

- Non, Léo. Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas participer aux activités du KKlub. Je n'ai pas forcément une bonne entente avec Kemp, mais je ne veux pas mettre sa vie en danger ! elle dit sur un ton moins agréable qu'auparavant.

- Très bien, très bien, je vois... Peut-être qu'Aurore ou Sarah seront plus coopétrice? il dit en se tournant vers les deux autres filles.

- Pas de problème. J'aurai droit à une récompense ? a dit directement Sarah, toute contente.

- Comme toujours évidemment... dit Léo, en lui signifiant du visage qu'il la remerciait.

- Léo, pourquoi es-tu toujours sur le dos de Kemp ? dit Aurore en continuant de manger. Il t'a fait quelque chose en particulier ? elle a rajouté, très intriguée.

- Oui et non... Oui, il est génant, à cause de sa taille. Il pourrait se nicher partout. Regarde Chloé en début d'année ! C'était seulement ses bottes, mais cela pourrait être pire ! Et ensuite il m'a fait pisté par Lucas depuis la rentrée, donc il se méfie aussi. Après, je te rassure, il ne me hante pas..."

- D'accord... Eh, bein, tu vois, je pensais pas que tu avait une bonne raison., Léo, dit-elle en baissant les yeux vers sa nourriture. 

- C'est-à-dire ?

- Bein, quand tu parlais de Nick dans les réunions, j'avais l'impression qu'il fallait vraiment l'éviter à tous prix ! Et je pensais que tu avais une vraie bonne raison de te méfier... Mais, pour avoir un peu discuter avec lui, il m'a l'air très sympa et pas aussi génant que tu le dis...

- Pourquoi tu as discuté avec lui ? l'interpella Chloé. Tu sais bien que Léo s'obstine à faire respecter la règle de séparation entre les pom-pom girls et les autres garçons ?

- Oui, je sais, Chloé... On a discuté, car j'ai failli m'assoir sur lui en cours de bio. Au dernier moment, je me suis rendu compte de sa présence.

- C'était un vraiment un hasard, tu crois ?

- Oui, oui... J'avais piqué la place d'Alizée, sa tutrice. Ne t'en prends pas à lui pour cette histoire, s'il te plait.

- Bien, bien... Je ne dirai rien, il promis, en s'essuyant les mains.

- Merci, Léo. D'ailleurs, vous pensez pas qu'on devrait assouplir les règles à propos des contacts entre nous et les autres ? C'est fatigant parfois... elle souffla, avant de récupérer sa canette.

- Non, car il faut maintenir cette règle pour éviter de laisser les nouveaux prendre confiance se permettre tout et n'importe quoi, affirma Léo.

- Et d'ailleurs, tu remarquera que, généralement, ceux qui sont récalcitrant rentrent dans le rang assez rapidement... Selon le proviseur, le taux des problèmes de comportements n'a jamais été aussi bas. Donc quel est le problème ? ajouta Chloé, avant de reprendre un morceaux de pizza.

- Le problème... elle dit en levant les yeux au ciel. Ah, oui le vrai problème est que vous parler comme si vous étiez les chefs d'un service de répression dans un régime dictatorial ! Vous vous entendez ? elle dit, en posant son repas, abasourdi par les propos qu'elle venait d'entendre. Heureusement, que je ne viens pas tout le temps à vos réunion hebdomadaire... Vous souhaitez plaire à la CIA ou au ministère pour qu'ils vous engagent après le lycée ?

- Non, on ne cherche pas à plaire Aurore, désolé ! Je veux juste que l'on soit tous et toutes respecté, répliqua Léo.

- Sérieusement, tu veux respecter ou effrayer ? elle dit, en le fixant directement.

- C'est souvent lié ?

- Pas forcément.

- Aurore, c'est étrange... il fit une pause, pour déglutir. Est-ce que tu ne défendrai pas Nick ? 

- Absolument, Sherlock. Je trouve que tu t'acharne contre lui sans raison, c'est tout. Tu te prends pour un chevalier blanc du lycée, contre le petit voyou qui poserait des problèmes ! elle assuma sans douter.

- Et ce n'est pas le cas ? il la fixa.

- De ton point de vue peut-être mais... elle commença, avant que Chloé ne l'a coupe car elle sentait Léo monter en pression.

- De tout façon, Léo, elle a le droit de défendre qui elle veut, de toute façon... elle dit, pour calmer le jeu. Aurore a pris l'habitude d'être d'autres personnes, hors du Kklub, donc ce n'est pas grave. C'est bon, chèrie ? elle lui dit, en attirant sa tête vers elle.

- Oui, d'accord, il prit une gorgée d'une nouvelle bière, pour se calmer. Désolé, Aurore... il s'excusa rapidement...

- Pas grave, t'inquiète... elle lui retourna, un peu faussement.

- Mais moi, j'ai une autre question... recommença Chloé. Est-ce que tu traînes tout le temps avec Nick ?

- Je vous ai dit, on s'est rencontrés la semaine dernière. On a discuté deux fois pendant la semaine mais sans plus... On n'a pas réellement traîné ensemble." elle se défendit.

- J'espère, Aurore. Autant, tu peux discuter avec qui tu veux, mais tu ne pas traîner avec qui tu veux ! On est les pom-pom girl, je te le rappelle ! On n'est pas n'importe qui... dit Chloé, dans un discours moralisateur.

- Je sais, je sais... Je connais ton discours, Chloé. Mais pourquoi cette interdiction, Chloé ? On est tous pareil... elle dit, en remettant en cause Chloé.

- T'es mignonne, Aurore ! elle dit presque en riant. Mais les règles sont les règles ! Je ne fais que les appliquer. Même si je ne suis pas forcément d'accord avec... 

Aurore ne répondit pas.



Finalement, la soirée continua plus calmement, après cet échange.

A la fin du repas, Léo resta dans le salon devant un match de basket, alors que les filles partirent dans la chambre. Elles regardaient des vidéos sur YouTube

Enfin, c'était surtout Chloé qui suivait les évènements se passant à l'écran, parce qu'à côté d'elle, Sarah avait les main sous son menton, pour tenir sa tête qui semblait lourde comme une enclume. Elle aussi restait fixer sur la vidéo, même si elle ressemblait surtout à zombie très fatigué. 

Et derrière, Aurore, était sur son téléphone, pour tuer le temps précieux du weekend.


Finalement, au bout d'un long moment de calme, Chloé arrêta de fixer l'écran, donna son téléphone à Sarah et se releva. Elle se tourna vers Aurore et s'assie en tailleur. Elle la fixa une seconde. 

Les deux filles se connaissaient depuis l'école primaire. À l'époque, elles étaient voisines. Elles étaient restées extrêmement proche jusqu'au collège, mais le lycée les avaient un peu éloignés: Chloé avait déménagé, elles étaient devenues adultes et les rigolades du passé avaient évolué. 

Pour ne pas améliorer la situation, Aurore avait redoublé l'année précédente, donc pour la première fois de leurs scolarités, elles n'étaient pas ensembles. 

Depuis la rentrée, Aurore semblait préoccupée et elle avait plusieurs fois dit à Chloé qu'elle voulait changer de vie. Elle voulait à tous prix quitter sa ville pour pouvoir aller vivre à New York, Montréal et surtout en France. Elle était amoureuse de ce pays.

Mais pour le moment, aucun départ n'était prévu. Manque de moyens et aussi de volonté. Donc elle traînait son mal-être avec Chloé et sa bande.

Son comportement de ce soir était étrange et elle devait éclaircir la situation, sans la présence de Léo :

- Aurore, tout va bien ? demanda gentiment Chloé, pour ne pas la froisser.

Elle quitta les yeux de son téléphone et elle fixa une seconde Chloé, étonnée par sa question. 

- Oui, ça va. Merci... répondit Aurore, pour rester aimable.

- Pourquoi tu as défendu autant Nick devant Léo ? C'était risqué...

- Je n'aimais pas le discours que tenait Léo. Je trouve qu'il méprise Nick, alors que c'est un bon gars, je crois, elle dit, en posant son téléphone.

- Je sais Aurore. Mais c'est Léo ! Tu sais comment il est... Quand il a une idée en tête, dit Chloé en lui cherchant des excuses.

- Ce n'est pas un raison ! Tu sais, je ne connais pas vraiment encore bien Nick, mais j'ai senti un bon feeling avec lui. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, à cause des bétises de Léo !" avoua Aurore, en toute sincérité.

Chloé comprenait son amie mais elle ne devait se laisser berner pas ses émotions. Aurore ne devait pas rester avec lui car les pom-pom girl avait une réputation à préserver. Elle ne pouvait se permettre de traier avec des premières années et surtout des personnes impopulaires.

" - Aurore, je suis désolé mais... Je ne veux pas me méler des affaires de Léo, tu le sais. Je m'y refuse constamment. Mais je ne peux pas non plus te laisser fréquenter Nick non plus... glissa Chloé, avant d'être coupé violemment.

- Pourquoi ? Et de quel droit ? demanda Aurore, tout à coup remontée par les propos de sa meilleure amie.

- Pour moi et pour les pom-pom girl... Et puis, il se crée des problèmes tout seul... Il pourrait ternir notre image enfin ! elle lui avoua sans prendre de pincette. On n'atterrit pas par hasard dans une chaussure !

- Et pourquoi pas ? Tu as vu sa taille ! Est-ce que tu t'es déjà mise à sa place ?

- Non, pas vraiment, mais...

- Imagine, si tu faisais 4 centimètres de haut, comment tu t'en sortirais ? Mal j'en suis sur... Tu ne survivrais pas deux heures... elle lui envoya en pleine figure.

- Je ne sais pas... De toute façon, je ne me pose pas la question. Il doit faire attention, c'est tout ! elle dit en perdant patience.

- Non, c'est à nous de faire attention ! Ce n'est pas à lui de s'adapter mais à nous de le comprendre!" elle dit, en étant énerver cette fois-ci.

Chloé ne sut pas quoi répondre et silencieuse. C'est Aurore qui continua la discussion.

"- A propos de Léo, tu trouves pas que tu lui fait trop confiance ? elle dit, presque inquiète.

- Non, je ne pense. La confiance c'est la base non ? en lui répondant, avec un air d'évidence.

- La confiance, oui c'est normal. Une confiance aveugle... elle dit, avant d'être coupé.

- Je n'ai jamais eu une confiance aveugle en lui mais effectivement, je ne suis pas collé derrière lui ! Et il en fait de même avec moi !

- Personnellement, je trouve que son état s'est empiré ! Il ne parle presque plus à sa mère, il se renferme autour de toi et du KKlub, et ses notes sont en chute libre ! Il est seulement obnubilé par son pouvoir sur le lycée et il veut tout contrôler! Les profs, les élèves... Tout ! dit Aurore avec une franchise sans précédant.

- Mais comment tu sais tout ça ?

- Je... je elle hésita un peu.

- Alors dis-moi ! dit Chloé, qui perdait son sang froid.

- Je me suis renseigné sur lui, voilà. Et j'ai appris tous ça !

- Et alors ? Que je sache, je suis assez grande pour gérer ma vie de couple, non ?

- Chloé, j'ai le droit de vouloir te protéger. Même si tu crois qu'on est moins proche, je fais toujours attention à toi, elle dit, avec la peur qu'elle le prenne mal ou quel soit mal compris.

- Tu veux me protéger ? Sérieusement... dit Chloé, en rigolant. Tu veux me protéger ! Tu cherches seulement à quitter la ville depuis le début de l'année. Tu es dans la lune depuis 1 an, ma chérie. Pourquoi tu crois que tu as redoublé ? Si t'es études ne te retenaient pas, tu ne serais déjà plus là ! S'éloigner et protéger, c'est incompatible, n'est-ce pas ?" dit Chloé, pour la faire réagir.

Mais Aurore resta silencieuse.

" - Et maintenant, tu discute une fois avec un garçon de 4 cm de haut, et tu veux te jouer la protectrice de nous deux ! Qu'est-ce qui t'es arrivée ? Tu as eu une illumination ?"

Toujours pas de réponse.

- Alors, tu as perdu ta langue ? Tu as raison, garde ton mépris, je n'en veux pas de toute façon..." elle dit avant de se lever du lit.

Elle souffla un bon coup avant de se retourner, en se mordant un peu la lèvre.

"- Tu sais, je te remercie pour tout ce que tu as pu faire pour moi, elle dit en pesant chacun de ses mots. Mais je crois que nous ne sommes plus sur la même longeur d'onde."

Elle fit une pause, pour être sur de qu'elle allait dire.

"- Donc, pour ne pas créer la moindre tension au sein du groupe, je vais te demander de quitter les pom-pom girls. Tu pourras me rendre ta tenue demain. Je suis désolé mais l'équilibre du groupe passe avant tout...."

Aussi tôt, sans rien rajouter, Aurore se leva du lit, mit ses chaussures puis prit son téléphone. Avant de disparaître, elle se retourna une dernière fois :

"- Chloé, tu te souviens de notre discussion après que tu ai rencontré Léo ?

- Vaguemment... Pourquoi ?

- Ce soir-là, je t'avais dis la vérité en t'avouant que j'avais aussi des sentiments pour lui. Ceci, car tu étais ma plus proche amie, et que je ne pouvais pas te mentir. De toute façon, je savais que le problème se représenterai un jour... elle dit, d'un ton triste.

- Et ?

- Eh bien, ce soir je ne saurai le faire... J'en suis désolé... Et terriblement triste pour toi... " elle dit avant de s'effacer dans le couloir et de fermer la porte de la chambre.



Chloé resta de marbre et Sarah, qui avait relevé les yeux de l'écran du smartphone et qui avait été une spectatrice silencieuse, ne s'attarda pas plus longtemps et partit aux toilettes, pour laisser son amie se calmer. Elle ne voulait pas en rajouter.

Chloé se retrouva seule sur son lit et s'écroula pleine de regrets et de larmes. Elle avait finalement fait le choix que Léo soit Léo futur et Aurore son passé. Elle l'avait remarqué trop tardivement peut-être...


Avant de quitter l'appartement, Aurore passa dans le salon. Léo était endormi dans le canapé. Elle s'agenoullia et s'adressa à lui, alors qu'il respirait calmement :

" - Tu vas bientôt payer pour tes erreurs je te le promets... Profite bien de ta liberté... Bonne soirée"

 

Avant de partir, elle l'embrassa sur le front et se releva pour aller récupérer sa veste, pendu au mur.

Ce baiser soudain réveilla un peu la bête, croyant que Chloé venait s'amuser sur le canapé avec lui. Mais, quand il ouvrit les yeux, il fut très surpris de ne voir presque personne, à part Aurore qui mettait sa veste.

" - Quoi ? dit doucement Léo, totalement perdu.

- Bonne soirée, Léo... fit semblant de répéter Aurore, avant de lui tourner le dos, avec un léger sourire en coin.

- Attends, reviens... "

Mais elle ne se retourna pas.

" - Oh, tu m'écoutes ?"

Elle laissa se noyer dans ses doutes.

" - Viens là, putain !" s'énerva doucement Léo, mais sans succès.

Aurore quitta l'appartement et rentra à pied jusqu'à la villa de ses parents. La scène du crime était parfaite...

 

End Notes:

En espérant que ça vous a plus. Personnellement, c'était le chapitre le plus plaisant à écrire. L'histoire avance doucement mais surement...

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