Alex et Vanessa (French) by dood07
Summary:

Alex est un jeune garçon rêveur. Il lui arrive souvent d'être expulsé de cours, cependant il a aujourd'hui une vraie raison à cela. Vanessa, quand à elle, est une fille timide, réservée et captivante. Elle cache parfaitement bien sa vie aux autres élèves de sa classe, du moins jusqu'à ce qu'Alex découvre quelque chose qu'il n'aurait jamais du voir.


Categories: Teenager (13-19), Giantess, Adventure, Gentle, Violent Characters: None
Growth: None
Shrink: Lilliputian (6 in. to 3 in.)
Size Roles: F/m
Warnings: This story is for entertainment purposes only.
Challenges: None
Series: None
Chapters: 6 Completed: Yes Word count: 12350 Read: 24909 Published: July 06 2015 Updated: September 15 2015
Story Notes:

Ce sera une histoire relativement courte, je pense moins de cinq chapitres. J'attends, comme toujours, des reviews, peu importe ce que pouvez bien avoir à dire :) Votre avis compte beaucoup !

Ah oui j'oubliais, j'écris cette histoire pour un ami fan de gts que je connais bien via eGiantess, et il s'appelle Alex ^^

Bonne lecture ! 

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1. Chapitre 1 by dood07

2. Chapitre2 by dood07

3. Chapitre 3 by dood07

4. Chapitre 4 by dood07

5. Chapitre 5 by dood07

6. Chapter 6 by dood07

Chapitre 1 by dood07
-"Hey Alex.." appela Joe, l'ami d'Alexandre. Il essayait en ce moment d'attirer l'attention de son copain sur le cours auquel ils assistaient, et Alex semblait une fois de plus perdu dans ses pensées.

-"Ainsi, dit le professeur de sciences biologiques, il ne vous reste plus qu'à noter sur la feuille que d'après les observations effectuées.."

-"Hoho, Alex, allo la Terre ici la Lune !" Joe commençait de nouveau à s'énerver, il savait qu'à ce rythme là Alex n'allait pas se coucher avant une ou deux heures cette nuit. Ce scénario, il le connaissait par coeur : chaque fois qu'Alex rêvait en plein cours il ne prenait rien de sa leçon et se retrouvait chaque nuit à essayer de rattraper un maximum de choses, sacrifiant sa nuit et le repos dont il avait besoin.

-"C'est pourquoi nous pouvons en conclure que la simple présence de mitochondries..." Le professeur n'avait toujours pas remarqué qu'Alex ne l'écoutait plus, sinon il l'aurait déjà rappelé à l'ordre, strict comme il l'était.

-"Bon Alexandre, ça suffit maintenant !" s'exclama Joe plus fort que prévu. Le fait de l'avoir appelé par son prénom entier prouvant qu'il commençait à en avoir marre. Malheureusement, ce soudain excès d'énervement avait attiré l'attention de toute la classe, qui s'était retournée vers eux.

Furieux d'avoir été dérangé en plein milieu de ses explications, le prof commença à bafouiller des mots de colère, tout en gribouillant quelques mots sur son papier, mots qu'Alex avait l'habitude de recevoir. Il était enfin revenu à lui, et maintenant qu'il était de retour dans ce monde, il souhaitait plus que tout retourner dans ses rêves. Il avait toujours été comme ça, rêveur. Ses cheveux châtains mi-longs collaient parfaitement au personnage, souvent habillé en chemise sobre ou gilet avec une fermeture éclair et un jean, n'attirant jamais trop l'attention avec quelconque vêtement extravagant. Il n'essayait pas tellement de se mettre en valeur, il n'était pas comme tous ceux qui s'amusaient à faire de l'ombre aux autres, et il préférait qu'on le voit comme quelqu'un de distant et sympa, plutôt que d'être vu comme cool, populaire et écrasant.

-"Venez chercher le papier tous les deux, et apportez-le à la directrice." Alex savait parfaitement de quoi il s'agissait, mais Joe de son côté n'était pas habitué à se faire virer comme ça de cours.

Il se leva pour aller récupérer le coupon, tandis que Alex se tenait debout, attendant le retour de son camarade. Il en profita pour jeter un coup d'oeil discret à une fille au fond de la classe. Elle se réfugiait souvent derrière une mèche de ses longs cheveux sombres, comme en ce moment précis. Lorsque leur regard se croisa, elle baissa rapidement les yeux, gênée d'avoir été vue.

Joe passa à côté d'Alex et les deux attrapèrent leur sac avant de s'éclipser, ne voulant pas plus déranger le cours ni se faire plus remarquer par le Professeur.

-"Punaise mais Alex c'est pas vrai, pourquoi t'écoutais encore rien ?! Moi je voulais t'aider mais voilà qu'on se retrouve dans la même galère, ralala.."

-"Je suis désolé Joe, il fallait pas. Il aurait mieux valu que je sorte tout seul, comme d'hab." répondit Alex simplement, ne montrant pas plus d'émotion que ça. Il était encore absorbé par cette fille, elle était si captivante.

-"Mais non dis pas ça, pour une fois je t'accompagne en enfer." lui dit Joe en souriant, afin de le réconforter. À chaque fois qu'il "réveillait" son ami en plein jour, il avait l'impression que ce dernier faisait une petite dépression, c'est pourquoi il tenait à le soutenir du mieux qu'il le pouvait. Alex ne le montrait pas, mais il était fait d'or.

-"Tu n'as aucune idée de ce qu'est l'enfer Joe, mais merci de m'accompagner, c'est gentil."

....même si il y avait parfois des réactions étranges, pensa Joe.

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-"Encore toi Alexandre ?" demanda la directrice de l'établissement, Madame Florent. "Il va falloir te sanctionner à force, tu ne peux pas continuer à te faire exclure des cours comme ça. Ce qui me dérange le plus ce que ce n'est pas pour un comportement irrespectueux, c'est parce que tu n'es pas attentif. Je sais très bien que tu ne déranges personne, mais tu ne peux pas poursuivre tes études sans être attentif."

Joe prit la parole : "C'est bien ce que je j'essaie de lui dire Madame, mais il ne semble pas vouloir écouter.." Il regarda Alexandre, un peu inquiet, mais essaya de faire un trait d'humour pour détendre l'atmosphère "On dirait que tu es hypnotisé parfois, t'es sûr de pas t'être fait enlevé par des aliens en étant plus jeune, haha ?"

-"Certain."

-"Bon c'est gentil de l'avoir accompagné Joe, mais maintenant retourne vite en cours." Elle lui tendit un bout de papier sur lequel elle venait tout juste d'écrire quelques mots en y ajoutant sa signature. "Donne-ça à Monsieur Martin, et n'oublie surtout pas de toquer avant d'entrer, je veux pas te voir revenir dans cinq minutes."

-"Oui, bien sûr Madame, haha !" dit-il avant de s'éclipser, avant de probablement courir jusqu'à la salle de cours.

-"Alors Alexandre, qu'est-ce qui ne va pas ? J'ai besoin de savoir ce que tu as, je ne peux pas t'aider autrement..."

-"Madame... Si vous saviez... Vous auriez arrêté, vous aussi."

-"Qu'est-ce que tu racontes Alexandre ? Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'aurais arrêté aussi ?"

-"D'y croire. Vous auriez aussi arrêté d'y croire."

 

End Notes:

Court chapitre, n'hésitez cependant pas à dire ce que vous en avez pensé !!

Chapitre2 by dood07
Author's Notes:

Bonne lecture à tous :)

 

 

Quelques jours plus tôt

 

Aarg....où suis-je...?

Ma tête est lourde, et vide à la fois... Je n'ai aucun souvenir... Qu'est-ce que je fais là ?

Je me redresse doucement, auparavant couché sur une surface douce. J'ouvre doucement les yeux en me frottant l'arrière du crâne, me demandant où je pouvais bien me trouver. Le décor est nouveau pour moi, je n'ai jamais vu de lieu comme celui-ci : je suis assis au pied de ce qui semble être un lit, avec le drap à moitié tombé au sol, et je suis dessus en ce moment, d'où la surface douce. Au loin on dirait un genre de bibliothèque parce qu'il y a des étages hauts comme des immeubles, et ils sont remplis de gigantesques objets carrés, dont la forme ressemble singulièrement à des livres. Ils sont parfaitement ordonnés, et cette pièce ressemble à n'importe quelle chambre, il y a des chaussettes dispersées par terre, des vêtements traînant autour... Bref, rien d'original, si ce n'est... La taille gigantesque du lieu. En supposant que je sois dans une chambre normale, je ne devais pas mesurer plus de 5 ou 10 centimètres.

-"C'est quoi ce bordel..?"

Avant que je n'ai le temps de m'énerver plus, j'entends une lourde voix masculine, vociférant depuis l’extérieur de la chambre.

-"Vanessa !! Descends putin !"

Surpris par cette brusque intervention, mon visage affiche une expression d'étonnement. Soudain, j'entends quelque chose qui me surprend encore plus.

-"Et merde..."

Encore plus choqué par la voix que je viens d'entendre, je n'ai même pas le temps de me tourner dans sa direction que vient s'écraser à côté de moi un pied gigantesque. Il entre en contact avec le sol dans un gigantesque boom, et les vibrations occasionnées par le pied vibrant jusque dans mon petit corps. Choqué par ce qui vient de m'arriver, je suis incapable de faire le moindre mouvement afin de m'éloigner, aucune tentative de fuite, rien. Je venais tout juste d'échapper à la mort. Alors que j'essayais de récupérer un peu mes esprits, les pas de la géante s'éloignèrent, jusqu'à ce qu'elle atteigne la porte et qu'elle l'ouvre, avant de disparaître.

Elle était là, sur le lit...? Juste à côté de moi ? Elle a failli m'écraser putin... Mais ces cheveux noirs, longs.. Il a bien dit Vanessa, non ?

-"Ils sont où ?!" s'écrit l'homme d'en bas. Son ton semble furieux, sans raison apparente.

-"De quoi est-ce que tu parles papa, je comprends rien.."

Je les entends parler au loin, la voix de la fille est très pâle en comparaison à celle du père..

-"Sois pas conne putin !! Je sais que c'est toi qui me les a volés !! Putin mais c'est pas vrai, c'est où ?!!"

-"Arrête, je vois pas de quoi tu parles !"

Merde, c'est en train de virer cette histoire.. Qu'est-ce qu'il se passe ici à la fin ?!

-"Salope ! Arrête de me mentir ! Où sont passés mes putains de sachets ?!!"

-"Il faut que tu arrêtes papa, c'est une question de vie ou de mort désormais, tu peux plus continuer comme ça..."

-"Ta gueule putin ! Connasse !!! Je savais que c'était toi, qu'est-ce que j'ai foutu pour te foutre au monde ?! Rends-les moi !!"

Avant que la jeune fille ne réponde, j'entends un bruit de choc, comme si quelqu'un venait de tomber au sol, et un cri aigu de douleur. Il n'y aucun doute, il vient de la frapper !!

-".. Papa.. Arrête..c'est pour ton bien.."

-"Je suis sûr que tu les revends ! Je suis sûr que tu te fais de l'argent sur mon dos ! Sale pute !"

-"Aaaïïe !!! ...Non papa... C'est pas vrai..."

-"Ta gueule merde !! File moi ces putins de sachets, et tu survivras un jour de plus, sale merde !!"

Même si je n'assiste en rien à l'engueulade du rez-de-chaussée, mon coeur n'en bat pas moins fort. Je transpire, et je cherche absolument quelque chose à faire pour l'aider... Mais quoi ?

-"Arrête.. Je t'en supplie..." Elle pleure désormais, c'est certain... "Ils sont dans ma chambre.. Je les vends pas... Je veux juste pas que tu en prennes..."

-"C'est à moi !! À moi, tu comprends ça ?! Alors maintenant tu grattes à ton cul, ou ça se passera mal !"

Sans prendre le temps de plus l'humilier, cette saleté se dépêche de monter les escaliers, je l'entends escalader les marches quatre à quatre avant de se précipiter dans la chambre pour chercher et retrouver "ses sachets". Absolument terrifié, je décide quand-même de me diriger au centre de la pièce, la rage surpuissant ma peur. Alors qu'il entre dans la pièce, je me mets à hurler.

-"Pour qui te prend-tu, connard !!"

Le géant ne me prête cependant pas attention, et il se jette sur la bibliothèque. Tout en gardant les poings serrés je continue à crier, comptant bien me faire entendre.

-"Arrête, tu n'as pas le droit de faire ce que tu as fait !!"

Toujours sans réponse, il attrape des pleines mains de livres avant de les balancer derrière lui, par terre. Il fait cela avec tous les étages, et c'est une pluie d'objets gigantesques qui me tombe dessus. Les quelques premiers me passent à côté, mais très vite ils commencent à m'atterrir dessus, m’inondant de par leur nombre. Aussi étrange que cela puisse paraître, je n'ai aucune blessure, et pourtant j'ai plusieurs tonnes reposant sur mon petit corps.

-"C'est où merde !!"

-"Juste là..." dit une petite voix affaiblie.

Tiens, Vanessa vient d'arriver dans sa chambre, et je l'entends me passer à côté, chaque pas provoquant l'égal d'un tremblement de terre. Elle arrive, tremblante, devant son armoire à vêtements, et son père se jette dessus avant elle, la propulsant au sol. Elle s'écroule sans même se débattre, et elle tombe sur la pile de bouquin présente par terre. Encore une fois, je ne me retrouve pas écrasé en bouillie, et je ne comprends toujours pas comment c'est possible. Cette fille doit faire des tonnes proportionnellement à ma nouvelle taille, et pourtant rien, même pas la moindre douleur. C'est comme si... Il n'y avait rien autour de moi. Ou alors... Oui c'est ça : c'est comme si je n'étais pas là.

-"Putin tu n'es qu'une merde... Allez j'me tire, je vais trouver un endroit plus tranquille. Range ce bordel espèce de sale pute, quand je rentre demain tout est rangé c'est compris ?"

-"Oui p-... Oui papa..." Dit-elle, les larmes clairement présentes dans sa voix.

-"Arrête de chialer putin, je t'ai même pas touchée... Mais par contre, la prochaine fois que tu touches à mes affaires, je te jure que tu vas passer un putin de sale quart d'heure.." La menaça-t-il. C'est odieux ce qu'il fait.

Alors que j'entends la porte claquer, j'entends aussi Vanessa fondre en larmes. Ses pleurs me déchirent le coeur, et cela me donne envie de tout casser, d'attraper son père et de lui rendre ce qu'il vient de faire. Non, même plus ! J'ai envie qu'il apprenne que ce qu'il vient de faire est douloureux, certes, mais je veux aussi lui exploser la tronche, lui défoncer sa face de rat, je veux venger la souffrance de Vanessa, quel lâche sérieux !

Dans un excès de rage, j'essaie d'envoyer valser les livres autour de moi, mais tout ce que j'obtiens c'est que la pile de livres s'effondre encore plus, histoire de bien donner du boulot à Vanessa, quel con !

Cela semble surprendre Vanessa, car elle s'arrête de hoqueter et se retourne dans ma direction : c'est ma seule chance!

Je me mets à sauter comme un idiot, malheureusement cela ne fait rien, et même si je secoue les bras ou que je crie son nom, elle ne semble pas me remarquer. Elle se redresse un peu et rampe jusque là où la pile est tombée. Malgré la quantité vertigineuse de larmes qui a coulé en si peu de temps sur ses joues (emportant une bonne partie de son mascara avec elles), son visage n'en est pas moins sublime. Sa coupe de longs cheveux bruns est formée d'une mèche qui cache quasiment la moitié droite de son visage, exactement comme le cliché de la fille mystérieuse, ou réservée, que tout le monde s'imagine. Elle a des yeux bleus profonds, d'une couleur éclatante, inspirant aussi bien à la vie la plus éblouissante qui soit qu'au désespoir le plus triste lorsqu'on les voit embués de larmes.. Comme en ce moment même. Des traces de mascara effacé suivent le chemin qu'ont emprunté ses larmes, celles qui ont coulé le long de ses paumettes légèrement bombées. Elle a des joues sans aucun défaut de peau, comme le reste de son visage. Son petit nez fin se fond parfaitement dans le décors, sa bouche étant elle aussi marquée par des traits fins et gracieux.

Étrangement, même si elle semble regarder dans le vide, elle regarde exactement dans ma direction, chose totalement paradoxale.

Verrouillant ses yeux sur moi, elle avance à quatre pattes dans ma direction, un air questionneur sur le visage. Elle semble à la fois pensive et incrédule, se concentrant à regarder le vide devant moi. À force d'avancer, elle arrive inévitablement devant moi, et s'arrête soudainement. Son visage n'est qu'à quelques centimètres de moi, et je n'ose pas bouger, mes muscles sont simplement pétrifiés. Je sens son souffle se faufiler le long de mes vêtements et à travers mes "longs" cheveux châtains.

Le silence reste de fer pendant encore de longues secondes, jusqu'à ce que Vanessa porte une main à son ventre avant de se plier de douleur. Elle s'écroule par terre et lâche un petit gémissement alors qu'elle recommence à pleurer. Cette vision m'est insupportable, je saute alors sur son visage pour qu'elle me voit, je dois la réconforter ! Mais alors que je pose mes petites mains sur son nez et que je l'appelle du plus fort que je peux, rien ne se passe. Elle continue à pleurer comme si de rien n'était, comme si elle ignorait ma simple présence.

Le reste de la nuit se déroule ainsi jusqu'à ce qu'elle tombe de fatigue, et je reste assis devant elle, dans l'impuissance la plus totale.

 

Chapitre 3 by dood07

Il me fut impossible de dormir cette nuit-là. Heureusement, Vanessa était tombée de fatigue, ce qui lui a très sûrement permis de s'enfuir de ce monde de violence et de dégoût. Alors que l'espérais en plein rêve, moi je restais là, me rejouant des dizaines et des dizaines de fois la scène que j'avais eu sous les yeux. Comment était-ce possible ? Comment quelqu'un, un homme, pouvait-il se comporter comme ça avec une femme, qui de plus semble être sa fille !! Non seulement ce gros porc était-il dégueulasse, moche et gros, mais il se permettait de lever la main sur une chose aussi... Parfaite. Regardez-là dormir, la respiration lente, la bouche entrouverte, surplombée par une paire de petites lèvres roses, son nez fin et ses longs cils bruns, s'accordant parfaitement avec sa chevelure radieuse. De sa bouche sortait un souffle chaud, et celui-ci se heurtait à sa main droite qui était posée juste à côté de son visage. Ses longs doigts fins étaient gracieux, et ils se terminaient au bout par des ongles non vernis, reflet de la pureté naturelle de Vanessa. Son autre main était, quand à elle, encore plaquée contre son ventre, la violence du coup ayant très probablement marqué sa peau si douce.

Je crois que je n'avais plus à en douter... J'étais vraiment tombé amoureux de cette fille. Chaque parcelle de son corps sur laquelle je posais les yeux semblait parfaite, la moindre surface de peau aussi tendre qu'un nuage, et ses vêtements l'habillant aussi bien que des pétales sur une rose. Dans ce silence complet, il me semblait même qu'avec un peu de concentration... J'entendais son coeur. Il me semblait en effet entendre un léger battement, régulier, se rapprochant singulièrement d'un rythme cardiaque. Afin d'en être sûr, mais aussi car j'avais terriblement envie de m'approcher d'elle, je me levais avant de me diriger vers sa poitrine. En passant à côté de ses cheveux éparpillés sur le sol, disposés comme les rayons d'une étoile, je sentis une odeur des plus agréables : c'était celle de Vanessa. Je ne m'en étais pas rendu compte plus tôt, mais... Elle sentait réellement bon. C'était une odeur douce, féminine, et très attirante. Comme envoûté par tout ce qui m'entourait, je reprenais mon parcours jusqu'à finalement arriver à son torse. Ici, je sens d'ors et déjà de la chaleur s'émaner à travers son haut de pyjama. Ne voulant pas trop pénétrer dans son intimité, je remonte légèrement vers son cou, sa poitrine de taille moyenne m'empêchant de me coller directement là où son coeur se trouve. Une fois arrivé à une distance que je juge saine, je pose doucement mes mains contre elle, avant de regarder dans la direction de son visage, afin de juger sa réaction; je ne tiens pas à la réveiller. Malheureusement, il s'avère que je suis incapable de voir sa tête, son menton s'étend bien trop loin pour me permettre de la voir. Mais, étant donné qu'elle ne bouge même pas, je continue à me rapproche d'elle. Je m'agenouille à ses côtés alors que je sens un battement retentir contre sa peau et à travers mes mains, puis je plaque enfin ma tête contre Vanessa. La texture de son pyjama est si douce que je pourrais bien la confondre avec la texture de sa peau.

Maintenant que mon oreille est collée à son corps, mon impression est enfin confirmée : son coeur bat. Il bat. Chaque coup résonnant avec délicatesse dans ce corps sublime. Son rythme est régulier, et lent... C'est apaisant... Tellement apaisant...

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-"Alexandre ? Alexandre, tu m'entends ?"

-"Hum...?" Dit Alexandre d'une voix lente, peu sûr de lui. Il semble perdu dans ses pensées.

-"Aaah Alexandre tu m'as fait peur. Je comprends pourquoi les professeurs s'énervent après toi, non seulement c'est inquiétant de te voir dans un état comme celui-là, et puis tu ne réponds pas ! C'est presque irrespectueux, tu comprends ?" Lui explique la directrice d'une voix douce, essayant de la jouer cool avec Alex. Elle ne veut pas qu'il la voit comme une adversaire qui soutient les professeurs, car elle ne cherche qu'à l'aider. Et il en a visiblement vraiment besoin.

Cependant, Alex ne répond pas et continue à regarder dans le vide. Inquiète à nouveau, son interlocutrice essaie de le stimuler par la parole, afin qu'il ne s'en aille pas à nouveau voyager dans ses pensées.

-"Alexandre, regarde moi s'il te plaît ?"

Il redresse la tête, créant ainsi un contact visuel avec sa directrice.

-"Oui ?"

-"Il faut que... Hum... Si jamais tu as des soucis... Tu dois en parler. Tu ne peux pas garder ça pour toi." Dit-elle toujours aussi lentement, mais avec plus de fermeté. Elle avait besoin de se faire comprendre.

-"Mais... Madame..." Répondit Alex avec hésitation, il ne savait plus quoi faire.

Était-ce seulement vrai ? Est-ce que tout ce qu'il croyait avoir vécu était réel, ne rêvait-il pas ? Tout était si incohérent : le fait d'être minuscule, de ne pas pouvoir lui annoncer sa présence, et puis même la base des faits : elle semblait être battue par son père, et pourtant elle ne venait jamais à l'école avec la moindre trace de coup. Sûrement avait-il inventé tout ça, juste pour se rapprocher d'elle ? Et puis même... Si jamais tout cela était vrai, que faire ? Vanessa avait besoin d'aide oui, mais de quel genre d'aide ? Est-ce qu'appeler les secours, même des gens spécialisé pour les femmes et enfants battus, serait le meilleur moyen d'arranger les choses...? Elle risquerait d'être séparée de son père, mais ce n'était pas ce qu'elle semblait désirer. À son âge, elle pourrait facilement s'échapper si elle le voulait, mais au contraire... Il avait l'impression qu'elle tenait à son père, qu'elle tenait à essayer de le faire sortir de là, de sa dépendance. Malheureusement, il ne semblait pas voir les choses du même oeil.

-"Ça va aller. Je vous promets de faire plus attention désormais." Alex se lève, prêt à partir.

-"Bon... Si tu le dis. Mais n'oublie pas Alexandre : on ne peut pas tout garder pour soi. Tout seul on est pas assez nombreux, on a toujours besoin de quelqu'un."

Alors qu'il hoche la tête, Alex comprend qu'il peut s'en aller et fait donc demi-tour et marche en direction de la sortie. Les mots que vient de prononcer sa directrice se gravent lentement dans son esprit. Et si elle avait raison ? Et si ce n'était pas possible de tout supporter seul ? "On ne peut pas tout garder pour soi. Tout seul on est pas assez nombreux, on a toujours besoin de quelqu'un."...

À nouveau perdu dans ses pensées, Alex franchit la porte du bureau de la directrice, la refermant machinalement derrière lui.

"Je n'ai personne avec moi... Et Vanessa non plus..." pensa Alexandre alors qu'il marchait dans le grand hall du lycée. Alors qu'il avançait sans plus y prêter attention que ça, il finit par conclure qu'il devait apporter son aide à Vanessa. Cette fille avait beau sembler inaccessible, et même si elle ne montrait jamais la moindre expression... Il l'avait pourtant vue. Il l'avait vue pleurer. Et il ne le voulait pas. Du plus loin qu'il se souvienne, Alex avait toujours voulu défendre et protéger les filles qu'il connaissait, il voulait qu'elles aillent bien. Peu importe s'il en coûtait de son propre bonheur, il n'en avait rien à faire : ce qui importait réellement était leur bien-être.

"Très bien, mais... Si je veux l'aider, il faudrait d'abord que je réussisse, et ça... Ça risque d'être plus compliqué que prévu." À peine Alexandre avait-il terminé de penser cela qu'il passait à côté des casiers réservés au collégiens, ces derniers étaient toujours aussi excités. Alors qu'il se disait cela, il vit un petit courir après une fille, sûrement en train de jouer au loup, ou n'importe quoi d'autre. Cependant, les deux enfant lui foncèrent dessus, complètement inconscient de la présence de ce terminale en plein milieu de leur route. Par réflexe, Alex fit un bon de côté, esquivant ainsi les jeunes collégiens. Il n'avait en revanche pas vu la personne qui marchait pas loin de lui, et il entra involontairement en collision avec elle. Il trébucha, et tomba sur le côté, amortissant sa chute avec ses bras.

"Merde !!" Pensa-t-il soudainement, surpris de se retrouver au sol. Il se retourna sur le champs, afin de regarder la personne qui l'avait fait tomber. C'est alors qu'il aperçut le visage de Vanessa, emmitouflé dans sa capuche de sweat, et une simple mèche de cheveux bruns cachant la moitié de son visage. Elle sembla elle aussi surprise, avant d'afficher un sourire gêné et de se baisser vers Alex.

 

Chapitre 4 by dood07

 

 

-"Alex..?" Tout en se baissant, Vanessa tend sa main vers son camarade, qu'elle vient tout juste de faire tomber.

Il l'attrape avec hésitation, sa timidité et sa gêne moins tenaces que sa joie : c'est la première fois qu'ils se parlent tous les deux !!

Alors que leurs doigts se frôlent et finissent par se toucher, le temps semble ralentir, et l'espace autour d'eux se réduit considérablement; c'est comme si le monde alentours s'était volatilisé, ils ne sont plus que tous les deux.

Alex sent un haut le coeur réchauffer sa poitrine, c'est comme si un de ses rêves les plus chers venait de se réaliser.

Ses doigts sont tellement fins, pense-t-il, et si gracieux. Sa main est incroyablement douce, et chaude surtout. Pas étonnant sachant qu'elle l'avait mise dans la poche ventrale de son sweat en coton.

Cependant, plutôt que de le tirer pour l'aider à se relever, Vanessa reste accroupie devant lui, sa main dans celle de son camarade.

-"Ça va Alex ?"

-"...hum...? Ooh oui bien sûr !" En disant cela il s'appuie sur le sol de sa main libre et se relève quasiment seul, Vanessa accompagnant simplement sa main.

-"Je suis désolée, j'avais pas vu que tu venais vers moi, j'étais perdue dans mes pensées.."

-"Non attends t'excuse pas !" S'exclame Alex en retirant, à contrecoeur, sa main de celle de Vanessa. "C'est de ma faute ! En fait je marchais même pas vers toi, c'est juste que y'avait des collégiens là qui chahutaient, j'ai voulu les esquiver et voilà je t'ai sauté dessus... Je te demande pardon.."

-"Ah d'accord.. Bah écoute j'aurais pu réussir à t'éviter moi aussi si j'avais pas eu la tête dans les nuages." Lui dit-elle en souriant, puis son visage affiche une expression pensive. "Tiens, justement, ça me fait penser.."

Totalement excité par la conversation qu'Alex a envie de poursuivre, il lui coupe quasiment la parole : "Oui ? Ça te fait penser à quoi ?"

-"Pourquoi t'as toujours l'air d'être ailleurs ?"

Cette question, banalement posée par Vanessa, agit presque comme un coup de marteau pour Alex. Il se sent assommé par la phrase de Vanessa, et un peu coupable aussi... Ce n'est pas une image de soi que l'on donne aux filles qu'on admire. Ne le voyant pas répondre, l'air à nouveau perdu, elle s'explique.

-"C'est juste que quand tu es assis en cours, on a quasiment toujours l'impression que ton corps est là, mais pas ton esprit... C'est un peu bizarre en fait..." Bim, prends un autre !, pensa Alex. "Mais attention, c'est pas une critique hein ! C'est juste que ça fait un peu étrange, c'est...original."

Original ? Ça veut dire que ce n'est pas banal, mais... Est-ce un compliment ? Alex essaie de se décider, et il finit par conclure que ce n'est en tout cas pas un reproche, car Vanessa est, de son côté, très originale. Elle a ce style à apprécier l'originalité.

"Et bah..." Alex se remet à penser au pourquoi il était comme ça en cours, et tout se met à flasher dans son esprit ! C'était Vanessa ! C'est à cause d'elle s'il était perdu plus tôt en classe ! Enfin... Il ne sait pas franchement si c'est de sa faute, mais en tout cas il pensait à elle à ce moment-là. Et à ce qui s'était passé quelques jours plus tôt, aussi.

Il ne répond rien sur le coup, comme juste avant. À la place il regarde Vanessa. Son visage est si mignon, cette mèche de cheveux bruns est irrésistible. Ses lèvres sont fines et à peine humides, charmantes pour faire simple. Ses oreilles sont comme à leur habitude cachées par sa capuche noire, il peut cependant réussir à distinguer leur contour. Il croise finalement son regard, qu'il ne peut soutenir plus que quelques dixièmes de secondes. Il se met donc immédiatement à regarder par terre, rougisseant très sûrement; il ne veut pas passer pour un idiot. Déjà qu'à ne pas répondre j'ai l'air perdu je ne sais où, pense-t-il.

Mais comment est-ce possible que cette beauté puisse être victime de ce qu'il avait témoigné ?

Cette fois, Vanessa ne le coupe pas et lui laisse le temps de répondre. Elle lui sourit simplement, mais son camarade de classe ne le voit pas.

Finalement, Alex trouve le courage de dire quelque chose.

-"C'est que... J'ai fait un rêve la nuit dernière, et... C'était tellement réaliste et si... Triste. Je n'arrête pas d'y penser depuis..." Avoue-t-il. Il ne compte cependant pas lui dire qu'il s'agissait d'elle.

-"Ooh d'accord.. Je suis désolée de te le rappeler alors, c'est pas cool..."

-"Oh non t'en fait pas !" S'exclame Alexandre en relevant les yeux. Il reprend, moins fort cette fois. "C'est gentil de t'inquiéter pour moi hein, mais c'est pas grave non plus. Enfin...j'espère pas."

Elle réfléchit quelques instants, puis enfouit sa main dans sa poche de jean. "Je vais te donner mon numéro. Et si jamais tu as besoin, bah on peut toujours parler un petit peu si ça peut t'aider ?" En disant cela, elle sort un bout de papier de sa poche et en déchire le coin, avant de fouiller dans son sac pour y sortir un stylo. Elle griffone alors son numéro et le tend à Alex.

Il l'attrape et regarde les quelques chiffres vaguement gribouillés sur le morceau de papier. Ayant du écrire debout et sans support solide, il y a quelques ratures, et les traits ne sont pas franchement droits... Son écriture est superbe, Alexandre pense-t-il avec admiration. Il a l'impression qu'elle venait de lui confier une carte au trésor, et il finit par se dire que c'est un peu le cas. Pour lui c'est le début d'une aventure digne de légende.

-"M-merci Vanessa.."

Elle lui sourit timidement et s'en va simplement, devant se rendre quelque part à tout prix.

Alex reste là, debout, dans le hall d'entrée. Ce qui l'entoure n'a toujours pas réintégré sa réalité, seul ce bout de papier a de l'importance. Et même s'il est interdit de sortir son téléphone dans l'enceinte du lycée, sous peine de se le voir confisqué, il ne peut se retenir de le récupérer de sa poche et d'y entrer le numéro de Vanessa. Il pensa y mettre un coeur, ou bien un smiley d'adoration à la fin du nom, mais après réflexion il n'ajoute rien de plus. Si jamais elle venait à le voir , alors leur relation risquait d'en subir les conséquences. Et ça, c'est bien la dernière chose au monde dont il a envie.

__________________________________

Une fois rentré chez lui, Alex s'effondre sur son lit. Il se sent crevé, mais ne sait pas pourquoi. Pourtant j'ai rien foutu de la journée.. Je n'ai fait que penser à Vanessa, à l'histoire de l'autre jour.. Mais j'ai rien fait de fatiguant ! Pense-t-il avec agacement.

La réalité est aussi qu'il n'a vraiment pas beaucoup dormi ces derniers jours, son coeur angoissé occupant toute la place dans ses pensées.

Il sort alors le morceau de papier de sa poche et le défroisse. Son écriture est vraiment superbe... Il réfléchit quelques instants à la possibilité de le mettre sous verre... Mais au final il rejette cette idée, il passerait vraiment pour un fou si il faisait ça.

-"Je suis peut-être juste fou amoureux..." Dit-il doucement dans sa chambre, comme s'il s'adressait au papier.

Puis, Alexandre s'arrête de rêvasser. Il pose le papier de côté sur sa table de nuit, et attrape son téléphone portable, qu'il déverrouille avant de chercher Vanessa dans son répertoire. Après avoir sélectionné son numéro, il se met à réfléchir ce qu'il peut bien lui envoyer... Il ne peut pas se plaindre et dire que ça ne va pas, car il ne veut pas donner cette image de lui. Mais que lui dire d'autre ? Il faut trouver quelque chose qui donne envie d'engager une conversation, mais il ne faut pas non plus qu'elle le plaigne... Pas facile en sachant qu'elle lui a donné son numéro au cas où il avait besoin de son aide.

C'est alors qu'Alex se souvient qu'il n'a pas été très clair quand elle lui a demandé pourquoi il était si rêveur. Peut-être que ça pourrait être un bon sujet ça, pense-t-il.

Mais un truc le chagrine. Pourquoi tout le monde le voit comme un rêveur ? Pourquoi son professeur l'a si facilement viré ? Pourquoi la directrice lui a-t-elle dit qu'il allait falloir que ça cesse ? Pourquoi est-ce que Vanessa lui a dit que ce n'était pas la première fois ?

Il a beau chercher, il ne comprend pas. Il continue à fouiller avec insistance dans les moindres recoins de sa mémoire, mais aucun souvenir ne lui parvient à l'esprit : Il n'a jamais été comme ça avant.

... Avant ?

Suite à cette simple question, Alex se met à paniquer. Il se sent assailli de doutes, le submergeant dans un bulle d'angoisse. Sa chaleur corporelle augmente rapidement, et déjà des gouttes de sueur se forment sur son front. Il ne comprend pas ce qu'il se passe :

Pourquoi ne se souvient-il de rien ?!

D'aussi loin qu'il cherche, il ne se rappelle que de cette nuit étrange où il était minuscule dans la chambre de Vanessa. Il se souvient également de ce matin, lorsqu'il a été interrompu par le prof.. Bref il se rappelle de sa journée, mais pas mieux.

C'est quoi ce bordel ??!, s'exclame -t-il intérieurement.

Il peut sentir son rythme cardiaque accélérer nettement, ainsi que ses mains se contracter pour agripper sa couette. Une sensation étrange l'envahit à nouveau : il commence à se sentir lentement glisser...

Chapitre 5 by dood07

 

 

Ouch... Où suis-je...?

J'ai mal nul part... Mais... Je me sens tout engourdi...

Est-ce que je suis en train de reprendre conscience...?

Il me semble que... Oui, je crois que j'entends des bruits au loin... C'est... Féminin... Et cette voix me dit quelque chose...

Plutôt que de me brusquer, je décide d'attendre et écouter ce qui se passe, afin de reprendre doucement conscience.

Petit à petit, je recommence à sentir mes bras et mes jambes, et j'ai l'impression d'être allongé sur un sol froid. J'essaie de bouger mes doigts et orteils, mais je n'ai encore aucune sensation. Je préfère garder encore un peu les yeux fermés, de toute façon je ne sais pas si je réussirais à les ouvrir même avec de la volonté.

Cette fois c'est sûr, alors que mon ouïe revient doucement, je suis persuadé d'entendre une fille... Mais ce qui est étrange c'est que sa voix ne semble formuler aucun mot. Elle semble saccadée, et comme étouffée... Et je ne pense pas que ça vienne de moi.

Aaaah... Je recommence à sentir mes doigts, j'arrive enfin à fermer mes poings. Mmh, j'ai l'impression de sentir mon sang circuler, c'est agréable...

Tout à coup, cette sensation de bien-être est remplacée par une tristesse sans égal, et mon coeur accélère incontrôlablement. Même si mes yeux sont encore fermés, ils se plissent sous l'effet du mal-être.

Pourquoi Vanessa est-elle train de pleurer ?!

Mes yeux s'écarquillent, et je me redresse sans même y faite attention. Je prends alors en plein face la réalité de mon environnement : me revoilà dans sa chambre, minuscule une fois de plus. Tout est bien rangé, contrairement à notre dernière aventure où il y avait un tas de livres et de vêtements par terre. La voix de Vanessa vient d'au-dessus de moi, et ses sanglots me brisent le coeur.

Je dois la rejoindre !

Sans plus attendre, je me mets debout et me tourne vers son lit, où elle est allongée, avant de commencer à trottiner dans sa direction. Alors que je me demande comment je vais bien pouvoir pour l'atteindre, la réponse se manifeste d'elle-même : comme la dernière fois, son lit n'est pas fait. Ce qui implique qu'un bout de son drap dépasse du bord de son matelas et tombe jusqu'au sol. Par chance, je suis déjà du bon côté, je n'ai qu'à me rendre au pied du lit et à grimper en haut, jusqu'à elle.

..pourquoi je fais ça au juste ? Qu'est-ce que je ferai une fois là-haut ?

J'agrippe le drap du mieux que je peux avec mes petites mains, et entame alors mon ascension. On s'en fiche du pourquoi je monte, je veux juste la rejoindre et aller lui parler.

C'est étonnamment simple de grimper sur le tissu, les prises sont vraiment bonnes et j'ai l'impression d'avancer plutôt vite. Il faut dire que ses pleurs me motivent : je n'aime pas la savoir souffrir. Heureusement pour moi, mon poids a été diminué avec ma taille, ce qui fait que le drap ne tombe pas du lit. Je ne dois pas peser plus de quelques grammes je suppose..

Je ne m'arrête même pas pour réfléchir ou me reposer, il faut que j'arrive là-haut au plus vite. Et puis.. Ne pas m'arrêter m'évite aussi d'être tenté de regarder en bas, ce qui, je le sais, est fortement déconseillé dans un moment comme celui-ci.

Alors que j'ai l'impression que mon ascension a débuté depuis des décennies, je lève la tête pour m'apercevoir que le sommet n'est plus très loin de moi. Et c'est une bonne chose : je sens que mes muscles commencent à se tétaniser, je ne sais pas si je peux continuer à tenir bien longtemps à ce rythme. Dès qu'une main est posée à plat sur le matelas, je me hisse rapidement, soulagé d'avoir rejoint un lieu sûr.

Je prends à peine le temps de souffler et me relève tout de suite, puis je me penche au dessus du bord pour apercevoir le vide en-dessous... Je suis malade d'avoir escaladé si haut sans être assuré !

Mais je n'ai pas le temps de réfléchir, il faut que je me dépêche de rejoindre Vanessa. Cela ne doit pas faire plus de dix minutes que je suis ici, mais ses pleurs commencent à se calmer. Elles ne sont pas finies pour autant et alors que j'arrive proche d'elle, son visage reste emmitouflé dans son oreiller. Je commence donc à l'appeler, mais pas de réponse. Elle ne s'arrête même pas, c'est donc bien sûrement qu'elle ne m'entend pas.

À quelques mètres de son visage (ou cm si vous parlez de la véritable échelle) je m'approche doucement d'elle, marchant avec précaution pour ne pas l'effrayer. Son visage tremble encore un peu à cause de ses pleurs, mais plus je m'approche d'elle, et plus j'ai l'impression qu'elle se calme. Plus que quelques pas...

Une fois arrivé à sa hauteur, je tends lentement le bras devant moi, la main ouverte comme lorsque l'on approche un animal, afin de lui montrer qu'on ne lui veut pas de mal. Ma respiration est lente, et pourtant mon coeur bat comme jamais. La respiration de Vanessa semble elle aussi se calmer. Je finis par toucher sa joue gigantesque, la main posée à plat sur sa peau chaude et douce, sans la moindre trace d'imperfection.

Comme notre contact dans le hall du lycée, tout s'écroule autour de nous. Il n'y a qu'elle et moi. Le temps lui-même se fige, me laissant savourer la proximité de cette géante aux traits si doux. Cette fois notre respiration n'est pas ralentie : nous avons simplement le souffle coupé. Faîtes que cet instant dure à jamais...

À peine ai-je fini de penser cela que mon sol se met à trembler, et la tête gigantesque commence à s'élever dans les airs. Son imposante stature combinée aux secousses suffit à me faire perdre l'équilibre; je titube de quelques pas en arrière afin d'essayer de me rétablir avant de finir sur les fesses, la tête levée en direction de la déesse titanesque qui se redresse à côté de moi.

Bien qu'en slow motion, son visage finit par s'arrêter quelques mètres au-dessus de moi, des mèches de cheveux subissant la nouvelle force de gravitation auxquelles elles sont soumises. Ses mains gigantesques viennent saisir cette coupe rebelle et faire glisser les cheveux derrière son oreille, avant de sécher les quelques larmes qui restaient sur ses joues. L'humidité dont elles laissent la trace donnent un tein sublime à sa peau, comme de la rosée sur les pétales d'une fleur. Puis, ses yeux se tournent vers moi et, exactement comme notre dernière rencontre dans cette situation, son regard porte sur moi, même si elle semble regarder dans le vide.

Ce n'est pas un hasard là quand même ! Non seulement elle s'est arrêtée de pleurer pile quand je l'ai touchée, et maintenant elle regarde exactement dans ma direction !

J'aimerais lui faire signe, mais elle est bien trop imposante pour que je fasse le moindre mouvement. Ses yeux bleus profonds sont intimidants, je suis comme paralysé par sa simple présence.

Puis, sortis de nul part, là voilà qui articule ces quelques mots :

-"Y'a quelqu'un..?"

Lorsqu'elle prononce cette phrase, je sens son souffle chaud et humide me parcourir le corps, sans aucune odeur désagréable. Ses dents sont toutes blanches, et elles contrastent avec magnificence ses longs cheveux noirs, magnifiquement désordonnés.

J'ouvre lentement la bouche pour murmurer quelque chose, dont je parviens à peine à entendre le son.

-"Oui... C'est moi..." Aucune chance qu'elle n'ait entendu quoi que ce soit.

-"A-...Alex...?"

Sans prévenir, elle amène sa main devant moi et l'approche lentement, jusqu'à finalement me toucher le torse du bout de son index tendu. Son ongle étant à peine long, elle me touche à la fois de la pulpe de son doigt et du bout de l'ongle, les deux surfaces ayant une texture opposée : l'une est molle et chaude, l'autre est rigide et tiède. Elle commence à exercer une légère pression, ce qui a pour effet de me déstabiliser, c'est pourquoi je pose une main par terre dans mon dos et j'attrape son doigt gigantesque de mon autre main, commençant à lutter inutilement.

Cependant, ses yeux s'écarquillent lentement et sa bouche s'ouvre en grand, le choc de ma présence clairement visible sur son visage. Elle retire instantanément sa main en reculant sa tête, se redressant de toute sa hauteur. Auparavant couchée sur le ventre, elle se retrouve désormais agenouillée face à moi, me surpassant avec sa taille gigantesque. Son t-shirt large ressemble singulièrement à un pyjama, peut-être était-elle couchée ? Quoiqu'il en soit, elle n'allait pas s'endormir tout de suite, vu l'état dans lequel elle était lorsque je suis arrivé.

-"Qu'est-ce que... Je le savais... Je le savais !!"

Je sens la crise de nerf revenir, et des larmes commencent déjà à se former dans le coin de ses yeux alors que sa voix déraille.

-"Je deviens folle... Je deviens folle !!"

 

Chapter 6 by dood07



Vanessa commence à perdre les pédales, car je pense qu'elle est persuadée d'halluciner en me voyant. Et c'est compréhensible : n'importe qui croirait devenir en fou en voyant de minuscules humains de quelques centimètres se balader dans sa chambre.

Mais le fait est qu'elle n'est pas folle, je suis bel et bien vrai !!

-"Vanessa ! Tu ne deviens pas folle !!"

Elle semble encore plus surprise d'entendre le son de ma voix, peut-être ne s'attendait-elle pas à imaginer des voix.

-"Arrête ! Arrête !!" S'écrie-t-elle, et je comprends parfaitement qu'elle s'adresse à moi.

Comme pour continuer à nier la réalité de ce qui se passait, Vanessa apporte ses mains à son visage et se serre les tempes, secouant la tête de droite à gauche. Déjà des larmes se remettent à couler. Cependant, ce ne sont pas ces quelques gouttes d'eau qui attirent mon attention.

Son t-shirt lui servant de pyjama a une tache rouge très étrange, et de plus il est à manches courtes, ce qui fait que je vois presque l'intégralité de ses bras. C'est pourquoi je suis victime d'un spectacle affreux : sur ses avant-bras nus sont clairement présentes des traces de coupures. Il y a déjà des cicatrices sur sa peau, mais pas seulement. Certaines sont "fraîchement" ouvertes, les blessures saignant encore. Elle a des lignes mortelles dessinées de partout sur sa peau blanche, et ce sur les deux bras. Et mon Dieu, la tâche de sang s'étend affreusement sur une bonne partie de son buste.

Mon coeur se remet à battre la chamade; Vanessa a voulu mettre fin à ses jours ! C'est sûr que cette fois elle ne va pas bien du tout. Je dois l'aider.

La seule chose qui me parvient à l'esprit est de lui courir dessus, de m'accrocher à elle et de ne jamais la laisser s'en aller; ce que je décide de faire. Parcourant la distance qui nous sépare, j'ai l'impression de descendre alors que le poids de Vanessa la fait s'enfoncer dans le matelas. Je sens aussi des tremblements dus au fait qu'elle se secoue la tête, mais il me semble qu'elle commence doucement à se calmer. Étant donné qu'elle a la tête penchée à l'avant, je vois des larmes tomber directement sur le matelas à mes côtés, formant de petites flaques avant de se faire absorber dans le tissu. Ses genoux sont pliés et elle a ses fesses posées sur ses mollets, ce qui fait que la première partie de son corps que j'atteins sont ses genoux. Ils m'arrivent au-dessus du torse, à hauteur de mon cou à peu près, et je pose mes bras dessus pour me hisser et monter en haut. Elle ne réagit pas violemment, même si j'ai l'impression qu'elle m'a senti. Une fois debout à nouveau (et ce n'est pas si simple que ça de garder l'équilibre, car mes petits pieds s'enfoncent dans sa peau molle), je me dirige le plus rapidement possible vers son buste, avec comme unique but de me rapprocher de sa tête. Vanessa est en culotte, ce qui fait que je parcours toute la longueur de sa cuisse sur sa peau, sa douce chaleur émanant depuis cette lisse surface.

Après seulement deux chutes durant lesquelles j'ai du me rattraper en utilisant mes mains, j'arrive enfin au niveau de son ventre. Ici son t-shirt s'entasse, formant plusieurs couches de tissu à cause de sa taille large pour une fille de la stature de Vanessa. Je pose donc mes mains sur son ventre et l'appelle.

-"Vanessa ! Vanessa..."

Je ne me sens pas de monter jusqu'à elle, et puis ça pourrait être dangereux si elle est toujours aussi énervée. En parlant de cela, je viens de remarquer qu'elle a arrêté de s'agiter; peut-être est-elle juste surprise de me sentir contre son ventre... Ou m'écoute-t-elle simplement ?

Peu importe, il faut que je lui dise ce que j'ai sur le coeur... C'est maintenant ou jamais.

-"Vanessa... É-écoute moi s'il te plaît... Je... Tu m'as fait peur... J'ai vu ce qui s'est passé avec ton père la dernière fois, et... J'ai eu peur... Tu ne mérites pas tout ça... Et ces marques... Je... Non... Tu peux pas faire ça..." Les larmes commencent à monter, et je choisis de ne pas les retenir, de toute façon j'en serais incapable. À la place, je sers les poings en attrapant son t-shirt blanc, et en tirant dessus. "Tu peux pas faire ça... Tu aurais pu te tuer Vanessa ! Et ça... Je veux pas... Parce que... Parce que..." Alors que j'ai l'impression de perdre ma voix, je sers son haut de plus belle. C'est comme si j'étais tiraillé entre le fait de lui avouer ou non que je l'aimais... Que je l'aimais plus qu'en simple amie. Je continue de sangloter contre elle, impuissant.

Comprenant très sûrement ce qui se passe dans mon petit corps, je sens les mains de Vanessa m'envelopper de leur chaleur réconfortante, puis elle me soulève dans les airs. Je l'entends bouger mais je ne vois rien d'ici, plongé dans l'obscurité de ses mains. Puis une fois qu'elle a fini de se déplacer, elle entrouvre ses mains et me plaque contre une surface très douce, chaude, et humide. Il y a une fine couche de peau et je sens juste dessous un os bombé.

C'est en ouvrant les yeux que je vois qu'elle m'a collé à sa paumette, me câlinant contre sa joue mouillée de larmes. Je n'ai toujours pas réussi à m'arrêter de pleurer, mais elle ne semble pas y prêter attention. Je pense qu'elle essaie de me calmer, et ma suspicion est levée lorsque je l'entends lâcher un petit "shhh" rassurant.

Ses longs doigts me frottent le dos de manière très agréable, c'est tout chaud, mais surtout très réconfortant.

-"Je croyais que... Je croyais que c'était un rêve, mais... J'ai eu peur Vanessa... J'ai eu tellement peur..."

-"Je sais, je sais... Allez..." Me chuchote-elle tout doucement. Sa voix fait vraiment chaud au coeur, elle est si sincère. "C'est fini maintenant... Ok ?"

-"..."

Je ne lui réponds rien de ma voix, mais frotte mon visage contre le sien. Même si j'agis comme un bébé, je n'en ai rien à faire... Je suis soulagé que tout ça soit enfin derrière moi. Toutes ces nuits passées seul, tout ce temps à rêver d'une amie, et aussi cette vision avec Vanessa qui souffrait, et moi qui était impuissant. Je sais que je ne rêve pas cette fois, c'est juste trop réel.

-"Voilà... Par contre... Je me sens pas... J'ai mal à la tête, je crois que je vais..."

Sans rien dire, Vanessa me lâche sur son matelas et se lève. Je tourne la tête pour la voir tituber vers une porte à l'autre bout de la chambre et, alors qu'elle vient de l'ouvrir, je la vois s'écrouler au sol, inconsciente.

Mon coeur fait un nouveau looping à l'intérieur même de mon torse... Qu'est-ce qu'elle vient de me faire ??

Affolé, je me relève et aperçois que le matelas sur lequel je me trouve est taché de sang, lui aussi. Il y en a beaucoup, la tâche s'étendant sous mes pieds et même sur son drap et son oreiller... Elle a perdu beaucoup de sang ! Elle est sûrement en train de faire une hémorragie, putin !!

Il faut que je la rejoigne au plus vite ! C'est pourquoi je cours dans sa direction et, sans réfléchir, je saute. Je me retrouve ainsi les pieds dans le vide, mon corps chutant à une vitesse qui ne cesse d'augmenter. Plus je m'approche du sol et plus je comprends que c'était vraiment une mauvaise idée. Je ferme donc les yeux et jette mes bras devant mon visage, comme si ça allait améliorer la qualité de mon atterrissage... Merde !!

Cependant, j'ai l'impression que mon contact avec le sol n'est pas aussi mortel que prévu. Je m'écrase par terre, certes, et pourtant je ne ressens aucune douleur. Étant donné que j'avais de la vitesse horizontale avant de sauter, je suis incapable de tomber sur les pieds et je me retrouve à rouler sur le sol dur. Une fois que je ne bouge plus, j'ouvre les yeux à niveau. Je suis franchement secoué et pas mal désorienté, mais c'est vraiment la seule sensation négative que j'éprouve. Très étrange.

Je n'ai malheureusement pas le temps de m'attarder sur le sujet et de rester assis, car Vanessa est toujours allongée sur le sol, immobile. Je me relève donc et cours vers elle aussi vite que je le peux. Initialement séparés de quelques centaines de mètres, il ne me faut pas une éternité pour la rejoindre. Une fois devant son visage, je commence à la toucher et à l'appeler afin de vérifier si elle est encore là. Mais aucune réponse de sa part, elle est bien et bien inconsciente. Je décide donc de me diriger directement vers sa poitrine, je sais qu'elle aurait sûrement préféré que je ne la touche pas à cet endroit, mais l'heure n'est pas à la pudeur. Dès lors que je suis au niveau de son torse, je me plaque contre son sein gauche (celui qui est côté sol) et j'attends. Après quelques secondes d'attente, et en tendant bien l'oreille, je réussis finalement à capter un pouls. Son coeur bat encore, et je sens que sa poitrine se soulève périodiquement, elle respire donc aussi. C'est étrange d'éprouver ça alors que Vanessa est dans un état de santé grave, mais c'est la première fois que je touche une poitrine féminine, et... C'est extrêmement doux. Elle a des seins plutôt gros par rapport à nos camarades de classe filles, mais à cette taille... Ils sont vraiment titanesques. J'ai l'impression que c'est tout mou, vraiment très drôle de toucher ça...

Alors que j'enfonce ma tête une dernière fois dans son sein, je parviens à me ressaisir et je m'éloigne subitement de plusieurs pas, afin de vérifier l'état de ses bras. Après avoir reculé de quelques mètres, je vois enfin ses deux bras et ces derniers continuent de saigner... Qu'est-ce que je peux bien faire ?!

En y réfléchissant, avec ma petite taille, la seule chose que je pourrais faire serait de bander ses plaies... Et encore ce ne sera pas une partie de jeu... Pourtant il faut que je le fasse ! Je commence donc à tourner sur moi-même pour observer les alentours, et alors que je cherche quelque chose pour couvrir ses blessures, je remarque que la porte qu'elle a ouverte donne sur une petite salle de bain. J'ai de la chance dans mon malheur !

Sans attendre une seconde de plus, je commence à courir pour entrer dans la pièce minuscule, qui n'est pas si minuscule que ça pour moi. En levant les yeux j'aperçois ce que je cherchais, c'est à dire une petite armoire en hauteur, juste au-dessus d'un petit évier. C'est ma chance, il y aura très sûrement de quoi désinfecter et tout une fois là-haut.

Je me mets donc à contempler mon seul et unique chemin d'accès : à ce petit évier est relié une tuyauterie rudimentaire, mais c'est exactement ce dont j'avais besoin. Elle sort du sol et monte jusqu'en haut, je n'ai plus qu'à faire fonctionner mes muscles.

Moi qui ne suis pas franchement friand de sport d'habitude, je me retrouve étonné une fois debout en haut de l'évier, regardant en bas d'où je suis parti. D'ici j'aperçois d'ailleurs un cutter sur le sol, tâché de sang. Je détourne vite le regard de cette arme maudite, et regarde en direction de la petite armoire. Celle-ci a des miroirs en guise de volets, ce qui fait que je m'aperçois, lorsque je cours vers elle, que je suis entièrement nu. Ça me fait penser...quand Vanessa m'a collé contre sa joue...j'étais...

Je préfère ne pas y penser.

Une fois devant les portes de l'armoire, j'attrape une poignée et force autant que je peux pour la tirer vers moi. Elle semble relativement vieille, car les charnières bloquent une peu, mais au final je parviens à me glisser par la fente que j'ai créé. Une fois dans le placard sombre, je m'appuie contre la porte et force du mieux que je peux, lui permettant de s'ouvrir entièrement. Je fais la même chose pour l'autre partie de l'armoire, et je regarde enfin ce qu'il y a dedans. Le premier étage contient tout ce qui est matériel de beauté (crèmes, brosses, cottons tiges, etc...) Et le second étage est mon El Dorado : des flacons et des plaquettes de médicaments sont éparpillés dans tous les sens, ainsi que des sparadraps, des bandes, du cotton, des ciseaux, des désinfectants... Parfait !

Sans perdre une seconde de plus, je monte sur une brosse et une fois dessus je saute pour attraper l'étage d'au-dessus, hop... Du premier coup ! Une fois que j'ai réussi à me tracter en haut, je commence à zigzaguer parmi tout ce matériel médical, connaissant vaguement ce que je cherche. En passant à côté des bandes, j'en fais rouler deux jusqu'au bord de l'étagère puis les pousse dans le vide, les écoutant tomber au sol. Je me retourne et commence à chercher du désinfectant, chose que je trouve rapidement. Je choisis quelque chose qui ne pique pas, soit de l'eau oxygénée, et je fais aussi tomber le flacon en plastique par terre. Par chance, ce dernier n'a pas explosé. Et je repars enfin naviguer entre les produits médicaux, cherchant cette fois un coagulant ou quelque chose du style, des fois que Vanessa en possède. Cependant, après quelques longues minutes de recherche, je ne trouve rien d'intéressant. Décidant de ne pas perdre plus de temps , je recommence à trottiner vers la sortie. Je saute du second étage jusqu'à l'évier, atterrissant sur la surface lisse en céramique sans le moindre soucis. Décidant de jouer à nouveau avec mes peurs, je m'approche du bord du lavabo et saute dans le vide.

Voyant le sol s'approcher de moi de plus en vite, je ne peux me retenir de fermer encore une fois les yeux et de me protéger le visage. J'atterris donc une fois de plus sur le sol dur, mais sans la moindre trace de blessure. Me relevant, je cherche les bandelettes du regard et avance jusqu'à elles, avant de les faire rouler l'une après l'autre jusqu'au corps immobile de Vanessa. Au premier aller, je me dépêche de vérifier si son coeur bat toujours, et une fois que je me suis assuré qu'elle est toujours en vie je cours à la seconde bande emballée de plastique. Puis je fais la même chose avec le flacon d'eau oxygénée, encore une chance que tous ces objets soient cylindriques ! J'aurais eu bien plus de mal s'il avait fallu porter ces objets qui sont plus grands que moi une fois debout.

Bref. Une fois arrivé aux côtés de Vanessa, je commence à rapidement ouvrir les bandelettes, leur couverture de plastique se retirant assez simplement : je n'avais qu'à attraper deux partie d'un bout du sachet, et les tirer dans un sens opposé pour les déchirer. Je me retourne vers la bouteille d'eau oxygénée, quand tout à coup...

-"Merde !! J'ai oublié le cotton pour nettoyer !!"

Quel con ! Même si son état semble plutôt stable, je ne peux pas me permettre de la faire attendre plus longtemps; il faut que ses saignements cessent !

Après seulement quelques secondes de réflexion, je décide finalement que les bandelettes feront aussi office de cotton. Je me dépêche d'ouvrir le bouchon et j'apporte les bandes à côté, avant de faire tomber le flacon sur l'une d'entre elles. Je regarde le liquide couler à flot sur cette dernière. Une fois bien imbibée, je relève la bouteille de désinfectant et pousse la bande en marchant sur le bout du rouleau, afin de la dérouler. Une fois qu'elle est à peu près étendue de tout son long, je me dirige vers le bras de Vanessa le plus difficile d'accès, c'est à dire celui qui se trouve le plus en hauteur. J'escalade sur son t-shirt rougi par le sang, et me glisse sous son avant-bras. Une fois que je suis passé de l'autre côté, je monte sur son bras et saute par terre, avant de tirer la bande le plus loin possible, afin que l'autre bout se retrouve sous son bras. Une fois cela fait je répète les même mouvements, voyant la bande se raccourcir au fur et à mesure que je progresse dans mon acte de soin. J'essaie de bien faire attention à chaque cycle que la bande soit tendue avant de revenir passer sous son bras, car si c'est trop leste ça ne stoppera pas ses saignements. Une fois que j'en ai fini avec le premier avant-bras, je fais la même chose sur l'autre.

Je sens quelques gouttes de transpiration couler sur mon front alors que j'admire mon travail. Franchement, étant donné le temps que j'ai mis et la difficulté de la tâche à accomplir avec ma petite taille, je suis plutôt fier de moi. Bon, peut-être que les boucles sont grossièrement serrées, mais le principal du boulot est fait, et maintenant je suis un peu moins inquiet quand à son état de santé. Peut-être y avait-il aussi un peu de fatigue ? Peut-être n'avait-elle rien mangé ce soir ? Peut-être que le fait de me découvrir l'a aussi un peu secouée ? Plus j'y réfléchis... Et plus j'espère que ce n'est qu'une chute de tension.

Le coeur un peu plus léger je me retourne pour regarder son visage paisible. Il n'a aucune expression, mais ses longs cheveux sombres qui retombent sur son visage et en recouvrent un partie sont somptueux. Accompagnés de ses jolies lèvres entrouvertes et de ses longs cils bruns, son visage prend une dimension gracieuse, sans même qu'elle ne le veuille.

Je décide ensuite de m'approcher de sa beauté, et plus la distance qui me sépare d'elle diminue, plus je suis impressionné par cette dernière. Elle est tellement grande... De profil et contre le sol, sa tête est plus haute que moi. J'arrive un peu au-dessus de son nez, tout doux. Je m'en aperçois lorsque je pose mes mains dessus, et que j'y dépose un petit bisou, timidement. En pivotant à peine la tête, j'aperçois ses lèvres bombées, d'où provient une humide chaleur. Alors que je m'y place devant, je me rends compte qu'à chacune de ses lentes expirations un souffle chaud est propulsé hors de sa bouche. Malgré le fait qu'elle respire très doucement, je suis vraiment impressionné par la quantité d'air brassé à chaque fois. Alors que je passe mes mains minuscules sur ses lèvres gigantesques, je sens une soudaine tentation de l'embrasser sur la bouche. Je ne l'ai encore jamais fait avec aucune fille, et malgré notre différence de taille si particulière, je n'en ai que plus envie.

Cependant, le respect que je porte à cette géante m'empêche de lui faire cela. Peut-être qu'elle non plus n'a jamais embrassé personne, et même si ça fait mal de penser ça... Je comprendrais parfaitement qu'elle ne veuille pas se faire voler son premier baiser par une insecte de quelques centimètres...

Un peu dépité, je sens la fatigue me tomber dessus. C'était vraiment éprouvant toute cette petite aventure... C'est pourquoi je décide d'aller une fois de plus me coucher contre sa poitrine. Même si le sol est plutôt froid, je m'aperçois avec bonheur qu'il y a comme une auréole de chaleur autour de Vanessa. Me couchant face à son t-shirt, j'enfouis mon visage dans sa poitrine chaude. Je sais parfaitement que ce n'est vraiment pas quelque chose de banal à faire pour la première nuit passée en compagnie d'une amie, mais franchement... Qu'y a-t-il de normal ce soir ?

C'est sur ces pensées que je m'endors, mon corps minuscule protégé par ce corps si titanesque que j'ai protégé il y a quelques instants.

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-"Héhooo... Debout toi..."

Comme tiré d'un rêve lointain, je refuse de me réveiller tout de suite, et j'en profite pour câliner cette surface si douce qui m'a servie de doudou pour la nuit.

-"Hihi arrête Alex..."

Le simple fait d'entendre une voix si joyeuse prononcer mon surnom me ramène à la réalité, et me donne envie de me lever, de sauter de joie, et d'embrasser la vie pleinement. Jamais je n'avais ressenti un sentiment de plénitude si puissant.

Ayant reconnu la voix de Vanessa et m'étant aperçu qu'elle provenait d'au-dessus de moi, je ne suis pas surpris de tomber sur un mur de tissu gigantesque en ouvrant les yeux. Après m'être frotté une dernière fois conte son t-shirt tout doux et chaud, je me relève et m'éloigne un peu d'elle. Une fois que je vois sa tête et une bonne partie de son buste, je m'étire en baillant, avant de lui lâcher un petit "bonjour" tout endormi.

Cela fait rire Vanessa et elle frotte mes cheveux du bout de son index.

-"Hihi mon pauvre ! Tu es tout fatigué.."

En regardant sa main se retirer pour attraper une mèche de cheveux, je m'aperçois que ses bandages sont toujours en place. Quelle fierté !

-"Ils sont classes hein ?"

-"De quoi..? Ooh ça !" Dit-elle en regardant ses avant-bras. "Oui c'est vrai, c'est bien fait dis donc.. Merci Alex."

-"Avec plaisir..." Lui répondis-je, presque intimidé par son compliment. Je suis touché en tout cas. "Vanessa..?"

-"Oui Alexandre ?"

-"Je me demandais... Pourquoi je suis comme ça..?" En disant cela, je me rappelle soudainement que je suis nu face à elle ! Absolument gêné par la situation, je me couvre les parties privées, ce qui a pour don de faire rire Vanessa. Son rire est féminin, timide et joyeux... Juste irrésistible !

-"Hihi !! Ne t'inquiète pas Alex, tu es comme ça depuis hier, et il me suffirait de..."

Sans rien dire de plus, je la vois se concentrer rapidement. Puis, sortis de nul part, des vêtements apparaissent sur moi ! Il sont extrêmement simples : un t-shirt, un pantalon et voilà qui suffit. Cependant... Tout cela relève de la science-fiction.

-"Hein ?! C'est toi qui a fait ça ?!" M'écriai-je, incrédule. Comment est-ce seulement possible !

-"Bien sûr que c'est moi !" Elle se redresse, arborant un sourire superbe. En tout cas elle semble très fière d'elle.

-"Mais... C-comment ? C'est... À cause de toi que je suis comme ça...?"

Alors que je commence à remettre tout cet univers en cause, le visage de Vanessa prend une forme bien plus sérieuse.

-"Tu ne... Tu n'es pas au courant...?"

Sa phrase, aussi simple soit-elle, me fait tomber des nues. Que sait-elle dont je ne suis pas au courant et qui pourrait être aussi grave ?

-"Ooh je vois... Viens alors."

Sans rien de dire de plus, elle m'attrape de ses deux mains gigantesques et me soulève dans les airs. Je nous sens ensuite avancer jusqu'à ce qu'elle s'arrête de progresser et que je descende à nouveau. Elle me dépose sur son oreiller, en face d'elle, puis s'agenouille devant moi. Après avoir posé ses mains sur ses genoux, elle commence à chercher ses mots, un peu comme si elle s'apprêtait à m'annoncer une terrible nouvelle.

-"Qu'est-ce que tu sais au juste ?" Me demande-t-elle étrangement.

Qu'est-ce que je sais ? Mais ça veut dire quoi une question comme ça ?

-"Et bah... Euh... Je comprends pas trop..." Lui dis-je avec hésitation.

-"Mmmh... Ouais je sais, c'est vague.. Alors j'ai besoin que tu me répondes ce coup-ci, essaie de ne pas trop réfléchir. J'aimerais simplement savoir ce que tu penses de ce que je vais te demander."

-"Ok."

-"Selon toi, quelle est la réalité ? Quel monde est vrai ?"

Même si elle m'avait demandé de répondre rapidement, je ne peux m'empêcher de réfléchir à ce qu'elle vient de me demander... C'est tellement déstabilisant !

-"Et bah je me souviens que j'étais au lycée, dans ta classe... On avait échangé nos numéros... Et... Et puis j'avais eu ce rêve ou j'étais minuscule dans ta chambre, comme en ce moment..."

-"Oui..?"

-"Et... Et après... Je me suis retrouvé là..."

-"Et avant ?"

-"A-avant ? Euh..."

Maintenant qu'elle me repose la question, je ne peux m'empêcher de ressentir une crise de panique monter en moi. Je ne sais pas ce que j'ai vécu avant !! Je sais juste que je suis un lycéen banal, parfois un peu timide, mais autrement... Je ne me souviens de rien sur ma vie antérieure !!

-"Oui je vois.."

-"De quoi ? Il faut que tu me dises Vanessa !" M'exclamais en me levant. "J'ai besoin de comprendre !"

-"Oui oui je sais Alex, mais calme toi, ok ?"

En me disant cela, Vanessa se penche sur moi et attrape mon corps fragile dans une main. Puis elle me soulève et me dépose dans la paume étendue de son autre main, devant son visage.

-"Il va falloir que tu écoutes attentivement, et que tu me fasses confiance, d'accord ?"

-"Ok."

-"Avant tout, as-tu déjà entendu parler des Tulpas ?"

-"Euh... Non ça me dit rien."

-"Dak... Bon, alors si tu veux, un Tulpa c'est un ami imaginaire en gros. Pour être plus précise, c'est quelque chose qui naît de l'imaginaire de quelqu'un, et qui, petit à petit, se forge une vie... Il gagne des sentiments, un caractère, et des souvenirs. Mais au début de son existence, étant donné qu'il vient tout juste d'apparaître en quelque sorte, et bah il ne possède aucun autre souvenir que ceux que son créateur a imaginé..."

Elle marque une pause, me laissant ainsi le temps d'intégrer tout ce qu'elle venait de dire. Même si au début je refusais de comprendre ce qu'elle me disait, maintenant qu'elle a fini de m'expliquer, je crois que je commence à réaliser... Ce qu'elle veut me dire, c'est que...

-"Je suis un Tulpa... C'est ça ?"

-"Oui Alex... Tu es mon Tulpa."

-"Mais..." Je sens des larmes monter, et je crois que je vais avoir du mal à les retenir. "Dans ce cas... Je n'existe pas..? Je n'ai aucune vie.."

-"Bien sûr que si Alexandre !" S'exclame la géante, ses yeux exprimant un genre de peur. Peur que je sois triste..?

-"Ooh.. Mais.. Tu ne viens pas de me dire que tu m'avais imaginé de tout pièce..?"

-"Si.. Mais c'est ce qui te rend si merveilleux : tu n'existes que pour moi."

-"Alors quand tu disais que tu devenais folle..." Commençais-je, mais je décide de m'arrêter; ce n'est pas parce que je ne me sens pas très bien que j'ai le droit de la faire culpabiliser.

-"Je le disais car je savais que je commençais à t'imaginer... J'avais lu un article un jour, et ils disaient qu'il n'y avait rien en rapport avec la scyzophrenie, mais... Avoir un Tulpa, c'est encore pire que d'imaginer des voix !" Me dit-elle avec force, l'angoisse clairement présente dans son intonation.

-"Non non Vanessa !" Lui criais-je en attrapant son index gigantesque. "C'est pas ça du tout ! C'est juste que tu te sentais mal, et tu avais besoin de quelqu'un pour combattre toute cette solitude, et tout ce malheur.. "

-"Mais tu te sens mal à cause de moi... Tu n'as pas d'identité..." Je vois ses yeux s'humidifier et son regard me quitte, s'éclipsant en direction du sol. "Ce que j'ai fait est juste égoïste... Tu souffres à cause de moi..."

-"Non Vanessa ce n'est pas vrai, regarde moi !" Je sers de mes deux mains son énorme doigt, comme pour l'interpeller. J'ai besoin que nos regards se croisent, ce que je veux lui dire... Est juste trop important.

Elle relève ainsi ses yeux, cette petite teinte humide rendant ses pupilles bleues encore plus sublimes, plus merveilleuses qu'elles ne l'étaient déjà.

-"Je... Tu sais, je suis heureux que tu aies fait ça... Au début c'est pas forcément simple à apprendre, mais maintenant que j'ai compris ce que tout ça signifiait, je suis fier de moi..."

-"C- comment ça..?" Me demande-t-elle, et je sens l'espoir revenir dans sa voix.

-"Et bah, c'est pas compliqué ! Tu viens quand même de m'apprendre que je suis né il n'y a que quelques jours, mais que j'ai déjà un but dans la vie, une raison d'être : Je suis là pour t'aider."

-"Ooooh..."

-"Oui. Je veux que tu te sentes mieux, car je suis ici pour ça. Et aussi parce que tu es vraiment... très jolie... Et que..." Je perds doucement la voix, ne parvenant pas à terminer ma phrase.

-"Je t'écoute petit Alex ?" Son ton est à nouveau joyeux, presque provocateur.

C'est fou comme son humeur a basculé d'un extrême à un autre ces dernières minutes !

-"C'est que... Je crois que... Je suis amoureux de... Toi..." Lui admettais je honteusement. Je ne peux supporter le poids de son regard, surtout à sa taille... Je dois être tellement rouge !!

Sans rien dire, je me sens déplacé dans les airs et au moment où je relève les yeux, je vois deux lèvres gigantesques entrer en contact avec mon visage, le recouvrant avec facilité. Je ferme ainsi les yeux et profite de ce genre de bisou qu'elle m'offre, alors que je réalise que c'est mon premier baiser !

Je lui rends donc du mieux que je le peux, bougeant mes lèvres comme pour la sucer, avant de sortir le bout de ma langue et de la lécher timidement.

Puis je sens ses humides et chaudes lèvres se retirer de moi, leur douceur me manquant dès la seconde où je ne suis plus en contact avec elle. À coup sûr, je devais avoir une drôle d'expression sur le visage, car dès qu'elle voit à nouveau ma tête elle se met à rire de plein coeur.

Sa bouche est juste devant moi, et je peux voir sa parfaite dentition, d'un blanc succulent, s'offrir à moi. En rigolant, elle lâche de puissants souffles chauds sur mon corps, et même si elle ne s'est pas lavé les dents ce matin je ne perçois pas d'odeur désagréable. Le souffle est surtout très chaud et humide, plutôt qu'odorant.

-"Hihi, bien entendu que tu m'aimes !"

Comment ça ?

-"C'est moi ta créatrice je te rappelle !" S'exclame-t-elle avec fierté, souriant majestueusement.

-"Et alors ?"

-"Et alors ?! Et bah, c'est pas compliqué : cela fait de moi ta Déesse ! Ce qui veut dire que tu es dans l'obligation de m'aimer, mais pas seulement : tu dois aussi m'aider, et me faire des offrandes. Tu es obligé de me vénérer comme il se doit aussi !"

Son air guilleret est affreusement sexy, et ce qu'elle dit la rend encore meilleure. Je suis absolument d'accord, et puis qui suis-je pour la contredire après tout ?

Comme pour affirmer ce qu'elle venait de dire, je pose mes minuscules mains sur la sienne avant de me prosterner devant elle, et commence à lui faire des petits bisous de partout, la texture molle de sa peau étant très excitante au toucher.

Je relève ensuite les yeux pour jauger ce qu'elle en pense, et je suis accueilli par un magnifique spectacle : la géante Vanessa me fixe, une mèche de cheveux bruns recouvrant presque la moitié droite de son visage. J'aperçois cependant ses yeux bleus profonds, et son regard est plein d'adoration. Enfin, elle est en train de mordre sa lèvre inférieure avec ses gigantesques dents blanches, faisant ainsi encore plus blanchir sa peau, qui est déjà d'un pâle succulent.

-"Alex, je sens que tu vas vraiment me plaire..."

 

End Notes:

Et voilà qui clot plusieurs heures de travail, de réflexion, de rédaction et de correction..

Comme d'habitude j'espère vraiment que ça vous a plu, et c'est avoir plaisir que je répondrais aux questions que vous pouvez avoir sur cet univers. Merci d'avoir lu jusqu'ici :) 

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