Mutant Day (French !) by dood07
Summary:

Je m'appelle Adrien, et je vis dans une société particulière : une société homophobe, xénophobe, différentophobe quoi. De plus, il existe des rumeurs portant sur l'existencielle présence de mutants dans notre monde...ce qui n'aide en rien pour améliorer la peur de l'inconnu que tout le monde porte. Ayant eu des années de collège difficiles, je vous invite à venir découvrir le monde dans lequel je me suis retrouvé un petit matin.

C'est une histoire à dominante gentille qui aura des passages de domination parfois sadiques, à voir en fonction de VOS attentes en réalité. 

Première histoire dont je suis l'auteur !


Categories: Adventure, Butt, Couples , Entrapment, Feet, Gentle, Growing Woman, Humiliation, Insertion, Maternal, Mouth Play, Violent Characters: None
Growth: Amazon (7 ft. to 15 ft.), Giant (31 ft. to 50 ft.), Mini GTS (16-30ft)
Shrink: Lilliputian (6 in. to 3 in.)
Size Roles: F/f, F/m
Warnings: Following story may contain inappropriate material for certain audiences
Challenges: None
Series: None
Chapters: 43 Completed: No Word count: 51329 Read: 161343 Published: January 28 2015 Updated: March 05 2017
Story Notes:

Disclaimer: All publicly recognizable characters, settings, etc. are the property of their respective owners. The original characters and plot are the property of the author. The author is in no way associated with the owners, creators, or producers of any media franchise. No copyright infringement is intended.

1. Chapitre 1 by dood07

2. Chapitre 2 by dood07

3. Chapitre 3 by dood07

4. Chapitre 4 by dood07

5. Chapitre 5 by dood07

6. Chapitre 6 by dood07

7. Chapitre 7 by dood07

8. Chapitre 8 by dood07

9. Chapitre 9 by dood07

10. Chapitre 10 by dood07

11. Chapitre 11 by dood07

12. Chapitre 12 by dood07

13. Chapitre 13 by dood07

14. Chapitre 14 by dood07

15. Chapitre 15 by dood07

16. Chapitre 16 by dood07

17. Chapitre 17 by dood07

18. Chapitre 18 by dood07

19. Chapitre 19 by dood07

20. Chapitre 20 by dood07

21. Chapitre 21 by dood07

22. Chapitre 22 by dood07

23. Chapitre 23 by dood07

24. Chapitre 24 by dood07

25. Chapter 25 by dood07

26. Chapter 26 by dood07

27. Chapitre 27 by dood07

28. Chapitre 28 by dood07

29. Chapitre 29 by dood07

30. Chapitre 30 by dood07

31. Chapter 31 by dood07

32. Chapitre 32 by dood07

33. Chapitre 33 by dood07

34. Chapitre 34 by dood07

35. Chapitre 35 by dood07

36. Chapitre 36 by dood07

37. Chapitre37 by dood07

38. Chapitre 38 by dood07

39. Chapitre 39 by dood07

40. Chapitre 40 by dood07

41. Chapitre 41 by dood07

42. Chapitre 42 by dood07

43. Chapitre 43 by dood07

Chapitre 1 by dood07

 "Vous avez entendu ? Ils font encore parler d'eux.."

 

 

"Bah d'un côté ils le cherchent bien hein.."

 

 

"C'est sûr, ils craignent trop.. Moi je trouve ça dégueu.."

 

 

"Tout le monde trouve ça contre nature, mes parents le disaient l'autre jour!"

 

 

"C'est grave ça mon gars ! C'est encore moins normal qu'être homo, pour dire !"

 

Il est presque 8h du matin, nous sommes actuellement en train d'attendre en "rang" devant la salle de maths. Comme on pouvait s'y attendre, aujourd'hui il n'y a qu'un sujet pour toute les conversations. Mais pour le comprendre, il faut connaître un peu le monde dans lequel nous vivons. La société actuelle est divisée en deux catégories, très inégales quand à leur proportion. Il y a d'un côté les humains, et de l'autre ceux que nous appelons les mutants. Inutile de vous expliquer ce que ça veut dire, vous l'aurez très bien compris. Vous aurez aussi deviné que c'est d'eux que parlent mes camarades de classe en ce moment, si j'ose les considérer comme des camarades.

 

 

"Espèce de sale homophobe va !"

 

 

"Mais ta gueule toi, tu l'es autant que moi !"

 

 

"C'était pour déconner, j'ai jamais dit que y'avait un soucis à l'être hein !"

 

 

Moi c'est Adrien, collégien dans un établissement au sud de la France. J'ai 14 ans, j'attaque mon année de troisième et je suis, comme à mon habitude, isolé du groupe. Je n'ai jamais franchement été trop sociable, ma timidité m'empêche d'approcher qui que ce soit, et elle agit comme un répulsif envers les autres.

 

 

"Pff vous êtes vraiment cons les gars, je me demande pourquoi je traîne avec vous des fois.."

 

 

"Ooh allez, arrête de jouer à la princesse, c'est pas parce que tu as des drôles de goût que tu vas arrêter de traîner avec nous, tu préfères traîner avec Adrien peut-être ?"

 

 

"Déjà supporter les homosexuels c'est pas avoir des drôles de goût, et puis je t'ai déjà dit de le laisser tranquille Paul."

 

 

Paul est ce que nous pouvons considérer comme le leader du groupe. C'est pourtant une vraie tête de con, il est moins intelligent que ses pieds. Je comprends pas pourquoi les gens peuvent bien le trouver si cool, peut-être juste parce qu'il est fort en sport et qu'il a une personnalité faite pour écraser les autres ? En tout cas moi je le déteste (et c'est réciproque) : on a déjà eu quelques accrochages, et c'est même relativement fréquent à vrai dire. Malheureusement pour moi, je ne suis pas assez fort pour me défendre, alors la plupart du temps je le laisse parler, me faire un croche-patte ou tout ce qu'il peut bien trouver intéressant. Je vois pas ce qui le motive à faire ça, mais bon si ça l'amuse.

 

 

"Je sais pas ce que tu lui trouves, il est tellement faible qu'il ne répond pas quand on l'insulte, hein tafiole ?"

 

 

"Arrête putin !"

 

 

Et elle c'est Alice. C'est une fille...comment dire ? ..Sublime. Dans tous les sens du terme : elle a une personnalité en or et un physique magnifique. C'est souvent elle qui stoppe les confrontations entre Paul et moi, quand elle est dans les parages lorsqu'il y en a. On dirait qu'elle a un certain pouvoir sur lui, peut-être que ce gros débile est amoureux d'elle. D'un côté, comment ne pas être amoureux d'elle... Oui, si il aime Alice, alors c'est bien le seul point commun que nous avons.

 

 

"Pfff."

 

 

"Allez, silence maintenant, rentrez dans la salle et asseyez vous, plus un bruit."

 

 

***********************************************************************************************************************************************************************

 

 

"Là, dès que vous voyez ce genre de figure, vous devez avoir un déclic dans votre tête qui vous dit : tac, théorème de Thalès !"

 

 

Pff, c'est gavant sérieux.. Ça va faire deux mois qu'on est là-dessus, et y'en a toujours qui sont pas capables de comprendre ça : je pense par exemple à Paul. Je vais en profiter pour me présenter un peu mieux que ça, tiens. Tout à l'heure je disais que je n'étais pas assez fort pour me défendre : en fait c'est parce que je suis plutôt petit par rapport aux autres collégiens, plus petit que la plupart des filles d'ailleurs, je fais 1m63. Je n'ai en plus jamais fait de musculation, donc je n'ai pas la force qui pourrait compenser ce manque de taille. Un truc qui me sauve un peu par contre, c'est que je cours assez vite. Enfin quand je dis que ça me sauve, c'est plus pour mon ego. Effectivement, je me déteste. Je suis petit, faible, timide,
seul, et par dessus tout, intello. C'est une des qualités que je déteste le plus chez moi, parce qu'en plus d'être sacrément timide, je suis sûr que le fait d'être un intello creuse encore plus le fossé entre les autres et moi. Mais bon, je vais arrêter de parler de moi, je déteste me morfondre.

 

 

En regardant autour de moi, je remarque sur ma droite, et légèrement derrière moi, Alice. C'est une fille plutôt grande, vers 1m70 il me semble, avec de très jolis cheveux châtain clair, et des yeux marrons. Elle a un visage magnifique et j'adore piquer un ou deux regards vers elle de temps en temps. Je préfère ne pas trop la fixer, j'ai pas envie qu'elle me voit faire. Elle est en ce moment concentrée sur ce qu'elle fait, élève modèle qu'elle est, et mâchouille le bout de son crayon à papier. Puis elle se penche et écrit sur son cahier, sûrement pour résoudre ce problème que le prof vient de nous donner. Je crois que de toutes les pauses et mouvements qu'elle peut faire, il n'y a pas un moment où je la trouve moins belle qu'un autre.

 

 

"De toute façon c'est bien fait pour eux, ces espèces de saloperies.."

 

 

"Paul. Je ne veux pas t'entendre dire un mot. La prochaine fois que je t'entends, tu passes au tableau pour la correction."

 

 

"Quel con" chuchota-t-il en douce en réussissant à ne pas se faire entendre par le prof de math qui, je crois, est atteint d'une légère surdité si il ne parvient même pas à l'entendre de là où il est.

 

 

 

Oh mais je suis bête ! Vous voulez sûrement savoir ce que sont les mutants, n'est-ce pas ? Et bah moi aussi à vrai dire. Tout ce que je sais c'est qu'il existe sur Terre et parmi les humains, une race d'être vivants qui s'appelle les mutants. Généralement il nous ressembleraient mais à ce qui paraît c'est aussi possible que leur corps soit modifié. Ce qui leur vaut le nom de mutant est le fait qu'ils soient différents de nous génétiquement. D'après ce que j'ai compris il y a beaucoup de théories à ce sujet, les plus utilisées (et vraisemblables) seraient qu'il y ait eu une mutation génétique d'un humain à un autre et que ce se soit proliféré, ou alors que des expériences menées soient devenues hors de contrôle. Je pencherai plus vers la seconde, il aurait fallu à mon avis bien trop de mutations entre deux générations pour que ce soit plausible, et puis les cellules de l'embryon se seraient automatiquement détruites face à tant de mutations, non ? Mais un autre truc qui me dérange aussi, c'est qu'à ce qui parait ce ne serait pas héréditaire... Comment une maladie génétique pourrait-elle se transmettre entre des individus sans être héréditaire ? J'ai déjà entendu que le gouvernement essayait d'étouffer la plupart des affaires, c'est vraiment quelque chose sur laquelle on a très peu d'informations. C'est ça le soucis, ce ne sont que des "on dit". Très honnêtement, je sais pas trop quoi en penser moi : est-ce qu'il faut avoir peur d'eux ? On ne sait rien à leur sujet, on ne connaît même pas leur pouvoir, si c'est temporaire, héréditaire, pathogène... Est-ce qu'on peut juger sans connaître ? Moi ça me pose un véritable soucis étique tout ça, et je crois savoir qu'il n'y a pas tant de gens qui pensent comme moi. Nous vivons aujourd'hui dans une société où le différent est devenu source de crainte, moquerie et discrimination. Je ne considère pas les homos comme étant contre nature, ça paraîtrait pourtant si banal d'être convaincu par ce genre de salade. Pour ça, je ne peux d'ailleurs que remercier l'éducation que mes parents m'ont offert.

 

*DRIIIING !!*

 

 

Allez c'est l'heure d'aller en français, tout le monde range ses affaires. Je fais de même et en sortant de la salle je passe devant le prof de maths, je n'ai d'autre choix que d'être poli : "Au revoir monsieur."

 

 

"Au revoir Adrien, au fait félicitations pour ton dernier devoir."

 

 

"Ah, merci."

 

 

En tournant ma tête, je vois du coin de l'oeil Paul en train de me regarder et de sourire comme un nigaud, qu'est-ce qu'il a encore ce con...

 

Chapitre 2 by dood07

*VLAN !!*

Il est 17 heures et quelques minutes, et je viens d'entrer dans ma chambre. Mon lit une place est juste là, et je saute dedans, après avoir balancé mes chaussures et jeté mon sac de cours. Mon oreiller est là, sur ce lit toujours aussi bien fait du soir au matin. La raison pour laquelle la porte a claqué si fort est simple : je ne veux être dérangé par personne. Je me mets sur le ventre et plante ma tête dans mon coussin sous lequel j'ai glissé mes deux bras, afin de pouvoir crier en paix. Qui n'a jamais fait ça, crier aussi fort qu'on le veut, sans que personne ne puisse nous entendre ? En ce moment les larmes coulent à flot sur mon visage, et je sens une petite douleur provenant du côté de mon visage. Je suis tellement énervé, comme beaucoup trop de fois après une journée de cours. Mes parents n'en savent rien, mais comment pourrais-je leur reprocher ? Personne, mise à part moi, ne sait ce que je fais chaque soir quand je rentre chez moi. Je suis tellement calme la journée, si introverti et tellement désintéressé, qui pourrait penser que je suis en réalité tant enragé ? Maintenant que je n'ai plus la force ni le souffle de continuer à hurler, je commence à sangloter tout doucement. Mon rythme cardiaque diminue, et je me calme petit à petit. Pourquoi moi...? Qu'est-ce que j'ai fait ? Comment ai-je pu me débrouiller pour subir tout ça ? Je déteste tellement cette vie, ma vie, la vie toute entière. Si seulement tous ces enfoirés pouvaient tous aller se faire foutre en putin d'enfer ! Mon poing prend de la hauteur avant de retomber avec une vitesse relativement élevée dans mon matelas. Pourquoi ne suis-je pas capable d'offrir ça à Paul, pour lui témoigner de ma gratitude et de mon amour envers lui ? Pourquoi je m'incline toujours, et je m'efface devant ses coups..? Pourquoi est-ce que ça se passe toujours comme ça..? Pourquoi est-ce que je n'ai pas été épargné cette après-midi..? Tant de questions gravitent dans mon esprit, et cela dure encore encore plusieurs dizaines de minutes, avant que je réussisse enfin à me calmer.

Je me lève tout doucement, j'ai mal partout, comme si j'étais courbaturé; j'aimerai tellement que ce soit le cas... J'ouvre la porte de ma chambre, puis traverse une partie de la maison jusqu'à arriver devant la salle de bain. Je me plante devant la porte, et fais une légère pause à cet endroit. Je rends l'instant bien plus dramatique qu'il ne l'est, mais vient l’événement que je déteste. Respirant doucement, j'ouvre enfin ce rectangle de bois et pénètre dans la pièce. Il ne me faut que quelques pas avant d'arriver devant le miroir, dans lequel je vois désormais une image troublante : c'est le reflet d'un garçon brun, plutôt petit, même si ce n'est pas ce qui nous frappe lorsqu'on jette un premier coup d'oeil. En parlant d'oeil, voici pourquoi l'image est dure à supporter : j'ai devant moi un enfant avec la paumette gauche violette, et les yeux rouges, tout boursouflés. Quelques larmes sont concentrées sur le bord de ses paupières. Son regard est lourd, triste et plein de haine. A chaque fois que j'ai cette image devant moi, j'ai toujours du mal à m'imaginer. Vous savez, quand on se regarde dans un miroir on a pas forcément l'impression de voir quelqu'un qu'on connaît, et bah moi je n'arrive même pas à croire que c'est moi. Mes yeux se ferment doucement car je sens des larmes monter, j'ai déjà bien assez pleuré ce soir. Mes poings se serrent à leur tour, et je sens mes lèvres commencer à trembler, une autre crise est en route... Le seul truc c'est que-

"Adrien !! À table !"

Voilà, il me semblait que l'heure du repas arrivait. Cela agit sur mes pleurs comme une digue, et ça me permet de contenir ma colère, de la repousser au fond de mon ventre. "J'arrive maman !"

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"Tu t'es fait quoi ?"

"Hein ? Oh désolé, euh... Bah c'est en jouant avec mon frère, y'a un coup qui est parti et puis voilà.. Paf dans le visage !"

"Aah dakkk..."

C'est drôle, j'ai eu le droit à la même question hier soir de la part de ma mère, mais j'ai répondu que c'était parce que j'étais en cycle de boxe. À croire que les gens peuvent être inquiets quand à mon niveau de santé. Inutile de vous dire qui vient de me poser cette question, une seule personne est suffisamment gentille pour prendre de mes nouvelles. Malheureusement, Alice semble bien trop perspicace pour croire à mes histoires. Elle me fait part d'un regard assez triste, presque...déçu ? Puis se retourne à l'appel de la prof de français, avant de se diriger vers la salle, son sac sur le dos. Paul était derrière moi, et du temps que je me baisse pour récupérer mon cartable le voilà qui passe à côté de moi en me poussant, faisant rire ses potes par la même occasion. Je relève la tête et subis un regard accusateur, noir et plein de mépris. Puis il disparaît à travers le cadran de la porte. Bon, pas le temps de me lamenter, direction le cours, où je vais encore m'amuser à gratter tout et n'importe quoi sur mes feuilles pour patienter jusqu'à la sonnerie.

"Faîtes-moi de la place, juste un peu de place pour ne pas qu'on m'efface, J'n'ai pas trop d'amis, regardez en classe c'est pas l'extase, J'ai beaucoup d'espace, je suis seul ! Et personne à qui le dire ! C'est pas l'pire, quand la pause arrive, je ne suis pas tranquille il faut que je m'éclipse, ou alors, Accuser les coups, ou dehors, Il faudra que je cours... Tous les jours... Faudra-t-il que je cours..jusqu'au bout...? Je n'ai plus de souffle, je veux que l'on m'écoute, plus de doute, Pour m'en sortir je dois tenir et construire mon futur, Partir à la conquête d'une vie moins dure, sûr que c'est pas gagné ! Mais j'assure mes arrière, pour connaître l'amour et le monde, Il faudra que je cours... Tous les jours... Faudra-t-il que je cours..jusqu'au bout...?"

Non ce n'est pas moi qui ai inventé ces paroles, je les tire d'une musique excellente. Je vous parle d'une vraie musique, qui vient d'un vrai groupe, qui fait passer un vrai message. Vous connaissez ? Si oui, alors vous êtes quelqu'un qui a sûrement le potentiel d'entrer la catégorie de gens que je considère comme "biens". Sinon... Vous avez aussi peut-être ce potentiel aussi, c'est juste dommage que vous n'ayez pas la chance de la connaître. Je suis en ce moment en train de chanter cette chanson dans ma tête, et j'écris les paroles au fur et à mesure sur ma feuille, avec mon crayon à papier. Comme d'habitude, j'essaie d’innover en cherchant un nouveau style d'écriture/dessin, puis je le repasserai plus tard au stylo noir. Ah oui un autre truc que j'ai oublié de vous dire à propos de moi, c'est que je n'ai qu'une seule amie : la musique. Rien que d'y penser...mmh...ça me donne envie d'écrire des poèmes. Mais je ne le ferai pas, je sais que je commence à particulièrement vous gaver. Donc oui voilà, je suis un grand fan de musique, et j'adore vivre dans ce monde, ma petite bulle que j'aime créer avec mes écouteurs et mon mp3. J'écoute que des chansons déprimantes et chiantes selon les critères de la plupart des gens, mais moi je les surkiffe ! Je cours, Fuckin' perfect, Welcome to my life, Demons, Everybody's fool... Mais j'aime aussi celles qui sont pleines d'espoirs : Nothing else matters, Hall of Fame... Vous voyez le genre ?

Bon bah voilà, maintenant que vous connaissez ma meilleure amie, et mon pire ennemi (étant ce que j'aime appeler "les autres"), vous connaissez à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur moi... Ah non il manque un truc assez spécial ! Malgré la peur et la haine même que je porte parfois envers les autres, et bah j'ai envie de croire en la bonté des gens, c'est pourquoi j'aimerai devenir pompier. Bon c'est un joli discours à réciter, mais plus sérieusement, c'est vrai que s'imaginer sauver la vie des gens... Ouais je trouve que c'est classe... Enfin bref, tout ça pour dire que je compte faire un métier de ce style, et pour cela j'ai plutôt intérêt à me mettre au sport, sinon je risque de tomber des nues !

 

Chapitre 3 by dood07

"Sapeur Klein."

C'est moi.. c'est pas vrai c'est moi.. Allez, je marche au pas pour m'avancer jusqu'à eux, comme on nous a appris durant tout cet été. Il fait une sacrée chaleur ici, en plein soleil. Mais c'est un beau temps pour ce genre d'occasion, enfin je crois. Voilà. Ça y est. J'y suis. Je me tiens au garde à vous. J'attends qu'ils appellent les deux suivants, je retiens à peine leur nom, je suis dans ma bulle là. C'est mon moment. Ça y est, on est tous les trois alignés. Ils nous saluent, on leur rend à l'unisson. Remise des diplômes et tout le tralala, c'est le colonel lui même qui me remet mon casque : "Félicitations sapeur Klein, bienvenu parmi nous."

Nous sommes en août 2014, je suis enfin diplômé comme sapeur-pompier volontaire. Et même si je n'ai que le statut d'équipier, c'est un premier pas vers mon futur métier. Et quel pas : je suis major de ma promo. J'ai des papillons dans l'estomac, et je sais pourquoi : j'ai réussi à frappé en plein visage tous ceux qui m'ont toujours hanté. Ils ne savent sûrement pas que je viens d'entrer dans le monde des secouristes, et ne le sauront probablement jamais. Mais c'est une première victoire, MA première victoire.

Pour ce qui est de mon parcours, j'ai terminé le collège il y a 3 ans, et je me dirige vers la faculté. 3 années de lycée ont succédé à celles du collège, et j'ai -merci mon Dieu- réussi à bien mieux m'intégrer. Je suis tout de même resté l'enfant insociable et timide au fond de moi, mais je suis tout de même parvenu à faire des efforts pour entrer dans un groupe d'amis. J'ai donc aussi passé le bac cette année, filière S et avec mention très bien. Personne n'a été surpris, pas même moi. Le truc le plus fou dans tout ça, c'est que je n'en ai rien à faire. Je veux juste entrer en fac de sport, faire mes 3 années de licence, et prendre la voix de pompier professionnel. J'y arriverai. Et je le sais.

Si jamais vous vous demandez ce qu'il est advenu d'Alice ou de Paul, je n'ai pas entendu reparler d'eux. Je sais juste qu'ils ont aussi fait un bac S, mais je ne sais pas si ils ont réussi. J'ai perdu la trace d'Alice car elle est partie étudier en internat, et donc dans un lycée différent du mien. Depuis que nous nous sommes quittés, je n'ai jamais retrouvé une seule fille aussi belle, drôle, gentille et intelligente qu'elle. Aucune fille n'était parvenue à attirer mon attention alors qu'elle réussissait encore à hanter mes pensées, d'aussi loin que mes souvenirs pouvaient remonter.

Que dire d'autre, si ce n'est que je suis bientôt majeur ? Hé oui, j'ai un an de retard avec mes potes, donc pendant qu'eux fêtent leurs 18 ans moi je meurs d'envie de voir ma majorité arriver, encore une chance que je sois de début d'année !

Mais...pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ?! Vous voulez sûrement savoir ce que deviennent les mutants ?! Hé bien sachez que absolument rien n'a changé dans notre monde, enfin si, une seule : la peur de la différence n'a fait qu'accroître, et avec elle la montée des extrêmes, tout comme l'ignorance. Il y a eu quelques polémiques sur le sujet, mais le gouvernement semble étouffer de plus en plus les affaires, et sans que cela ne révolte qui que ce soit ! Quelques voix se sont bien levées, mais elles ont vite été tues, et par les matraques, et par la société elle-même qui semble heureuse de fermer les yeux...

Enfin bref ! Une fois que je pars sur le sujet je sais que je peut être vraiment chiant, et puis tout ça m'insupporte au plus haut point.

Ah ! Je viens tout juste de me souvenir d'un truc important dans ma vie aussi : dans une semaine je fais ma rentrée en faculté.

 

Chapitre 4 by dood07

"Non c'est vrai ?! Haha bien joué mon gros !!" Me dit Robin en me tapant dans l'épaule.
"Ouais ! Merci, j'suis trop content aussi !" Lui dis-je quasiment en criant afin qu'il puisse m'entendre à travers le brouhaha.

Un fond sonore s'est installé depuis quelques heures, et je le regarde à travers la fumée (qui n'en est pas vraiment) et les rayons lumineux. Ces spots éclairent vraiment beaucoup me dis-je alors que je prenais une nouvelle gorgée de ma boisson. Nous sommes en janvier 2015, et nous fêtons ce soir mes 18 ans. Ce sont mes anciens potes du lycée qui ont préparé ça. Une fête surprise, de la bouffe et de la boisson à volonté, du son qui pète, des filles qui dansent et des mecs qui boivent, la soirée parfaite quoi ! Soudainement je vois Robin partir, son verre à la main. je ne suis pas si inquiet que ça, ce gars a toujours eu le chic d'aller draguer n'importe quelle fille, ou bien de raconter une de ses aventures à n'importe qui. Je me demande d'ailleurs comment nous avons fait pour devenir amis ? Bof..on dit souvent que les opposés se complètent ou un truc comme ça, non ? En jetant un nouveau coup d'oeil je le remarque passer derrière la table de mix, et chuchoter quelque chose à l'oreille du dj désigné (qui n'est autre que Sam, un de nos amis lui aussi). Ce dernier ouvre les yeux en souriant malicieusement puis me jette un vif coup d'oeil avant de se pencher et prendre le micro.

"On vient de m'apprendre un truc excellent les filles, vous voulez savoir ?" Dit-il en rigolant. Les gens s'arrêtent de danser au même moment et se retournent vers lui, perturbés dans leur danse du ventre ou je ne sais quoi par l'intervention de Sam.

"Oui, vas-y !" Répondent-ils pour la plupart, alors que leur curiosité s'éveille.

"Cet été Adrien a reçu un diplôme ! ..Et pas ce foutu bac qu'on s'est tous étripés à avoir, non, un encore un meilleur !" Il fit une courte pause avant de reprendre. "Vous avez en face de vous un pompier attitré !"

Alors que tout le monde se tourne désormais vers moi, j'entends soudainement des applaudissements retentir dans la pièce, accompagnés de "Bravo&" et de "Wahou". Même si ceux-ci sont sarcastiques (mais restent complices), je suis touché par leur compliments. Ça fait plaisir de voir que des amis (ou plutôt des connaissances) sont impressionnés par ma prestation, c'est même réconfortant j'ai envie dire.

"Alors les filles, qui compte faire un coma ce soir ?!" S'exclame Robin au micro, un sourire aussi large qu'imaginable, digne d'un personnage de manga. Soudainement, quelques danseuses feignent avoir des vertiges, avec des petits "aaah..." pour essayer de rendre la scène un peu plus réaliste. Les autres se marrent, alors que moi je deviens rouge comme un pivoine... Je vous l'avais dit que j'étais toujours autant timide ! En fait, elles ont eu cette réaction car je me suis effectivement beaucoup musclé ces dernières années, à coup d'escalade, de ski et de kayak. C'est d'ailleurs ce qui m'a, entre autres, permis de finir major l'été dernier. Donc comme je disais, mon corps s'est pas mal développé, et je suppose que selon les standards féminins je suis presque considéré comme sexy. Je n'ai malheureusement eu aucune relation avec qui que ce soit, comme je l'ai expliqué tout à l'heure aucune fille n'a réussi à me faire craquer comme Alice, je n'ai eu aucun autre coup de foudre. Vous l'aurez donc deviné, je suis toujours puceau ! ..C'est la mort quand-même, à 18ans être encore vierge... enfin bon, il reste encore ce soir, et je compte bien profiter de ma soirée, et qui sait, peut-être en finir rompre avec ma virginité !

************

"Allez ! Septième verre de Get 27, accroche-toi !"

"Wow... un peu que je m'accroche..!"

Oula, je commence à voir flou là... je sais pas si je vais tenir longtemps encore... Déjà que j'ai l'impression de plus trop sentir mes jambes... En fait j'ai des sensations entre les frissons et les fourmis... c'est normal ça quand on boit beaucoup ? Ooh... j'ai l'impression que ça remonte, on dirait que mes bras aussi m'abandonnent, je sens mes mains se décomposer, mes doigts lâchent prise...

*CLING !!*

C'est quoi ça ? ...C'était mon verre ? Euh je me sens mal là... Ma vision s'obscurcit, j'ai la drôle d'impression de chuter...

*BAM !*

 

Chapitre 5 by dood07

 "Aaaïe..."

 

 

 

...putin qu'est-ce que j'ai mal à la tête... Qu'est-ce que c'est que ce bourdonnement...? Et puis je suis où là...? Et qu'est-ce que j'ai fait...? Je me souviens de... De quoi est-ce que je me souviens d'ailleurs...?

 

 

Je sens des fourmis dans tout mon corps, et j'ai cette étrange sensation de...ne plus sentir mes jambes... ni mes bras... Pourtant il y a une main au dessus de moi, on dirait bien que c'est la mienne. Ongles courts, doigts longs, les veines légèrement apparentes... Oui c'est bien ça, il y a même la cicatrice sur le dos... C'est vraiment bizarre, je contrôle ma main sans la sentir. Ma vision est floue, et alors que je me concentre sur ce que j'arrive à voir, j'aperçois en arrière-plan...absolument rien : c'est un blanc total. Une chose est sûre, je ne suis pas à l'hôpital, sinon je ne serai pas allongé sur une surface aussi dure et froide. ...Froide ? Ah oui, je recommence à avoir des sensations, c'est vrai que ce sol est froid... Et si je me concentre... Oui, j'arrive à suivre le contour de mon corps, les épaules en contact avec le sol, les omoplates aussi, puis il y a une légère montée qui va jusqu'au creux des reins, là ce n'est pas en contact avec le sol. Puis de nouveau une pente qui conduit à mes fesses, suivies de mes cuisses, le creux de mon genou qui ne touche pas non plus le sol, et enfin mes mollets et mon talon pour terminer. Je pense que le froid me permet bien de distinguer ce qui touche ou non le sol, et c'est à ce moment que je réalise une chose d'importance capitale : je suis nu ! Mon coeur fait un sursaut à l'intérieur de ma poitrine alors que je me relève avec précipitation. Je vois d'abord mes pieds, puis mon regard remonte le long de mes jambes jusqu'à atteindre mon entrejambe, déjà recouverte par mes mains. Ce réflexe ne me surprend qu'à moitié, qui ne l'aurait pas eu, si ce n'est un exhibitionniste ? Et puis pour être honnête, je ne crois pas avoir le courage de regarder mon sexe...il fait tellement froid, et vous savez comme moi les effets que ça a sur l'organisme masculin. 

 

 

Bon, cesse de plaisanterie. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi je suis nu, dans un milieu si blanc ? Et pourquoi il fait si froid ? Je frissonne de partout, et si je ne trouve pas de quoi me couvrir ou me réchauffer alors j'ai peur de risquer l’hypothermie. C'est pas le moment de stresser pour rien, je sens que mon pouls est pas mal élevé par rapport à d'habitude, et je sens aussi une goutte de transpiration couler le long de mon front. Je la sens ensuite parcourir ma joue, avant de finalement se soumettre à la puissante loi de la chute libre. Ce n'est qu'après une durée anormalement longue que j'entends un léger *plic*, plus qu'audible à l'intérieur de cette gigantesque pièce vide. Mon attention est instantanément attirée par la goutte qui est tombée et, alors que je m'attendais à voir un genre de petite flaque par terre, je suis surpris d'y trouver une minuscule orbe transparente.

 

 

Chapitre 6 by dood07

  Choqué par cette surprenante découverte, je décide de m'accroupir et "étudier" cette fameuse orbe liquide (ne vous en faîtes pas, du haut de mes deux ans de S je ne pense pas avoir grand chose à conclure). J'approche alors mon doigt du liquide qui se trouve au sol, et exerce une légère pression dessus...bon en réalité tout ce que je fais c'est toucher cette foutue goutte. Étrangement, celle-ci se déforme, mais ne s'étale pas comme je l'aurai cru logique. Aussitôt ai-je retiré mon index qu'elle reprend sa forme initiale. Malgré sa minuscule taille, je peux sentir en passant la pulpe de mon doigt qu'il y a comme...un genre de peau. À mon avis l'intérieur est liquide, comme de l'eau, seule la surface semble plus solide...je crois que le mot est ductile si je me souviens bien de mes cours d'SVT. Mais comment est-ce possible, je sais que... y'a un truc qui fait tenir les liquides sous forme de gouttes aussi, mais normalement celles-ci explosent au contact du sol après une telle chute, la force de résistance ne compensant pas celle du choc. Si me souvenirs de physique cette fois sont corrects, alors cette force porte un nom du style "tension de surface" ou quelque chose...

 

 

Enfin bref ! C'est pas tout, mais je suis en train de m'émerveiller (ou de flipper, ça dépend du point de vue) avec une goutte alors que je viens de me réveiller dans une pièce blanche, dont je ne connais absolument rien... Je suis un peu bizarre parfois ! Je décide donc de partir explorer la pièce. Peut-être vais-je trouver quelque chose de chaud ou une sortie, peut-être même des explications....J'en sais rien, n'importe quoi !

 

Cependant, au moment de me lever, je remarque une autre chose particulièrement étrange : la goutte semble trembler. Ce n'est que très timide au début, mais j'ai l'impression que les tremblements augmentent en intensité. Autre chose, ils semblent périodiques, rythmés. Et au moment où je me demande d'où cela peut-il bien provenir, j'entends soudainement de faibles sons qui ressemblent à...des claquements. Oui, on dirait bien des claquements, mais pas n'importe lesquels, je les reconnaîtrais parmi des centaines d'autres : ce sont des bruits de talon. Il y a quelqu'un avec moi ! Je me retourne subitement, mais je m'aperçois qu'il n'y a absolument personne dans la salle. J'entends pourtant encore ces merveilleux bruits de talon...hum oui merveilleux, je vous expliquerai plus tard... Et je pourrais d'ailleurs jurer les entendre s'approcher, et alors que je me retourne dans tous les sens et fouille les alentours du regard, je ne remarque aucune trace de vie humaine. Une chose encore étrange se passe de nouveau : l'intensité sonore des bruits s'intensifie progressivement, au point de largement dépasser un volume que je qualifierai de normal. Et subitement...plus rien. Aucun bruit, aucun tremblement, rien. Tout comme l'inconnu(e), je m'immobilise. Inconsciemment, cette situation me fait retenir ma respiration, sûrement de peur, d'anxiété ou d'appréhension. 

 

Tout à coup, le monde autour de moi se met de nouveau à trembler, mais beaucoup plus violemment cette fois. J'ai l'impression que la pièce s'est transformée en une boîte que l'on secoue. C'est alors que le plafond au-dessus de moi se décolle, et je vois à travers les ouvertures sur le côté de la lumière entrer, l'extérieur semble...gris. Soudainement, comme sorties de nulle part, je vois de grosses plaques rouges et luisantes entrer par les ouvertures, puis celles-ci sont suivies par de longs...troncs de couleur beige. Si j'avais à donner du sens à tout cela, je dirai sûrement que ces genres de troncs ont la forme et la couleur de doigts, la seule chose qui cloche étant leur taille gigantesque. Auparavant immobile, je me retrouve désormais dans l'incapacité totale d'effectuer quelque mouvement que ce soit. Ce n'est que lorsque les intrus commencent à se plier, qu'une certitude m'explose en plein visage : ce sont des doigts. Je reconnais parfaitement les phalanges, les 3 parties distinctes, les ongles rouges au bout, la paume qui les joint, et j'aperçois enfin une bague sur l'un d'entre eux. Dans l'incapacité de reculer, je ne trouve que la force d'amener mes bras pour me protéger le visage, afin d'affronter cette menace inconnue, et terrorisante.

End Notes:

Voilà pour l'introduction ! Je voulais que celle-ci soit faite d'une traite avant d'attaquer le vif du sujet.. X)

C'est ma premère histoire, donc soyez indulgents sur le style d'écriture !

J'ai déjà un bon fil conducteur, et une idée assez faite de comment vont se dérouler les choses. Cependant, j'aimerais intégrer des scènes que vous, lecteurs, avez envie de voir ! Je suis donc ouvert à toute proposition ou critique, n'hésitez surtout pas ! 

Voilà voilà, j'attends des reviews, bye ! :D

Chapitre 7 by dood07

"Haaaa !!!"

 

 

 

À l'instant ou la gigantesque main m'attrape, je pousse un cri qui provient du fond de ma cage thoracique. Les doigts longs et fins se replient sur moi, ils entrent en contact avec ma peau, puis commencent à s'enrouler autour de mon corps entier, du torse jusqu'aux mollets. Même si je suis nu, ce facteur n'est pas celui qui m'inquiète le plus en ce moment. De plus, la main douce dégage une chaleur presque apaisante, réconfortante en tout cas : elle me réchauffe, et c'est exactement ce dont j'avais besoin. 

 

 

Enfin, c'est ce que je me dis avant de soudainement sentir mes pieds quitter le sol et mon corps s'élever dans les airs. Par réflexe, et en quête de stabilité, mes bras abandonnent mon visage pour venir se poser sur la peau douce qui m'entoure, mes mains cherchant un endroit pour s'agripper. Je trouve finalement un appui relativement solide juste au niveau de mon ventre : je viens en réalité d'attraper le dessous de son pouce. 

 

 

Afin de pouvoir me sortir de la pièce blanche, je sens la main s'incliner en arrière, mon corps forcé à s'horizontaliser par la même occasion. Mon coeur, déjà en état de crise, est soudainement retourné et je le sens remonter jusque dans ma gorge, je me sens vraiment mal pour le coup.

 

"Héééé !!! Lâchez-moi !!"

 

 

Je commence enfin à me débattre, j'essaie de me tortiller pour m'échapper de la prise qui me retient prisonnier. Cependant, la main est plus forte, les doigts sont bien plus puissants que moi.

 

"Shhhh... Ne bouge pas tant, tu ne voudrais pas que je te fasse tomber n'est-ce pas ?"

 

 

Encore une fois aujourd'hui, je suis de nouveau abasourdi par les découvertes que je viens de faire : d'une, la voix qui vient de me parler est celle du femme, et son volume est bien trop élevé pour que ce soit une femme que je qualifierai de banale. Cela me fait alors réaliser que mon agresseuse n'est pas la main en elle-même, mais bien la personne à qui elle appartient. Ce qui me conduit à ma deuxième découverte : alors que je suis retiré de la pièce, un bras découvert s'étend devant moi, il est nu jusqu'au niveau du coude. Je ne m'arrête pas à ce détail, je poursuis du regard le bras qui monte, monte et monte encore... Il est réellement géant. Je tombe enfin sur son épaule, parcourue de longs cheveux brillants, et après avoir passé le cou je me retrouve face à un visage gigantesque. Mes yeux s'ouvrent en grand pour exprimer ma surprise, mais pas aussi grand que ceux que j'ai en face de moi : les deux globes, au milieu desquels se trouve une pupille marron, font facilement...un quart de mon corps ! Ils sont simplement imposants, et le regard qu'ils affichent est lourd... Je le trouve difficile à décrire, il semble y avoir de la fascination, avec une pointe de mépris à la fois... Est-ce seulement possible ?

 

"Ggh..."

 

 

Alors que je cherche si je dois protester, appeler au secours ou me débattre, je suis dans l'incapacité totale de dire quoi que ce soit.

 

"Oui petit homme ? Je t'écoute ? "

 

"..."

 

"Mmh... Oui je sais, c'est normal je suppose..."

 

 

Mais de quoi est-ce qu'elle parle ? Qu'est-ce qu'il y a de normal dans toute cette foutue situation ? Mon coeur accélère de nouveau, et je sens mes yeux s'humidifier... Vous savez lorsque que vous essayez de soutenir le regard de quelqu'un, parfois vos yeux se mouillent, n'est-ce pas ? Et bien en ce moment c'est ce que j'éprouve, mais si je devais donner une échelle de valeur, je dirai que c'est au moins puissance 10. Soudainement, une envie de pleurer me prend. Je ne sais pas du tout d'où ça vient, peut-être est-ce "juste" l'émotion ? Cependant, mes yeux sont incapables de lâcher son visage, je scrute ses moindres détails : ses longs cheveux bruns qui reflètent l'éclat de la lumière, son front couvert, ses yeux marrons, profonds et si intenses, ses joues légèrement bombées, comme molles, avec sa peau qui semble si douce et enfin sa bouche entrouverte, d'où je peux apercevoir deux rangées de dents d'un blanc éclatant, et des lèvres sensuelles et si pulpeuses. En revanche, j'y vois de moins en moins bien à cause des larmes qui affluent de mes yeux et qui coulent sur mes joues, humidifiant l'intégralité de celles-ci, ainsi que la peau de cette géante. 

 

"Hé, mais qu'est-ce que..? Ooh attends, tu ne vas pas commencer... Si tu seulement tu savais tout ce qui t'attend..."

 

 

Sur ce, elle me déplace dans les airs avec une telle rapidité que je ne peux voir le paysage défiler, puis je suis subitement jeté dans un sac, d'où s'émane une odeur presque agressive. Mais je... c'est... du chloroforme...

 

End Notes:

Voilà pour le septième chapitre ! La suite est déjà écrite, mais je vais pas la mettre tout de suite ! :)

Chapitre 8 by dood07

"Allez, réveille-toi."

 

 

"Mmh.."

 

 

Je sens mon corps se basculer sur le côté, un énorme objet appuyant sur mes côtes, comme pour me retourner.

 

 

"Debout maintenant."

 

 

Alors que j'entends cette voix, celle-ci me rappelle subitement la femme que j'ai rencontré hier, la main gigantesque, les bruits de talons, la pièce bizarre... Dîtes-moi simplement que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Ce n'est que lorsque mes paupières réussissent à soulever le poids qui leur pèse dessus et que mes yeux s'ouvrent que mes espoirs s'effondrent. Sur mon torse se trouve son doigt gigantesque, et au-dessus de moi se tient la fameuse géante.

 

 

"Bon écoute, tu ferais mieux de te lever maintenant."

 

 

"Hein, mais que..?"

 

 

Ma voix s'arrête subitement lorsque je sens son pouce et son index prendre mon bras, et qu'elle commence ensuite à ma soulever. Me tenant juste devant son visage, elle m'accuse d'un regard menaçant.

 

 

"Lorsque que je dis quelque chose, tu te tais, tu t'exécutes, et tout ira pour le mieux, ok ?"

 

 

Malgré la fraîcheur et la senteur de menthe qui émane de sa bouche, je suis obnubilé par autre chose : je vois devant moi deux grandes rangées de dents faire des allers-retours, claquer, s'ouvrir, puis reclaquer. Je suis étrangement terrorisé par ces claquements, même si en réalité ils ne me sont pas destinés. Sous le choc de la scène qui se déroule devant moi, je réponds sans réellement y réfléchir.

 

 

"Oui.."

 

 

"Très bien... Bon écoute moi bien, ce que je vais te dire est très important : Tu mesures désormais moins de 10cm, je n'ai aucune idée de combien de grammes tu peux bien peser, mais je peux te dire que ce n'est vraiment rien du tout. Ensuite, il faut que tu saches que ta présence ici est confidentielle. Tu le comprends ça, n'est-ce pas ? Tu n'es en capacité de contacter personne. Enfin, j'ai un petit jeu à te proposer, et crois-moi, tu as tout intérêt à accepter de participer. J'ai été nommée responsable d'étude du sujet 1997, et devine qui est l'heureux élu ? Allez, je suis sûre que tu sais qui c'est.."

 

 

Soudainement un sourire presque mesquin s'affiche sur son visage, et celui-ci me terrifie encore plus que les rangées de dents de tout à l'heure.

 

 

"Youhou...?"

 

 

Dit-elle tout en secouant sa main, me balançant dans tous les sens par la même occasion. Une douleur lancinante m'accable aussitôt.

 

 

"Aaaïe !..."

 

 

"Mmmh... non ce n'est pas lui."

 

 

"Aah...! Mais lâchez-moi !"

 

 

"Je t'ai dit quoi tout à l'heure ?"

 

 

Soudain je la sens forcer avec son pouce et son index pour me faire encore plus mal, comme pour appuyer sa domination. Enfin...force-t-elle seulement pour faire cela ?

 

 

"Aaarg..."

 

 

Ma main gauche monte pour essayer de soutenir mon poids et d'enlever les doigts par la même occasion, mais mes efforts sont très rapidement vains.

 

 

"Bon. Écoute bien parce que je vais te répéter. Ça n'arrivera vraiment pas souvent, c'est même la seule et unique fois : Lorsque je dis quelque chose tu le fais, c'est pas compliqué quand-même ! Maintenant, dis-moi qui est le sujet d'étude 1997 ?"

 

 

"...C'est moii..."

 

 

Je n'ai aucunement la force de résister à ce qu'elle m'afflige, je me vois donc obligé d'obéir.

 

 

"Et bah voilààà... Bon, revenons-en au jeu : Je suis désormais ta tutrice, mais pas seulement. Je veux que tu te réfères à moi en tant que Déesse. Ça ça ne fait pas partie de mon contrat, c'est juste pour mon plaisir, que tu te devras d'ailleurs de satisfaire dès aujourd'hui. Je suis très intelligente, ne t'en fait pas, et je comprends très bien que tu es totalement perdu; c'est pourquoi je te propose ce fameux marché : si tu fais ce que je te demande, je t'offre le droit de me poser une question à chaque fois que je t'en donne la possibilité. Je m'offre en retour le luxe de répondre seulement si je le veux, c'est pourquoi il est impératif pour toi que tu choisisses bien tes questions. Tu comprends pourquoi ? J'en suis sûre que oui. Allez, maintenant c'est l'heure de se mettre au boulot."

 

 

Sur ce, elle me descend juste au-dessus du sol, et me lâche d'un petit mètre, enfin à mon échelle... Je m'étale par terre, mais quel soulagement de ne plus sentir le poids de tout mon corps sur mon épaule droite ! La douleur est encore bien là, et alors que j'essaie de bouger mon bras, je me roule par terre, sous l'effet de celle-ci.

 

 

"Aaaah ! ..."

 

End Notes:

Voilà pour le chapitre 8 ! Vous qui lisez, ne soyez pas faignéants et laissez-moi un com que je sâche ce que vous en pensez !

Chapitre 9 by dood07

En m'écroulant sur le sol, je roule pour me mettre sur le dos, afin de n'exercer aucune force sur mon épaule. La douleur est lancinante, elle me pique à fréquence régulière, comme si dès que mon sang passe par l'articulation, celle-ci s'écrie qu'elle est blessée. En tordant mon cou pour essayer de voir mon épaule, je m'aperçois que celle-ci a un drôle d'angle... Oooh, ça me donne des vertiges, je suis assez sensible à ça, surtout sachant que c'est mon épaule...

 

 

"Ooh c'est pas joli joli ça... Tu es donc si fragile que ça ? ..Bon.. Je suppose qu'il va falloir que tu t'endurcisses, sinon tu risques de souffrir beaucoup plus que ça pour les prochains jours."

 

 

La géante s'est désormais penchée au-dessus de moi pour m'observer plus minutieusement. Je me trouve en ce moment à ses pieds, et de ma position, une vallée sombre s'étend juste dessous son visage, au niveau de sa poitrine. Malgré l'état dans lequel je suis, je suis incapable de garder mes yeux dans ma poche et ceux-ci glissent le long de se blouse blanche et de ses collants sombres pour finalement tomber sur une paire d'escarpins noirs, sublimes... Ils sont gigantesques vus d'ici, et j'ose à peine imaginer les pieds qui sont retenus prisonniers à l'intérieur, les 10 petits orteils au bout... Enfin peut-être plus si petits que ça. Cette femme est véritablement méchante, mais elle est odieusement sexy... C'est sur cette pensée que je suis finalement ramené dans la réalité :

 

 

"Ooh mais tu sais que tu me fais très plaisir petit homme... J'apprécie vraiment ce compliment, bien plus que n'importe quel mot..." dit-elle tout en levant ses pieds, me montrant ses semelles par la même occasion. Seuls ses talons sont en contact avec le sol désormais.

 

 

Je suis obnubilé par le spectacle qui m'est offert, et alors que je ne parviens pas à décrocher mon regard de ses pieds, une pensée traverse mon esprit, comme une étoile filante parcours un ciel étoilé : qu'en serait-il si je venais à être dessous en ce moment ? Comme pour me répondre, la géante repose rapidement ses pieds au sol, faisant claquer un bruit froid dans la pièce. Un puissant frisson parcourt mon corps entier, et je peux vous assurer que ce n'est pas à cause de la température du sol.

 

 

Soudainement, une main gigantesque fonce droit sur moi, l'index étendu en avant-garde, prêt à m'écraser sous son poids. Le long et magnifique ongle rouge qui dépasse de l'énorme doigt ne fait rien pour me rassurer, j'apporte donc mon bras gauche devant moi pour me protéger le visage comme la fois dernière. Mes yeux sont fermés et mes dents serrées, mon imagination m’apeurant par sa capacité à inventer des scènes aussi sales que ce qu'elle le fait en ce moment. Tout à coup je sens une chaleur émaner au niveau de mon bas ventre, et enfin je sens cette chaleur se poser sur mon sexe, tout en exerçant une légère pression. Mes yeux s'écarquillent d'effroi sous le choc de cette sensation, et je m'aperçois qu'elle est en ce moment en train de me toucher. Je la vois alors faire glisser la pulpe de son doigt le long de mon érection, avant de repartir au loin.

 

 

Je viens tout juste de comprendre de quel compliment elle parlait. Je ne pouvais pas le savoir plus tôt : je n'avais même pas remarqué mon érection ! J'élève mon regard jusqu'à ses yeux, et je revois de nouveau ce vil sourire mesquin, avec ses dents parfaitement blanches qui apparaissent. Me voir choqué à ce point n'a pas l'air de la déranger le moins du monde, elle semble au contraire éprouver un malin plaisir.

 

 

"Mmmh... C'est délectable... Moi aussi, je suis dans le même état que toi tu sais... Mais ce n'est pas l'heure pour de telles sottises ! Il ne faut pas que je me laisse transporter par mon désir, j'ai trop peur de t'abîmer... Et on ne voudrait pas casser mon petit sujet d'étude tout neuf, n'est-ce pas ? Hihi !"

 

 

Heureuse de sa blague, la géante glisse avec une dextérité impressionnante sa main sous mon corps avant de m'enfermer dans sa paume et de se redresser. La vitesse vertigineuse avec laquelle toutes ces actions se déroulent me fait perdre tout sens d'orientation : je serai donc incapable de dire si on avance, on recule, ou on tourne. Enfin le déplacement s'arrête, et je finis par apercevoir de nouveau de la lumière. Elle me dépose cette fois-ci avec douceur, et remet le plafond en place, enfin...elle referme la boîte plutôt.

 

 

Me revoilà seul, avec mes pensées et mon épaule déboîtée...

Chapitre 10 by dood07

Me revoilà donc seul, mais avec tellement de questions qui gravitent autour de moi. Je ne vais pas vous les énumérer car vous vous les imaginez sûrement très bien, mais avez vous seulement essayé d'y répondre ? Comment est-ce rationnellement possible que je fasse cette taille ?! Parce que oui, je suis sûr que c'est moi qui ai rétréci, rien qu'à voir ses vêtements et autres objets, comparé à moi qui n'ai...rien. En parlant de ça, je suis encore sous le choc de ce qui s'est passé à l'instant, le fait qu'elle m'ait... touché. Rien que d'y penser je suis dégoûté, je me sens presque violé... Et paradoxalement, cette action...m'excite. Je sens mon membre se raidir juste à l'image de son doigt gigantesque qui me tombe dessus, puis me fait plaisir avec tant de douceur et de chaleur... Et puis il y a ses pieds aussi, et je crois qu'elle l'a bien compris. Mais il ne faut pas qu'elle le sache !! ..J'ai tellement honte d'avoir ce fétichisme...et pourquoi le fait que ses pieds soient si grands m'excite encore plus ? Beurk, c'est vraiment trop bizarre ! 

Enfin bref, je pense pas que ce soit le moment de penser à ce genre de choses ! Par contre j'ai un peu froid tout nu comme ça... Peut-être que la prochaine fois je devrai lui demander de quoi me réchauffer ? Mais je sais pas quand est-ce que je la reverrais déjà, et puis elle m'a vraiment l'air de pas être très sympathique celle-là... Elle me fait super peur en réalité... Pour être honnête, je suis déchiré entre deux sentiments lorsque j'imagine son visage, ou même tout son corps : du désir d'un côté, et de l'effroi de l'autre. Une relation de domination et soumission très très claire s'est installée entre nous, juste en l'espace de quelques minutes, et je ne peux que redouter la suite des événements. Comme elle disait, il va falloir que je m'endurcisse si je veux sortir entier de ce genre de traitement, et sur ce coup-là je peux la croire je pense. Malgré sa cruauté plus qu'apparente, s'il y a une chose que je ne peux pas lui reprocher, c'est d'avoir été honnête. Aah et il va falloir aussi que je réfléchisse à ma première question, si celle-ci est trop large elle refusera d'y répondre, je ne peux donc pas lui demander ce qui m'est arrivé... Bon je suppose que j'ai le temps avant qu'elle me sorte d'ici... Vous voulez savoir quoi ? J'ai le sentiment que va se dérouler entre elle et moi une guerre d'esprit. Manque de bol pour elle, je n'en suis pas à mon coup d'essai.

************************************

47, 48, 49...

"Aaarg..."

50. 

"Pfiou !.."

Sur ce mot je m'écroule par terre, plus humide qui si je venais tout juste de sortir d'un bain. Vous savez, depuis que j'ai commencé ces entraînements, j'ai compris le sens du mot lessivé : on est trempé jusqu'aux os, mais surtout on a l'impression d'être passé dans le tambour et de s'être fait retourner et bousculer pendant plus d'une heure.

Cela fait exactement 17 jours que je suis dans cette boîte, et toujours aucun signe de sortie imminente. Pour ce qui est de la nourriture, il y a des matins où je me réveille, et j'en trouve dans un coin de la pièce, sûrement des miettes ou quoi, mais aussi des trucs vraiment bien sucrés, genre bonbon ou un truc du style. Et si votre curiosité n'est pas satisfaite et que vous voulez savoir comment je m'en sors pour mes besoins...et bien je vous dirais que je me débrouille avec un peu de paille à l'opposé de là où je dors... Mais j'aime pas trop en parler ! Ensuite pour l'eau j'ai un petit distributeur, style hamster, et je m'en sers parfois pour me rincer un minimum le corps, car oui, je n'ai accès à aucune douche. 

Allez, j'arrête de parler de trucs chiants et je passe aux choses intéressantes : cela fait donc 17 jours que je suis enferm-...enfin que je suis là, et mon épaule pète le feu ! C'est incroyable quand-même une guérison aussi rapide, et je peux vous assurer que l'épaule était véritablement déboîtée, sinon impossible qu'elle forme un angle comme elle le faisait. Mais autre chose, ça ne fait aussi que 2 semaines que je fais du sport, et les résultats sont spectaculaires ! Avec tous les entraînements que j'ai subit au cours de ma vie, jamais ceux-ci n'avaient été aussi efficaces ! J'ai déjà acquis une force hors du commun, une endurance excellente et une souplesse impressionnante ! Et en prime le corps qui va avec, ça c'est pour le plaisir des yeux... 

Bon allez c'est pas tout, mais c'est l'heure de m'y remettre, j'ai pas que ça... euh si en fait, j'ai que ça à faire.

Je passe donc sur mon bras anciennement blessé, et attaque mes pompes : 1, 2, 3, 4...

...Mais attendez... ne serait-ce pas le bruit de ses talons qui s'approchent ? *clac, clac, clac* Si c'est le cas !! Oho je suis presque excité rien qu'à l'entendre s'approcher, ça faisait des jours que je n'avais entendu aucun bruit exceptés ceux que je faisais moi-même ! Je me relève donc, et attends qu'elle vienne chercher, je suis paré au combat.

 

End Notes:

En espérant que ça vous plaise !!

Chapitre 11 by dood07
Author's Notes:

Désolé pour l'attente, j'ai bossé sur d'autres projets de traduction, dont une vidéo et des images ;)

En tout cas, voilà le chapitre 11 ! Les choses commencent à chauffer, enjoy !! :D

 

*brouhoumbahoumbouloumboum*

 

Oula qu'est-ce qui se passe, elle peut pas être plus prudente ?! Je garde l'équilibre tant bien que mal tout en gardant mes mains devant mon sexe, et voici le plafond qui commence à se retirer lentement, et je vois finalement une main glisser à l'intérieur. Le dos de celle-ci se pose par terre puis les doigts s'étalent, tel un tapis déroulé prêt à recevoir son maître. Au moment ou j'atteins ses doigts, j'entends un lointain "Monte.". En plus de son intervention je sens son doigt "sursauter" au contact de mon petit pied froid, ce qui me laisse penser qu'elle ne s'attendait pas à ce que je sois aussi réactif suite à son arrivée.

 

Aussitôt, elle referme ses doigts chauds sur moi, et me voilà de nouveau transporté dans les airs. Étant donné que je ne supporte pas cette sensation, je suis obligé de fermer les yeux, et quelle est ma surprise lorsque je les rouvre pour m'apercevoir que je ne suis qu'à quelques centimètres de son visage ! C'est vraiment une manie de me tenir aussi près !

 

"Hum..."

 

"C'est toi 97 ? ...Oooh mon Dieu..."

 

Son souffle titanesque parcourt mon visage et je sens que mes cheveux ont poussé, ils se baladent sous l'effet du vent.

 

"Comme tu es mignon ! Cette petite barbe te va tellement bien !"

 

Mes yeux s'écarquillent sous la surprise, et elle recule sa main tout en s'exprimant. Une fois son geste terminé elle ouvre le paume de sa main et je me mets en position assise, style indien, les mains toujours sur mon sexe. C'est à son tour d'écarquiller les yeux, et elle en profite aussi pour ouvrir grand la bouche. Quelques secondes de silence comblent ce moment vide d'activité, puis elle referme sa bouche, et affiche un sourire mesquin qui me met très rapidement mal à l'aise...

 

"Lève-toi..."

 

Raah son sourire est insupportable, et ses yeux sont rivés sur moi. N'ayant pas le choix, et aussi parce que ce n'est pas un effort insurmontable, je me lève toujours en prenant soin de ne pas retirer les mains qui couvrent mon entrejambe.

 

"Wahou... C'est vraiment toi mon petit...? C'est impressionnant...Retire tes mains pour que je puisse te voir entièrement."

 

"Qu-"

 

"Écoute moi bien Adrien, tu te souviens de ce que je t'ai dit la dernière fois, n'est-ce pas ? Tu te souviens de ce que je t'ai fait aussi, hein ?"

 

Me demande-t-elle d'un air inquisiteur, et je n'ai d'autre choix que de baisser les yeux, puis de hocher la tête.

 

"Alors fais ce que je te dis, je te veux tout nu."

 

Puisqu'il le faut... Elle sait très bien qu'elle a l'avantage physique, et elle s'en sert très simplement. Je serre donc mes dents et retiens mes larmes, puis je commence doucement à faire glisser mes mains le long de mes cuisses, jusqu'à les joindre dans mon dos. Je n'ose toujours pas relever la tête, j'ai tellement honte.

 

"Mon Dieu... Tu es devenu si musclé... Mmh, si seulement tu savais ce que ça me fait en bas... Je suppose que tous ces efforts ont été faits pour ta Déesse, n'est-ce pas...?"

 

"...Oui..."

 

"De quoi ?"

 

"Je... Tous ces efforts ont été faits pour ma Déesse..."

"

Merveilleux... C'est merveilleux... Mmmh..."

 

Voilà qu'elle ferme ses yeux ainsi que sa bouche et que j'entends sa main gauche glisser contre ses vêtements... Elle ne se toucherait pas devant moi quand-même...? Mais je...oui je m'approche, son visage grandit devant moi, jusqu'à ce que j'rrive juste devant sa bouche. Je n'aime pas du tout la tournure des événements, mais mon sexe semble penser tout autrement, je le sens durcir avec le temps qui passe. Soudainement, ses lèvres s'entrouvrent et je vois apparaître une objet rose, humide, et gros... Le bout de sa langue fait quelques allers-retours sur ses lèvres tout en progressant, jusqu'à finalement entrer en contact avec mon torse. Choqué et indigné, je me recule instantanément en essayant de repousser le monstre musclé.

 

"Héé, arrêtez !! Mais qu'est-ce que vou-...";

 

Je m'arrête en cours de phrase dès lors que ses yeux gigantesques s'ouvrent et que son regard se pose sur moi : c'est un regard lourd, hautain, dédaigneux...

 

"Est-ce que tu as parlé ?"

 

"..."

 

"Je te conseille de me répondre très vite..."

 

"Oui, j'ai parlé..."

 

Cette fois je fais tout mon possible pour conserver le contact visuel.

 

"Et c'était pour dire quoi ?"

 

"...je voulais vous demander d'arrêter ma Déesse..."

 

"...je rêve... Dîtes-moi que je rêve ! Où as-tu déjà vu un serviteur qui donnait des ordres à une déité ?"

 

"...Mais c'est du viol, vous n'avez pas le droit !"

 

Ses yeux auparavant grand ouverts se plissent, et là voilà qui commence à rigoler. Le monde autour de moi tremble de partout, et elle penche sa tête en arrière, je crois même apercevoir des petites larmes se former dans le coin de ses yeux. En revanche le volume sonore de son rire est insupportable pour moi, je m'accroupis donc et mets mes mains sur mes oreilles.

 

"HAHAHAHA !! ... Haha... haaa... Tu m'as fait bien rire..."

 

"Mais..pourquoi ?"

 

"Tu n'as toujours pas compris ? Tu es tout seul ici. Et j'ai été nommée responsable de toi, tu m'appartiens. Tu comprends ça ? Tu es à moi !! Je suis ta seule référente, ta seule chance de survie ! C'est moi qui décide de tout, absolument tout !! Tu n'es rien, juste un misérable insecte qui a la chance d'être honoré de ma présence ! Tu es un jouet maintenant, MON jouet ! ...Et en parlant de ça, tu vas très vite t'excuser, très très vite si tu ne veux pas que je te punisse..."

 

"Je..."

 

Comment a-t-elle fait ? Comment a-t-elle réussi à me casser en si peu de temps ? J'ai l'impression que je commence à la croire, je ne suis pas si impuissant que ça pourtant, si...? Mais comment je peux penser ça alors que seul son petit doigt serait suffisamment fort pour me réduire en miette. J'ai été naïf de croire que me muscler allait m'aider à l'affronter. Et qu'en est-il de cette fameuse guerre d'esprit ? Pourquoi je suis incapable de la mener ? Peut-être aurait-il seulement fallu qu'on parte à égalité, mais elle a tellement d'avantages physiques... Je me revoie au collège, avec cet idiot de Paul... Sauf que cette fois Alice n'est plus là... Des larmes commencent à couler sur mes joues, pourquoi je suis encore et toujours seul...?

 

"...Je...suis désolé..."

 

"Oooh non, tu ne t'en tireras pas aussi facilement..."

 

Tout à coup, je sens que sa main commence à descendre, m'emportant avec elle par la même occasion. Je me retrouve au niveau du sol, et là voilà qui incline la paume de sa main de sorte à ce que je glisse par terre, ce qui est exactement ce qui se passe. Je vois sa main s'éloigner et là voilà qui se redresse, en maintenant son regard sur moi. Ses deux pieds s'approchent et s'arrêtent juste devant moi, et je vois son pied droit partir derrière le gauche, comme si elle s'apprêtait à retirer ses chaussures.

 

"Tu te souviens, la dernière fois je t'ai dit que je préférais les compliments physiques aux mots, n'est-ce pas ? ..Et bien il en est de même pour les excuses..."

 

End Notes:

N'hésitez pas à laisser des commentaires, j'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez, tant de ma qualité d'expression que les scènes qui sont présentes svp !

Chapitre 12 by dood07
Author's Notes:

Ca y est, ça commence tout juste à chauffer ! Enjoy :D

Je le sens très mal, très très mal... Il faudrait que je réussisse à voir ses yeux pour décrypter son regard, mais je n'arrive pas à décoller les miens de la paire de chaussures qui se trouve devant moi. Une paire de chaussures plates de ville, noires encore, je dirai un 38 comme ça, mais je ne suis pas sûr de moi. Je suis encore en train de m&'habituer à mon environnement après tout, donc peut-être que j'ai des soucis d'échelle sans même m'en rendre compte.

 

La pointe de son pied gauche prend appui sur son talon droit, et elle commence à lever sa cheville. Je vois alors apparaître la base de son pied, et je m'aperçois qu'elle ne porte pas de chaussette. Son action est lente, et on dirait qu'elle est en train de s'amuser avec moi. Il faudrait vraiment que je regarde son visage,mais ses pieds sont hypnotisant, je ne peux décrocher mon regard du membre blanc qui sort doucement de sa chaussure. Finalement son pied droit est presque entièrement découvert, il ne manque plus que ses orteils... Peut-être sont-ils vernis ? Comme pour me répondre, elle sort enfin son pied en entier, et 5 doigts de pied se montrent, ceux-ci étant vernis d'un rouge éclatant. Ce n'est pas un choix de couleur franchement étonnant venant de cette personne... Puis elle repose son pied chaussé devant moi et effectue le même rituel de l'autre côté, prenant tout autant son temps que la fois précédente.

 

Une fois l'action terminée de l'autre pied, elle pousse les chaussures de son pied droit puis étale ses deux pieds nus par terre, juste devant moi. Une légère odeur prend place dans l'air ambiant, et je m'aperçois que celle-ci n'est pas désagréable... Elle est même douce je trouve !

 

"Heureusement pour toi je me suis lavée ce matin. Je le ferai peut-être moins fréquemment, mais on va dire que puisque ce n'est qu'une excuse et non punition, il ne t'aurait pas fallu pire. Allez, au travail maintenant."

 

Je n'ai pas décroché mon regard de ses pieds durant tout son discours, et je la vois désormais remuer ses 10 orteils juste devant moi. Le spectacle est impressionnant, merveilleux et effrayant à la fois, excitant quoi ! Le magnifique vernis qui recouvre ses ongles parfaitement limés ne fait qu'ajouter une dose d'excitation. Elle s'arrête finalement de bouger ses doigts de pied, et je ne sais quoi faire.

 

"Alors, qu'est-ce que tu attends...? Viens-là mon petit, viens embrasser les pieds de ta Déesse... Excuse-toi pour ce que tu as fait..."

 

Sa voix semble changeante au fur et à mesure que le temps passe, mais je ne cherche pas à m'en préoccuper alors que mon désir prend le dessus sur mon esprit rationnel. J'avance mes bras et fais quelques pas, jusqu'à me retrouver devant son pied gauche. Tout en m'agenouillant, je pose mes mains, une sur l'ongle de son gros orteil, l'autre sur sa peau, et je réalise ainsi le premier contact entre ses pieds et mon corps. Je me sens transporté par la situation, et me penche au-dessus du doigt de pied, jusqu'à y déposer un bisou. C'est alors que je l'entends gémir là-haut.

 

"Mmmh... C'est exactement ça... Rien de compliqué hein...? Excuse toi maintenant..."

 

Sa voix est envoûtante, la situation entière me faisant perdre toute réflexion rationnelle.

 

"...Je suis désolé..."

 

"Tu es désolé qui...? Allez, dis-moi qui je suis pour toi..."

 

"...Je suis désolé Déesse..."

 

"..Mmmmmh... Qu'est-ce que c'est bon... Continue à m'embrasser ! Caresse mes pieds, tu es à... oooooh, tu es à moi... Voilà... Comme ça..."

 

Le doigt de pied que je caresse s'enfonce dans le sol, et je vois que ses pieds se contractent devant moi, elle semble forcer. C'est alors que je suis ramené à la réalité, ce qu'elle fait est beaucoup trop, elle dépasse les limites ! Je me relève instantanément, et regarde en l'air, et mes peurs sont confirmées. Comme je le craignais, elle est en train de se toucher pendant que je lui présente mes excuses, une mains sur la poitrine et l'autre sous la jupe.

 

"Ooooh... Je suis ta Déesse, redis le moi..."

 

Choqué par la réalisation de tout ce qui se passe au dessus de moi, je ne réponds pas à son appel, elle s'arrête donc l'espace d'un instant, et ouvre ses yeux, pour me voir devant ses pieds.

 

"Qu'est-ce que tu fais, pourquoi est-ce que tu n'es pas en train de faire ce que je te dis ? Tu es donc si bête que ça...?"

 

Incapable de former le moindre mot, je secoue la tête lentement, de sorte à lui répondre négativement.

 

"Mon Dieu... Alors pourquoi tu ne fais rien ?"

 

"...mais... Je ne veux pas faire ça avec vous ! Je refuse d'être traité comme ça ! Vous pouvez me donner des ordres, mais je ne veux pas de relation sexuelle avec vous !"

 

Plutôt que de répondre instantanément, je la vois recommencer à bouger sa main à l'intérieur de sa culotte, puis ses yeux se ferment, et elle penche sa tête en arrière. Je suis dégoûté par ce qu'elle fait, cette femme ne respecte rien !

 

"...mmmh... Tu sais quoi microbe...? ...Je viens tout juste de décider qu- oooh ... que j'allais t'offrir ta première punition..."

 

Sur ce, je vois son pied gauche se lever, et avec une rapidité hors norme celui-ci se retrouve au-dessus de moi, en train de descendre. Je n'ai pas le temps de courir et j'ai comme réflexe de placer mes bras au-dessus moi. Malheureusement, au moment ou son pied entre en contact avec moi, je ne trouve pas la force de l'arrêter. Je n'arrive même pas à la ralentir. Je subis donc sa force jusqu'à être forcé au sol, elle va m'écraser si ça continue !

 

"Arrêtez !!"

 

Semblant ne pas entendre mon appel, la chute de son pied ne s'arrête que lorsqu'il se retrouve à plat au sol, je suis désormais bloqué dessous, incapable de me dégager de son emprise.

 

"Arrêtez bon sang !!! Vous allez m'écraser !! Au sec-"

 

Subitement, elle place un orteil sur mon visage, m'empêchant de continuer à crier. Je me débats alors de plus belle, mais cela ne fait que s'ajouter à son excitation.

 

"Mmmmmh... Mais qu'est-ce qu'il y a sous mon pied...? Serait-ce un -ooooh... Un insecte...? Tu ne peux même pas te défendre comme mon pied... C'est pathétique ! Haaan... Continue... Continue ! CONTINUE !!!"

 

Elle me retient prisonnier du temps d'atteindre son orgasme, et heureusement pour moi celui-ci arrive assez vite. En plus de l'entendre crier lorsqu'elle vient, je la sens forcer de tout son pied sur moi, m'écrasant avec ses puissants orteils.

 

Le supplice dure quelques secondes de plus, et elle retire finalement son pied avant de me regarder, le regard pleinement satisfait.

 

"C'était merveilleux, dommage que tu n'aies pas pu en profiter... Mais plus tard tu t'amuseras autant que moi, je n'en doute pas. Allez, on va attaquer ce pourquoi tu es là."

 

Chapitre 13 by dood07
Author's Notes:

Désolé pour l'attente, mais voilà la suite !! Ca y est, on s'approche de l'intéressant ! :D

Aussitôt sa phrase terminée, la géante se penche pour me ramasser, et dire que je suis terrorisé ne serait qu'un euphémisme. Mon instinct prenant le dessus, je me relève et commence à courir dans la direction opposée de mon ennemie. Seulement elle est vive, mais surtout bien plus grande : à peine ai-je fait quelque foulées qu'elle touche déjà mon dos et enroule ses longs doigts fins autour de moi. Je suis instantanément soulevé, et me voilà qui flotte dans les airs. La panique me prend de plus belle, et je commence à donner des coups de pieds dans le vide, j'essaie de frapper la gigantesque main et je hurle, mais rien à faire, elle continue son voyage jusque devant sa tête, comme d'habitude. Une odeur répugnante est présente ici, et combiné avec cette espèce de liquide qui colle sur ses doigts, je réalise immédiatement de quoi il s'agit. Ce sont alors des larmes de terreur, de tristesse et de refus qui se mettent à couler sur mes joues, je ne veux pas qu'elle me fasse ça ! En me retournant elle me regarde dans les yeux et semble choquée l'espace d'un instant. Hélas, ce sentiment est très vite effacé et la voilà qui reprend un visage de glace, le dédain transpirant du moindre détail de son visage.

 

"Tu me déçois, vraiment... Je me suis aperçue que tu t'étais formidablement musclé ces derniers jours, mais je vois que ton esprit ne s'est pas endurci. Tu es pire qu'une fillette de 5 ans, et je ne te dis pas à quel point je les méprise... Bon, écoute moi, tu es là pour être étudié, alors je vais te demander de faire des exercices. Si tu refuses de coopérer, tu peux t'attendre à une punition bien pire que ce que je t'ai fait subir. Ne t'inquiète pas, je suis très inventive en ce qui concerne de faire souffrir les gens, je trouverais donc sans la moindre peine un moyen de te remettre à ta juste place. Maintenant tu devrais cesser de pleurer, ou tu risques de m'exciter de nouveau, et cette fois-ci je ne te placerais pas sous mes magnifiques pieds, bien que j'en ai très très envie..."

 

Sur ce elle me dépose sur la table sans me lâcher de très haut, j'atterris donc sur mes pieds. Je me retourne pour cacher mon visage apeuré, puis je commence à faire des exercices de respiration, je ne veux pas lui faire plaisir en lui montrant qu'elle domine, ce serait bien trop simple. J'essuie finalement quelques larmes restantes, puis me retourne vers elle, les points serrés et le regard droit dans ses yeux.

 

"Alors je t'explique, tu as certes obtenu un corps de rêve, mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Ce qui me fascine bien plus, c'est le temps qu'il t'a fallu pour obtenir ces petits muscles, mais aussi le temps de guérison de cette épaule déboîtée !"

 

Elle approche son visage de la table après avoir posé ses mains devant moi.

 

"Dis-moi, combien de jour a-t-il fallu à ton épaule pour guérir ?"

 

"..5."

 

"C'est de la folie... Tu sais qu'en temps normal il ne faut pas moins d'un mois avant de faire de la rééducation et attaquer le sport ?! C'est excellent, excellent..."

 

Tout en disant cela, la grande brune se retourne et fouille au sol l'espace de quelques secondes, avant de se redresser et de poser un cahier sur la table. Elle l'ouvre et récupère cette fois un stylo qu'elle place dans sa main droite avant de se pencher sur sa feuille et de commencer à gribouiller des notes. Sans même relever son visage pour former un contact visuel, elle se remet à me parler.

 

"Et comment te sens-tu d'un point de vue physique ? Tu n'as plus aucune douleur ? Penses-tu avoir récupéré toute ta mobilité scapulaire ? Et sur le plan physiologique, crois-tu que tes exercices soient devenus plus ou moins énergivores ?"

 

Heureusement que j'ai fait une partie de ma première année en licence, ça me permet de comprendre un peu son langage scientifique et d'y répondre sans passer pour un idiot.

 

"Pour mon épaule je n'ai plus aucune douleur, et je pense avoir récupéré la quasi-totale mobilité dont je disposais auparavant. Et en considération du plan énergétique, je ne peux pas répondre. Je n'ai pas de points de repère par rapport à avant car je n'ai jamais été capable de faire les exercices que j'ai effectué dernièrement."

 

"C'est très intéressant... Laisse-moi deux secondes pour noter tout ça, et puis après je vais te demander de me montrer tout ça... Tu vois, c'est plus agréable lorsque tu reconnais ta véritable place, n'est-ce pas ?"

 

************************************

 

"Allez, ne me dis pas que tu fatigues déjà ?"

 

132, 133...

 

"Tu t'arrêteras à 150 pour ce coup-ci, parce qu'on a quelque chose d'important à faire aujourd'hui."

 

Mmh...j'aurai préféré continuer à faire des pompes je crois. Cela fait 6 jours que nous avons commencé les expérimentations sur mon corps, et je suis partagé entre 2 sensations : d'une part je me sens exténué de faire autant d'exercices physiques, et d'une autre j'ai l'impression de repousser chaque jour mes limites, ma forme s'améliorant au fil du temps. J'ai le sentiment que ma force se démultiplie de façon exponentielle, plus je suis fort, plus je progresse vite, et plus mon amélioration de force accélère. Serait-ce un cercle vertueux ? Et surtout va-t-il continuer ou s'arrêter brutalement ? Aucune idée, mais ce n'est en réalité pas le sommet de mes préoccupations. La vraie question est : Qu'est-ce que la folle peut bien me vouloir aujourd'hui ?

 

Oui j'ai décidé de l'appeler la folle, ça lui convient bien mieux que Déesse ou n'importe quelle autre stupidité, mais je me suis bien sûr gardé de lui dire. Je me suis d'ailleurs bien gardé de lui dire quoi que ce soit; en effet, ces derniers jours, je n'ai pas lâché un seul mot en dehors des réponses que je me dois de lui donner. Je ne lui ai d'ailleurs pas posé de questions à propos de ma présence ici, je ne veux pas rentrer dans son jeu et faire le toutou qui n'attend que sa croquette; même si techniquement je suis ses moindres désirs depuis une semaine. C'est pourquoi son intervention de tout à l'heure m'inquiète : compte-t-elle casser la petite routine satisfaisante qui s'est installée ? Je redoute le pire...

 

End Notes:

Faites-moi savoir vos attentes svp !!

Chapitre 14 by dood07
Author's Notes:

Comme prévu, la suite de l'histoire ! :D Perso j'ai adoré écrire ce passage, mais il n'y a pas trop de contenu gts, dsl pour ceux qui voulaient de ça ! En revanche l'histoire avance d'un grand bond ! :D

"C'est bon, arrête-toi. Allez essuie-toi avec ça." Me dit-elle en me tendant un morceau de mouchoir. "Bon. Je suppose que tu comptes les jours toi aussi, et ça fait à peu près un mois que tu es là. Un mois, et tu ne m'as même pas encore demandé pourquoi tu étais là, comment c'était possible, ou quoi que ce soit... T'en as rien à faire ?"

 

"Non."

 

"Alors je ne comprends pas... Tu sais que si tu fais ce que je te demande, tu as le droit de me poser une question, ce qui est le cas. Alors pourquoi ne pas me demander ? C'est parce que je ne te propose pas ? Tu as peur de me supplier ?"

 

"..."

 

*BAAM !!* Ses mains viennent de s'écraser à côté de moi, et je suis jeté à terre par la puissance du souffle occasionné par cette action.

 

"Réponds-moi bon sang !!"

 

Le volume sonore de sa voix est bien trop élevé à mon goût, mes oreilles sifflant à cause de cette agression.

 

"Où est-ce que t'as vu qu'un esclave ne répondait pas à sa maîtresse ! À sa Déesse !! Regarde moi et réponds moi putin !!"

 

Les larmes se forment dans le coin de mes yeux, et je serre les dents pour les retenir de couler. Lentement, mon visage se redresse, et je réussis à trouver la force de me lever. Pas la force physique, mais la force mentale, la conviction, celle qui vient des tripes.

 

"Nulle part. Je... Je dois vous répondre Maîtresse." Lui dis-je droit dans les yeux, les miens embués de larmes.

 

"Exactement. Alors ? Pourquoi tu ne m'as toujours posé aucune question, étant donné que tu es intéressé par le pourquoi du comment ?"

 

"..Je ne voulais pas vous déranger." Dis-je en baissant la tête, comme si je venais d'avouer un secret honteux.

 

"Me déranger ?? Hahaha !! Mais tu ne m'aurais pas dérangé petit, j'adore t'entendre supplier... Ça me donne des frissons, si tu savais seulement ce que ça ma fait juste en bas... Allez... Demande moi quelque chose..."

 

"…"

 

Ne sachant pas quoi dire sur le moment, je marque un moment de pause. Je déteste quand elle fait ça, simplement. Elle me traite comme si je n'étais rien du tout, en plus d'oser se toucher devant moi, elle le fait en m'humiliant. Elle n'éprouve donc aucune once de respect envers moi...? Finalement, plutôt que de me lamenter, je commence à sélectionner une question parmi toutes celles que je me suis posé depuis que je suis dans ce trou à rat. Il ne faut pas que celle-ci soit trop large, mais elle doit aussi couvrir un maximum de terrain inconnu, mon but restant de savoir tout ce qui gravite autour de cette histoire, et ce le plus vite possible.

 

"Dans quel objectif suis-je ici ?"

 

"...L'objectif...?" La voilà qui rouvre ses yeux, elle semble revenir de loin, comme si ses pensées vagabondaient ailleurs durant ce temps de réflexion. "Allons, tu sais bien que ce n'est pas une façon appropriée de demander quelque chose petit homme."

 

Mon Dieu qu'elle m'énerve ! Elle sait parfaitement quoi faire pour me mettre mal à l'aise et m'humilier, ça semble être naturel chez elle !

 

"Est-ce que je pourrais connaître la raison pour laquelle je suis ici s'il vous plaît ?"

 

"Ah c'est mieux déjà..."; Petite pause, elle ferme les yeux et lâche un souffle de satisfaction, la bouche entrouverte. Puis là revoilà dans notre monde : "Alors sache qu'il y a une différence entre raison et objectif. Je vais commencer par te dire ce qui concerne notre objectif. Tu es là pour qu'on fasse des expérimentations sur toi, on veut connaître l'évolution de tes caractéristiques physiques, physiologiques, biomécaniques, énergétiques, biologiques... Bref, tout ce qui a rapport à ton corps. Comme tu as pu le remarquer, ton corps n'évolue plus comme celui d'un humain, son métabolisme est ultra amplifié, il semble quasiment suivre une fonction exponentielle de je ne sais quel degré, c'est simplement passionnant ! Notre objectif est donc de voir l'effet de certaines conditions sur ton organisme, ainsi que les adaptations que celui-ci effectue pour s'améliorer. Tu me suis jusqu'à maintenant ?"

 

J'hoche la tête doucement, intégrant petit à petit tout ce qu'elle me révèle.

 

"Bien. Bon, je viens à l'instant de parler de conditions dans lesquelles nous te mettons pour t'étudier, que nous pouvons qualifier d'expérimentales, et bien sache qu'il y a.. mmh... 3 différentes familles de conditions. La première étant les facteurs que j'appellerais adaptatifs, ce sont par exemple tes pompes, tes sauts ou tes courses. Puis viennent les conditions de type blessure. Nous avons bien sûr comme exemple ton déboîtement d'épaule. Mais, et c'est la plus intéressante, il y a une condition à caractère génétique... Et celle-ci nous mène à la raison pour laquelle tu es ici."

 

Mes yeux s'écarquillent...Cela viendrait donc de mes dispositions génétiques...?

 

End Notes:

Voilà voilà, vous étiez prévenus :P

Chapitre 15 by dood07
Author's Notes:

Sorry pour l'attente ! Profitez-en ! :D

Elle s'arrête cette fois-ci pour plusieurs secondes, et semble savourer le moment : elle me regarde fièrement avec une pointe d'excitation alors que je l'écoute dérouler les causes pour lesquelles je suis ici depuis tout à l'heure.

 

"Jusqu'à maintenant, tout ce dont je t'ai parlé aurait pu être réalisé avec n'importe qui. Cependant tu dois bien te demander pourquoi c'est tombé sur toi, qu'est-ce que tu as de si particulier qui pourrait nous intéresser, mmh..?" me demande-t-elle d'un air gentil.

 

Je serai presque bluffé par le soudain changement de comportement de mon ennemie, et j'ose rêver l'espace d'un instant qu'elle n'est pas si méchante qu'elle l'a été jusqu'à présent.

 

"Oui, pourquoi moi...?"

 

"Oooh non..."

 

Je vois soudainement apparaître de nouveau cette flamme dans ses yeux, de si beaux yeux d'un noir profond animés d'un désir de domination si puissant... Et ce vil sourire qui se forme de nouveau, faisant plisser ses joues sans la moindre marque, et faisant aussi apparaître une rangée de dents d'un blanc éclatant. La soudaine métamorphose de ce si beau visage me rappelle une phrase d'un de mes films préférés... Du moins lorsque j'en regardais encore : c'est une réplique de Spirit, l'étalon des plaines. "Cet homme n'avait peut-être pas d'écailles, mais je ne voyais en lui qu'un serpent à sonnette"... Ou quelque chose du genre. Cela me fait me rappeler que je dois ne méfier de cette ennemie, sa beauté n'est qu'un masque aggravant sa soif de méchanceté.

 

"Une nouvelle question, un nouvel ordre. Tu le sais bien pourtant ! Allez, supplie moi maintenant, je veux t'entendre m'appeler ta Déesse... Rappelle moi qui je suis pour toi..."

 

"Je...Maîtresse, dîtes-moi pourquoi c'est tombé sur moi... Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça...?"

 

"Oui voilà... Continue, et je risque fort de te dire pourquoi... Allez..."

 

J'entends de nouveau sa main gauche glisser contre ses vêtements et je sais d'ors et déjà ce qui va se passer, cette action irrespectueuse est sur le point de se reproduire,mais je n'en ai plus rien à faire à ce point... Je dois savoir, coûte que coûte, je veux savoir pourquoi. Peut-être ai-je espoir de changer tout ça, mettre une fin à la situation..?

 

"Maîtresse... Je vous en supplie Déesse, dîtes-moi... Vous seule le savez..."

 

"À quatre pattes. Embrasse ma main."

 

Je m'exécute, ne voulant pas la rendre mécontente. Je suis sur le point de savoir la vérité, elle va tout me dévoiler ! Je m'agenouille donc et pose mes petites mains sur la sienne, gigantesque. Puis j'approche lentement ma bouche de sa peau, le dégoût présent chez moi largement dépassé par cette rage de savoir, je dépose finalement un baiser sur son immense main. Sa peau est douce et chaude, et la sensation contre mes lèvres est des plus agréable, quel dommage que je n'apprécie pas le moment autant qu'elle. Sa main tremble légèrement, et je me demande si c'est uniquement mon baiser qui la met dans cet état.

 

"Je ne te sens pas, lèche-moi."

 

C'est bien ce dont je me doutais, elle ne peut sentir mes petits baisers. Mes lèvres sont trop fines pour elle, normal. Avec réluctance, je sors le bout de ma langue et touche sa peau... Elle n'a pas mauvais goût ! ...Elle n'a pas de goût du tout en réalité, ce qui fait que ce n'est pas mauvais. Pris par le désir d'obtenir ce que je souhaite, ainsi que certains facteurs chimiques que je ne préciserai pas, me voilà qui ouvre la bouche pour sortir mes dents et les planter doucement dans sa peau. Malgré l'apparente épaisseur qui semble se trouver sous ma mâchoire, j'arrive à me rendre compte que sa peau est plutôt fine et délicate, c'est choquant de s'imaginer que cette femme est sûrement relativement faible dans des conditions d'affrontements normales... Enfin bref ! Je l'entends soupirer au-dessus de moi, et mords de plus en plus fort.

Puis je sens qu'elle s'arrête et je relève donc ma tête pour voir ce qu'il se passe. Alors que je me redresse, prêt à recevoir ma réponse, elle pose son regard sur moi. Je sais instantanément que cela ne s'apparente en rien à une bonne nouvelle : elle semble affamée, un prédateur qui tient sa proie dans ses griffes. De la fierté transpire dans son regard, tout comme du désir.

 

"Ooooh tu es tellement bien... Tu vois que j'avais raison, ta Déesse te l'avait dit que tu y prendrais du plaisir, mmmh...? Allez, viens là..."

 

À peine ai-je le temps de me lever qu'elle enroule déjà ses longs doigts fins et puissants autour de mon corps fragile, puis je la sens serrer sa main, m'empêchant ainsi d'effectuer n'importe quel mouvement que ce soit. Puis, avec une vitesse impressionnante, je suis déplacé dans les airs avant de finalement stopper ma course. Je ne vois rien à cause de ses doigts fermés, et comme pour me répondre elle desserre sa main, me permettant ainsi de voir... du noir encore. L'endroit est chaud, et une légère odeur de transpiration émane du mur de peau qui se trouve en face de moi. Je n'ai pas le temps de me demander où je suis que je suis déjà plaquée contre la toile humide, et appuyé contre elle. Elle commence ensuite à me faire glisser, et je ressens, tout en restant pressé contre elle, comme un genre de courbe molle. J'entends un bruit sourd, et je me rends alors compte où est-ce que je suis : chacun de ses soupirs cause un tremblement de sa cage thoracique, je suis contre sa poitrine ! Choqué par cette découverte, me voilà plaqué contre un objet plus dur, et plus rugueux.

 

"Lèche-le... Mords mon téton... Allez..."

 

Ooh mon Dieu ! Je suis donc contre son téton, cette femme n'a aucune pudeur ! ...Elle me l'a déjà prouvé remarque... Mais je refuse, elle ne tient pas sa parole ! Je commence donc à me débattre, et j'ai l'impression que ça ne fait qu'exciter la géante : elle me plaque encore plus fort, et je sens son index appuyer sur ma tête, je suis incapable de me défendre. Le combat que je livre à son téton est inéquitable, et le voilà victorieux en seulement quelques secondes d'affrontement.

 

"Mmmh... Allez, j'en peux plus... Prends une grande inspiration, tu vas plonger très profond."

 

C'est alors que sa main glisse le long de son ventre, et je suis soudainement assailli par une odeur forte, musquée. Des larmes commencent à couler le long de mon visage, alors que je refuse d'admettre l'inévitable : cette salope va me violer.

 

Chapitre 16 by dood07
Author's Notes:

Sorry pour l'attente, j'avais complètement zappé de venir poster ici !! ..Bon après mon histoires a des vues, mais je suis pas vraiment sûr qu'elle soit lue...

Mon corps entier se met à suer, et je ne parviens pas à savoir si ça vient de l'humide chaleur présente ici, ou alors si c'est parce qu'en ce moment précis j'aimerais me désintégrer. Oui, j'aimerais ne plus être. Je ne veux plus être ce que je suis devenu, je ne veux plus de rien... Je ne veux plus de vie telle que j'ai vécu la mienne, et quand bien même tout redevenait normal, qu'est-ce que je ferais bien de ma vie ? J'ai eu une vie misérable jusqu'à ce jour, je n'en veux plus... Je refuse de continuer à me battre : c'est mon dernier combat, arrêter de me débattre dans le vide.

 

Je me laisse alors faire, la moindre force encore présente dans mon corps s'évaporant comme si de rien n'était, je suis un corps mort... Mes yeux se ferment, et un sourire se forme sur mon visage : ce cauchemar de crasse, misère et honte est enfin terminé, tout va rentrer dans l'ordre. Je n'étais juste pas fait pour être.

 

Ses doigts s'ouvrent doucement, et je suis plaqué contre sa peau parsemée de poils. La sensation est affreusement désagréable, et l'odeur qui règne ici est insupportable. Elle me donne la gerbe, son être entier m'a dégoûté au plus profond de moi, et voilà qu'elle me donne désormais réellement envie de vomir. Je ne le ferais donc jamais..? Du moins avec quelqu'un que je désire ? La vie n'est en fait qu'un compte de fée, et l'amour l'héroïne inaccessible. Ses gémissements me dégoûtent, et les vibrations sont beaucoup trop fortes contre mon corps trop fragile qui refuse de se débattre...

 

Je me sens glisser et approcher de la source de chaleur, elle va donc m'avaler, moi l'être sans défense ? ...Quelle stupide question, bien sûr que oui ! C'est ça qui a toujours fait kiffer cette folle ! Elle adore me dominer, me donner l'impression que je ne suis plus rien pour elle, juste un misérable insecte...et le plus ironique dans tout ça, c'est qu'elle a raison.

 

Je suis à nouveau plaqué contre elle, et je sens une fente se dessiner devant moi, dans le sens de la longueur; de haut en bas. Un liquide collant s'y trouve, et je me retrouve enveloppé par celui-ci. L'odeur n'a jamais été aussi forte, tout comme la température aussi élevée. La voilà ensuite qui commence doucement à jouer avec moi, me frottant contre ses lèvres humides. Mais quand va-t-elle enfin me faire plonger, qu'on en finisse !

 

Soudainement, alors que je m'attends enfin à être enfoncé, elle s'arrête sur place. Trois bruits sourds du lointain, très lointain, viennent de retentir. Je pensais au début à des coups de feu, jusqu'à ce que mon monde s'écroule, et que je sois secoué dans tous les sens, avant d'être lancé avec force contre un objet dur, et froid. Mes sens sont sous le choc : ma vision est éblouie par une surexposition à la lumière, mes oreilles perturbées par le choc, tout comme le reste de mon corps. Incapable de me redresser, je sens une urgente envie de vomir monter, et me voilà en train de vomir sur le sol, la tête de profil et le liquide qui s'écoule de ma bouche mais mes bras qui refusent de m'éloigner de la flaque qui se forme sous ma joue. Je ne suis pas mort, c'est bien trop brutal comme fin, et trop douloureux aussi...

 

Lorsque mes oreilles s'arrêtent de siffler, je commence à percevoir de nouveau des sons , et j'entends l'autre dingue parler au loin. Les mots qu'elle lâche sont au début confus, mais mon cerveau parvient à tout recoller : elle vient de dire à la personne qui a toqué qu'elle pouvait entrer dans le bureau.

 

Chapitre 17 by dood07

Mon coeur ne fait qu'un tour dans ma poitrine, et si j'avais été plus vieux c'était l'infarctus assuré... Il y a quelqu'un d'autre qui va entrer dans la pièce ! 

 


J'entends instantanément la porte s'ouvrir lourdement, et des bruits de pas se font entendre. Ils font trembler le sol avec force, et leur intensité ne fait qu'augmenter au fur et à mesure que la personne s'approche. 

 

"Bonjour Madame. Je suis..- Vous allez bien ??"

 

 

C'est une voix féminine qui vient de s'exprimer, mon coeur accélère encore ! Elle vient de très très haut, et cela ne laisse place à aucun doute : je suis sur le sol. Ça ne prévoit rien de bon, j'essaie alors tant bien que mal de m'éloigner d'ici, mon corps se traînant par terre comme un ver de terre abîmé.

 

"Oui...oui bien sûr..."

 

"Vous êtes toute rouge, et vous semblez un peu fatiguée, je me suis donc inquiétée..."

 

 

Mais...cette voix...

 

"Tout va bien, ne t'inquiète pas. Alors tu es la nouvelle stagiaire, c'est ça ?"

 

"Oui, c'est exact."

 

...C'est...

 

"Mmh, voyons voir... Alice, c'est ça ?"

 

"Encore juste."

 

 

Ooh mon... Oooh mon... Non ce n'est... Non...

 

"Alors...?"

 

 

Ça ne peut pas être elle... Que fait-elle là, elle ne leur ressemble pas ! Elle ne peut pas être devenue comme cette femme, ce n'est pas possible ! Elle qui a toujours voulu défendre les plus faibles, en tout cas c'est ce qu'elle a toujours fait avec moi... Quand elle défendait les homosexuels, et même les mutants ! Le temps que je revienne sur Terre, je me rends compte qu'il y a eu un blanc dans la pièce, cette fameuse Alice ne sachant quoi répondre à la question vague de la folle.

 

"...mmh... Je m'excuse madame, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire... Vous voulez savoir quoi ?"

 

"Ooh oui pardon ! Excuse moi, je suis un peu ailleurs... Je voulais savoir comment tu as atterri ici ?"

 

"Mmmh... Et bien j'ai fait mes années de collège dans un établissement un peu perdu dans la campagne, puis j'ai fait une seconde dans mon lycée de secteur. Mes résultats ont attiré l'attention d'agents de chez vous il me semble, et j'ai été mutée dans une école spécialisée..-"

 

"Moui, le centre des sciences en recherche et développement si je ne me trompe pas."

 

"C'est exact. J'en suis à ma troisième année, et je viens tout juste d'être embauchée comme stagiaire, pour faire ce qu'ils appellent un stage d'immersion."

 

"D'accord... Premier stage ?"

 

"Oui Madame."

 

"Bien. Tu es très polie, on va merveilleusement bien s'entendre, tu verras."

 

 

Depuis le début de leur conversation, j'ai arrêté de ramper, et j'ai roulé pour me mettre sur le dos. Je n'ai pas besoin de relever la tête : juste en étant posée sur le sol la plupart de son corps entre dans mon champ de vision. C'est sans aucun doute une femme : une très belle silhouette se dessine à travers les formes que son tailleur et sa jupe lui offrent. De jolies hanches surplombées d'une taille fine, et enfin son buste qui s'élargit de nouveau jusqu'à la ligne des épaules. Sa jupe serrée descend au-dessus des genoux, et je me retrouve bêtement à espérer qu'elle ne soit pas plus courte. Elle me tourne le dos, je ne vois donc pas sa poitrine, mais ses fesses magnifiques sont au-dessus de moi, dessinant une courbe magnifique qui se continue dans le prolongement du dos. Son tailleur serré laisse bien apparaître le creux de ses reins. Je ne vois pas non plus son visage mais seulement ses cheveux blonds. Ils sont environ à longueur d'épaule, mais coiffés en queue de cheval à l'arrière de son crâne. Enfin, ses mains sont jointes dans son dos et je vois donc qu'elle porte un ravissant vernis à ongle bleu. Malgré sa taille gigantesquement déstabilisante, son corps conserve de magnifiques traits féminins, elle est très attirante. Tout comme sa future responsable de stage, si seulement elles n'étaient pas toutes les deux mes ennemies je serais tombé amoureux instantanément.

 

"Merci. Je ne peux que remercier mes parents pour l'éducation qu'ils m'ont offert..."

 

"J'ai une autre question pour toi ma grande..."

 

"Je vous écoute."

 

"Pourquoi, parmi toutes les options qui t'ont été proposées, as-tu choisi celle qui t'amène ici ? À savoir, le centre des sciences en recherche et développement des mutants."

 

Chapitre 18 by dood07

 

Mon corps immobile depuis le début de leur conversation interrompt la moindre action qu'il assurait jusqu'à présent : mon souffle se coupe et mon cerveau fait un arrêt instantané. Mes pupilles n'éprouvent plus le besoin d'humidifier mes yeux, et j'ai même l'impression que mon coeur décide lui aussi de s'arrêter. Ce moment, pourtant si bref, dure une éternité pour moi, alors que je me pose des milliers de questions à la fois et que je réponds à la plupart d'entre elles. En l'espace d'un instant, à peine la durée d'une phrase, tout est devenu clair. J'ai compris, ça y est. Mais pourquoi suis-je...un mutant ? Est-ce que c'est pour ça que j'ai toujours été si différent ?

 

 

 

"Et bien je pense qu'il en est de même pour tout le monde : c'est la curiosité."

 

 

 

"Mmhmh... Explique-toi, je t'écoute."

 

 

 

"Vous savez très bien, vous qui avez un poste si important dans ce centre de recherche, qu'il y a une forte polémique au sujet des mutants. Chez moi on dit que l'État cherche à étouffer les affaires. Mais personne n'a aucune preuve ! Personne ne sait à quoi ressemble un mutant ! On sait juste qu'ils existent... Enfin dans le cas où on est pas partisan d'une théorie du complot."

 

 

 

"Une théorie du complot ? Je n'ai jamais entendu parler de ça.."

 

 

 

"Oui, certains pensent que l’État invente un ennemi commun à qui faire la guerre, pour ne pas que le peuple se concentre sur le plus important : la haine envers ceux des classes supérieures. Enfin je ne fais que répéter ce que j'ai entendu, je ne fais en aucun cas partie d'eux !"

 

 

 

"Ne te justifie pas, je te crois. Alors tu n'as vraiment jamais vu de mutant ?"

 

 

 

"Non, jamais."

 

 

 

"Pourquoi ne pas commencer ce stage tout de suite ? Je te propose de t'en montrer un. Qu'est-ce que tu en dis ?"

 

 

 

"Un.. oh... Hum, oui... Il y en a ici ?"

 

 

 

"Bien entendu ! Tourne-toi, tu verras !"

 

 

 

"Qu..-"

 

 

 

"Tourne-toi juste, tu discuteras après."

 

 

 

Même si je ne vois pas l'autre géante, je l'imagine parfaitement avec son sourire mesquin sur le visage. Mais ce n'est pas le plus important : la géante la plus proche de moi vient de délier ses mains, et commence doucement à se tourner, à mon avis elle est hésitante. Soudainement, je vois sa jambe droite bouger, et je viens de réaliser un truc d'importance capitale : elle va faire un pas en arrière pour pivoter !! Mes yeux descendent jusqu'à ses pieds, et je vois qu'elle porte deux magnifiques talons d'un bleu sur le même ton que celui de son vernis. Malheureusement, l'un d'entre eux s'élève et quitte finalement le sol. Il vole ensuite jusqu'à atterrir juste à côté de moi ! Toute la scène est en slow motion, jusqu'à ce que le sol se mette à trembler et qu'un *clack* se fasse entendre à ma gauche. Puis le processus se répète doucement avec sa jambe gauche, son pied se posant à ma droite cette fois. Elle me surplombe désormais du haut de sa centaine mètres, et de ma position je suis incapable d'apercevoir son visage : il est caché par sa poitrine plutôt modeste, enfin d'après les standards car pour moi c'est une tout autre chose. Mais alors qu'elle semble perdue, ou qu'elle ne se déplace pas du moins, je me rends compte d'une nouvelle chose : je ne veux pas que cette femme me voit nu comme ça, couvert de fluides féminins et de mon propre vomi ! J'essaie donc de reculer avec les coudes tout en restant sur le dos pour conserver le contact "visuel", mais une douleur lancinante m'accable sur le coup. C'est sûrement la chute que j'ai fait mais, aarg... Je me plie sous l'effet de cette douleur insupportable.

 

 

 

"Plus bas ma chérie. Il est à tes pieds.."

 

 

 

"À mes..-"

 

 

...

 

 

 

Un long blanc vient de s'installer dans la pièce, malgré les trois personnes qui s'y trouvent. L'une d'entre elles est tordue de douleur, une autre savoure cet instant comme pas permis, et la dernière est sûrement sous l'effet de choc.

 

 

 

"Oooh mon..."

 

 

 

Un nouvel arrêt sur image. C'est elle. Aucun doute possible. Ses cheveux blonds, ses yeux marrons, son visage sans aucune imperfection... Mais que fait-elle là ? Comment as-tu pu te retrouver là, Alice ?

 

 

 

"...qu'est-ce que...-"

 

 

 

"Regarde de plus près ma grande, ne sois pas timide."

 

 

 

La montagne de chair, d'os et de vêtement entre finalement en action, et ses genoux se plient, faisant descendre son visage plus proche de moi. Puis elle se penche, rapprochant encore plus ses yeux du sol, et son regard est fixé sur moi, il n'y a aucune chance qu'elle regarde autre chose que mon petit corps. Elle fronce les sourcils tout en plissant les paupières, se concentrant sur moi, avant d'écarquiller les yeux. Une expression de choc et d'horreur se dessine sur son visage, et sa main se retrouve devant sa bouche avec une vitesse vertigineuse.

 

 

"Non... Ce n'est pas toi..."

 

Fin de la scène du chapitre 18

End Notes:

Merci à Kaytlin andCie pour l'illustration du chapitre ! Leur page DA c'est par là : http://kaytlin-andcie.deviantart.com/ :D

Chapitre 19 by dood07

La main gigantesque qui couvre sa bouche se met doucement à trembler, mais plutôt que de s'éloigner sous l'effet du choc, elle se penche encore plus.

 

 

 

"...Alice..."

 

 

 

"...Adrien... Qu'est-ce que tu fais là ??"

 

 

 

Subitement elle se jette sur moi, ses mains se glissant sous mon corps nu, et ne tenant même pas compte de la crasse qui m'entoure. Elle me lève rapidement pour m'amener jusqu'à son visage, mais cette fois sa tête recule vivement : elle doit m'avoir senti.

 

 

 

"...C'est quoi cette odeur ??"

 

 

 

"...Alice... Va-t'en..."

 

 

 

Des larmes commencent à se former dans le coin de mes yeux, mais je ne veux pas les laisser couler. Elle ne doit pas faire attention, elle doit s'enfuir tant qu'il en est encore temps...

 

 

 

"...Hein...?"

 

 

 

"Ne reste pas l..-"

 

 

 

Soudainement, une voix lourde s'élève et couvre avec facilité la mienne.

 

 

 

"Qu'est-ce qui se passe ici !!"

 

 

 

Mon univers se met à trembler et je suis secoué dans tous les sens, la dernière chose que je vois étant le visage d'Alice qui pivote avant que je me sois plaqué contre quelque chose de doux. Une odeur agréable remplace celle de vomi et de sexe qui m'encerclait jusqu'alors.

 

 

 

"Qu'est-ce qu'il fait là !"

 

 

 

"Hein ?? Mais qu-... Oooh j'ai compris... Vous vous connaissez, c'est ça ?"

 

 

 

"Oui, nous étions au collège ensemble !"

 

 

 

"Je vois... Et bien, écoute, redonne-le moi, et je vais t'expliquer, d'accord ?"

 

 

 

"..."

 

 

 

Rien n'est dit sur le coup, et j'en profite pour apprécier la géante qui m'a plaqué contre sa poitrine : c'est chaud, c'est doux, ça sent bon, et si j'y prête attention j'entends même le bruit sourd de son coeur qui bat... Enfin bref, c'est merveilleusement agréable.

 

 

 

"Alice..."

 

 

 

"..D'accord.."

 

 

 

Je me sens alors éloigné de sa poitrine, et j'aperçois de nouveau son visage qui me fixe. Ses yeux semblent tristes, mais je ne parviens pourtant qu'à y voir un océan de bonté et de gentillesse. Et me revoilà en plein voyage aérien, avant d'être déposé dans une autre main, bien plus froide et moins invitante cette fois.

 

 

 

"Voilà.. Bon alors, comment as-tu trouvé ta première rencontre avec un mutant ?"

 

 

 

"...Euh... Je ne sais pas... Donc c'est vraiment ce à quoi ressemblent les mutants...?"

 

 

 

"Haha non ! Enfin oui, c'est le cas pour celui-ci, mais il est unique, comme tous les autres ! En fait ils ont pour la plupart une apparence humaine, mais il y a des exceptions comme tu peux le voir."

 

 

 

"Enfin il a toujours une apparence humaine, c'est juste que..-"

 

 

 

"Il est bien plus petit. Il est même minuscule... Et tellement fragile... Il n'est pas humain, regarde comme il est faible..."

 

 

 

Sur ce elle tend son bras pour me montrer à Alice, comme pour appuyer son affirmation.

 

 

 

"C'est normal, avec la taille qu'il fait... Mais il reste un humain, peut importe sa taille."

 

 

 

"...Hum... Je comprends que ça puisse être dur pour toi, après tout tu l'as connu lorsqu'il était encore "normal"... Mais il n'a jamais été humain, il n'est qu'un mutant depuis le jour où il est né, même avant. Il devait déjà être tellement différent au collège lorsque vous vous êtes connu..."

 

 

 

"Non ! Enfin...Je veux dire... Oui, il a toujours été marginal, mais il éprouvait des sentiments, et il réfléchissait, bien plus que beaucoup d'autres."

 

 

 

Mais pourquoi elles parlent de ça au passé toutes les deux, je suis encore là bon sang !

 

 

 

"Non Alice, c'est là que tu te trompes : il n'a jamais eu aucun autre destin que de venir ici, et avoir une vie de mutant, une vie de rat de laboratoire."

 

 

 

"Mais..-"

 

 

 

"Allez, on a assez parlé. Pourquoi ne pas terminer cette première journée de stage ? Je te propose de réfléchir à tout ça au calme, et tu comprendras beaucoup mieux, crois-moi."

 

 

 

"...Heu... Oui oui ! Vous avez raison !"

 

 

 

"Voilà. Donc tu as eu ta chambre, c'est ça ?"

 

 

 

"Oui oui effectivement. On me l'a montrée et j'y ai déposé mes valises tout à l'heure. Il me reste encore à les ranger et je serai installée."

 

 

 

"D'accord, alors écoute : je te libère en avance aujourd'hui car c'est une journée pleine d'émotions je suppose, et aussi parce que tu as du travail qui t'attend. Et puis je te donne rendez-vous demain matin à 8h, devant la porte, ça te va ?"

 

 

 

"Oui madame ! À demain alors !"

 

 

 

Je n'ose pas me retourner, mais je sais très bien qu'Alice me fixe, je sens son lourd regard sur moi. Puis je murmure : "...Non Alice... Non je ne veux pas que tu me vois comme ça..." Je sens encore des larmes se former dans le coin de mes yeux. Il me reste encore donc la force de pleurer ? Ça veut dire que je ne suis pas à bout alors, pas encore.

 

 

Puis la porte claque enfin, et je suis de nouveau seul avec cette malade. Je ne veux pas imaginer ce qu'elle va faire, je me suis contraint à cela. Elle m'a brisé avec brio, je suis désormais quasi persuadé à mon tour que ce n'est pas du viol, mais juste... Un futur rituel.

 

 

 

"Bon, pour toi aussi ça a été une dure journée hein ? Riche en émotions n'est-ce pas ? Allez, je vais te laisser aussi, on a du boulot demain."

 

 

 

Une fois sa phrase terminée, je me sens descendre dans les airs, jusqu'à être déposé avec "douceur" dans la boîte (vous savez, tout est relatif à ma taille). Avant qu'elle ne me quitte, je l'entends au loin, par dessus le bruit de ses talons qui claquent, me dire une dernière phrase.

 

 

 

"Si j'étais toi je me retiendrais de boire cette nuit, et j'utiliserais l'eau que j'ai à disposition pour me laver... Ça devient critique là." Elle s'arrête de marcher. "Tu m'as entendu ?"

 

 

 

Je tombe à genoux. "Oui..." Puis la porte claque encore une fois, et c'est cette fois le signal pour mes larmes qu'elles peuvent couler à flot...

 

Chapitre 20 by dood07

Ce soir je n'ai pas envie de dormir... J'ai envie de pleurer, juste ça, de pleurer jusqu'au bout de la nuit. J'en peux plus de tout ça, c'était pas assez difficile comme ça, il a fallu qu'Alice se pointe ! Putin mais c'est pas vrai, elle va y laisser des plumes si elle s'attaque à cette histoire, elle aurait pas pu continuer sa vie paisible bon sang ?! ...J'en ai marre...

 

 

Je veux juste... Je veux juste oublier tout ça, je veux juste quelqu'un qui me soutienne, qui ne me regarde plus de haut... Je veux juste un câlin, juste de la chaleur et du réconfort...

 

 

Je me roule donc en boule, une flaque d'eau se formant contre ma joue alors que mes larmes ne cessent de couler.

 

 

 

************************************

 

 

 

Le réveil est dur ce matin, bien plus dur que tous les autres matins. Mes yeux sont lourds, rouges, gonflés, fatigués, douloureux. Je ne sais pas combien d'heures j'ai dormi, mais ce n'est pas suffisant à mon avis. Je reste en boule pendant quelques minutes supplémentaires, puis je trouve finalement la force de me lever et d'aller me laver, je pue vraiment.

 

 

En me levant, je sens une petite douleur au niveau de mon ventre, et je jette un coup d'oeil. Il y a un petit bleu et une légère bosse, et lorsque je passe mes doigts dessus, une réalisation me frappe : c'est exactement là qu'une douleur insupportable se trouvait hier, quand je rampais au sol ! C'était bien pire qu'un simple bleu, et la bosse ne laisse aucun doute : j'avais au moins une côte cassée. C'est dingue, j'ai une vitesse de régénération et de cicatrisation tellement élevée désormais, et si en plus ça continuait à augmenter ??

 

 

Bon je verrai ça plus tard, il faut d'abord que je me lave, c'est bientôt l'heure à mon avis !

 

 

 

************************************

 

 

 

Je suis désormais dans la minuscule bassine qui me servait de réserve d'eau, et j'essaie tant bien que mal d'économiser de l'eau et de me laver du mieux que je peux. En revanche l'eau est incroyablement froide, et j'ai peur de tomber malade, je suis frigorifié.

 

 

 

*Clack. Clack krack tak*

 

 

 

Oh non pas déjà ! C'est la porte qui s'ouvre et je n'ai pas fini de me nettoyer ! Je me frotte alors du plus vite que je peux, avant d'être dérangé.

 

 

 

"Tu as bien dormi ?"

 

 

 

"Oui oui très bien.."

 

 

 

"Bon, on va voir ce qu'il fait. Je l'ai remis dans sa boîte hier."

 

 

 

"Une boîte ?"

 

 

 

"Oui oui, c'est là qu'il vit lorsque je ne travaille pas avec lui."

 

 

 

"Aah, euh..."

 

 

 

"Ne t'en fait pas, c'est pour son bien. Il est si fragile que le moindre insecte, ou même un seul de nos pas, pourrait réduire sa vie au néant."

 

 

 

Je n'entends pas Alice répondre, sûrement qu'elle intègre ce qu'elle vient d'entendre.

 

 

 

"Tiens, il faut que je sorte mes notes, tu le récupères s'il te plaît ?"

 

 

 

"Mmh.. oui !"

 

 

 

Oho, c'est pour moi ça ! Je saute hors de la bassine et m'ébroue du mieux que je peux, mais ça ne suffira pas. Mon Dieu que j'ai froid !

 

 

 

Soudain, le plafond de ma chambre commence à trembler, et je le vois se soulever pour laisser place à deux magnifiques mains, ainsi qu'un visage rayonnant, même s'il semble particulièrement anxieux. J'ai à peine eu le temps de me couvrir les parties qu'elle est déjà au-dessus de moi, puis elle fait quelque chose d'inattendu : elle me sourit. Pas un sourire mesquin, non, un sourire bienveillant. Un sourire qui donne courage, qui brûle mon coeur. Alors qu'il se grave dans ma mémoire à jamais, je sens mon être entier chauffer, et si je n'étais pas aussi frigorifié je serai trempé de sueur. C'est la Alice que j'ai connu, aucun doute.

 

 

 

"Il faut que je te récupère, enfin... euh non : il faudrait que tu viennes avec moi s'il te plaît..."

 

 

 

"... Euh oui, pas de soucis !"

 

 

 

C'est drôle, pourquoi est-ce que je la regarde encore dans les yeux et qu'elle a baissé les siens ? C'est elle qui est en position de supériorité, pas moi.

 

 

 

"Alors..." Elle relève ses yeux pour me regarder. "Tu veux un coup de main ?"

 

 

 

Tout en approchant sa main droite, elle me flashe un superbe sourire, si grand qu'il découvre ses dents parfaitement blanches.

 

 

 

"...Allez !" M'écris-je tout en sautant sur sa main.

 

 

 

Mes petits pieds froids entrent en contact avec sa peau merveilleusement douce, et tellement chaude. Une expression de surprise se forme alors sur son visage.

 

 

 

"Mais... Tu es glacé !"

 

 

 

Elle approche son autre main de moi, et me touche le dos. La sensation est merveilleuse, quoiqu'un peu brutale. Mais la chaleur de son doigt vaut dix mille fois la violence avec laquelle elle a plaqué son index sur moi.

 

 

 

"Oooh mon... Tu veux que je te réchauffe ?"

 

 

 

Je suis sur le point de répondre, alors qu'une autre voix me coupe la parole.

 

 

 

"Alice, tu feras des choses avec lui quand je serai pas là. Allez, amène le maintenant."

 

 

 

Alice se retourne pour regarder l'autre géante.

 

 

 

"Oui Madame."

 

 

 

Puis elle tourne la tête pour me regarder à nouveau, et son regard frustré fait place à un clin d'oeil, alors qu'elle ferme ses deux mains autour de moi pour former un cocon de chaleur et de douceur. Une fois emprisonné dans cette sphère réconfortante, je la sens frotter ses deux mains sur moi, elle me sèche en même temps ! Cette fille est formidable !!

 

Chapitre 21 by dood07

Il fait tellement chaud ici, si seulement je pouvais rester là jusqu'à la fin de mes jours ! Ça ne me gênerait même pas de rester aussi petit ! Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin : aussitôt le voyage a-t-il commencé qu'il se termine déjà. Je la sens retirer la main qui formait mon plafond, et je me retrouve dans la paume de son autre main.

 

 

"Pose le ici s'il te plaît."

 

 

"D'accord. Hum...est-ce que je peux lui poser quelque chose dessous, parce qu'il a froid comme ça, sans habits..."

 

 

"Ah oui ? Et bah...je n'en vois pas vraiment l'intérêt, mais si tu veux."

 

 

"Merci madame !"

 

 

Je la sens me poser sur la table -qui est effectivement froide- puis elle part à l'autre bout de la pièce. Je la vois se baisser puis je la perds du regard, mais je l'entends fouiller dans un sac; sûrement son sac à main. Puis elle se redresse, et revient vers moi. Elle grandit de plus en plus à chaque pas, jusqu'à finalement s'arrêter devant moi, dans toute sa splendeur. Du haut de son mètre soixante-dix (enfin ce n'est qu'une approximation, sûrement peu fiable), cette femme est éblouissante. Je vois qu'elle tient dans sa main un mouchoir, et elle le déplie avant de l'étaler devant moi. Je comprends tout de suite que l'attention m'est destinée, alors je saute sur la feuille de papier fin, et c'est étonnement agréable !

 

 

"Hé ? Tu n'as rien oublié ?"

 

 

Au ton de sa voix, je devine tout de suite que la brune s'adresse à moi. Je la regarde donc avec un attitude questionneuse : qu'est-ce qu'elle me veut ce coup-ci ?

 

 

"Ce n'est pas parce qu'il y a Alice qu'on ne va pas le faire aujourd'hui. Allez, viens faire ton bisou."

 

 

De quoi ?? Mais qu'est-ce que c'est ce délire ??! De quoi est-ce qu'elle veut parler...? Mais sans même obtenir de réponse, je la vois descendre son visage et poser son menton sur sa main, elle-même à plat sur le bureau. Elle veut un bisous sur le visage ?

 

 

Je m'avance donc doucement, un peu hésitant, puis une fois arrivé devant elle, elle pivote sa tête de profil, et je suis soulagé de savoir que je dois le faire sur sa joue, et non sur la bouche.

 

 

J'effectue un dernier pas, puis je dépose un petit bisou sans même la toucher des mains, juste en me penchant en avant. Après un contact rapide, je m'éloigne de nouveau et la géante se redresse. Je sens un souffle m'aspirer, c'est incroyable : le simple fait de se relever m'attire donc son appel d'air ! Mais plutôt que de me laisser avancer je pose un pied devant en appui et me tourne dès que j'ai retrouvé un équilibre satisfaisant. Je ne veux vraiment pas la regarder. Et puis merde quoi ! Ça veut dire ce foutu rituel imaginaire ?! Elle est vraiment tarée, je vois pas ce qu'elle cherche à prouver !

 

 

"C'était pourquoi..?"

 

 

"Ooh ça ? Juste un petit rituel qu'on a, comme une variante de la bise si tu veux. Sauf qu'il est tellement minuscule... Je suis donc obligée de me baisser pour qu'il atteigne ma joue. Hein Adrien ?"

 

 

"..Oui madame."

 

 

Dis-je en marchant vers mon mouchoir, je ne prends même pas la peine de m'arrêter pour les regarder, toute cette histoire m'énerve. Je ne sais pas pourquoi, elle m'a pourtant déjà fait des tonnes de choses plus humiliantes que ça. C'est peut-être juste parce qu'elle m'oblige à la faire devant Alice...

 

 

"Aah d'accord..." Répond Alice.

 

 

"Tu veux essayer ?"

 

 

Hein ?? Mais d'où elle se permet de proposer ça là ! Je suis pas un jouet qu'on se prête pour satisfaire ses désirs non plus, j'ai une conscience !

 

 

J'ai sûrement réagi un peu vite en me retournant, car Alice ne parle pas tout de suite et c'est lorsque je tourne mes yeux vers elle que je vois qu'elle me regarde depuis tout à l'heure. Son expression est celle d'une personne que l'on vient de coincer, et je vois qu'elle cherche quoi répondre. Elle me fouille du regard pour voir si je semble être d'accord ou non, et ses vifs coups d'oeil rendent la situation vraiment drôle. On dirait un enfant qui a vraiment très envie de faire quelque chose, mais qui ne sait pas si il en a le droit. Elle prend alors la parole.

 

 

"Euh... Je sais pas... Ça dépend d'Adrien..."

 

 

"On se faisait la bise au collège, tu sais ?" Lui répondis-je en souriant.

 

 

"Cool ! ...Euh non, enfin si mais... raaah !"

 

 

Elle apporte ses mains à son visage et le couvre, comme pour se cacher de honte.

 

 

"Bon Alice dépêche-toi, et après on attaque." Dit l'autre géante, totalement insensible à la gêne qu'éprouve Alice en ce moment.

 

 

Elle baisse donc sa tête jusqu'à poser son menton sur la table, et je m'approche d'elle. C'est alors qu'elle retire ses mains, et je découvre que ses sublimes paumettes toutes rondes sont toutes rouges ! Je me souviens déjà qu'elle rougissait comme ça au collège, c'était tellement beau !! Bon allez, c'est maintenant ou jamais ! Je pose cette fois mes mains sur la joue d'Alice, elle est tellement chaude ! Et douce aussi... Et un peu molle, c'est trop cool !! Le temps de contact entre mes lèvres et son visage est relativement court, quoique plus long que celui avec l'autre malade. Je me recule et la regarde se redresser, sa tête s'élevant à une vitesse vertigineuse. Elle est tellement imposante, je ne m'y ferai jamais je crois... Elle me regarde enfin et me sourit, mon Dieu qu'elle est belle...

 

 

"Bon allez mes deux mignons, c'est parti !" s'exclame la méchante trouble-fête.

 

 

J'ai l'impression qu'on l'agace, et si le stage d'Alice n'en dépendait pas, j'aurai bien continué comme ça. Mais non, la réussite de sa formation est entre mes mains, et pour une fois que j'ai quelque chose qui s'approche d'un défi... Je compte pas tout faire foirer !

 

Chapitre 22 by dood07

"Bon alors aujourd'hui ça fait plus d'un moi que je l'ai, et j'ai déjà commencé à faire quelques tests sur lui. Surtout des tests de force et d'endurance puisque c'est objectivement mesurable. Seulement, je n'ai pas fait le plus basique : taille, poids, etc... J'aimerai aussi avoir sa fréquence cardiaque au repos, sa tension, sa fréquence respiratoire. Et enfin, j'aimerai obtenir de son sang pour l'étudier. Bon pas en grande quantité évidemment, mais juste assez pour faire les tests de routine : son oxygénation, taux de glucose, groupe sanguin et tout le reste. Peut-être même qu'on trouvera des molécules spécifiques qui expliqueraient sa minuscule taille, ou autre chose... On verra bien ! Est-ce que tu te sens prête à lui faire passer tout ça ?"

 

 

"Hum oui, laissez-moi juste le temps de noter tout ça sur un papier..."

 

 

Alice se penche et se saisit d'une feuille sur le bureau, mais l'autre géante l'arrête en posant une autre feuille juste devant elle.

 

 

"Ce n'est pas la peine, j'ai déjà tout noté ce qu'il faut. Tu n'as plus qu'à remplir à côté de chaque ligne."

 

 

"Ah d'accord, merci. Et pour le matériel..?"

 

 

"Ah oui c'est vrai. Tu trouveras tout ce dont tu as besoin là-bas, dans le casier rouge."

 

 

"D'accord, merci." 

 

 

Alice a répondu très poliment à toutes les phrases de sa maîtresse de stage, mais pourtant je ressens dans son ton froid qu'elle ne l'apprécie pas vraiment. J'ai aussi l'impression qu'elle a adopté la même technique que moi, à savoir faire les phrases les plus courtes et simples possibles pour s'adresser à elle, sans réellement engager de conversation. Je pense que c'est pour elle comme pour moi un moyen de marquer nos distances avec cette malade mentale. Cette fois Alice se tourne vers moi, alors que la scientifique se lève et recule sa chaise, dans un vacarme assourdissant. Je mets alors mes mains sur mes oreilles et m’accroupis, de sorte à ne pas m'exposer nu devant Alice. Une fois l'horrible bruit dissipé, je relève la tête et vois qu'Alice s'est elle-aussi accroupie, afin de se mettre à ma hauteur. Ce simple geste, sûrement inconscient, me fait chaud au coeur : c'est pour moi un signe qu'elle a la volonté de ne mettre aucune distance entre nous, elle nous veut sur un même pied d'égalité, et j'apprécie réellement. Son expression inquiète, sûrement dûe au fait de me voir assailli par le bruit, fait maintenant place à un sourire radieux.

 

 

"Bon, tu es prêt pour passer tous ces tests ?" Dit-elle avec une douceur sans pareil.

 

 

"Oui je suis prêt. On commence par quoi ?"

 

 

"Le plus simple je pense, ta taille et ton poids. Ça te va ?"

 

 

"Oui oui bien sûr, c'est toi la chef !" Dis-je en rigolant.

 

 

"Hihi, n'importe quoi. Disons plutôt que nous sommes...associés ?"

 

 

"Mmh... Oui associés, ça me plaît bien !"

 

 

"Cool !!" S'exclame Alice un peu trop fort, car je m’accroupis de nouveau et me couvre les oreilles. J'ai vraiment du mal avec ce genre de bruit...

 

 

"Oooh pardon... Excuse-moi, j'ai encore du mal avec le fait que tu sois si... enfin plutôt le fait que je sois si... euh... tu vois..."

 

 

"Oui oui Alice, je sais... le fait que je sois si faible et que toi tu sois si puissante..."

 

 

"Hein ?? Mais non pas du tout ! Adrien, c'est juste que... Tu es plus petit donc il faut faire plus attention avec toi... Attention, il n'y a aucune honte à avoir hein !"

 

 

"..."

 

 

"Hey, regarde moi Adrien..."

 

 

Avec hésitation je relève la tête.

 

 

"On est des associés, ok ? Souviens-toi, on a besoin de faire attention l'un à l'autre."

 

 

C'est... Cette fille... Elle est si belle, un visage angélique appuyé d'une compassion sans pareil. Alors que je lui souris timidement, j'ai étrangement envie de pleurer à chaudes larmes.

 

 

"Je te préfère comme ça..."

 

 

"Bon Alice, tu vas te mettre au boulot au maintenant ? Tu étais bien partie pour ce stage, mais là ça se dégrade très vite."

 

 

Alice se retourne rapidement : "Oui Madame, tout de suite !"

 

 

*****

 

 

On approche midi, et Alice me fait encore faire quelques tests. Je viens tout juste de terminer un série de 200 pompes d'un bras, et je suis prêt à en faire de même avec l'autre. C'est fou, depuis que je suis si petit j'ai l'impression de ne peser que quelques grammes ! 

 

 

"Alice, c'est quoi cette odeur ?"

 

 

"Mmh..? Ah ça, oh oui. C'est Madame Red qui vernit ses ongles."

 

 

"Hein ??"

 

 

"Hé calme-toi" me chuchote-t-elle "elle fait ça depuis tout à l'heure mais au moins on est que tous les deux !"

 

 

Encore une chance qu'elle soit assez éloignée, mais aussi qu'elle soit occupée à une tâche de la plus haute importance... Mon Dieu quelle branleuse... Mais ! J'ai désormais un nom, et c'est Red !

 

 

"Bon !" S'exclame cette fameuse Red. "J'ai un peu peur de vous laisser tous les deux -je ne voudrais pas me retrouver avec un gosse sur le dos... Ou un bien un mini mort !" L'idiote se pouffe de rire, et alors que je ne pensais pas pouvoir plus rougir je lève les yeux vers Alice qui est carrément écarlate. "Oui donc, comme je veux pas vous laisser seuls, vous terminez les tests que vous avez à faire pendant que mes ongles sèchent, puis Alice tu iras nous chercher à manger, d'accord ?"

 

 

"Oui Madame, bien sûr. Tiens, vas-y Adrien. Tu peux, hum, continuer tes pompes..."

 

 

"Euh... Dak !"

 

 

Autant gêné qu'elle, je me couche, pose un bras au sol et l'autre dans mon dos, et entame ma série.

 

 

Une fois que je l'ai terminée, Alice se lève directement, et part chercher à manger. Son corps gigantesque laisse place au reste de l'immense pièce, et j'aperçois la scientifique dans un coin, à un autre bureau et avec les pieds dessus. Elle se retourne et me voit à son tour, et un sourire mesquin se dessine sur son visage.

 

Chapitre 23 by dood07

Red est au-dessus de moi, et son sourire transpire de fierté. Avant de venir jusqu'à moi, elle a fait un détour par la porte pour la fermer à clé. Alors qu'elle se penche et approche sa main de moi, je ne dis pas un seul mot. Puis elle m'attrape enfin, mais elle exerce beaucoup trop de pression. J'ai beau être solide, les contacts violents restent douloureux. Elle m'approche jusque devant son visage, et me souffle les mots suivants :

 

 

"Écoute moi microbe. Je veux bien que tu sympathises avec Alice, mais si elle sait un seul mot de ce que je te fais, je te promets que tu le regretteras. Alors tu ferais mieux de tenir ta langue et jouer le jeu : c'est pour ton bien. C'est compris espèce de misérable insecte ?"

 

 

"O-... Oui Déesse..."

 

 

"Oooh tu sais que je ne m'en lasserais jamais de t'entendre dire ça...? Mmmh...? Alors, qu'est-ce que tu penses de mes ongles ?"
Je regarde ses doigts, mais je remarque que ceux-ci ne sont pas vernis. 

 

 

"...euh..."

 

 

"Mais non pas ceux-là idiot, à mes pieds. Attends..."

 

 

Sur ce elle se baisse pour me poser devant ses pieds. Je ne m'habituerais jamais à leur taille gigantesque, ils sont géants ! Je ne sais pas, son gros orteil doit être plus gros que ma tête, si ce n'est mon torse entier ! Je suis cependant plus haut que son pied (je dois arriver à sa cheville) et je vois donc parfaitement ses 10 ongles peints. Ils sont rayés de rouge et de transparent, le mariage est véritablement sublime ! Les traits brillants qui traversent ses ongles en diagonale embellissent véritablement ses pieds, déjà objectivement très mignons. S'ils n'appartenaient pas à cette malade mentale et qu'elle ne s'en servait pas comme de deux outils de torture, alors je les trouverais quasi irrésistibles. Cependant, même si je parviens à maîtriser mes pulsions psychologiques, mon sexe lui ne se laisse pas faire : il pointe déjà fièrement, prêt à l'action.

 

 

"Oooh si c'est pas beau ça ? Regarde moi ça, ta toute petite bite qui grossit, rien que pour mes orteils ! Oui je sais, ils sont magnifiques... J'ai vraiment des pieds trop beaux..." Elle glisse alors la main sous son jean. "Allez esclave... Au boulot, on a pas beaucoup de temps..."

 

 

Sur ce, elle soulève ses orteils et les repose. Puis elles les rétractent devant moi, et je me sens appelé. Malgré ma claire attirance pour ses pieds, je m'agenouille à contre coeur et m'approche de son pied gauche. Il dégage une odeur forte, celle du vernis tout juste sec. Soudain, lorsque je pose mes mains sur son second orteil, ils se dressent tous et je suis alors soulevé par leur force démesurée.

 

 

"Mmmmh..."

 

 

Puis je me décolle finalement d'eux alors que je suis projeté en arrière, et je retombe sur le sol froid et dur. Instantanément, je vois son pied arriver au-dessus et je suis en un rien de temps écrasé par le membre blanc. 

 

 

"Ooooh..."

 

 

Elle me fait de nouveau rouler sous sa semelle froide, et elle semble vraiment kiffer faire ça :

 

 

"Aaaah...!"

 

 

Son pied est désormais chaud, et elle appuie de plus en plus sur moi. La chaleur, la pression, la douceur de sa peau et l'excitation suffisent presque à me faire éjaculer, je me sens approcher du point de non-retour. Noooon...

 

 

"Aaaah je... je... Putin tu es si faible... AAAH... OoOooh ! HEEEEN !!!"

 

 

Durant son orgasme, elle m'écrase sous son pied, elle a au moins du mettre tout son poids. Ses orteils se rétractent sur moi alors que j'essaie de prendre de l'air. Je reste encore écrasé sous son pied quelques instants avant qu'elle ne décide de me libérer. Je sens enfin l'air frais sur moi, et c'est une délivrance !

 

J'ouvre les yeux pour voir que le pied au-dessus de moi n'est plus là et je m'aperçois qu'elle le tient en fait devant son visage, le semelle vers elle comme pour l'examiner. 

 

 

"Ooh c'est dommage, t'es même pas venu.. Bof, c'est pas grave, ça arrivera bien un jour au l'autre ! Quand tes couilles seront trop pleines je suppose, hihi." Elle ricane à sa blague ridicule.

 

 

Puis elle se penche et me pince entre ses doigts avant de me poser sur le bureau. Au même moment, j'entends quelqu'un toquer à la porte, c'est forcément Alice !

 

 

"Bon elle est revenue. Écoute moi espèce de pauvre merde, tu à intérêt à fermer ta gueule, ok ? Si jamais j'apprends qu'elle sait quoi que ce soit, putain... Je te jure, t'auras enfin une vraie raison pour me détester."

 

Chapitre 24 by dood07
Author's Notes:

Désolé pour l'attente, voici le vingt-quatrième chapitre ! J'espère que ça plaira, bonne lecture !

"Alors, comment tu trouves ces repas ?" demanda Madame Red à Alice.

 

 

"Très honnêtement, je m'attendais à pire Madame."

 

 

"Bon ça va. Parce que tu sais, vu que notre travail n'est pas banal, ce bâtiment est tenu secret... Avec toute la sécurité et tout, apporter sa nourriture quotidienne serait assez compliqué."

 

 

"Oui je vois.. C'est pour ça qu'on m'a donné une chambre, pour ne pas que je fasse d'aller-retours avec l'extérieur ?"

 

 

"Oui, entre autres."

 

 

"C'est logique. Et toi alors Adrien, tu trouves ça comment ?"

 

 

Je suis assis sur la serviette d'Alice car elle me l'a gentiment proposé pour ne pas avoir froid. Elle m'a aussi donné une partie de son repas, et j'en suis extrêmement reconnaissant. Vous verrez qu'à un repas par jour, parfois moins, la nourriture n'a plus du tout la même valeur à vos yeux.

 

 

"C'est excellent !" M'exclamais-je entre deux bouchées.

 

 

"Hihi, c'est trop drôle de te voir manger comme ça..."

 

 

Je ne prends même pas la temps de répondre. Là je joue le garçon heureux qui mange, mais je suis préoccupé en réalité... Et si les menaces de la folle étaient vraies ? Si, en plus d'être menaçante pour ma vie, elle le devenait pour celle d'Alice ? Arg, je revois encore ses pieds se frotter à moi, et moi qui manque de venir... Je suis répugnant mon Dieu.

 

 

"Bon Alice, on va s'y remettre ? On va faire du traitement de données donc on a plus besoin d'Adrien, tu peux le remettre dans sa boîte."

 

 

"Hein ? Mais euh.."

 

 

Arg Alice, tais-toi ! Je t'ai déjà dit de ne pas te mêler de cette histoire !

 

 

"Non Alice, t'inquiète pas. Tu peux me ramener dans la boîte, c'est gentil."

 

 

Elle me regarde d'un air triste. Vite, un truc..... J'ai trouvé !

 

 

"Et puis je pourrais me reposer comme ça ! L'air de rien, c'est crevant tout ce sport, haha !"

 

 

"Ah oui, c'est vrai ?"

 

 

Elle me sourit, j'adore la voir comme ça...

 

 

"Allez Alice, on s'y met ce coup-ci."

 

 

Alice me demande encore une fois si elle peut me soulever, et pose sa paume de main à côté de moi pour me laisser monter. Alors que je grimpe dans sa main, je jette un coup d'oeil à l'autre femme de la pièce, et je m'aperçois qu'elle me fixe. Elle a le regard sérieux, puis elle hoche secrètement la tête pour me dire que j'ai bien fait de faire ça. Bouh, cette femme m'effraie ! Je tourne donc ma tête vers Alice qui ne me regarde pas. Elle a le regard qui porte devant elle en direction de la boîte dans laquelle elle va me déposer. Arrivé à destination, je me sens descendre jusqu'au niveau du sol, puis la main s'arrête de bouger. Je regarde en haut vers Alice, et m'aperçois qu'elle me regarde cette fois. Son joli sourire fait grossir ses paumettes, elle a un visage si chaleureux.

 

 

"Voilà p'tit homme ! Tu descends...?"

 

 

"Oui, merci Alice." Une fois sur le sol froid, je lui fais au revoir de la main. "À tout à l'heure Alice."

 

 

"Hihi oui !"

 

 

Sur ce elle se retourne tout de suite, et je reste là, debout au milieu de la boîte, sans véritablement savoir quoi faire.

 

 

************************************

 

 

"Voilà, on a terminé Alice. On a réussi à trier, étalonner et conserver toutes les données. Tu as vraiment fait du bon travail aujourd'hui, je suis fière de toi."

 

 

"Merci Madame, ça me touche vraiment. Il n'y a plus rien d'autre de prévu ?"

 

 

"Non, tu peux retourner dans ta chambre. Je te laisse tranquille pour demain aussi car je n'aurai pas besoin de toi, tu pourras en profiter pour commencer ce fameux rapport de stage."

 

 

"Oui vous avez raison, merci. Est-ce qu'en revanche je peux rester un opeu avec Adrien ce soir ?"

 

 

"Mmh... Non, je suis désolée Alice, mais ça ne va pas être possible. Il faut qu'il se repose tu vois, car les données doivent toujours être le plus objectives possible d'un jour à l'autre, la fatigue ne doit pas être un facteur modifiant ses performances."

 

 

"Ah... D'accord... Alors je vais tout de suite dans ma chambre, au revoir madame. À jeudi."

 

 

"Oui Alice, jeudi 8h devant le bureau."

 

 

Alice se tourne vers la porte, et se dirige vers la sortie. Tout en marchant elle jette un dernier coup d'oeil à la boîte dans laquelle se trouve Adrien puis, l'air inquiet, sort finalement de la pièce.

 

Chapter 25 by dood07

"Allez Adrien, debout..."

 

 

 

"Mmmh..."

 

 

 

Qui est-ce...?

 

 

 

"Allez. On a une grosse journée qui nous attend."

 

 

 

C'est... Oooh non... Je m'imaginais dans mon lit, avec une vie tout à fait normale, mais cette voix me fait me souvenir tout ce qui s'est passé ces derniers jours. Je me retourne sur le sol dur, c'est vraiment pas agréable de dormir là dessus, j'ai mal au dos en plus, et je suis encore en train de retrouver mes esprits... C'est alors que je me rappelle de la journée d'hier, avec Alice qui m'a traité si gentiment. Je me redresse instantanément, j'espère la revoir aujourd'hui.

 

 

 

"Aaah ça y est. Allez, au travail."

 

 

 

Sans même me prévenir la géante brune m'attrape avec ses longs doigts, et me soulève dans les airs. La pression est comme à son habitude bien trop élevée pour être confortable, surtout après le réveil.

 

 

 

"Alice n'est pas là..?"

 

 

 

"Non microbe. Et je te réponds ce coup-ci, mais la prochaine fois que tu t'adresses à moi, je veux que ce soit fait dans les règles de l'art, ok ?"

 

 

 

"...Oui Maîtresse..."

 

 

 

"Voooilà. Bon tu te tiens debout ici, et tu attends du temps que je prépare le matériel; test d'endurance aujourd'hui."

 

 

 

Encore..? J'arrête pas de courir, ça me saoule sérieux... Elle me pose sur le bureau, et je la vois partir. Après avoir fouillé dans son casier de matériel elle se retourne et je la vois ramener un genre d'appareil électronique, avec un écran et plein de boutons dessus. Deux fils partent de la machine, et ils sont reliés à des genres de carrés mous en plastique, ça ressemble à des électrodes. Elle pose le tout à côté de moi et prend la parole tout en s'asseyant.

 

 

 

"Je t'explique comment va se passer le test, accroche toi car je ne vais pas te faire des ronds de jambe. Tu vois cet appareil, tu n'en connais pas le nom et ça ne te servirait à rien, par contre tu as sûrement remarqué les électrodes qui y sont reliées. En fait cette machine est capable de me dessiner ton électrocardiogramme en temps réel, mais elle peut aussi délivrer des électrochocs d'intensité variables. C'est très simple, et tu l'as compris je pense : je vais te délivrer des chocs électriques et observer comment ton coeur y réagit."

 

 

 

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, elle s'empare des deux électrodes et les décolle l'une de l'autre avant d'en plaquer une sur mon torse et l'autre dans mon dos. Doucement et encore sous le choc, j'apporte mes mains sur l'électrode présente sur mon ventre, et les fais glisser dessus avant d'attraper les bords pour essayer de la retirer, mais elle ne bouge absolument pas. Je relève lentement le visage, la réalité de la situation s’imprégnant lentement dans mon cerveau. C'est avec une expression terrorisée que je réalise ce qui est sur le point de se passer : elle va ni plus ni moins me torturer.

 

 

 

Je me sens commencer à paniquer, j'ai un coup de chaud qui se prépare et mon coeur s'emballe. Mes yeux commencent à s'humidifier et je cherche désespérément une solution à mon problème. Je n'ai pas de prise solide sur l'électrode en plastique alors j'attrape le fil et tire dessus par accoups. Rien à faire, elle ne bouge pas ! Je continue à tirer frénétiquement mais alors que je commence à fatiguer je sens une décharge me traverser de part en part. Ce n'est pas atrocement douloureux, mais suffisamment pour me faire lâcher un cri de stupeur.

 

 

 

"Aïe !" J'ai l'impression d'avoir pris le jus avec un fil électrique de parc animalier, sauf que l'électricité ne s'est pas simplement propagée le long de mon bras, mais bien dans tout mon corps. J'ai eu une sensation étrange au niveau de mes orteils et de mes doigts, sûrement parce que ce sont des extrémités, mais plus inquiétant encore : j'ai eu une drôle de sensation à l'intérieur même de ma tête, un genre de résonance dans mon crâne assez déstabilisant.

 

 

 

"Non !"

 

 

 

Je lève une main en direction de la géante pour lui dire d'arrêter, mais elle a les yeux rivés sur sa machine, et sans plus attendre là voilà qui délivre un autre choc d'intensité légèrement plus élevée. Je sens mes jambes se fragiliser sous mon poids mais je réussis à garder le contrôle et reste donc à peu près équilibré. Bien plus vite qu'avant elle délivre un autre choc électrique. Cette fois il est assez puissant pour me mettre à genou, et j'apporte les mains sur ma tête, ça fait mal !

 

 

 

"Aïïïe !!"

 

 

 

Je sens mon coeur s'affoler et mes yeux se ferment d'anticipation à la prochaine attaque. Une douleur piquante se propage dans tout mon corps, et je ne suis pas sûr de pouvoir survivre à beaucoup plus de chocs.

 

 

 

"Noo- Aaarg !!"

 

 

 

En plus d'être plus puissants, les chocs sont aussi plus longs.

 

 

 

"Aaarg !!"

 

 

 

Mes mains se serrent sur mon crâne, c'est insupportable !

 

 

 

*Bzzzz*

 

 

 

Mon corps s'étale au sol, et j'arque le dos avec les pieds profondément enfoncés par terre. Mes poings serrés viennent frapper le sol avant de vite revenir sur mon visage pour le griffer.

 

 

 

"Arrêteeeez !!!"

 

 

 

*Bzzzz*

 

 

 

"AaAaah...!!!"

 

 

 

Mon corps brûle de partout et je perds doucement la notion de ce qui m'entoure, je m'enferme dans mon propre corps et attends que tout cela prenne fin. Malheureusement, elle ne s'arrête pas et continue d'augmenter l'intensité des chocs. Je sens que mes yeux vont exploser sous la pression et j'hurle du plus fort que je peux pour faire sortir toute cette douleur. Mais cela ne suffit pas et mon corps se met à convulser. Lentement, je me sens de moins en moins être. Je n'ai plus le contrôle de rien et tout devient de plus en plus fou, jusqu'à ce qu'il n'y aie plus rien.

 

Chapter 26 by dood07

"Adrien... Adrien..."

 

Qu'est-ce que... Qui m'appelle... J'entends une voix au loin qui souffle mon prénom...

 

"Adrien... Adrien..."

 

Pourquoi je ne peux pas ouvrir les yeux... Où suis-je...? J'ai l'impression que la voix se rapproche de plus en plus...

 

"Adrien, réveille-toi... Qu-... Non, ce n'est pas possible..."

 

Elle s'approche de moi, je la sens juste à côté de moi... Qui est-ce...?

 

"Allez accroche-toi, encore un peu..."

 

Ça y est... J'y suis !

 

"AAAAAH !!!"

 

Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'ouvre en grand, je cherche de l'air mais je suis occupé à hurler.

 

"AAAaah !! Aaaah..! aaaah..."

 

Je vois le bureau, je vois la géante qui se tient au dessus de moi et tout me revient. Je ne suis pas mort, comment c'est possible ?? Je veux poser mes mains sur mon coeur, mais je sens une douleur atroce dès lors que je touche mon torse. En relevant la tête, je m'aperçois qu'il est rouge feu. Avec un vif coup d'oeil je vois qu'il est en de même pour le reste de mon corps, je suis brûlé de partout. Mes yeux me font horriblement mal, alors je les ferme en espérant que ça s'arrange. Malheureusement cela ne fait rien et j'essaie donc de me calmer en ralentissant ma respiration.

 

"C'est merveilleux Adrien... Tu... Waouh, j'en perds mes mots..."

 

M'en fous... J'en ai rien a foutre...

 

"Tu te rends compte ?! Tu étais mort ! Tu as ressuscité de toi-même, c'est comme ci ton coeur s'était relancé de lui-même !! J'ai tout vu, les convulsions, ta mort cardiaque, puis la dépolarisation, et tu étais de nouveau là ! En fait-"

 

"J'm'en fous..."

 

"Qu-... Quoi ?"

 

"...J'm'en fous... J'en ai à rien à battre."

 

"Gg... Hahaha !! Non mais tu rigoles ou quoi, tu te rends compte que tu étais mort et qu-"

 

"Mais oui putin !!"

 

Sur ce je me relève avec tout le mal du monde, et la regarde droit dans les yeux. Je dois être pitoyable dans cet état.

 

"C'est bien là qu'ça merde !! J'étais putin de mort !!! C'est vous qui m'avez tué ! Vous n'avez pas le droit..."

 

Elle est sûrement trop surprise pour répondre, du moins c'est ce que son expression choquée me laisse penser. J'en profite pour continuer ma crise de révolte, et sans réfléchir je cours vers elle.

 

"Vous n'aviez pas le droit !!!"

 

Je saute de la table sans même qu'elle fasse le moindre mouvement, et je me laisse tomber. Malgré la hauteur de la chute je sais que je ne risque rien : et il est là tout le soucis, je ne peux plus mourir. J'atterris sur sa jupe qui amortie ma réception, et après m'être relevé je cours vers son bas ventre. Je m'éclate contre, et commence à frapper de toutes mes forces.

 

"C'est à cause de vous !!"

 

Alors que j'hurle je sens mes nerfs lâcher petit à petit, des larmes se forment dans le coin des mes yeux, mais j'en ai plus rien à foutre de la promesse que je m'étais faite de plus pleurer devant elle. Fuck...

 

"Puuutin..! C'est à cause de vous... Vous m'avez fait souffrir..."

 

L'adrénaline quitte doucement mon corps, et toutes mes douleurs reviennent. Je tombe à genoux et me met à sangloter incontrôlablement.

 

"Vous n'aviez pas le droit... C'est pas juste putin..."

 

Mes pleurs continuent encore quelques secondes, quelques fois coupées d'un de mes coups de poing, mais sans aucune force ni conviction. Puis je suis soudainement enveloppé dans ses mains sans même l'avoir sentie venir. La sensation de ses doigts contre ma peau est des plus désagréables, et je lâche un petit râle de douleur. Je me sens ensuite déplacé dans les airs jusqu'à ce qu'elle me lâche sur le sol froid, sur lequel je m'écroule. Je n'ai pas la force de relever la tête vers elle, je suis sur le ventre, mais je

l'entends s'éloigner de moi puis finalement quitter la pièce. Elle n'a absolument rien dit.

 

Le sol froid me soulage des brûlures, alors je m'étale du mieux que je peux mais le moindre mouvement reste encore affreusement douloureux.

 

Je ne peux donc plus me suicider...? Je suis voué à souffrir comme ça jusqu'à... jusqu'à quand...? J'en sais rien...mais ce qui me tracasse encore plus c'est la réaction de Red. Pourquoi est-ce qu'elle a rien dit ? Pourquoi est-ce qu'elle en a pas profité pour plus m'humilier ? Peut-être que je l'ai sincèrement touchée...

 

Non, je peux rien prévoir avec elle, c'est une malade. Elle est capable de me faire mal avec rien, juste sa passion envers les petites choses sans défenses. Je suis impuissant face

à elle, incapable de me protéger. Il n'y a que... Seule Alice en serait capable... Elle est la seule à pouvoir me protéger. Les larmes reviennent et vont forcer le passage, une fois de plus.

 

"Alice..."

 

Chapitre 27 by dood07

* BIIP ! BIIP ! BIIP !*

 

"Mmmh... Quelle heure est-il...?"

 

Je me tourne dans mon lit pour regarder mon réveil mais...il n'est pas du bon côté, d'habitude il est à ma droite ! Je jette un coup d'oeil à l'ensemble de la chambre et je m'aperçois que ce n'est en fait pas la mienne ! Mais... Comment...?

 

"Oooh putin !!"

 

Je saute du lit et quitte sans la moindre hésitation la douce chaleur qui m'enveloppait. Je suis seulement en sous-vêtements mais avant d'aller m'habiller je décide de me diriger vers la salle de bain.

 

Une fois en face du miroir, je ne suis pas étonnée de voir les cernes sous mes yeux, j'ai tellement mal dormi cette nuit... J'étais si inquiète pour lui...

 

"Adrien..."

 

Je m'approche du miroir pour mieux inspecter mon visage et le touche de mon longs doigts fins. J'aime bien mes doigts, je les trouve assez gracieux, et puis j'en prends soin, comme mes ongles. Je les fais courir dans mes longs cheveux blonds, mais ils s'accrochent un peu.

 

"Oulah il faut que je brosse ça ! Je veux pas ressembler à un monstre !"

 

Aussitôt dit aussitôt fait, je m'empare de la brosse et l'utilise pour arranger ma chevelure.

 

"Bon allez ! Peut-être qu'elle aura de l'avance aujourd'hui ! Il faut juste que je pense à envoyer le message avant de partir."

 

Je me dirige donc vers mon lit et après un moment d'hésitation entre deux tenues, je choisis finalement celle avec la chemise orange et le short bleu. Je me retourne pour voir mon reflet dans le grand miroir sur la commode, et je regarde mon profil dedans.

 

"Oui celle-là est mieux ! Ça fait plus été, ça lui plaira, enfin j'espère..."

 

Je me retourne pour regarder à nouveau mon autre tenue, puis je commence à douter.

 

"À moins que... Il faut peut-être pas que fasse trop festive, lui qui peut pas sortir le pauvre..."

 

...

 

"Ooh puis non ! C'est pas le moment de le rabaisser le pauvre, il faut au contraire que je lui fasse penser à autre chose que sa captivité !"

 

Une fois ma décision arrêtée, je m'empare du microtel et envoie le même message que d'habitude à Boss : "Je pars, début 8h et fin inconnue".

 

Cette fois ça y est, je suis prête ! Wow, je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression d'être super stressée ! Allez hop, mes ptites chaussures couleur mauve, et go !

 

************************************

 

Après plus d'un quart d'heure d'attente, Red se pointe enfin. D'un côté je peux pas tellement lui en vouloir, elle arrive à l'heure, elle.

 

"Bonjour Madame."

 

"Bonjour" me répond-elle sèchement.

 

Bon, comment va se passer la journée..? J'espère qu'Adrien ne va pas en pâtir, pauvre petit bonhomme...

 

Elle ouvre la porte à clé et se glisse dans la pièce, avant de me laisser entrer. En pénétrant dans la salle, je vois un genre d'appareillage électronique disposé sur le bureau, elle a sûrement dû étudier ses électrocardiogrammes hier. Bon c'est rassurant, elle n'a sûrement pas dû s'amuser à le faire souffrir. En revanche c'est son état qui m'inquiète... Pourquoi est-ce qu'elle est comme ça, d'habitude elle est en pleine forme lorsqu'elle est autour d'Adrien...

 

"Tiens Alice, va le chercher et amène le là."

 

Yes !

 

"D'accord madame."

 

Je m'empresse d'aller jusqu'à sa boîte, et j'ouvre doucement le toit... Peut-être dort-il encore ? Une fois les rebords ouverts, je le vois couché par terre, roulé en boule... Il doit avoir tellement froid, nu comme ça... Mon Dieu l'imaginer comme ça, sans défense... Ça me donne envie de le prendre dans ma main et de le coller contre moi, pour le réchauffer ! Mon coeur s'emballe à l'idée de le savoir plaqué contre moi, un jeune homme si fragile... Je pourrais le protéger moi, j'en suis capable...

 

Seulement, plutôt que de le prendre tout de suite dans mes mains, je décide de le réveiller doucement en déposant gentiment ma main sur lui, pour enfermer son corps dans une bulle de chaleur.

 

À peine ai-je fini de descendre ma main au-dessus de lui, que je le vois bouger. J'enlève alors ma main qui m'empêche de voir son visage, et lui sourit chaleureusement. Malheureusement, ce que j'aperçois me coupe le souffle et arrête mon coeur instantanément : j'ai devant moi un spectacle pitoyable.

 

Adrien est encore couché au sol, tout recroquevillé sur lui-même, et il essaie en même temps de ramper. J'ai l'impression qu'il cherche à me fuir, et je vois du sang de partout. Je crois qu'il a le nez cassé, et son bras forme un drôle d'angle au niveau de l'avant-bras. Il a les cheveux ébouriffés, et semble souffrir pour faire ces quelques centimètres qui le séparent du coin sombre de la boîte. Le plus atroce reste le regard qu'il me porte : je crois qu'il ne me reconnaît pas, son expression choquée et horrifiée témoigne qu'il a honteusement souffert ces dernières heures...

 

End Notes:

Petit changement de point de vue, j'espère que ça vous plait ! :)

Chapitre 28 by dood07

"Qu'est-ce qu-..."

 

"Non... Non... Laissez-moi..."

 

J'ai mal... J'ai tellement mal... Va-t'en Alice putin... Dégage...

 

"Adrien..."

 

Des larmes commencent à se former dans le coin de ses yeux, alors que les miens sont boursouflés, ils me font mal depuis hier. J'aimerai les fermer à tout jamais, mais il faut croire que je n'en ai pas la force. Je n'ai pas réussir à tout finir... J'ai passé la nuit à essayer, mais impossible... J'ai juste mal...

 

"Mon Dieu..." elle apporte les mains devant sa bouche, alors qu'elle réalise enfin ce que je me suis fait cette nuit, "Pourquoi...?"

 

Je continue à ramper à reculons avec les moyens qu'il me reste, mais je détourne le regard vers le sol et les traces de sang que je laisse sur mon passage. J'ai l'impression d'avoir encore envie de pleurer, mais je ne veux pas qu'Alice me voit putin !! Red va la tuer si ça continue !

 

"Alice, qu'est-ce qui a ?"

 

Oooh non elle est là putin... J'entends ses bruits de pas approcher et Alice qui ne se retourne pas, elle reste avec le regard fixé sur mon corps pathétique.

 

"C'est quoi ce bordel...? Oooh putin !!"

 

Je ne veux pas la regarder ! Elle va me tuer cette fois !

 

"T'es un malade ! T'es rien qu'un putin de malade !!!"

 

Aïe mes oreilles !! Qu'elle s'en aille !

 

"Non madame, doucement, il ne va vraiment pas bien..."

 

"Ta gueule toi !"

 

Son cri attire mon attention et je relève le visage, pour la voir pousser Alice qui s'écroule par terre, son physique athlétique facilement surpassé par la taille de Red.

 

"N-"

 

À peine ai-je le temps de commencer ma phrase que je vois une main foncer sur moi et s'emparer de moi, je suis écrasé par la force des doigts qui se serrent autour de mon petit corps. Elle me soulève rapidement, et me jette au sol juste après. Je m'écrase avec un lourd *crack* alors que j'avais jeté mes bras devant moi pour amortir la chute. Je me suis à nouveau cassé le bras déjà abîmé, ce qui ravive ma douleur.

 

"Aïïïe !!!"

 

"Putin tu vas te la fermer !! Espèce de pauvre merde !"

 

Je me retourne sur le dos et regarde droit dans ses yeux. Je suis prêt à affronter mon sort. Des larmes coulent à flot mais j'ai les dents plus serrées que jamais.

 

"Qu'est-ce que tu veux connard ! Hein, qu'est-ce que tu veux espèce de ptit con ?!! Putin mais t'es vraiment un malade hein ! T'as voulu te tuer hein, avoue ! Pourquoi t'as fait ça ?! Il va falloir te surveiller maintenant, tu veux tout faire capoter ?! Est-ce que t'as une idée du temps que j'ai passé sur ton cas ?! Ça fait depuis plus de 18 putin d'années que je travaille sur ton cas, et toi tu veux tout foutre en l'air, comme ça, en une nuit ??! Mais tu peux pas mourir espèce d'enculé, t'as toujours pas compris ?! La seule façon de mourir pour toi serait de te faire écraser en bouillie. Sous une semelle par exemple, hein espèce d'insecte ? Sous ma semelle, tu serais à ta place non ?"

 

Sur ce elle lève son pied au dessus de moi, son talon noir me menaçant dans toute sa grandeur. Très vite, sa chaussure remplace son visage et tout ce qu'il y avait autour, elle descend doucement son pied et je ne vois plus que ça. Une affreuse sensation de mal-être se répand dans tout mon coeur, ce qui est assez paradoxal : je veux mourir depuis le début presque, mais maintenant que ça arrive je me sens mal.

 

Je veux cependant affronter mon sort, et garde donc les yeux ouverts. Qu'est-ce que j'ai bien fait ! J'entends un bruit sourd et la lumière de la pièce m'arrive de nouveau aux yeux. Je vois une ombre gigantesque me passer au-dessus et alors que je la suis du regard, je me rends compte que c'est Alice qui a sauté pour plaquer Red ! Des pieds passent au-dessus de moi avant de s'écraser au sol, en même temps que les deux géantes. Leur chute est l'occasion d'un vacarme assourdissant et d'un tremblement sans précédent. Je suis abasourdi par ce qu'elle vient de faire : elle a encore réussi à me sauver la vie. Elle est magnifique...

 

À peine sont-elles tombées qu'Alice se retourne vers moi et glisse ses mains sous moi pour me lever, puis elle court vers le bureau pour m'y déposer.

 

"Tu restes là Adrien, d'accord..?"

 

"Oui... Attenti- !!"

 

Je n'ai pas le temps de prévenir Alice que Red arrive dans son dos, elle n'a donc pas le temps de se tourner avant que la dingue se jette sur elle. Elle passe un bras autour de son cou et Alice ne parvient pas à se libérer de son emprise malgré le fait qu'elle se débatte. La géante brune commence à étrangler mon amie, juste devant moi, sans que je ne puisse rien faire. Je me sens tellement impuissant !! Alors que je commence à paniquer, mes yeux s'écarquillent en grand face au spectacle qui m'est offert. Alice semble... grandir.

 

Chapitre 29 by dood07

Elle ne grandit pas tant que ça, mais Red qui était auparavant plus grande qu'elle à genoux se fait doucement rattraper par la tête d'Alice. Mais ce n'est pas tout ! Je vois Alice serrer les dents alors que ses vêtements semblent devenir de plus en plus serrés pour elle. Sa chemise s'étire et sa peau commence à apparaître entre ses boutons, j'entends le tissu doucement perdre le combat face à sa peau qui s'étend et s'étend sans signe de s'arrêter prochainement. Finalement, le premier bouton de sa chemise, celui au niveau de ses épaules, saute, et il est suivi par tous les autres qui explosent un à un. À ce point, la tête d'Alice a dépassé celle de Red d'une vingtaine de centimètres et elle ne semble pas prête à s'arrêter. Je ne peux plus voir le visage de Red désormais, mais je suis certain qu'il porte une expression aussi choquée que le mien. En revanche, le sien ne doit pas comporter la pointe d'émerveillement dont le mien fait preuve, je suis absorbé par le gain de taille d'Alice. Son regard se pose sur moi et un sourire confiant se dessine sur son visage.

 

"Attention Adrien" me dit-elle, avant de poser ses deux pieds (qui commencent très sûrement à se sentir très serrés dans ses deux petites chaussures) contre le bureau.

 

Avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit, je m'éloigne à reculons, puis je l'entends pousser un léger râle, comme si elle venait de soulever un poids. Je sens ensuite le bureau trembler et je vois le visage d'Alice partir à la renverse. Avec son corps grandissant, elle n'a aucun soucis pour faire basculer son adversaire et une fois qu'elles sont au sol, Alice effectue une roulade arrière pour se relever.

 

Une fois debout, je suis sidéré par la taille qu'elle a déjà gagné, elle a facilement pris 30cm et elle doit mesurer pas loin de 2m maintenant, et puis ça m'a l'air d'accélérer !!! Sa chemise commence à se déchirer de partout alors que le bouton de son short en jean saute enfin, lui permettant de le faire glisser pour l'enlever avant qu'il ne soit trop tard. Une fois baissée elle en profite pour délacer ses chaussures et vite les retirer, libérant enfin ses pieds de leur prison rétrécissante. Avant qu'elle ne se relève, je vois Red se jeter sur le bureau pour en ouvrir un tiroir et en sortir un objet. Elle se retourne directement vers Alice et lui pointe ce qui me semble être une arme !

 

"Qu'est-ce qu-... Qui es-tu ??! Et pourquoi t'es aussi grande ?!!"

 

"Ooohoo... Ne me dis pas que t'as pas compris..." Rigole Alice, approchant sérieusement le plafond.

 

"Qu'est-ce que tu dis ??"

 

Un poc se fait entendre, et c'est en fait la tête d'Alice qui a heurté le plafond.

 

"Arrête de grandir putin !! Sinon je te tue, je n'hésiterai pas !!"

 

Elle apporte une deuxième main à son arme, montrant qu'elle est déterminée et prête à faire feu. Alice est trop loin d'elle pour faire quoi que ce soit, et même si elle gagne doucement du terrain Red ne se laissera pas approcher et ouvrira les hostilités avant qu'elle n'ait le temps de l'atteindre. Je dois faire quelque chose !!

 

"Tu ne vois toujours pas..? Et puis... Tu n'oserais pas tuer un mutant, si..?"

 

"Un... Oooh putin... 96...?"

 

Quoi ?? Je m'arrête sur le coup, et fixe Alice qui commence à s'accroupir à cause de sa taille trop importante. À ce moment-là, son soutien-gorge lâche sous la pression qu'il subissait et s'envole à l'autre bout de la pièce. Cette fille est...comme moi...?

 

"Absolument. Il t'en aura fallu du temps..."

 

"Mais comment..?"

 

Je n'ai pas le temps de les écouter parler, je dois trouver un truc... Je pivote donc sur moi-même pour avoir une idée.

 

Ooh putin, les électrodes ! Je cours jusqu'à la machine qui fait pas loin de 4 ou 5m de haut, et je réussis à trouver le bouton pour l'allumer. Je me tourne ensuite pour chercher les électrodes et j'aperçois les fils reliés aux deux plaquettes autocollantes, elles sont posées la haut. Vite, avant qu'elle ne se rappelle de moi ou pire, qu'elle décide de tirer sur Alice !

 

"...Arrête de grandir, ou je te tire dessus putin !!"

 

"Mais... je... Aaah..."

 

"Qu'est-ce que tu fous ??"

 

Alice vient de pousser un soupir de...satisfaction ? Comme si elle prenait du plaisir à faire ce qu'elle fait. Aussi étrange que son action puisse paraître, c'est exactement ce dont j'avais besoin ! Elle me fait gagner suffisamment de temps pour que j'attrape les deux électrodes. Je m'en colle une sur le dos et saute de la machine. Devant l'interface de contrôle, je cherche uniquement le bouton d'intensité et une fois que je l'ai trouvé, je le fais pivoter sur la droite pour atteindre le max. Cette fois ça y est, c'est le moment ! Je me tourne et cours au plus vite que je peux en direction de Red qui me tourne le dos. J'entends le bruit particulier du pistolet qu'elle actionne pour préparer la mise au feu, et je saute du rebord avec plus d'une cinquantaine de mètres de vide sous mes pieds, mais je n'ai pas peur. L'adrénaline, le besoin de vengeance et l'envie de protéger Alice surpassent à elles trois le moindre sentiment de terreur alors que je suis en chute libre. Mon saut sera juste assez long pour que j’atterrisse sur son mollet : le seul endroit où sa peau est à l'air libre. Je me prépare à entrer en contact avec sa jambe, la face collante de l'électrode libre devant moi, prête à m'accrocher à une mort certaine. Quelques centièmes de secondes plus tard j'heurte sa peau à laquelle l'électrode se fixe, puis je glisse jusqu'à quitter la surface lice en plastique et je touche sa peau. À l'instant où cela se fait, deux choses simultanées surgissent, l'une aussi grave que l'autre. Premièrement, j'entends Red rugir de douleur alors que son corps convulse instantanément sous l'effet du courant qui nous

traverse l'un l'autre. Deuxièmement, j'entends le coup de feu partir, et j'entends Alice crier à son tour.

 

Je ne tiens cette fois-ci pas autant que la fois dernière, alors que je sens mon coeur se désamorcer sur le coup...

 

End Notes:

Et voici qui clot la première partie de cette aventure... :)

J'espère que ça a plu à un maximum de gens, la seconde partie sera relativement différente de la précédente, je vous laisserai découvrir ça ;)

Chapitre 30 by dood07

*bip...bip...bip...*

 

Doucement, très doucement, mes yeux s'entrouvrent. La première chose qui me vient à l'esprit est que je suis dans un endroit très blanc, et qui plus est, inconnu. Je ne vois pour l'instant que le plafond, mais je sens que mon corps est entièrement paralysé. Plutôt que de bouger tout de suite, je choisis de prendre mon temps et écouter ce qui m'entoure. J'entends un bip pour l'instant assez particulier : c'est exactement le bruit que celui des machines qui donnent les électrocardiogrammes font, sauf que le rythme est très différent. C'est donc avec douleur que je trouve la force de tourner la tête sur ma droite, où se trouve effectivement la machine, mais celle-ci est gigantesque. Comme par magie, mes souvenirs reviennent en pagaille, et je revois la scène tragique en boucle... Moi qui saute, Alice qui grandit, on prend le jus, Red tire, Alice crie, et... et puis c'est le néant, le noir complet.

 

Punaise !! Alice !! Où est-elle ?! J'entends le bruit de la machine électronique s'accélérer alors qu'une crise de panique m'atteint en vitesse. Où est Alice ?! Comment elle va ?? ..Putin.. Elle s'est fait tirer dessus !

 

Je me redresse donc, non sans peine, mais à ce point je n'en ai rien à faire. Des fils bizarres sortent de ma peau par endroit, mais je n'en tiens que très peu compte. Sans faire preuve de la moindre inquiétude envers cela, je les arrache et me lève, avant de tomber à genou à cause de la fatigue, mais aussi du bruit que la machine fait : c'est un vacarme aigu insupportable pour mes petites oreilles, et je me les couvre une fois à quatre pattes.

 

Il me faut attendre plusieurs dizaines de secondes avant d'entendre un fracas, puis des bruits sourds de pas qui s'approchent de moi. Là je relève la tête et vois une géante à l'air inquiet, elle ne semble pas heureuse de voir que je ne suis plus couché.

 

"Monsieur !! -"

 

"Le bruit !! Arrêtez ce bruit !!!" Me mets-je à hurler, pour que cette torture cesse.

 

Au début je vois qu'elle ne saisit pas ce que je veux car elle me regarde avec un air stupéfait, mais à me voir accroupi avec les mains aux oreilles elle se rend vite compte que quelque chose ne va pas. Je me retourne pour pointer l'engin bruyant et elle saisit instantanément ce coup-ci, se jetant sur la machine pour la couper.

 

C'est une vague de soulagement qui se répand en moi, mais cela ne fait qu'hâtiser de nouveau mon besoin de trouver Alice. Je me relève donc et cours en direction du bord du lit mais une ombre me survole, et alors que je saute de la quelque centaine de mètres qui me sépare du sol je suis attrapé en plein vol, par une main gigantesque ! Elle se referme directement sur moi et je suis aussitôt apporté devant le visage de l'infirmière, vraiment très mignonne si je peux me permettre.

 

"Héé mais t'es fou !! Pourquoi tu fais ça ?!"

 

"Alice !! Alice, elle est où ?!"

 

"Hein, qu-... Oooh je vois !"

 

"Où est-elle ?!"

 

"Doucement, calme toi... Je te repose et je t'explique, seulement si tu me laisses te remettre le matériel médical, d'accord..?"

 

"...Allez..."

 

"Parfait, marché conclu.." Elle me flashe un énorme et superbe sourire.

 

Elle me recouche ensuite, et j'imagine dans ma tête tout ce qui a pu potentiellement arriver à Alice, du temps que l'infirmière fasse son boulot. Elle se retourne pour remettre la machine et reprend donc la parole.

 

"Alice, c'est ton amie, c'est ça..?"

 

"Mmh... oui."

 

"Haha dak," elle se retourne à nouveau pour me regarder, et elle me sourit sympathiquement. "Et bah sache qu'elle est en vie. Je ne sais pas si tu es au courant, mais elle s'est faite tirer dessus..-"

 

"Où ça ?!"

 

"Dans la jambe, ne t'inquiète pas : il n'y a rien de grave."

 

"Aaah... Cool..."

 

La pression descend doucement, mais j'ai encore besoin de la voir pour être sûr et certain.

 

"Je... Est-ce qu'elle est dans le coin ?"

 

"Oui oui, elle est dans cet hôpital spécialisé. Elle est couchée dans une autre chambre par contre, mais je pense qu'on devrait pouvoir fusionner la tienne et la sienne si tu veux. Ça te ferait plaisir que je t'amène la voir ?"

 

"Ooh, ce serait tellement gentil à vous !!" Je suis un peu surpris qu'une femme aussi grande se révèle être une aussi douce et gentille géante. "Enfin si ça ne vous dérange pas bien sûr.."

 

"De quoi ? Hihi, tu rigoles j'espère ! Je suis là pour ça tu sais, mon boulot pour ces prochains jours sera de m'occuper de vous deux, on pourra sûrement faire un peu mieux connaissance ?"

 

"Aah ouais pourquoi pas... Comment vous vous appelez ?"

 

"Je t'en prie, arrête de me vouvoyer pour commencer.. Je te tutoie moi, n'est-ce pas ??" S'exclame-t-elle en rigolant.

 

"Mmh oui, tu... tu as raison."

 

"Cool ! Et pour répondre à ton autre question, je m'appelle Tania."

 

Chapter 31 by dood07
Author's Notes:

Et un ptit chapitre de plus, oui je sais c'est court encore.. Mais patience, dès le chapitre 36 ils s'allongent ! ;)

 

 

"Voilà, c'est celle-là, la numéro 14." Me dit Tania en pointant la porte du doigt.

 

C'est étrange, j'ai l'impression que cet hôpital est vraiment minuscule, j'ai même la sensation qu'il ne fait qu'un seul étage... est-ce possible ?

 

Elle toque puis ouvre la porte de sa main libre, l'autre est occupée à me tenir contre elle. J'aperçois tout de suite Alice sur le lit, et je suis instantanément soulagé d'entendre le bruit électronique synonyme que son coeur bat. Elle semble encore endormie, ou inconsciente je ne sais pas, mais je sais que dans un état stabilisé comme le sien elle ne risque plus rien..quel soulagement !

 

"La voilà.." me chuchote Tania, "Elle dort pour l'instant. Vu que tu n'as pas plus de tests médicaux à passer pour le moment, je peux te laisser avec elle si tu veux." Me dit finalement Tania, un sourire radieux illuminant son visage. Ses longs cheveux roux reflètent la lumière du soleil qui pénètre par la fenêtre, et ses magnifiques yeux bleus sont plein de compassion. Mise à part Alice, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu ça : un fille me sourire aussi purement...

 

Je suis finalement ramené dans le moment présent alors qu'elle reprend la parole : "Je prends ça pour un oui, hihi. Bon je vais te déposer à côté de son bras, mais je compte sur toi pour la respecter ! Je ne veux que tu escalades ou visites Alice n'importe où, d'accord mon ptit ?? Hihi !"

 

Sur ce, pleine de joie, elle me dépose sur le lit à l'endroit prévu, puis se retourne et se dirige vers la sortie. Avant de nous quitter elle me fait un coucou de la main, que je lui rends, puis elle s'en va.

 

C'est vraiment une drôle de fille, étrange spécimen.. Mais elle est super sympa en tout cas !

 

Allez, je vais voir comment Alice se porte. Je me retourne donc, et lève les yeux pour voir le haut de son corps. Elle est sous une couverture de l'hôpital mais celle-ci s'arrête au niveau de sa poitrine, et ses bras sont hors de cette couverture. Je vois à ses manches courtes qu'elle porte une de leur robe de chambre bizarre, attribué à tous les patients. Mais... Tiens ! Alors que je me regarde, je m'aperçois que j'en porte une moi aussi ! Ils en ont fait une spécialement pour moi, c'est merveilleux ! Cette attention, aussi simple qu'elle soit, me fait chaud au coeur. M'avançant un peu plus vers Alice, j'arrive devant son bras, il est étendu à plat avec sa paume de main contre le lit. Son bras

m'arrive un peu plus haut que la taille, et plutôt que de me diriger vers son visage, je choisis de prendre la direction opposée, vers sa main. Tout en descendant la longueur de son bras, je laisse ma main glisser sur sa peau extrêmement douce. Je suis encore et toujours émerveillé de m'apercevoir qu'un être aussi gigantesque puisse être aussi raffiné.. et je n'ai pas fini d'être étonné ! Une fois arrivé à sa main, je passe son poignet tout fin, et vois ses 5 doigts étendus sur la couverture. Ils sont légèrement recroquevillés, comme n'importe quelle main posée sur une surface plane. Je m'approche de son pouce, et je suis émerveillé par sa taille gigantesque : il fait plus de la moitié de mon corps !! Il est surmonté au bout par un ongle super joli, je suis absolument charmé par celui-ci. On voit très bien qu'elle prend soin de ses mains... Je me demande d'ailleurs si elle a continué de faire du piano depuis le collège, je me souviens qu'elle en faisait. Je suppose que je n'aurai qu'à lui demander lorsqu'elle se réveillera !

 

Bon, en attendant je vais me reposer un peu moi aussi.. Mais si je me couche seul sur la couverture, j'ai vraiment peur d'avoir froid, déjà que j'ai pas chaud en bougeant... Je recule à peine de quelques mètres (qui ne sont en réalité que quelques cm), et j'ai l'impression de quitter une bulle de chaleur. Je décide donc de m'approcher de nouveau d'Alice et je me rends finalement compte que c'est d'elle que provient tout cette chaleur ! Pas étonnant, vu la taille qu'elle fait : j'avais une fois vu que la chaleur du corps dépendait de la surface et de l'épaisseur de ce corps. Étant donné son volume, je n'ose imaginer la différence entre nous deux... Enfin bref, je me garde ce petit speech pour plus tard ! Il me servira à me justifier quand Alice se réveillera et qu'elle me trouvera dans sa main.

 

Allez, je glisse sans plus attendre sous ses doigts, dans l'espace présent entre son index et son pouce. La température est encore plus élevée ici, quel régal ! Et puis la couverture est si douce, si molle... Je colle mon visage contre la paume d'Alice, et je me recroqueville : non pas que j'en ai besoin pour rentrer, ni parce que j'ai froid, mais simplement car j'ai l'impression que c'est la bonne chose à faire.

 

Je suis tellement heureux ici, j'ai la sensation qu'Alice me protège, et qu'elle restera avec moi pour toujours. J'ai désormais le pressentiment que plus rien de mauvais ne peut m'arriver... J'ai déjà tellement donné... Merci Alice d'être là pour moi...

 

Je sens de nouveau de chaudes larmes monter en puissance, mais c'est la première fois, et ce depuis de nombreuse années que je ne vais pas pleurer de tristesse...

 

Chapitre 32 by dood07

 

"Mmmh..."

 

Qu'est-ce que c'est que cette douleur...? Doucement mes yeux s'ouvrent et mes dents se serrent. J'ai mal à la jambe. Et puis je suis où là, c'est quoi cette chambre ? Et ce bruit là... Pourquoi j'ai des fils qui partent de... Ooh putin !!

 

Il y a un énorme flash, et tout me revient : Red, le pistolet, Adrien, le cri, le coup de feu, ma jambe en sang ! Tout est lié, et soudainement je ne me soucie plus du tout de ma jambe : où est Adrien ?!!

 

Je me sens commencer à transpirer, et alors que mes mains se serrent doucement sur la couverture, j'ai la sensation d'avoir une petite chose dans ma main gauche... Aussi incroyable que cela puisse paraître, je la sens bouger, et je me rends tout de suite compte que c'est Adrien : ses cheveux contre la paume de ma main, sa peau toute fine et une espèce de robe de chambre en tissu, je sens ses genoux aussi, au niveau de son torse quasiment.

 

Mon coeur ralentit alors, même s'il continue à battre plutôt fort : comment est-ce possible ? Qu'est-ce qu'il fait là ? Et puis pourquoi ne bouge-t-il pas ? Je referme tout doucement mon index sur lui pour le faire bouger, et cela résulte avec son petit corps qui bascule légèrement puis retombe sur la couverture. Ouf. Pas de rigidité cadavérique.

 

Je suppose qu'il dort, je n'ai plus qu'à attendre que ce petit chenapan ne se réveille. Pfiou, comme je suis soulagée... Je ferme mes yeux pour apprécier l'instant : même si je ressens encore une douleur lancinante dans la cuisse, mon cerveau se concentre sur le petit corps présent dans ma main gauche. Il est juste... si petit...

 

 

************************************

 

 

"Mmmmh..."

 

"Ooh... Qui est-ce qui se réveille...?"

 

C'est.. C'est Alice ?! Elle est réveillée !

 

Je me redresse d'un coup, et ma tête cogne le plafond, qui n'est autre que la paume d'Alice ! Heureusement qu'elle est douce et toute molle, parce qu'avec la vitesse j'aurai pu me faire bien mal.

 

"Héé ! Doucement ! Hihi.."

 

Pendant que je l'écoute rigoler, elle referme ses doigts sur moi puis m'élève dans les airs. Avant ce genre de chose était toujours brutal pour moi, mais Alice parvient à rendre tout ça... Doux, simplement.

 

"Bonjour toi..."

 

Et revoilà ce sourire irrésistible... Il m'avait tellement manqué...

 

"Coucou..."

 

"Hihi, pas besoin d'être timide !" S'exclame-t-elle en rigolant. "Alors, qu'est-ce que tu fais là ?"

 

"Bah j'en sais rien ! Je me souviens de cette bagarre avec Red, puis plus rien. Tu sais où on est en fait ?"

 

Sentant que j'essaie de glisser mes bras hors de son emprise, elle desserre son poing, juste le temps que je sorte mes mains et les pose sur son pouce géant, avant de serrer à nouveau -elle ne voudrait pas me faire tomber.

 

"Oui oui, on est dans un hôpital spécialisé. C'est un peu long, mais disons que je connais cet endroit..-"

 

"T'es un peu mystérieuse quand-même !"

 

"Qu-.. Hein ?!"

 

"Bah je sais pas ! Je suis sûr que tu me dis pas tout ce que tu sais ! Déjà ce stage en entreprise dans un centre de recherche pour mutant, puis l'hôpital ici, et.. Ooh putin j'avais oublié !"

 

"Qu'est-ce qui a ?"

 

"T'es.. T'es une mutante, non..?"

 

"Oui, comme toi.." Elle me sourit doucement avec tellement de compassion, que je me sens presque aspiré par son visage.

 

"C'est... Wahou c'est dingue... Et ton pouvoir c'est de...grandir ?"

 

"En gros oui, hihi.."

 

"Pourquoi en gros ?" Instinctivement, je penche ma tête sur le côté.

 

"Oooh t'es trop chou... Quand tu fais ça, ça me donne juste envie de te câliner !" S'exclame-t-elle avec excitation. "Sinon, bah je disais en gros car je suis effectivement capable de grandir, mais je peux aussi rétrécir. Sinon je ne ferai pas cette taille aujourd'hui, mais plutôt 3 ou 4 mètres comme la dernière fois !"

 

"Alors ça ça déchire..." Dis-je avec des étoiles dans les yeux.

 

*toc toc toc*

 

Je tourne la tête en même temps qu'Alice en direction de la porte, mais c'est bien sûr elle qui prend la parole.

 

"Oui ? Qui est-ce ?"

 

"C'est moi, Tania."

 

"Oooh Tania ! Entre, je t'en prie !!"

 

La porte s'ouvre donc, et l'infirmière rousse fait son apparition dans la cadran en bois.

 

Chapitre 33 by dood07
Author's Notes:

Salut tout le monde ! Allez, voici le chapitre suivant ^^

Toujours aussi peu de reviews, quand je vois celles d'italykeke je me dis vraiment que ce que je fais ne plait pas du tout ici ^^

Mais bon tant pis, étant donné que j'espère qu'il y a quand-même quelques lecteurs qui suivent, je compte continuer à vous embêter ^^

Allez, juste pour dire qu'on fête le passage de la barre des 30000 mots ^^ Voilà voilà, bonne lecture :)

 

 

"Coucou Alice ! Alors, comment tu te sens ?" Dit Tania joyeusement.

 

J'avais comme l'impression qu'elles se connaissaient.

 

"Bah j'ai un peu mal à la jambe, autrement ça va bien... Soulagée en tout cas. Et toi ?" Plus aucun doute, elles se connaissent bel et bien.

 

"Parfait. Tu t'emmerdes pas toi hein.."

 

"Hein ? Pourquoi tu dis ça ?" Dit Alice, étonnée par la phrase de Tania.

 

"Bah tu choisis pas les plus moches. Il est même carrément mignon..." Tania me jeta un coup d'oeil, avant de regarder Alice à nouveau, un sourire complice.

 

"Ohoh, Tania ! Je te permets pas !!" Explosa Alice, elle était morte de rire.

 

Lorsqu'elle rigolait comme ça, j'étais secoué dans sa main, ça faisait une drôle de machine d'attraction, un genre de manège assez mouvementé.

 

"T'es pas d'accord avec moi ?"

 

"Ouais c'est vrai ça, t'es pas d'accord avec elle ?!" M'exprimais-je avant qu'Alice puisse dire quoi que ce soit.

 

Elle me regarda, surprise par mon intervention. "Bah, euh.."

 

"Et en plus il fait de l'humour, je l'adore ce p'tit !" S'exclama Tania, tout en approchant sa main de moi pour me caresser les cheveux du bout de son index.

 

Sa simple action me fit rentrer la tête, non seulement par peur/anticipation, mais aussi avec sa force, tout simplement.

 

"Héé doucement Tania, il est fragile quand-même !!" En s'exprimant, Alice me colla contre sa poitrine.

 

Alors que j'entendais Tania rire au loin, j'étais plus concentré sur ce qu'il y avait autour de moi : Alice me tenait exactement contre son sein droit, et je m'enfonçais dans sa chair molle. Cela eu pour résultat de me faire bander, mais Alice n'avait aucune chance de s'en rendre compte. Et heureusement que j'avais désormais une robe, quelle chance !!

 

"Bon je vais vous laisser mes deux petits tourtereaux, je reviens ce soir pour le repas. Pas de bêtise en attendant !" Sur ces paroles, elle se retourna en rigolant puis marcha vers la porte.

 

"Taniaaa !!"

 

"Oui oui Alice, je sais ce qui se fait dans les hôpitaux, me prends pas pour une idiote !"

 

Puis elle s'éclipsa. Alice me releva jusqu'à me tenir devant son visage. Elle rigola timidement avant de prendre la parole.

 

"Je suis désolée, elle est tout le temps comme ça.."

 

"Haha, pas grave tu sais ! Mais vous vous connaissez depuis longtemps ?"

 

"Et bah ça va faire un peu plus de deux ans maintenant."

 

"Aaah dak.. On est où là du coup ?"

 

"Et bah, hum... C'est un peu compliqué..."

 

"Ouais j'vois.."

 

"Hein ?" Dit-elle, ne saisissant pas où je voulais en venir.

 

"Bah j'ai pigé, tu as pas le droit de me dire.."

 

Alice se mit à me sourire avant de me répondre. "Pas pour l'instant en tout cas."

 

"Oui t'as raison." Je rigola timidement, cherchant un autre sujet. C'était pas facile de faire la conversation avec une personne qui devait mesurer... Voyons voir... Quelque chose comme... 35 ou 40 mètres ? Soit la taille d'un immeuble quoi... Fin bref ! "Et, euh... T'es une mutante toi aussi du coup ?"

 

Je la vis s'arrêter de sourire avant d'ouvrir la bouche, je repris donc la parole. "À moins que ce soit interdit comme sujet, haha !"

 

"Mmh oui, désolée.."

 

"Pas grave, t'inquiète." Lui dis-je en essayant de sourire. Cette fois je ne savais plus quoi dire du tout..

 

"Mais toi lààà !!"

 

J'écarquilla les yeux, surpris par l'intervention d'Alice.

 

"T'es complètement fou hein !"

 

"Heu.."

 

"Oui oui c'est ça ! T'aurais pu mourir hein, tu le sais ça ?! Non !! Tu ES mort d'ailleurs !"

 

"Aah ! Je voyais pas où tu voulais en venir !" Dis-je en me frottant les cheveux, comme lorsque que j'essaie de la jouer relax. "Bah faut croire que je suis plus solide qu'un petit courant électrique, haha !"

 

"Mouais, fais-le malin !" Sur ce, Alice me dépose loin sur le lit, entre ses jambes, avant de se redresser et d'avancer à quatre pattes, au-dessus de moi.

 

Les tremblements de chacun de ses mouvements agissent comme des séismes pour moi. Je me retrouve projeté sur le dos, alors qu'Alice se penche vers moi. Puis elle finit par s'asseoir sur ses talons, son visage toujours proche du mien. Je me noie dans ses jolis yeux.

 

"Je devrais te manger tout cru pour la peine.." Dit-elle, en montrant ses dents. Vues d'ici, elles sont vraiment impressionnantes, et je sens mon coeur accélérer.

 

"Mais je t'en dois une : tu m'as sauvé la vie."

 

Chapitre 34 by dood07

"Wow... Rien que ça..."

 

"Ouais Adrien... Rien que ça..."

 

"..Tu exagères sûrement Alice.."

 

"Haha non, tu n'étais pas à ma place... Si tu avais vu son regard... Elle voulait me tuer, elle allait le faire... Et moi je n'aurais rien pu faire. J'étais morte, simplement.."

 

Malgré la gravité de la situation, Alice se mit à sourire. Ce sourire était si beau que je savais que je devais détendre l'atmosphère : je ne voulais pas risquer de le voir disparaître.

 

"Tu sais Alice... Moi je connais une fille qui m'a un jour dit qu'on était associés. Et elle m'a aussi dit, mot pour mot "souviens-toi, on doit faire attention l'un à l'autre"... Je n'ai fait

que remplir mon devoir." Je lui souris en retour.

 

"..Adrien..." Waouh... Son sourire s'intensifie... "Tu es un héros..."

 

Sans que je puisse répondre quoi que ce soit, Alice se penche encore sur moi, et colle ses lèvres au haut de mon corps. Ma tête est entièrement plaquée contre sa lèvre supérieur; je suis absolument subjugué par sa simple présence. Alice m-... Alice m'embrasse..? ..Alice m'embrasse ! Alice m'embrasse !!! C'est dingue !

 

Sans plus réfléchir, j'apporte mes mains contre sa bouche, et j'essaie de lui retourner le baiser du mieux que je peux. Bien trop tôt, nous nous séparons, et je vois son visage s'éloigner. Il arbore un sourire sublime...

 

"Merci, Monsieur le Héros... On est quitte du coup ?" Dit-elle en penchant sa tête sur le côté.

 

"...Bah non ! Attends, tu m'as toujours pas sauvé la vie toi !"

 

"Bah non, mais je te l'ai épargnée, alors ça se vaut !" Elle sourit fièrement, montrant ses dents toutes blanches.

 

"De quoi ??!"

 

"Bah là je devais t'avaler tout cru, mais je l'ai pas fait, alors on est quitte du coup !"

 

"Non mais ! N'importe quoi toi hein.." Dis-je en rigolant, ayant enfin compris ce qu'elle voulait dire.

 

"Ooh ! Tu me parles pas comme ça petite chose ! Je pourrais bien finir par te punir..." Elle se baisse encore, jusqu'à poser son menton sur la couverture.

 

Elle ne le savait probablement pas, mais elle me faisait vivre mon fantasme pour la première fois en vrai... Une fille géante qui me menacerait et ferait la méchante, juste pour jouer.

 

"Et qu'est-ce que tu pourrais bien me faire ? J'ai pas peur de toi !"

 

"Ah oui..?" Elle me sourit vicieusement, avant de glisser sa main derrière moi.

 

Avant que je n'ai le temps de me retourner, elle enroule ses doigts autour de moi, puis se redresse tout en me tenant dans sa main. Une fois assise sur le lit, elle se penche en arrière pour reposer son dos contre le mur. Puis elle m'amène jusque devant son visage, en me pendant par un bras. "Si je décidais de te punir, tu sais comme moi que tu ne pourrais rien faire..." Me dit Alice tout sourire, elle a le regard défiant, mais joueur.

 

"Même pas peur." Lui répondis-je en croisant un unique bras.

 

Pitié qu'elle veuille bien continuer à jouer ! Juste un peu..

 

"Tu sais, je suis un peu quoi comme une Déesse pour toi... Je préfère ne pas te considérer comme un insecte, et te voir en humain... Cela me donne tellement plus de puissance."

 

"Ce... C'est vrai..." Ce qu'elle disait me sidérait... Jamais je n'aurais imaginé qu'Alice puisse agir comme ça..

 

"Je sais que ça te plaît Adrien.. Hein, petit macrophile ! Hihi !"

 

En même temps qu'elle rigole, cela me fait trembler dans sa main, mais je n'en tiens pas compte. Macrophile ?? C'est bien le mot qu'elle a employé, je suis pas dingue ! Comment est-ce possible qu'elle le sache ?? Je n'en ai jamais parlé à qui que ce soit, jamais aucune allusion, aucune preuve, rien ! C'est impossible qu'elle soit au courant, à moins qu'elle puisse se balader dans ma tête ! ..À la limite elle aurait pu deviner que j'apprécie les géantes, mais de là à connaître le nom du fantasme... Non, il y a définitivement quelque chose qui cloche.

 

Visiblement, je prends trop de temps pour répondre, car Alice me repose dans la paume de son autre main et reprend la parole. "Bah ne fais pas cette tête Adrien ! Oui je sais, ça peut paraître étrange que je le sache, et ça doit surtout être très gênant.. Mais si je peux te rassurer, il faut que tu saches qu'il n'y a aucun mal à aimer les géantes. Je comprends parfaitement... et même mieux, j'adhère totalement." Sur ce, Alice me sourit à nouveau, comme elle sait si bien faire.

 

"Aah.. Euh, donc... Tu es au courant..?"

 

"Bah oui petit bêta !"

 

"Héé doucement, t'es pas gentille !"

 

"Moi, pas gentille ?!" Alice prend un air faussement choqué. "On fait pas plus méchante que moi tu veux dire ! Une vraie sadique, hihi !!"

 

"Mouais..." Dis-je pour la taquiner.

 

"Mais siii !! Bon, puisque c'est ça et qu'apparemment tu me crois pas, je vais te montrer !" Après avoir terminé sa phrase, Alice ouvre grand la bouche et m'approche à quelques centimètres de celle-ci (oui oui, des centimètres à mon échelle, je suis vraiment à l'entrée du trou béant !). D'ici, je ne vois plus rien de son visage, si ce n'est la caverne noire devant moi, et les 2 superbes rangées de dents blanches éclatantes. Au milieu se trouve une langue gigantesque, qui pourrait facilement me plaquer et me tremper jusqu'aux os. Et au fond il y a un trou des plus sombres, je n'ose pas imaginer où il mène..

 

"Alice, qu'est-ce que tu fais ??"

 

Bien sûr, je ne pensais pas qu'elle ne pouvait pas me répondre comme ça, c'est pourquoi elle reste immobile et commence simplement à pencher sa main. Je sens mon sol s'incliner, et doucement devenir mur. Je me tourne alors dos au monstre et commence à grimper la pente qui augmente au fur et à mesure que le temps passe, et très tôt je suis incapable de continuer à progresser. Je sens que le piège se referme, et alors que je me retourne pour voir si sa bouche ne s'était pas refermée, là voilà qui secoue sa main pour me faire lâcher prise. Avec mes petits appuis, elle m'envoie valser sans difficulté et je me mets soudainement à crier alors que je chute en arrière, droit vers cette caverne sombre et humide.

 

Chapitre 35 by dood07

"Aliii-..!!"

 

 

 

"Ohmmm.."

 

 

 

Mes deux lèvres se referment l'une sur l'autre, enfermant Adrien par la même occasion. Je peux à peine l'entendre crier mon prénom, c'est trop puissant !! Non... c'est moi qui suis trop puissante !! Il est si petit... Je le sens sur ma langue, et il est si léger.. Cela me donne des frissons..

 

 

 

Pour le taquiner encore plus, mais surtout lui faire plaisir, je glisse ma langue sous son corps étendu, puis je la fais se dresser en face de lui, avant de la laisser s'abattre sur le petit être captif. J'essaie d'imaginer la scène à sa place, et elle doit être des plus effrayantes : un monstre de muscle tout gluant qui se lève avant de foncer sur sa proie pour l’immobiliser, pour l'étouffer et enfin l'avaler... Petit chanceux va !!

 

 

 

Mais, alors que je suis persuadée qu'il prend son pied dans ma bouche, je le sens se débattre sous ma langue. Il en veut encore plus ?? Un peu hésitante, je commence à forcer de plus en plus avec ma langue, écrasant petit à petit son corps fragile. Cependant, alors que je pensais qu'il allait commencer à se calmer, le voilà qui continue à se débattre, et plus violemment encore ! Cette fois-ci je le sens donner des coups de pieds, des coups de poings, et il semble gesticuler dans tous les sens.

 

 

 

Quelque chose ne va pas !!

 

 

 

Sans plus attendre, j'apporte la paume de ma main droite devant ma bouche et l'ouvre, afin de recracher Adrien. Plein de salive, il s'écroule dans ma main. Puis il se met à tousser, visiblement à bout de force. Une fois qu'il a terminé, il reste couché de côté, un coude au sol, sur ma main. Mais il ne dit rien, il ne se retourne même pas. Je décide alors de briser le lourd silence qui s'est installé.

 

 

 

"Adrien..?"

 

 

 

Il me répond sans se retourner.

 

 

 

"Pourquoi... Pourquoi tu as fait ça...?"

 

 

 

Son ton semble froid, du moins il semble cacher ce que je ressens être... de la peur ? Ou de la peine peut-être..?

 

 

 

"Qu-.. Hein ?"

 

 

 

Il se retourne brusquement.

 

 

 

"T'as failli me tuer putin !!!"

 

 

 

Ses yeux embués de larmes ne parviennent pas à toutes les contenir, et son regard est plus lourd que jamais. L'atmosphère chaleureuse de jeu est instantanément remplacée par un moment de tristesse et de honte. Son visage me fend le coeur...

 

 

 

"Je... Je..."

 

 

 

"Bah quoi ?!"

 

 

 

Il est très énervé, ce que je comprends parfaitement.

 

 

 

"Je voulais pas Adrien !!" Me voilà qui commence à pleurer à mon tour. "C'était pour jouer ! Je voulais te faire plaisir moi... Je pensais que... Je croyais..."

 

 

 

Je baisse les yeux, et éloigne doucement ma main, jusqu'à la poser au niveau de ma hanche. Là, je fais glisser Adrien sur la couverture, et me retourne. Je ne voulais pas... Le blesser... Qu'est-ce que j'ai fait... Putin...

 

 

 

Je me replie doucement sur moi-même... Je voulais juste lui faire plaisir, je suis vraiment nulle...

 

 

 

************************************

 

 

 

Après une dizaine de minutes, mes pleurs commencent à cesser, mais ce n'est pas tout : je sens une petite chose se frotter à mes mains, que j'ai portées devant mon visage. Je les éloigne alors de ma tête, et m'aperçois que c'est Adrien qui a fait tout le chemin jusqu'ici ! Il me reste encore quelques larmes dans le coin des yeux, et j'ai honte de me montrer comme ça, alors je ferme les yeux et commence à parler.

 

 

 

"Adrien.. Je veux pas que tu me vois comme ça..."

 

 

 

"Je m'excuse Alice, j'ai pas été gentil. Je savais que tu voulais être gentille et jouer, mais... J'ai eu tellement peur... C'est que... Il faisait tout noir, et puis... Avec... Red..."

 

 

 

"Chut Adrien... Plus un mot..."

 

 

 

Je pose mon index sur sa bouche pour le faire taire, mais au final mon doigt recouvre la totalité de son visage. Adrien tombe a genoux, et enlace mon index avec ses bras tout en blottissant sa tête contre ma peau. Il pleure à chaudes larmes, mais je ne veux pas l'arrêter, il en a besoin pour décharger tout ce qu'il a subi.

 

 

 

"Shhh Adrien... Lààà..."

 

 

 

Je retire mon doigt de son emprise et ouvre ma main pour le prendre dedans, puis je l'approche ensuite de ma poitrine. Je le plaque contre mon torse nu, que j'ai pris le soins de découvrir auparavant. Je le sens continuer à trembloter, mais c'est visiblement pour se blottir contre ma peau.

 

 

 

"Voilà... Allez, c'est fini... Je suis là... Je suis là... Ne t'en fais plus, je suis là pour toi."

 

Chapitre 36 by dood07
Author's Notes:

La suite ! Merci aux revieweurs, un grand merci !

 

 

 

Cela va bientôt faire une heure qu'Adrien est contre ma poitrine, mais il a cessé de pleurer depuis longtemps. Sa respiration est tellement lente que je me demande s'il ne s'est pas endormi... Ce ne serait pas étonnant, avec la douceur, la chaleur et le son de mon coeur réunis, il y a de y avoir quoi être bercé dans un sommeil profond. Mais à peine quelques secondes plus tard, le petit homme me fait mentir :

 

"Alice..?"

 

"Tu ne dors pas Adrien..?"

 

"Non, mais pas loin..."

 

C'est vrai que sa voix est toute mignonne, il semble doucement comater.

 

"Est-ce que tu me pardonnes Alice..?"

 

"Hein, mais... de quoi tu parles Adrien..?"

 

"Bah... Tu sais, je... Comment j'ai réagi... Et puis... Comment je me comporte..."

 

"Oui, je ne t'en veux pas pour tout à l'heure, c'était de ma faute. Et pour ce qui est du comportement, tu veux parler du fait que tu agis un peu comme un bébé..?"

 

Je baisse le visage et entrouvre ma main pour lui sourire chaleureusement.

 

"Je... Euh... C'est... Euh..."

 

"Hihi, tu me fais trop rire !!" Je ne peux m'empêcher de rigoler, ce qui fait descendre et remonter ma poitrine, et ce qui secoue Adrien par la même occasion. "Pardon... Hihi... C'est juste que... Tu es si mignon... Hihi... Enfin bref. C'est pas sympa de se moquer ! Et non Adrien, ça ne me dérange pas du tout.. J'apprécie bien même."

 

************************************

 

Elle est si jolie... Après tant de larmes et de tristesse, son sourire continue d'illuminer l'atmosphère. Mais comment fait-elle..? "Merci Alice... T'es géniale..." Elle vient tout juste de dire qu'elle aime bien mon comportement de garçon timide qui cherche du réconfort, et c'est exactement ce que j'ai toujours recherché chez une fille. C'est une vraie amie.

 

Pour l'instant calé contre son torse et sous ses doigts énormes, je profite du moment, et j'espère qu'il y en aura encore des milliers comme ça.

 

"Tu es bien là..?"

 

Je lève les yeux vers ma géante préférée.

 

"Oooh oui.." Lui répondis-je tout en la caressant de mes petites mains. Sa peau est si douce.

 

"Tant mieux mon petit.."

 

Puis elle referme sa main sur moi, m'offrant de nouveau un cocon de chaleur et de protection.

J'essaie alors de percer le mur de chaire et d'os avec le son de ma voix.

 

"Alice, j'ai une question..?"

 

"Je t'écoute."

 

"Je sais que tu peux pas encore me parler du fait que t'es une mutante et tout, parce que c'est confidentiel ou je sais pas, mais puisque je t'ai déjà vu faire, est-ce que..-"

 

"- je peux te le remontrer ?"

 

"Oui c'est ça."

 

Elle fait glisser ses doigts sous mon corps puis me soulève dans les airs. Elle en profite pour se redresser et s'adosser au mur.

 

"Mmmh... Je sais pas... Je suis pas sûre d'avoir bien compris.." Puis elle me sourit de manière joueuse.

 

"Pff..S'il te plaît Alice.." Lui répondis-je faussement agacé.

 

"Alice comment..?"

 

"Euh..." J'avais à la fois envie de jouer, et envie de la voir grandir à nouveau, je voulais donc tenter toutes mes chances. "Alice la gentille géante..?"

 

"Et..?"

 

"Et... Que j'aimerai toujours..?"

 

Sans me répondre, elle me pose au loin, entre ses cuisses, puis me regarde dans les yeux.

 

Je ne tiens cependant le contact visuel pas très longtemps car la voilà qui commence subitement à... descendre. Son visage est étonnamment en train de perdre de la hauteur et de s'approcher de moi, je regarde alors le reste de son corps, qui lui aussi diminue en taille ! Absolument choqué, mes yeux s'écarquillent devant le spectacle qui m'est offert.

 

"Tu..?" Je ne termine pas ma phrase, mon cerveau est trop absorbé par le spectacle qui m'est offert.

 

Alice continue de rétrécir juste sous mes yeux, elle devient petite, de plus en petite, jusqu'à finalement disparaître sous sa robe de chambre.

 

Quelques dizaines de secondes plus tard, elle n'est toujours pas réapparue, je commence donc à m'inquiéter. "Alice ?"

 

Pas de réponse.

 

Je fais alors quelques pas en direction de l'habit.

 

"Alice... Réponds-moi s'il te plaît."

 

Soudainement, j'entends une petite voix toute douce sortir de dessous cette couche de tissu.

 

"T'en fait pas Adrien, je vais bien !"

 

C'est définitivement Alice. Seule hic : sa voix est super faible ! Elle a pourtant un volume que j'aurai qualifié de normal auparavant, mais j'étais tellement habitué à l'entendre parler si fort..

 

"Tu viens me donner un petit coup de main s'il te plaît ? C'est vachement lourd cette robe ! Aarg !!"

 

"T'énerve pas Alice, j'arrive !"

 

J'avance jusque là d'où provient sa voix, puis je vois la robe bouger.. C'est incroyable : la géante Alice se trouve là-dessous !!

 

Je commence alors à tirer sur le vêtement qui ressemble désormais à une gigantesque bâche. Je recule tout en continuant de tirer jusqu'à ce qu'apparaisse enfin la petite tête d'Alice aux cheveux blonds. Petite est le terme le plus juste qu'il soit : son crâne ne doit pas faire plus de 20cm, même pas ! On dirait d'ailleurs que sa tête est plus petite que la mienne !

 

"Bah Adrien!! Tu viens m'aider ou quoi !" S'exclame Alice, visiblement gênée d'être coincée par sa propre robe.

 

"Haha, attends deux secondes Alice, j'arrive!"

 

Je la vois essayer de se dépêtrer dans sa prison de tissu, et je pars alors à la rescousse de cette princesse opprimée! De foulées en foulées, je parcours le terrain accidenté avec courage et bienveillance, et puis je-... Ouais non, en fait je suis juste en train de courir sur un vêtement posé sur le sol, à seulement quelques m/h... Mais je n'en suis pas moins vaillant !

 

J'arrive enfin au niveau d'Alice et je lui tends le bras. Elle me prends alors la main, et je suis émerveillé de sentir une aussi douce chaleur dans mon coeur... Elle est minuscule !! C'est si mignon..

 

Je tire donc pour l'aider à se lever, et son bras libre s'empare avec précipitation du gigantesque morceau de tissu qu'était autrefois sa robe d'hôpital. Je n'y avais effectivement pas pensé avant, mais elle est toute nue. Au fur et à mesure qu'elle se lève je vois ses joues s'enflammer, comme elle doit être mal à l'aise !

 

"T'inquiète pas Alice, on s'y fait vite d'être tout nu, pour une fois que c'est pas m-..."

 

Je m'arrête en plein milieu de ma phrase car Alice vient d'arriver à ma hauteur, enfin... Façon de parler : Le haut de sa tête arrive en réalité à mon torse, et elle doit lever les yeux pour me regarder. C'est vraiment une sensation étrange, elle qui d'habitude est si massive et imposante parait si fragile en ce moment..

 

"Bah quoi ?"

 

"..euh, r-rien.. Je ne m'attendais pas à ce que tu sois si petite, enfin je veux dire.. Je pensais que tu allais grandir à nouveau devant moi mais.."

 

"Hihi, en fait je pensais que tu faisais cinq centimètres du coup j'ai choisi cette taille, mais je me suis à peine trompée on dirait !" Dit-elle gaiement.

 

"Pas de beaucoup, quand on pense que ça se joue à quelques millimètres.."

 

"Oui c'est vrai ! D'ailleurs j'ai pas tellement l'habitude d'avoir une taille aussi petite, je suis plus à l'aise en faisant quelques mètres de haut !"

 

"Pourquoi donc ? Tu as peur d'être vulnérable..?" Lui dis-je en m'approchant d'elle encore plus, afin de la "dominer" par le regard.

 

Étrangement, plutôt que de reculer sous l'oppression que je lui inflige, elle continue à se tenir droite et reste silencieuse. Soudainement, la voilà qui prend de la hauteur, jusqu'à ce que je vois passer ses yeux en face des miens. Cela ne dure qu'un instant alors qu'ils s'éloignent à nouveau, mais cette fois ils prennent de la hauteur. Ma tête arrive désormais au niveau de sa poitrine.

 

"Hum non pas tellement... Je suis une grande fille tu sais, je peux me défendre.." Dit-elle avec arrogance en posant son coude sur ma tête.

 

Je me débats alors rapidement, enfin vite fait, je secoue juste la tête pour me dégager de son emprise.

 

"C'est trop facile pour toi Alice, tu as peur que je te domine alors tu es plus grande que moi.. On ne se bat pas à armes égales." Lui répondis-je en rigolant.

 

"Euh non je ne crois pas monsieur muscle : Toi t'es tout pitit, mais tu as de la force et de la résistance, alors évidement je compense par la taille. Chacun son pouvoir !"

 

Pour appuyer son point de vue, Alice grandit encore de quelques centimètres, en fait j'arrive désormais à son bassin, donc elle fait deux fois ma taille. Dans son action, elle ne se rend pas compte que la robe qu'elle tient plaquée contre sa poitrine monte avec elle, ce qui la fait s'élever et glisser sous mes pieds, je tombe donc à la renverse.

 

"Ooh pardon petit homme, j'avais oublié comme tu étais fragile ! Bon allez, pour me faire pardonner et éviter que ça recommence.."

 

Sans dire un mot de plus et tout en me fixant, Alice lève doucement les bras avant de les poser sur ces hanches, ce qui a pour effet de faire tomber le tissu qui la recouvrait à ses pieds.

 

Je suis...sans voix.

 

Étant donné qu'elle me regarde droit dans les yeux, elle remarquera direct si je détourne le regard.. Mais d'un autre côté.. Peut-être que c'est ce qu'elle souhaite ?? Aaarg quel dilemme !!

 

"Et ben ? Mes yeux sont si jolis que ça? Tu n'aimes pas mon corps, c'est ça..?" Son sourire est intoxicant, tellement arrogant et pourtant si irrésistible.

 

"Je.. Ggg-.."

 

Petit à petit, mes yeux descendent le long de son corps à la peau nue, et ils se posent immanquablement sur ses deux seins, pointant fièrement depuis son torse. Vus à cette taille ils ne paraissent plus aussi grands qu'avant, mais ils semblent succulemment fermes. Sans plus tarder, mes yeux glissent le long de son ventre jusqu'à finalement traverser une fine couche de poils et de tomber sur son mont de Vénus, merveille parmi les beautés alentours.

 

Cependant ma timidité prend le dessus et mes yeux se jettent par terre, je suis tellement mal à l'aise!! En regardant en bas, j'aperçois les orteils d'Alice en train de remuer, et elle n'a toujours pas enlevé le vernis bleu qu'elle portait la première fois que je l'ai revue. Ils sont... Je dois l'admettre, ultra sexy. Voyant qu'elle n'arrête pas de remuer ses doigts de pied, je relève la tête afin de la questionner du regard, et elle me sourit malicieusement.

 

"Alors, qu'en penses-tu ?"

Chapitre37 by dood07

Alice se tient au-dessus de moi et elle fait environ le double de ma taille, les mains sur les hanches, le regard confiant et la peau totalement découverte.

 

 

"Je... Tu le sais Alice..."

 

 

Elle avait déjà la tête baissée pour me regarder dans les yeux, moi qui n'arrive qu'au niveau de son entrejambe, mais ses yeux glissent plus bas sur mon corps jusqu'à se poser sur la bosse au niveau de mon entrejambe.

 

 

"Oooh oui je le sais, j'aurais simplement aimé te l'entendre dire."

 

 

Tout en gardant les mains sur ses hanches pour paraître plus imposante, la petite géante fait un pas en avant, et me regarde entre ses seins. L'odeur de son sexe est immanquable, elle mouille terriblement et cela se sent. Sans dire un mot de plus, elle amène ses deux mains derrière mon crâne et tire doucement vers elle, pour me faire pencher la tête en avant. Je suis, sans mauvais jeu de mots, nez à nez avec sa chatte, et mon nez frôle ses poils pubiens. Pour être honnête, tout cela est des plus intimidants, mais ça n'en est pas moins affreusement excitant.

 

 

"Allez, on a pas la nuit.." Dit-elle en approchant mon visage de son vagin. Elle me colle cette fois la tête à son intimité, et je sens la chaleur intense s'émanant du trou devant moi. L'odeur est bestiale, mais pas mauvaise, j'inspire alors grandement.

 

 

J'entends Alice souffler sous la délivrance que ma petite tête lui apporte, juste en étant en contact avec son entrejambe. Enfin, je laisse ma langue s'aventurer hors de ma bouche et en terre inconnue, mais elle y va sans crainte. Je la goûte pour la première fois, c'est alors une saveur forte et tellement puissante qui envahit mes sens. Je me sens soudainement affamé. Je pose alors mes mains sur ses jambes et les fais glisser le long de ses grandes cuisses avant d'agripper ses fesses toutes douces.

 

 

Cela rend Alice totalement folle et un petit cri aigu s'échappe de sa bouche. Elle se tait rapidement et fait de son mieux pour retenir ses gémissements qui résonnent jusque dans son vagin. La géante mouille de plus en plus et des liquides vaginaux se mettent à couler le long de ses jambes et de mon cou, mais aucun de nous deux n'y prête attention. Je lèche du mieux que je peux et Alice serre ses doigts sur ma tête, approuvant ce que je lui offre. Son bassin avance d'avant en arrière comme pour baiser quelque chose d'absent. Ma langue continue à parcourir les moindres recoins qui lui sont accessibles, et je me mets soudainement à doucement mordre ses lèvres et la peau autour, tout en faisant parcourir mes ongles sur sa peau blanche.

 

 

"MmMmMMMh... Mmmmh.. MMM !! ..aAaaah.."

 

 

Tout à coup Alice arrête de faire des mouvements de bassin et immobilise ses mains sur ma tête en y appuyant dessus. Je comprends qu'elle atteint l'orgasme, j'accélère alors mes coups de langue. Elle reste immobile quelques secondes en retenant sa respiration, puis elle se met soudainement à trembler incontrôlablement avant de s'écrouler au sol, exténuée, juste devant moi.

 

 

Sa respiration est forte et elle essaie de reprendre son souffle à tout prix.

 

 

"Aaaaaah..."

 

 

Je dois faire peine à voir, le visage entièrement recouvert de sa mouille, alors je me baisse et m'essuie avec sa robe de chambre. Une fois que j'ai terminé, je me relève et jette un coup d'oeil à Alice. Elle a les yeux à moitié fermés, et sa poitrine monte et redescend avec peine. Elle semble crevée !

 

 

"Héhé, ça va Alice ?"

 

 

"...quelle question..."

 

 

"Cool, j'avais peur que tu sois mal ou quoi.. Tu sais, c'est parce qu'en fait-.."

 

 

"Tais-toi, viens-là plutôt.."

 

 

Un peu surpris, je m'approche d'elle et me couche sur le côté, elle avait éloigné son bras pour que je me glisse entre lui et sa poitrine. Je m'y mets sans poser de question, ravi de me coller à sa peau douce. Je sens sa poitrine se gonfler par intermittence, et en plaquant ma tête contre sa peau je peux entendre son coeur qui bat merveilleusement fort.

 

 

Nous ne disons rien et restons simplement là pendant de longues minutes, juste à apprécier la sensation du corps de l'autre contre le nôtre. Lorsque soudain, j'entends quelqu'un toquer à la porte. Je me glace sur place.

 

 

"Alice ? Adrien ?"

 

 

Avant qu'aucun de nous deux ne réponde quoi que ce soit, Tania entre dans la chambre. Alice a cependant juste eu le temps d'attraper un bout de sa robe de chambre et de se la jeter dessus. Tania ouvre la bouche et apporte sa main devant, mais son expression n'est pas celle de dégoût, elle semble presque... Heureuse.

 

 

"J'y crois pas.. Bandes de petits coquins, j'en étais sûre Alice ! Je peux pas vous faire confiance !"

 

 

"Mais non Tania c'est pas ça du tout ! C'est juste que.. Bah je voulais montrer à Adrien un peu de mon pouvoir, et du coup.. Bah.."

 

 

"Tu t'es incroyablement retrouvée toute nue ! Mais quel hasard ça alors !!"

 

 

"Ah non, dis-je, si elle est nue c'est que sa robe de chambre ne lui allait plus. Un peu trop grande tu vois ?"

 

 

Tania me regarde, et se met à rigoler.

 

 

"Hahaha !! Et toi tes cheveux se sont ébouriffés par magie ?"

 

 

Je regarde Alice, gêné. Celle-ci tourne sa tête vers moi et explose de rire à son tour.

 

 

"Adrien, ça ne sert à rien d'essayer de lui cacher, elle me connaît trop bien."

 

 

"Ooooh ça oui Alice, et je sais que tu ne rétrécis jamais 'comme ça', si tu le fais c'est que tu as quelque chose derrière ta petite tête.." Elle lui sourit avec affection. C'est très agréable à voir autant de complicité entre deux personnes, mais je commence quand-même à me poser quelques questions.. Qu'est-ce que ces deux filles ont déjà bien pu faire déjà ! Toujours à faire des allusions au sexe, je vais finir par croire qu'elles l'ont déjà fait !

 

 

"Allez Alice, reprend ta taille normale, je dois faire encore un ou deux tests médicaux, et puis je pourrai vous libérer après. ..Tiens.. Où est passé ton bandage d'ailleurs ?"

 

 

Les trois personnes présentes dans la salle tournent leur tête en direction de la cuisse découverte de Alice, et il est vrai qu'elle ne porte plus de bandage. Mais, encore plus étonnant, elle n'a plus aucune trace de blessure ! Pas même une cicatrice !

 

 

"Qu-..."

 

 

"Oui Adrien... Je n'ai plus rien."

 

 

Tania prend la parole : "Comment c'est possible Alice ? Tu étais pourtant bien blessée à la jambe droite, non ?"

 

 

"Oui oui, c'était la droite..

 

 

"Alors, comment-.."

 

 

"C'est Adrien."

 

 

J'écarquille les yeux en réaction à l'affirmation d'Alice. Leur deux tête se tournent vers moi et je me sens soudainement très intimidé.

 

 

"J'ai rien fait, je te jure Alice !! Je m'étais juste mis sous ta main pendant que tu dormais, et..."

 

 

"Mais non idiot, je dis pas que c'est de ta faute si y'a plus mon bandage, il a sûrement glissé et on s'en fiche à la rigueur."

 

 

Mes yeux se plissent, je ne comprends pas ce qu'elles me veulent.

 

 

"Adrien, ce que Alice essaie de te dire c'est que c'est grâce à toi si elle est soignée !"

 

End Notes:

J'espère que ça vous a plu !

Chapitre 38 by dood07

-"Bon, bah tu n'as plus rien du tout.." dit Tania. "C'est fou, tu as de la chance d'avoir cette petite chose en ami."

-"Oui, et puis ce n'est pas juste un allié.."

Alice baisse les yeux jusqu'à poser son regard sur mon petit corps. En ce moment elle me tient dans sa main gauche, et elle vient de retirer sa main droite qui me caressait, dans le but de pouvoir me voir. Elle est de nouveau géante, mais ça ne me dérange pas : je l'aime tout autant comme ça, ci ce n'est plus. Son regard est plein de compassion.

-"Ah oui ? Ooh tu sais ça se voit que vous vous entendez bien tous les deux... Toujours à vous sourire de manière complice là !" Dit-elle d'un air faussement énervé. "J'en serais presque jalouse !"

J'écarquille les yeux en me tournant vers Tania.. Aurais-je une concurrente ?

-"Arrête Tania, tu sais que je t'adore, même si tu n'es pas toute petite et toute mignonne comme lui, hihi !"

-"Oui, et puis moi j'ai un avantage sur lui..." roucoule-t-elle de manière séductive.

Je la regarde s'approcher lentement du bord du lit, se déhanchant de façon surnaturelle. Elle a un corps vraiment sexy, de longs cheveux roux flamboyant à la lumière du soleil, quelques petites tâches de rousseur sur le visage, une poitrine volumineuse, des hanches parfaitement proportionnées, et de longues jambes... Je me demande même si cette femme ne pourrait pas faire de mannequinat, elle est super belle honnêtement. Elle s'arrête juste à côté d'Alice, puis pose pour nous, les mains sur les hanches et le regard fier.

Puisque rien n'est dit, je décide de prendre la parole :

-"A-ah oui..?" Je sais pas pourquoi, mais ma bouche bégaye incontrôlablement.

Tania tourne alors son visage vers moi, avant de fixer ses yeux sur mon petit corps. C'est...imposant. Elle se penche alors vers moi, et apporte sa gigantesque bouche juste à côté de mon oreille. Nous ne nous regardons pas, mais nous savons parfaitement nous nous prêtons mutuellement attention.

-"Ooooh oui. Et tu veux savoir ce que c'est ?"

-"J-.. Oui, j-j'écoute..?"

-"Et bien c'est évident pourtant : je suis une fille."

Sans rien de dire de plus, Tania se redresse et regarde Alice. "Et puis Alice, tu disais que je n'étais pas toute petite et toute mignonne comme Adrien tout à l'heure.. C'est pourtant ce qui fait mon charme, non ? Car si tu te rétrécis... Alors je ne serais plus grande, mais géante pour toi... et ne me dis pas que tu n'aimes pas ça..." Lui dit Tania, confiante dans chaque mot qu'elle prononce.

-"Arrête Tania.. C'est pas bien de me tenter comme ça devant Adrien..."

-"Ooh je fais bien ce que je veux.." Lui répond-elle en se retournant. "Et puis souviens-toi : c'est moi la chef." Elle pivote juste son visage pour lui faire un clin d'oeil, et continue à marcher vers la porte de la chambre d'hôpital.

Je suis un peu déstabilisé là, cette Tania est vraiment très étrange... j'arrive pas trop à savoir si je peux la considérer comme gentille, ou...plus comme une concurrente ?

Juste avant de franchir la porte, Tania se retourne une dernière fois et regarde Alice.

-"Au fait, le boss a dit que tu devais aller le voir dès que tu irais mieux.. Étant donné que tu n'as plus rien du tout, je pense que tu peux le faire."

-"Ah.. euh oui, ok Tania.. Et Adrien ?"

-"Hum tu devrais le prendre avec toi.. De toute façon je pense que j'y serai aussi, donc si jamais il a pas le droit d'être là, je l'emporterai avec moi, t'en fais pas."

-"A-ah.. C'est gentil ça, merci Tania."

Elle ouvre la porte, et alors qu'elle disparaît de vue, on l'entend dire une dernière phrase.

-"Enfin, attends quand-même d'avoir récupéré tes esprits avant d'y aller Alice, hihi!"

********************************************************************************

-"Alors, comme ça c'est elle la chef ?" dis-je à Alice en me retournant vers elle, le sourire en coin.

-"Hum.. Euh oui un peu.. Enfin c'est un peu compliqué, mais..."

-"Te bile pas, j'ai bien compris que t'étais macro toi aussi, haha !" lui dis-je en rigolant. "Faut pas être Dieu pour le deviner.. Non, le comprendre même."

-"O-ouais c'est vrai... Enfin je suis macrophile que pour les filles... Avec les garçons j'aurais plus tendance à être l'inverse."

-"On appelle ça microphile."

Elle plisse un peu les yeux, comme pour paraître faussement agacée.

-"Tu crois vraiment qu'un misérable petit insecte comme toi peut m'apprendre ce genre de chose ? Hahaha, très bonne celle-là !!"

-"Bah t'as beau être grande, tu restes humaine, et je te rappelle qu'errare humanum est... Tu te souviens au collège, les cours de latin ?"

-"Bien sûr, comment j'aurais pu oublié..? J'étais assise juste à côté de mon amoureux, hihi!"

-"C'est sûr que dans ce cas-là, c'est difficile d'oublier.."

-"Par contre je suis dans le regret de t'annoncer que tu as tort : Je ne suis pas humaine, je suis une Déesse. Alors je ne fais pas d'erreur, c'est compris ?"

Qu'est-ce que j'adore lorsqu'Alice endosse ce rôle de dominatrice, c'est toujours joueur, et dans la bonne humeur. Je trouve juste ça envoûtant, Alice est simplement envoûtante.

-"Hum.. Je suppose que je n'ai pas le choix..?"

-"Dis-donc, quelle logique.. Tiens, ça me donne une idée !"

Un peu surpris, je lui demande ce à quoi elle vient de penser.

-"Et bah, étant donné que je suis une Déesse, et toi un simple petit être vivant, pourquoi ne pas me vénérer comme il se doit ?"

-"Ce.. Qu-... euh, quoi ?" Et voilà, je me remets à bégayer sans aucune raison, et cela fait rire Alice à n'en plus pouvoir. Comme à chaque fois qu'elle rigole, cela fait trembler tout son corps, et je suis alors secoué sans qu'elle le fasse exprès. J'adore ce genre de démonstration de puissance implicite.

-"Allez, tu as très bien compris. Pourquoi ne pas commencer pas... Un petit bisou ?" elle me sourit doucement, toute fière d'elle.

Je m'agenouille alors dans sa main, un peu obligé, mais surtout impatient de vénérer ma Déesse. Je suis totalement hypnotisé quand elle se comporte comme ça, c'est intoxicant, elle n'en a pas idée. Je pose donc mes mains sur la géante paume de sa main gauche, et me baisse doucement jusqu'à poser mes lèvres sur sa peau toute douce, toute chaude. J'y dépose un baiser délicat, essayant d'exprimer toute l'attention que je lui porte.

-"Ooooh comme c'est flatteur, un petit, tout petit bisou gratuit.." roucoule-t-elle.

Gratuit ?

-"Allez, redresse-toi, je t'en prie. Je t'ai demandé un bisou pour me vénérer, pas un bisou d'adoration."

Ah oui ? Et quelle est la différence ?, me demandais-je silencieusement. Sans plus attendre, je me lève, et Alice me pince alors entre son index et son pouce droit. Elle se redresse dans son lit d'hôpital et commence à se pencher en avant, tout en m'éloignant d'elle. Je survole son ventre, son bassin, et voyage le long de ses cuisses. Je crois alors deviner me destination, et je sens alors mes joues chauffer. Une drôle de sensation se répand dans mon petit ventre, et mon coeur accélère. Sa main s'arrête enfin de bouger, et elle me lâche depuis quelques centimètre de haut, à mon échelle, sur le lit moelleux. J'atterris sans encombre, mais légèrement perdu. Je sais pourtant parfaitement où je me trouve, et le malaise vient de là..

-"Bon.." Dit-elle en penchant sa tête sur le côté pour me voir. Je l'aperçois entre ses deux pieds, ils sont gigantesques vus d'ici : chacun d'eux est sûrement deux fois plus grand que moi. Ce qui, depuis mon point de vue, rend sa tête un peu ridicule. En fait elle se trouve dans l'espace présent entre ses deux pieds, et elle parait si petite d'ici, en comparaison à ses pieds ! "On va pas y passer la nuit, tu te mets au boulot ou pas ? Je veux un serviteur qui me vénère, pas un serviteur qui ne me sert à rien."

Même si je sais parfaitement que c'est pour rire, je décide quand-même d’exécuter ce qu'elle me demande, et puis... C'est quand-même un de mes rêves, me retrouver aux pieds d'une gentille géante... Je m'approche donc doucement de la tâche qui m'est demandée, scrutant le moindre recoin de peau présente sur ses pieds. C'est une vision paradisiaque qui se présente à moi. Alors que j'arrive quasiment à destination, je tends ma main devant pour les toucher, mais...

*Bip bilip bip bip ! Bip bilip bip bip !*

-"Oooh putin pas vrai !" Tout en s'exclamant, Alice se jette sur le téléphone de la chambre, éloignant ses pieds de moi. Je reste bouche bée, déçu de ne pas avoir pu toucher ces deux beautés qui se présentaient à moi, surpris par l'intervention du téléphone à un moment si critique.

-"Oui... Oui, d'accord... Ouais, on arrive... À tout de suite." Alice raccroche.

-"Bon allez Adrien, on a rendez-vous avec le Grand Manitou. Grimpe dans ma main."

 

Chapitre 39 by dood07
Author's Notes:

Je m'excuse de la longue abscence, mais voici la suite !

Bonne lecture !! 

Alice me porte dans sa main à travers les couloirs de l'hôpital. Mes premières impressions quand à ce lieu sont vérifiées : c'est effectivement un petit bâtiment, car même si on semble être parti du bout du couloir, on atteint rapidement l'autre bout. On vient en effet de pénétrer dans le hall d'accueil, et je vois dans un coin de la pièce un distributeur de boisson, et un autre distributeur de nourriture juste à coté, une plante juste en face, et c'est tout. Il y a ce que j'appellerais un comptoir, mais personne derrière. Je ne vois cette pièce que quelques instants alors qu'Alice se tourne et prend une autre direction. Elle ouvre une porte donnant encore une fois sur un couloir, et notre voyage continue, les lumières éclairant automatiquement notre chemin alors qu'on progresse. De tout notre déplacement, Alice reste silencieuse. Il m'arrive parfois d'arrêter de regarder les alentours et de lever la tête pour essayer d'apercevoir le visage d'Alice, qui semble relativement calme, et plutôt... déterminé. Cela en est presque perturbant, mais je choisis de ne pas m'inquiéter. C'est vrai quoi : Je suis entre de bonnes mains.

 

Je me retourne pour regarder à nouveau où nous allons. En fait ce couloir est des plus banals possible, il est rectiligne, avec des lumières rondes au plafond, les murs sont tapissés d'un gris unis et le sol est recouvert d'une moquette rouge. Nous passons de temps en temps à côté d'une plante dont chaque feuille est plus grande que moi, et nous ne croisons que deux portes avec des panneaux en métal accrochés dessus, mais on avance bien trop vite pour que je puisse lire quoi que ce soit.

 

Nous nous arrêtons tout à coup face à une porte alors qu'Alice pivote pour se tenir devant elle. Comme si elle connaissait les soucis que j'avais, elle monte sa main afin de me tenir juste devant la petite plaque dorée et gravée. Je peux désormais lire ce qui est écrit dessus : Salle de Réunion..

 

"Ooh bah tiens, original ça.." Dis-je afin de casser le silence qui s'est installé depuis notre départ.

 

"Hihi oui t'as vu, on fait dans la créativité nous !" Répond-elle en marchant dans mon petit jeu. Elle ne semble pas si stressée que ça, malgré le fait qu'on soit sur le point de rencontrer celui que j'imagine être son patron.

 

Elle apporte enfin sa main libre devant la porte en bois, ferme quasiment son point et toque bien distinctement. Je la regarde alors que nous n'obtenons pas de réponse tout de suite, et elle me sourit donc doucement. C'est alors qu'une voix féminine se fait entendre, et il me semble la connaître.

 

"Entrez tous les deux !"

 

Alors qu'Alice ouvre la porte pour nous faire pénétrer dans la salle de réunion, mes doutes sont confirmés : C'est effectivement Tania qui vient de nous dire d'entrer. Ce n'est pas une surprise après tout, elle avait bien dit qu'elle serait là.

 

"Bonjour Alice." Vient de dire un Monsieur derrière son bureau. Il a un physique des plus banals : Cheveux bruns, relativement courts et coiffés à la brosse, ainsi que des yeux noirs. Il fait un peu sombre dans cette pièce, je ne parviens donc pas franchement à voir sa couleur de peau, mais à en juger par rapport à Tania qui se tient à côté de lui, je dirais que sa peau est plus sombre, donc qu'il est plutôt bronzé, ou bien métisse. Sa voix est profonde, et il regarde Alice dans les yeux, le torse droit et les épaules hautes, assumant parfaitement son rôle de meneur.

 

"Bonjour Mickaël. Comment ça va ?" Alice parle certes calmement, mais elle ne semble pas nerveuse. Je pense qu'elle le respecte de par son grade supérieur, mais qu'ils sont en réalité bons amis.

 

"Haha ça va Alice, allez viens t'asseoir et mets toi à l'aise s'il te plaît. Je suis content que tu nous sois revenue vivante et en pleine forme qui plus est, c'est merveilleux."

 

"Merci Mickaël." Dit-elle en s'asseyant après avoir tiré sa chaise d'une main. Elle s'installe, puis reprend la parole. "J'ai eu beaucoup de chance tu sais, et c'est Adrien qui m'a sauvé.." En disant cela, elle élève sa main dans les airs et m'apporte au niveau de bureau avant de poser sa main à plat dessus, la paume vers le ciel. Je n'ai donc pas besoin de descendre, c'est pourquoi je choisis bien évidemment de rester entre les doigts de ma protectrice. On n'est jamais trop prudent, dit-on.

 

"Alors c'est toi Adrien? Tania m'a un peu parlé de toi, mais je suis très heureux de te rencontrer en vrai." Sans prévenir, une gigantesque main sort de nulle part et se stoppe devant moi. C'est drôle, mais... Je crois que c'est le premier géant que je vois depuis mon rétrécissement. Il a de grosses mains, et des doigts épais. Je n'y suis pas habitué, car depuis le temps j'avais commencé à apprécier les longs doigts fins et gracieux, féminins quoi.

 

Il garde sa main ouverte mais tend l'index vers moi et le pointe en face de mon ventre, je ne comprends pas trop ce qu'il me veut. Un peu perdu, je regarde mon abdomen, que cherche-t-il à me montrer ?

 

"Enchanté, moi c'est Mickaël." Dit-il calmement, même si j'ai l'impression qu'il se retient de rigoler.

 

Ça y est, j'y suis !! Il veut juste juste me "serrer la main" ! Je me jette donc sur son doigt et l'attrape de mes mains avant de le secouer de haut en bas. C'est lourd !

 

"Salut, enchanté moi aussi!" Dis-je un peu plus fort que voulu, c'est sûrement du au stress auquel j'ai été confronté avec ce doigt tendu.

 

"Hihi.." J'entends Alice rigoler timidement, et je me retourne pour la voir, le sourire en coin, cette petite scène doit effectivement être comique.

 

Alors que je n'ai toujours pas lâché son doigts, Mickaël essaie de le retirer en tirant dessus, ce qui a pour effet de me déstabiliser un peu, mais heureusement Alice redresse son majeur et m'empêche de chuter. Elle est devenue très forte pour s'occuper de moi, et ce en très peu de temps.

 

Avant qu'Alice ou moi ne puissions dire quoi que ce soit, Mickaël reprend la parole : "Bon, est-ce que vous vous sentez de me faire un résumé de ce qui s'est passé ?"

 

Sans rien dire, nous nous regardons l'un l'autre, et Alice voit très clairement, à mon expression, que je ne suis pas encore prêt à parler avec lui de cette expérience traumatisante. Je commence tout juste à oublier, et je crois que m'entretenir avec un psychologue serait une bon premier pas.

 

"Je suis désolée, mais je crois qu'il est encore trop tôt pour Adrien. Après tout nous nous sommes réveillés aujourd'hui tous les deux, c'est encore très récent pour nous..."

 

"Bien sûr, je comprends. Mais toi Alice, tu te sens d'en parler n'est ce pas ?"

 

"Euh...et bien je suppose que oui.."

 

"Parfait. Alors je vais demander à Tania d'avoir une petite séance avec Adrien, ça ne te dérange pas?" Dit-il à Alice.

 

"Non bien sûr que non, si ça peut l'aider à se sentir mieux.."

 

Sans que j'ai mon mot à dire, je vois du coin de l'oeil Tania se mettre à bouger, puis se pencher au dessus du bureau. Elle tend ses deux mains jointes devant elle, puis les glisse sous mes pieds afin de me récupérer. Je me laisse faire en me couchant sur ses mains, et la regarde dans les yeux. Elle me regarde en retour, un sourire simple dessiné par ses lèvres roses.

 

"Allez, on y go.." Dit-elle gentiment, afin de me faire participer un petit peu.

 

En revanche, avant qu'elle ne m'emporte loin d'Alice, cette dernière attrape ses mains pour m'arrêter dans ma lancée, et elle se penche alors avant de me déposer un bisou qui recouvre tout mon torse. Je suis un peu surpris par ce qu'elle fait, et c'est pourquoi je n'ai pas le temps de lui retourner le baiser qu'elle est déjà repartie : c'était juste un bisous comme ça, pour me réconforter (et elle aussi je suppose), et non un baiser passionné.

 

"Allez à tout à l'heure Adrien, je devrais pas en avoir pour trop longtemps, on se rejoindra ce soir si tu tiens éveillé, hihi."

 

Juste avec le simple fait qu'Alice parle de dormir, je sens une vague de fatigue m'envahir et je ne parviens pas à me retenir de bâiller. Je vois Alice rigoler timidement, elle est vraiment trop mignonne, même à sa taille. Elle a à la fois cette part de féminité que l'on recherche chez chaque femme, mais elle reste aussi par moment joueuse et enfantine.

 

"Ça suffit les amoureux, arrêtez d'être mignons à tout bout de champs là, ça va finir par me rendre jalouse!" S'exclame Tania en rigolant. Puis elle nous emmène, sans dire un mot de plus, hors de la pièce, dans un autre bureau, juste à côté de celui où nous nous trouvions il me semble. Elle s’assoit à nouveau derrière une table, et me pose dessus. Elle me regarde quelques instants mais ne dit rien, elle semble pensive.

 

"....Mmh... Je sais."

 

Sur ce elle ouvre un tiroir de son bureau, et y récupère un dossier avec une trousse. Elle les pose entre nous deux et ouvre sa trousse, avant de fouiller dedans. Je ne dis rien, curieux de voir de quoi elle parlait. Elle finit par en sortir une gomme blanche, puis elle ferme son poing autour. Je ne comprends vraiment rien à ce qu'elle fait.. Elle tourne son visage vers moi et me sourit tendrement, elle me fait penser à la première fois que je l'ai rencontrée, quand je me réveillais ce matin dans ce lieu étrange... Tiens, cela me fait penser que je n'en sais pas grand chose de plus, peut-être devrais-je lui demander, elle doit bien avoir des choses à m'apprendre, elle. À peine ai-je fini de penser cela qu'elle descend sa main à côté de moi et l'ouvre, laissant ainsi tomber la gomme juste à côté de moi. Elle pose sa main juste à côté, et prend alors la parole.

 

"Je t'en prie, assis toi Adrien."

 

Me voyant un peu surpris, elle se justifie.

 

"D'habitude je fais s'asseoir les gens avec qui je m'entretiens sur le fauteuil en cuir derrière toi, afin qu'ils soient bien à l'aise. Mais bon, étant donné ta taille j'ai pensé que cette gomme pourrait te faire office de siège, qu'en penses-tu ? Elle est relativement molle, et puis je viens de la réchauffer pour toi.."

 

"Ooh... C'est donc ça..." Dis-je en me levant avant de m'asseoir dessus. Même s'il n'y a pas de dossier, elle est franchement confortable ! "Merci beaucoup Tania, c'est super !"

 

"Je t'en prie, c'est mon métier d'aider les gens à se sentir bien. Bon, si jamais tu te demandes pourquoi tu es ici, tout seul avec moi," commence-t-elle alors qu'elle ouvre le dossier posé sur le bureau. "c'est parce que nous allons avoir un petit entretien privé. Je suppose que tu as des questions à me poser, n'est-ce pas ?"

 

"Aah euh... Bah oui d'accord. Et oui, j'ai beaucoup de questions te poser ! Par exemple, où est-ce qu'on est là ?" Lui dis-je, pressé d'avoir enfin des réponses à toutes mes questions.

 

"Haha, je pensais bien que tu allais commencer par ça, mais écoute. Je serai ravie de répondre à tout ce que tu demandes, mais en échange tu vas d'abord devoir répondre à ce que moi je te demande, ça te convient ?"

 

Je hoche la tête pour lui indiquer que je suis d'accord.

 

"Génial. Tu sais, j'ai fait des études de psychologie, et je sais parfaitement que tu es encore secoué par ce qui t'es arrivé... Mais sois sincère et honnête avec moi, je cherche simplement à t'aider." Elle marque une petite pause. "Allez, on va commencer par le début de l'histoire : Raconte moi ce qui s'est passé, depuis ton réveil dans ce laboratoire."

 

Je l'entends cliquer sur son bic, prête à rédiger mon récit.

 

**********************************

 

"Alice a déjà du te le raconter ça, vu qu'elle est persuadée que c'est grâce à ça qu'elle est encore en vie.."

 

"Et c'est grâce à ça, tu l'as sauvée Adrien. Arrête de te dévaloriser.. Tu es un grand homme, et je le pense sincèrement."

 

Tout en disant cela, Tania apporte sa main dans mon dos et commence doucement à me caresser, comme pour me réconforter. C'est tellement agréable...

 

"Merci Tania, c'est gentil... Vous êtes tous trop gentils ici de toute façon." Lui dis-je avec ironie, même si je le pense vraiment.

 

"Haha oui, tu n'es pas le premier à me le dire ! Allez, j'arrête de t'embêter, si tu as des questions j'y répondrai, et après on pourra retourner voir Alice, ça te va ?" Dit-elle avec tendresse.

 

"Hé Tania, me parle pas comme à un gosse, j'ai dix-huit ans maintenant !" Elle se met à rire à son tour.

 

"Mais tu es tellement mignon petit homme !! J'ai parfois envie de t'avaler tout cru !"

 

Je me glace sur place, l'image d'Alice essayant de me manger me revenant immédiatement à l'esprit. Elle le voit, et se rattrape donc au mieux.

 

"Hé ce n'est qu'une blague Adrien, je préfère faire plaisir à mes petits jouets..." Son ton est instantanément devenu sérieux, et provocateur. Elle me fixe et me sourit malicieusement, me mettant un peu mal à l'aise... Mais après tout, elle vient juste de dire que son souhait n'est pas de me faire mal, mais de me combler. Ce qui a en revanche du mal à passer, c'est le fait qu'elle ait parlé de jouets... Et au pluriel en plus.

 

"Haha oui c'est ça!" Je m'exclame, gêné. "Bon tu as dit que tu me répondrais maintenant ! Je veux savoir où on est s'il te plaît.."

 

Elle se redresse, éloignant alors son visage de moi. "Oui oui c'est vrai, c'était le deal."

 

Chapitre 40 by dood07
Author's Notes:

Je suis désolé de l'attente.. Mais here we go !

Bonne lecture !

 

"En réalité, et je pense que tu t'en seras douté, nous ne sommes pas dans un véritable hôpital. Nous sommes bien entendu équipés comme il se doit hein, notre matériel est aux normes, tout comme le bâtiment, mais nous ne sommes ni un hôpital public, ni une clinique privée. Comme tu as aussi pu le constater, il y a très peu de chambres : Seules 4 chambres ont été fabriquées, et elles se trouvent dans le même couloir, celui que tu as du parcourir... Enfin, celui dans lequel tu as voyagé sur la main d'Alice plutôt, avant d'arriver dans le hall d'entrée. Puis vous avez du prendre un autre couloir qui donnait sur plusieurs pièces, dont la Salle de Réunion, dans laquelle se trouvent Alice et Mickaël, et mon bureau." Tania termine sa phrase en souriant tendrement. Elle a fait bien attention à ne pas parler trop vite, afin que je comprenne tout comme il faut. Mais en réalité, tout ça je le savais déjà.

"Oui oui Tania, je m'en doutais un peu de tout ce que tu viens de me dire... Ce que je voulais savoir, c'était plus qu'est-ce que ce bâtiment représente pour vous ? Pourquoi je me suis réveillé ici, aux côtés d'Alice ?"

"Aaah... Oui bien sûr, je suis bête. Et ben c'est pas compliqué non plus : Ce lieu n'est pour nous rien de plus que notre base, mais aussi notre maison."

Absolument abasourdi par ce qu'elle vient de dire, je décide de prendre un instant afin de réfléchir à ce qu'elle vient de dire. Elle, comme Mickaël et Alice, vivrait donc ici ? Comment cela est-ce possible, est-ce qu'il y a encore d'autres parties de la "base" que je n'ai pas encore visitées ? Oui, très sûrement. Mais alors peut-être existe-t-il d'autres... Hum... D'autres quoi au juste ? Oui c'est bien vrai ça, je sais que cette base abrite une organisation qui semble être relativement hiérarchisée, Mickaël étant apparemment le boss du groupe. Mais du groupe de quoi ? Qui sont-ils au juste ? Que veulent ils ? Que font-ils tous ici ? Je me rends bien vite compte que la meilleure solution pour avoir des réponses à mon questionnement, c'est bien évidemment de lui demander.

"Mais dis-moi Tania..."

"Oui ?" Dit-elle avec complaisance.

"En fait, vous êtes qui ?" J'en juge immédiatement à la réaction de surprise qu'elle a qu'il faut que je développe. " ce que je veux dire c'est que... Ouais, vous avez une belle base, tu me dis que c'est votre maison et tout, mais... Pourquoi ? Pourquoi une base ? Pourquoi vivre ici ? Vous êtes une organisation, mais qui êtes-vous au juste ? Quel est votre objectif ?"

"Oooh !" S'exclame-t-elle avec soulagement. "Je ne voyais pas où tu voulais en venir, et vu que tu avais fait une longue pause avant de complètement changer de sujet... Je croyais que tu t'adressais à moi en me vouvoyant !"

"Haha, genre j'avais perdu la boule, c'est ça que tu veux dire ??!" Lui criai-je après en rigolant.

"Ouais voilà, c'est ce que je craignais, hihi ! Mais il faut dire qu'avec un cerveau si minuscule, il est légitime de penser qu'il pourrait griller en quelques secondes.."

Elle me cherche là ! Je rêve pas, elle le cherche bel et bien ! Bon, tant pis.. Je jouerai avec elle plus tard, j'ai encore trop de chose à apprendre. C'est pourquoi je lui réponds :

"Haha, en attendant mon minuscule cerveau aimerait en apprendre plus, il attend tes grandes réponses."

"Ne me dis pas ça Adrien, je pourrais devenir..dangereuse." Lâche-t-elle avec une expression féline, ses yeux arborant le regard du prédateur.

Pour être honnête, cette intervention m'effraie un peu, je la connais depuis seulement aujourd'hui au final, et j'ai donc l'impression qu'il me reste des choses à apprendre sur elle. "Mais je plaisante Adrien ! Il faut te détendre quand je fais ce genre de blague, Alice l'apprécie ça d'habitude.. Ça réussit d'ailleurs à l'exciter un peu... Hihi ! Et puis tu sais, je ne ferais pas de mal à une mouche ! Quoique si c'est une toute petite mouche comme ça.." Elle met son index et son pouce face à l'autre afin de me montrer la taille que ferait la petite mouche dont elle parle. "Peut-être que je ne ferais pas attention à elle... Mais toi tu es plus grand qu'une mouche de toute façon, encore heureux !"

"Ah oui ?" Lui demandai-je, surpris de ses derniers mots.

"Bah oui, sinon imagine la galère pour te nourrir, faire tes besoins, te transporter, te laver, te trouver même ! Ou bien... Tout autre genre d'interaction..."

Mais mon Dieu !!

"C'est pas vrai Tania, tu ne penses qu'à ça toi en fait !!"

"Oh oui." Ponctue-t-elle fermement. Il n'y a plus aucun doute là-dessus. Cependant, je ne sais quoi répondre pour faire avancer notre conversation, c'est pourquoi elle reprend la parole.

"En fait, ici c'est ce qu'on pourrait appeler la base des mutants. Tu l'as découvert par toi même, tu n'es pas le seul mutant sur cette Terre. Mickaël et moi n'en sommes malheureusement pas, mais toi et Alice vous en êtes de vrais. Pour être plus..." Avant que Tania ne termine ce qu'elle a commencé à dire, je la coupe.

"On en est des vrais, ça veut dire quoi ça ?"

"Et bah ça veut dire que vous êtes des mutants depuis notre naissance."

"Mais attends ! Ce n'est pas naturel, tu le sais bien ! On a été manipulés génétiquement par je ne sais quelle méthode avant même d'être nés, et tu me dis qu'on en est des vrais ! Mais pas du tout !" M'exclamai-je avec force, cette femme se trompait !

"Mais... Réfléchis deux secondes : d'où provient l'origine du terme mutant ?"

"Et bah... C'est par rapport aux mutations génétiques, non ?"

"Bien entendu ! Et quand bien même vous avez été manipulés, le résultat est le même : vous avez muté génétiquement. Attention, je ne dis pas que la méthode est irréprochable, ni qu'elle est justifiée, mais le résultat est là. En parlant de ça..." Elle marque une courte pause. "Si nous faisons des opérations de secours, c'est bien car nous sommes contre ce qu'ils font. Dis toi que l'État, ceux qui nous dirigent depuis leurs sièges bien douillets, prennent chaque année un bébé et se permettent de faire des expériences dessus. C'est une honte ! Cela a très certainement débuté dans les années 80 lorsque les avancées scientifiques ont été

"Mais... Comment comptez-vous faire dans ce cas ? Si c'est l'État, comme tu dis, qui dirige tout ça... Jamais ils ne s'arrêteront, même si vous décidez de les affronter" Lui demandai-je, incrédule. "Ce qu'il faudrait ce serait plutôt de..."

"Rendre l'affaire publique." Dit-elle pour terminer ma phrase. "Exact, tu as compris ce que nous comptons faire. Mais pour cela il nous faut plus de mutants encore, car sans vous, nous ne serons jamais assez puissants. Ils ont des moyens à n'en plus finir de leur côté, mais si nous arrivions à recruter plus de personnes comme toi et Alice, alors dans ce cas... Le rapport de force pourrait basculer."

"Oui je vois... Et... Combien êtes-vous déjà ?"

"Nous sommes sept."

"Avec moi ?"

"Bien entendu, tu fais désormais partie de l'équipe, p'tit gars !" Dit-elle tout sourire. Ses dents blanches contrastant légèrement avec ses longs cheveux roux, elles sont éclatantes. En tant que macrophile avisé, je suis persuadé qu'un fana de vore l'aurait trouvée simplement irrésistible. J'imagine sans peine sa petite langue rose cachée derrière ces rangées de dents, prête à tourmenter sa proie avant de la faire se diriger vers sa gorge, l'étroit trou noir présent au fond de sa bouche.

C'est étrange, plus je suis avec ces gentilles géantes, moins j'ai peur d'elles... Elles sont différentes de Red, et elles me donnent enfin envie de découvrir ce que je peux faire à cette taille... C'est comme si elles avaient ravivé en moi une flamme qui étouffait depuis quelques mois.

"Ooh c'est... Gentil. Merci Tania, tu es gentille..." Lui dis-je honnêtement en baissant la tête, incapable de supporter son joli regard.

"Je t'en prie Adrien.. Bon, plus aucune question ?" Je la regarde à nouveau, et elle penche sa tête sur le côté, d'un air mignon.

"Bah comme ça là... Non pas tellement, haha !" Lui dis-je en rigolant alors que je me frotte l'arrière de la tête. "Enfin si, quand est-ce qu'on retourne voir Alice ?" Je lui flashe un grand sourire.

"Oooh t'es irrésistible !" S'exclame-t-elle alors qu'elle me pince entre ses doigts et m'apporte devant son visage.

Elle apporte ensuite sa main libre juste au-dessous, qu'elle ouvre à plat avant de me déposer dedans, au milieu de sa paume. Elle se penche ensuite vers moi et j'ai à peine le temps de reculer que ses lèvres me sont déjà collées dessus. Même si ce n'était au début sensé être qu'un simple bisou d'affection, j'ai de mon côté l'impression que c'est un baiser car il recouvre presque toute la moitié supérieure de mon corps, et la sensation de ses lèvres pulpeuses et humides sur mon corps est exquise.. Tellement que ça en devient sexy. J'ai du mal à y croire, mais ça pourrait être des préliminaires que j'aurais la même sensation. Je ferme alors les yeux et la laisse ainsi terminer son baiser.

Lorsqu'elle retire ses lèvres et me regarde à nouveau, je n'ai toujours pas rouvert mes yeux, et mon expression doit être celle de plaisir car elle se met doucement à rire.

"Tu es un charmeur, petite chose. Je comprends qu'Alice n'aie pas réussi à te résister, hihi.."

Son rire est instantanément coupé par des cognements sur la porte en bois, puis j'entends venir au loin : "Tania ? Est-ce qu'Adrien est toujours avec toi ?" La voix féminine que je reconnais immédiatement être celle d'Alice semble inquiète, et essoufflée.

"Bien entendu Alice, rentre."

À peine a-t-elle prononcé ces mots que Alice se jette dans le bureau, visiblement inquiète. Pourtant, une fois qu'elle m'aperçoit dans la main de Tania, juste devant son visage, elle ne semble que peu soulagée de me revoir à nouveau, son expression est au contraire celle d'incompréhension et de tristesse.

"Qu'est-ce qui se passe Alice ?" Lui demande Tania, toute aussi surprise que moi.

"Ooh je... Euh... Rien... C'est juste que j'étais allée le chercher dans sa chambre, mais vous êtes seuls, et il n'y était pas donc, c'est pour ça que je pensais que..." Elle baisse la tête, son ton de plus en plus lent. "Bref, je vais vous laisser, j'étais juste inquiète mais il n'y avait pas lieu de l'être.."

Sans nous regarder, elle se retourne et va pour sortir, mais Tania l'interpelle à temps. "Attends Alice !! Si tu t'en vas, récupère le ! Je comptais te le ramener, mais puisque tu es là.."

Alice s'arrête sur place, et se tourne vers nous, les yeux brillants. "Vraiment ! Ooh d'accord, je le récupère avec moi !" Elle s'approche à grands pas, et s'agenouille devant le bureau de Tania. Malgré son comportement plus qu'étrange, je suis une fois de plus émerveillé par la beauté de mon amie. Le simple fait qu'elle ait le réflexe de se mettre à genoux afin qu'on soit à la même hauteur révèle une grandeur de coeur irrésistible. Mais ce n'est pas tout : une fois qu'elle a tendu et aplatit sa main devant elle, elle s'adresse doucement à moi.

"Si tu veux bien monter.."

Lui flashant un sourire qu'elle me rend instantanément, je saute de la main de Tania à la sienne, puis je me retourne.

"Merci Tania pour notre conversation... Ça m'a fait du bien."

"Je suis là pour ça Adrien." Elle se lève soudainement, et je vois des mètres et des mètres de tissu me passer devant, à n'en plus savoir compter, jusqu'à ce qu'elle s'arrête de grandir, je suis alors au dessous du niveau de ses hanches. Je lève alors le regard et je l'entends appeler Alice de là-haut. Cette dernière se lève à son tour, me faisant voyager en sens inverse, même si je m'arrête beaucoup moins haut. J'entends Tania lui murmurer quelque chose avant qu'Alice se mette à rire et lui frappe amicalement l'épaule, comme pour lui dire qu'elle raconte n'importe quoi.

"Je peux savoir ce qui se trame au-dessus de moi s'il vous plaît, mesdemoiselles ?" Demandai je pour entrer dans leur jeu.

Elles se regardent et se pouffent alors de rire. C'est Alice qui reprend la parole : "Ooh non, tu es trop petit pour ce genre de chose, haha !"

J'y crois pas !

"Héé, mais !! C'est pas cool !"

Tania contourne alors le bureau et se dirige vers la sortie. Elle s'arrête devant la porte et y insère ses clefs, signe qu'elle compte partir. Alice se met donc en marche et lorsque nous passons à côté de son amie, elle s'arrête pour lui faire la bise. Une fois cela fait, Tania se penche et me dit : "Ne fais pas le bébé Adrien, on y gagne à être grand, tu verras."

Alice ne dit rien mais rigole simplement, et nous pénétrons ensuite dans l'allée avant de prendre à droite, nous partons en direction de l'autre bout du couloir, là où je ne suis jamais allé.

"Où tu vas ?" Lui dis-je, mais je n'obtiens pas de réponse. Tout ce qu'elle fait est chuchoter "Shhh" avant de me mettre, inopinément, dans sa poche en jean. Tiens, elle s'est changée maintenant que j'y pense.

Me voilà donc plongé dans une obscurité totale, la couche de tissu bloquant incroyablement bien la lumière extérieure. Je suis serré fort contre sa cuisse chaude, et je sens les tremblements de sa chair occasionnés par le moindre de ses pas -pas qui couvrent sûrement des centaines de mètres de distance à chaque fois qu'elle en fait un. Bercé au rythme de sa marche, je commence à apprécier la chaleur présente là-dedans.

En revanche, quelques dizaines de secondes plus tard je la sens ralentir et j'entends un bruit sourd, c'est très sûrement une porte qu'elle ouvre. Elle reprend la marche et j'entends un bruit similaire, je suis désormais persuadé que c'était bien une porte.

Soudainement, mon univers se retrouve bouleversé : tout ce qui était à la verticale se retrouve à l'horizontale, et inversement. Je ne suis pas exception, moi qui me tenait plus au moins debout, je me retrouve couché de côté, la tête plaquée contre sa cuisse chaude et ferme.

Tout à coup, j'entends des frottements provenir d'au-dessus de moi, mais je suis malheureusement trop serré pour pouvoir lever la tête et voir ce qui s'approche.

Sans prévenir, deux longs et puissants doigts s'emparent avec aise de mon petit corps, et m'extirpent de ma prison vestimentaire.

Une fois sorti, la lumière du jour étant bien trop intense pour mes yeux habitués à l'obscurité, je me retrouve obligé de les fermer et de laisser ainsi Alice faire ce qu'elle veut de moi... Quoique même si je voyais ce qu'elle me faisait, je ne serais pas de taille à l'arrêter.

Je sens quelque chose de doux frotter sous mes pieds nus, alors que je suis abaissé jusqu'à me retrouver au final assis sur un doux tissu. Ce n'est en revanche pas son jean, je sens lorsque je passe mes mains dessus que c'est bien plus doux, la texture me fait plus penser à un drap. Étant donné comme je m'enfonce une fois que la géante me lâche, je suis persuadé d'avoir été déposé sur une couverture.

Je me risque à ouvrir à nouveau mes yeux, mais le temps qu'ils s'habituent, je ne distingue que quelques contours relativement flous. Il me semble apercevoir deux longues et massives allées roses qui s'élèvent dans les airs, avant d'atteindre une montagne colorée au loin, que je suppose être Alice..

Ce n'est que lorsque ma vision redevient nette que je réalise ce qui se trouvait devant moi : les longues jambes d'Alice s'étendent interminablement au loin, les genoux légèrement pliés, ses pieds de chaque côté de moi. Voyant que je ne dis rien, elle prend la parole :

"Hé bah, tu ne dis plus rien ? Est-ce que c'est la vue qui te coupe le souffle ?"

"Euh..." Répondis-je, sans trouver quoi dire.

"On m'a déjà dit que j'avais de longues jambes... Tu en penses quoi toi...?"

Avant même de terminer sa phrase -et donc de me laisser le temps de répondre- elle pose ses mains sur son short en jean, au niveau de ses cuisses. Soudainement elle étend ses jambes, ses pieds s'éloignant loin derrière moi et ses genoux venant de poser de chaque côté de moi. Ses longs doigts commencent ensuite à progresser dans ma direction à une allure extrêmement lente en glissant sur le short en jean, avant de poursuivre leur avancée sur sa peau lisse et douce. Ils me passent à côté sans même ralentir, franchissant ses genoux, et continuent leur périple plus bas.

Afin de pouvoir continuer à apprécier ce spectacle, je pivote sur moi même et regarde dans la direction de ses pieds. Elle continue à faire glisser ses mains jusqu'à ce qu'elles n'atteignent ses chevilles, qu'elle enroule de ses longs doigts fins. Ne captant plus aucun mouvement, je suppose qu'elle en a fini avec cette démonstration ultra sexy.

Et dire que je ne suis qu'au milieu de ses jambes... Et ses pieds me semblent pourtant si loin... Ses jambes s'étendent infiniment, et cela a le don d'être incroyablement érotique.

Étant donné qu'elle ne bouge plus, je me retourne, histoire de voir le sourire qu'elle doit très sûrement arborer.

"Aah !!"

Ce cri strident vient d'être crié par mes petites cordes vocales... Je ne m'attendais pas à le voir de si près !

Alice se tient là, son visage à seulement quelques centimètres de moi. Je ne pensais vraiment pas me retrouver nez à nez avec ma géante préférée. Cependant, l'effet de surprise s'estompe rapidement car je sais désormais qu'il n'y a aucune raison d'être effrayé d'elle.

Pourtant, alors que j'allais me reculer pour engager une conversation "convenable", c'est le visage d'Alice qui se met à s'éloigner de moi. Il s'élève dans les airs avec aise, comme s'il ne pesait pas les quelques tonnes qu'il semble faire vu d'ici.

Une fois qu'Alice est à nouveau adossée au mur, ses cuisses montent à leur tour dans les airs, et deux blocs blancs viennent soudainement s'écraser à quelques pas de mon petit corps. Leur volume les fait s'enfoncer dans la couverture, créant ainsi une pente qui me fait perdre l'équilibre. Je tombe ainsi la tête la première sur ce qui est tombé à mes pieds, et je m'aperçois que c'est fabuleusement doux. Mon nez est compressé contre cette douceur, et je perçois alors une odeur exquise. Elle est relativement timide, mais bel et bien présente; et je la connais. Elle est à peine différente de celle qui m'est associée à l'image d'Alice, et je comprends vite que c'est la sienne en réalité : il n'y a juste aucune trace de parfum.

C'est la véritable odeur d'Alice, et elle est succulente. J'inspire une nouvelle fois, pleinement.

Alors que j'apporte mes mains sur deux bosses et que je sens de la chaleur émaner de ces blocs de douceur, Alice se met a remuer ses orteils.

Ça bouge sous moi, c'est merveilleux...

Je me redresse pour observer entièrement ses deux pieds, posés côte à côte. Ils sont ornés de courtes chaussettes blanches, affreusement douces.

C'est alors qu'Alice prend la parole :

"Où on en était petite chose...?"

 

Chapitre 41 by dood07
Author's Notes:

Désolé de ma longue absence, voici la suite ! 

Bonne lecture :)

 

Depuis là-haut, Alice me fixe. Son corps élégant est simplement gigantesque, et je ne sais quoi faire devant tant de beauté féminine.

"Ooh je sais !"

Alice attrape un de ses pieds par la cheville, et retire la chaussette blanche qui l'habillait. Elle repose son pied nu devant moi et s'empresse de faire subir le même traitement à son autre pied.

Je suis désormais face à une paire de pieds titanesques, complètement nus. Cela me permet de voir ses dix petits orteils, parfaitement proportionnés par rapport au reste de son pied. Toujours ornementés de ce magnifique vernis bleu,  ils sont alléchants... Mais ce n'est pas le moment ! 

Elle m'avait demandé un bisou pour la vénérer, pas de lui lécher les pieds !
Je m'agenouille donc devant son pied gauche -après m'être décalé pour me retrouver en face de celui ci- et pose mes mains sur son second orteil. Il est tout chaud ! Alice le remue ainsi que tous les autres, et je perçois ça comme un signe contentement. Sans plus attendre -non pas que j'aurais peur de l'énerver, mais simplement car je n'arrive plus à me retenir- je me penche en avant pour coller mes lèvres contre sa peau douce, juste sous son ongle vernis.

Étant donné que c'est un baiser d'adoration, je suis dans l'obligation de le faire durer. Je reste ainsi contre son pied, savourant la fine odeur présente ici. J'imagine la tête contente d'Alice, un sourire de satisfaction aux lèvres alors que son mini ami lui baise le pied.

-"C'est suffisant petit être."

Comme si c'était un ordre, je me redresse donc mais reste à genoux, attendant la suite des événements.

-"Et bah alors ? Tu ne veux toujours rien dire ?"

-"...Je... C'est juste que je ne trouve plus les mots pour vous décrire comment je me sens en ce moment..."

Alice ne répond pas tout de suite et retire ses pieds de devant moi, je les vois donc tristement s'éloigner. Comme pour me réconforter, la voilà que se penche jusqu'à moi, croisant ses mains sur le lit là où se trouvaient auparavant ses jolis pieds. Elle vient ensuite poser son menton dessus, et sa bouche se retrouve ainsi en face de moi, mon visage au niveau de son nez. 

C'est alors qu'elle se met à parler, mais je ne prête guère attention aux quelques mots qu'elle prononce : je suis focalisé sur sa bouche qui articule plus que de raison chaque son, ses lèvres se retroussant ou se touchant au besoin, et sa langue se déplaçant dans la cave humide et sombre. 

Bien que je sois si près de sa bouche, je ne perçois aucun odeur désagréable. Certes son haleine ne sent pas la menthe, mais elle n'est pas mauvaise non plus. Ce que je ressens surtout est le souffle chaud propulsé à chacune de ses expirations. Je ferme alors les yeux : j'adore profiter pleinement de ce genre de petit instant de bonheur.

-"Youhou ?" Tout en disant cela, Alice élève sa tête en la reculant et la penche vers moi, afin de me voir à nouveau. Elle a un regard presque étonné. "Ce n'est pas la première fois que tu as ce genre de bug Adrien, je commence vraiment à croire qu'il n'y a pas que ta taille qui a été modifiée.."

-"Mais arrêtez avec ça ! J'aime savourer les moments de plaisir, c'est mon droit non ?!" Dis-je en rigolant.

-"Bien entendu. Sauf que si tu n'avais pas buggué tu serais déjà en train de profiter d'un bien meilleur moment de plaisir.." Alice se met à sourire malicieusement.
Que... De quoi parle-t-elle..? C'est moi, ou elle est vraiment chaude ce soir ?

-"O-oh oui ?"

Elle hoche lentement la tête, faisant tomber une mèche de cheveux blonds auparavant "attachée" derrière son oreille. Ils me tombent dessus, mais ils me recouvrent sans même me fouetter. Mmh.. Ils sentent merveilleusement bon.

-"Mais tu n'es pas possible Adrien !" S'exclame Alice en faisant repasser sa mèche de cheveux derrière son oreille droite. "Y-a-t-il seulement une partie de moi qui ne te fasse pas rêver en plein jour ?"

-"Je ne sais pas encore, j'ai pas eu l'occasion de te découvrir entièrement. Mais j'en doute de toute façon.." Lui dis-je d'un air charmeur, même si j'en suis persuadé.

-"Mon Dieu que tu es mignon..." 

Sans me laisser le temps de réagir, elle ouvre grand sa bouche et penche la tête jusqu'à ce que ses lèvres m'encerclent. Je me retrouve dans l'obscurité alors qu'elle me gobe lentement, sa langue glissant avec facilité sous mon petit corps tout léger.

Je me sens comme aspiré en hauteur, vers sa gorge, mais je ne suis pas effrayé : je sais pertinemment qu'elle le fait pour me faire plaisir. Je pense que ça explique d'ailleurs pourquoi elle semble tant s'appliquer. Je sens sa langue s'enrouler doucement autour de moi pour m'élever, ses lèvres se refermant sous mes pieds.

La sensation est véritablement exquise, mes chevilles frottent contre ses dents, mes bras sont plaqués à mon corps et sa salive commence à lentement tremper l'intégralité de ma robe d'hôpital. Puisqu'il fait tout noir par ici, j'ai le réflexe de fermer mes yeux. C'est d'ailleurs une bonne chose car elle se met soudainement à faire glisser sa langue sur tout mon corps, la faisant ainsi passer sur mon visage.

J'en profite pour sortir ma langue et lécher la sienne. C'est un peu comme un baiser langoureux, mais vraiment amélioré. Enfin de mon point de vu, car je doute franchement qu'elle n'ait senti quoi que ce soit.

Alice continue à s'amuser avec moi, continuant à parcourir mon corps avec sa langue. Elle n'évite aucune partie de moi, et ce n'est pas pour me déplaire; la sensation de sa langue qui glisse sur mon sexe, même si c'est à travers une couche de tissu, est somptueuse.

Je sens un peu mon univers changer d'orientation alors qu'Alice se redresse sûrement. Puis, de la lumière peut à nouveau être aperçue et je suis gentiment craché dans sa paume de main, présentée à plat juste devant son visage. Je relève immédiatement la tête dans sa direction, et aperçois un regard que je pourrais presque qualifier de...passionné.

-"Enlève-moi ça, s'il te plaît.."

Hein ?

Ne voyant aucune réaction de ma part, elle me le redemande.

-"Je t'en prie Adrien, enlève-moi cette robe. Ce n'est pas bon.. Je veux le véritable goût de ta peau."

Un peu surpris, mais absolument charmé, je m'exécute et retire mon vêtement..ce n'est pas la première fois qu'elle me voit tout nu de route façon. Sans plus attendre, elle s'empare de ma robe d'hôpital entre ses deux doigts gigantesques et l'envoie valser à travers la chambre. Où ça ? Aucun de nous deux n'y prête attention. Elle a les yeux rivés sur moi, et les miens explorent son visage géant, ses jolies paumettes bombées, son nez fin, ses lèvres humides...

En parlant de lèvres, mon regard reste bloqué dessus alors qu'elle ouvre à nouveau la bouche. J'ai cette fois le temps de voir deux rangées de dents ainsi que sa langue s'approcher de moi, et il me semble même apercevoir un trou noir tout au fond de cette caverne, avec sa glotte. Serait-ce l'entrée de sa gorge..?

Cette pensée me fait frissonner, non pas de peur mais de plaisir. Je commence à apprécier un peu le vore...enfin ! À partir du moment où je m'en sors vivant tout de même !

Sa bouche se referme une fois de plus sur moi et elle me gobe à nouveau. Je me retrouve encore dans le noir, et sa langue se remet à glisser de partout sur moi, sa salive chaude lubrifiant tout mon corps nu. Alors qu'elle passe sur mon torse, je l'entends pousser un "Mmmh" de satisfaction, qui résonne dans toute sa bouche !

J'ai l'impression de me trouver dans sa cage thoracique tellement les résonnements sont puissants. Je la sens commencer à exercer de légères succions, comme si elle suçait un bonbon et qu'elle voulait savourer mon arôme. J'ai l'étrange impression de sentir sa salive se retirer en glissant sur ma peau quand elle avale, et un timide « gulp » peut se faire entendre à chaque fois qu'elle déglutit.

Elle continue à me lécher, me retournant sans cesse pour pouvoir accéder à la moindre parcelle de peau de mon corps fragile.

Soudainement, alors qu'elle passe sa langue sur mon sexe, elle semble marquer une pause. Comme si elle venait de trouver ce qu'elle cherchait depuis le début. Je suis bien évidement déjà tendu, et ce n'est pas un fait qui semble lui échapper. Elle décide visiblement de continuer à s'amuser avec moi car sa langue entame des va et vient sur mon sexe, humidifiant avec facilité le peu de surface à caresser.

 

Maintenant que j'y pense... Je dois vraiment paraître ridicule à cette taille... Je ne dis pas qu'avant j'étais incroyablement bien monté, mais pour elle... Ça doit être minuscule désormais !

Et pourtant, ça ne semble pas la déranger : je l'entends continuer à pousser des gémissements de satisfaction alors que sa langue semble accélérer.

-"Tu sais..." Commence-t-elle à dire lentement sans me faire sortir de sa bouche.

"Tu m'as vraiment comblée tout à l'heure avec ta bouche..."

Elle poursuit ses caresses langoureuses.

-"Et je me disais..."

J'essaie de m'agripper à ce que je peux, mais les moindres prises sont très glissantes. Je sens ses dents lisses passer sous mes mains, elles sont imposantes.

-"Que la moindre des choses..." 

Je commence doucement à me battre avec le monstre de chair rose, le plaisir escaladant en flèche et mon cerveau ayant du mal à contenir toutes ces doses d'adrénaline produites en continu.

-"Serait de te rendre la pareille... Hein ? Qu'en penses tu ?"

Je me sens approcher du point de non-retour, et elle ne semble même pas avoir forcé ! La quantité de salive dans laquelle je baigne est ahurissante, et la chaleur produite par ses respirations est exquise, tout comme les vibrations occasionnées par chacun de ses mots.

-"Mmmmhmm.."

-".. Alice..." Dis-je faiblement, si faiblement que je doute qu'elle m'aie entendu.

"Alice... Alice.. Oooh..."

Sa langue ne ralentit par pour autant. Au contraire, mes gémissements semblent l'encourager alors que ses mouvements deviennent de plus en plus puissants. Je suis plongé dans une tornade de salive chaude et de chair lisse, leur combinaison étant bien trop à supporter pour moi. Et c'est alors que l'inévitable se produit. La dose de plaisir dépasse ce que je peux endurer, et j'explose dans un râle de soulagement, éjaculant dans sa bouche.

Elle n'a aucun mal à me contenir, et le mélange de salive et de sperme formé dans sa bouche se fait doucement aspiré par sa gorge, avant qu'elle n'avale le tout.

-"Mmh." Dit elle, satisfaite.

J'ai l'impression que toutes mes forces m'ont abandonné dès lors que mon orgasme a eu lieu, et je lâche donc sa langue que je serrais incroyablement fort, la puissance de la sensation ne m'ayant pas fait mesurer mon emprise sur elle.

Elle me recrache doucement dans sa main, et me sourit tendrement. Je reste allongé sans trouver la force ni l'envie de me lever. J'ouvre cependant mes yeux, et je suis charmé par le spectacle gigantesque qui m'est offert.

-"C'était délicieux.." Lui dis je en soufflant, la pression retombant enfin.

-"Hihi, à qui le dis tu !" S'exclame-t-elle malicieusement. C'était bon pour elle aussi ?

Alice me garde allongé dans sa paume de main, et vient me caresser de ses longs doigts libres. Je commence presque à avoir froid, mouillé comme je le suis, mais heureusement l'air ambiant n'est pas très frais, et puis la chaleur corporelle d'Alice me réchauffe avec aisance.

Comme après chaque orgasme, une fatigue intense commence à s'installer, et je pense que c'est aussi du à ma longue journée, pleine de découvertes. Alors que je baille doucement, Alice semble émerveillée par la scène.

-"Ooooh... Pauvre petite chose... Allez, c'est l'heure de dormir."

Sans me laisser répondre, elle dépose un baiser de bonne nuit sur mon torse et se couche sous sa couverture avant de déboutonner et retirer son jean. En culotte et t-shirt, elle enlève finalement son haut pour finir simplement en sous-vêtements. Une fois à l'aise et prête à entamer sa nuit, elle me dépose à côté de son visage, sur le matelas tout doux. Elle pose enfin sa main sur moi et m'enveloppe de ses doigts chaud et forts.

Tellement de puissance dans un être aussi doux... Comment est-ce seulement possible ?

-"Bonne nuit Adrien..."

-"Bonne nuit Alice..."

Je sens déjà sa respiration ralentir, et ses doigts se détendre autour de moi... Je l'écoute attentivement s'endormir, guettant le moindre signe de ronflement ou bien tout ce qui pourrait m'indiquer qu'elle est partie voyager dans le monde des rêves.

Une fois que je suis sûr qu'elle dort, j'avance à peine ma tête pour embrasser la peau douce de son pouce, du bout des lèvres.

-"Merci Alice... Pour tout..."

Chapitre 42 by dood07
Author's Notes:

Mon Dieu j'ai pris du retard ! Allez vite la suite, here we go !

Bonne lecture à tous :)


-"Adrieen.. Réveille-toi..."

 

La chaude main d'Alice me recouvre de toute sa douceur, et je sens son index se glisser sur ma poitrine et contre mon visage. Je le sers donc contre moi, comme un doudou qui me mettrait de bonne humeur dès le matin. Et en l'occurrence, ça fonctionne.

 

-"Hihi, arrête d'être tout mignon.."

 

En disant cela, elle me caresse quelques fois le visage, tout doucement, puis essaie de retirer lentement son doigt. Je ne sais pas si c'est par peur de me faire mal, ou bien car elle ne veut pas que je m'en rende compte, mais dans les deux cas ma réaction aurait été la même : je la sers encore plus, en enroulant aussi mes jambes autour de son index. Ma réaction semble la faire craquer.

 

-"Adrien arrête, c'est l'heure de se lever... Hihi..."

 

Le volume de sa voix est fort, mais pas violent. C'est comme lorsque l'on ressent quelque chose de puissant, mais que cela ne dépasse pas notre limite de bien-être. Au contraire, malgré sa voix très féminine voire presque enfantine en ce moment précis, l'entendre parler si fort est réconfortant, sa simple voix me surpasse et m'englobe, me protégeant dans une douce orbe de bienveillance.

 

Je me mets à gémir un timide "Mmmh...", qui lui décroche un autre rire.

 

Elle continue de me tirer avec son doigt, puis s'arrête brusquement.

 

-"Bon écoute moi Adrien, soit tu lâches mon doigts, soit je te force à le lâcher."

 

J'ouvre discrètement un oeil, intéressé par son dilemme. Mais, joueur comme je suis, je sers son doigt plus fort entre mes bras et mes jambes, relevant pleinement le défi.

 

-"Très bien, tu l'auras voulu. Je vais employer les grands moyens... Ou les petits, peut-être.."

 

Mais je n'attends que ça ma grande, pensais-je intérieurement. C'est alors que, sans prévenir, je sens à nouveau son doigt bouger contre ma peau nue. Je le sens glisser contre moi, lentement au début, puis de plus en plus vite. Mais, chose étrange, j'ai l'impression d'avoir de moins en moins d'emprise sur lui, et c'est vraiment très déstabilisant...

 

Alors que je serre encore mes membres autour de son doigt, la réalisation de ce qui est en train d'arriver me frappe de plein fouet : son doigt devient de plus en plus petit, Alice est en train de rétrécir, contre moi ! Surpris et ne voulant pas lui faire mal en serrant trop fort, je relâche un peu la prise que j'avais sur elle. Alors qu'il faisait vraisemblablement la même taille que moi au début, son index fait moins de la moitié de sa longueur initiale, ce qui veut dire qu'Alice est au moins deux fois plus petite qu'avant ! Elle me regarde, fière d'elle, ses sous-vêtements désormais bien trop grands pour tenir en place. C'est d'ailleurs pourquoi elle tient de sa main libre ce qui lui servait auparavant de soutien-gorge, même si maintenant une seule coupe pourrait presque lui suffir pour conserver son intimité.

 

En faisant glisser son doigt contre mon corps dépourvu de vêtements, nous nous apercevons l'un comme l'autre qu'une partie de moi apprécie véritablement le spectacle qui se déroule devant mes yeux. Je ne m'en étais même pas rendu compte, mais il est vrai que voir Alice deux fois plus petite qu'auparavant, et tout aussi gigantesque pour moi est vraiment quelque chose qui m'excite; mon naturel ne se gênant pas pour lui en fournir la preuve.

 

Je vois ses yeux descendre sur mon intimité que je m'empresse de cacher en me retournant sur le lit. Après tout, même si nous avons joué l'un avec l'autre à deux reprises déjà, cela ne date que d'hier et je pense qu'il me faudra encore un peu de temps pour ne plus être gêné du tout.

 

Me voilà donc à moitié sur le côté, ma jambe la plus haute légèrement recroquevillée pour pouvoir me cacher, et mon visage tourné vers le sien, qui se retrouve suspendu à environ 10 mètres au-dessus de moi - après un rapide calcul, sachant qu'elle doit être environ deux fois plus petite qu'auparavant et que je fais environ 8cm, sa taille relative doit être d'environ 20 mètres pour moi, ce qui lui donne cet air de mini géante. Je dois vraiment paraître ridicule comme ça, nu et vrillé sur le matelas, complètement dépourvu de la moindre défense face à cette créature énorme.

 

Comme par évidence, Alice affiche un grand sourire qui montre ses dents blanches : on dirait vraiment qu'elle apprécie la position dans laquelle elle se trouve, tout comme la mienne.

 

-"Et ben Adrien, qu'est-ce qu'il y a..?" Me demande-t-elle en se penchant lentement, au rythme de sa question. Elle feint l'ignorance, et son mauvais jeu d'actrice nous laisse tous les deux parfaitement savoir qu'elle sait pourquoi je me tiens comme cela.

 

-"Je t'ai pourtant demandé de te lever... Alors tu vas être obligé de le faire..."

 

Ne pouvant plus continuer à se baisser sans utiliser ses mains comme support, elle choisit d'abord de déclipser son soutien-gorge, qu'elle pose de l'autre côté du lit. Puis je sens un côté du lit, dans mon dos, s'affaisser alors qu'elle y pose une main dessus. Désormais équilibrée, elle continue encore à se pencher vers moi et, une main qui me donne maintenant l'impression d'être petite, s'empare de ma cuisse gauche (celle que j'utilise pour me cacher).

 

-"Tu comprends pourquoi je fais ça Adrien, tu ne peux pas rester couché toute la journée..."

 

Elle commence à forcer, et alors que je me bats pour garder ma jambe à plat, je la sens exercer de plus en plus de pression, inexorablement.

 

-"Alors tu vas commencer par te retourner."

 

Maintenant je ne cherche plus à me cacher par pudeur, car je sais très bien que nous avons entamé un jeu intime, mais je veux résister pour notre désir. Malheureusement nous savons l'un comme l'autre qu'elle va gagner sans effort, et ce moment arrive bien plus tôt que prévu. Elle me retourne donc avec une facilité hors du commun, et une faim qui transpire de son regard confiant.

 

Sans retirer sa main de ma cuisse, elle fait glisser le gigantesque membre sur ma peau nu jusqu'à finalement toucher le mien.

 

Son expression faciale feignant cette fois la surprise, je vois sa bouche s'arrondir et ses yeux s'écarquiller, avant qu'elle ne me quitte du regard pour observer ce qu'elle vient de toucher. Tout ce qu'elle parvient à faire avec sa comédie, c'est me faire sourire.

 

-"Tu m'as l'air pourtant bien réveillé toi..." Dit-elle en ne s'adressant pas à ma personne, mais à ce qu'elle a désormais pincé entre deux doigts chauds, doux et géants.

 

-"Qu'est-ce qui te met dans cet état petite chose...?" Sa voix adopte lentement un ton qui serait approprié lorsque l'on s'adresse à un petit bébé, comme pour le consoler.

 

Je ne réponds pas. Mais le fait qu'elle entame des va et viens m'oblige à fermer les yeux et à me mordre la lèvre inférieure.

 

Me sentant très sûrement tendu, Alice a du relever les yeux pour regarder mon visage, c'est pourquoi elle reprend un ton normal :

 

-"Adrien... Regarde-moi."

 

Alors que j'obéis à ce qu'elle me demande, son visage vient se poser face au mien, avant qu'elle ne plaque ses lèvres aux miennes (ou plutôt qu'elle ne recouvre la moitié de mon visage). Je la sens accélérer doucement et, lorsqu'il me semble que je vais avoir le droit à une libération, elle s'arrête de me masturber. Ses doigts glissent sur mon sexe jusqu'à ce qu'elle enveloppe tout mon membre de sa main chaude. Et là, je ressens pour la première fois de ma vie la dose de plaisir la plus extrême sans même approcher de la jouissance : Alice se remet à grandir.

 

Le plaisir n'est pas uniquement physique, mais il est aussi psychologique. Je sens la peau de sa main glisser sur mon sexe, le caressant alors qu'elle s'étend lentement. Il en est de même pour ses lèvres qui se mettent à grandir contre mon visage, atteignant et dépassant rapidement le niveau de mes yeux, jusqu'à finalement englober tout mon visage. J'imagine sa main grandir sans cesse, ridiculisant ce qu'elle tient dans son emprise de par sa taille et sa puissance.

 

Malheureusement, cette sensation de plénitude sensorielle s'arrête bien trop tôt pour moi, et je sens Alice lâcher les moindres contacts que nous entretenions. Ses lèvres se séparent de moi, tout comme sa main. Alors que j'ouvre les yeux, je la vois se redresser, un sourire satisfait embellissant son visage sans imperfection.

 

Debout derrière le lit, elle se met à regarder dans toutes les directions, comme si elle cherchait quelque chose. Puis je la vois partir dans un angle de la pièce et se baisser pour ramasser un objet de petite taille. Elle se redresse rapidement, chassant quelques cheveux qui avaient glissé devant son visage, et prend la parole : "Allez tu es suffisamment réveillé, enfile cette petite chose et on y va."

 

En disant cela, elle ma tend le morceau de tissu qu'elle avait ramassé, qui n'est autre que ma robe d'hôpital toute spécialement fabriquée ! C'est ridicule dans sa main toute fine, suis-je si petit que ça pour elle ?

 

Elle jette la robe dans ma direction, et cette dernière virevolte de façon incertaine avant de venir se poser à quelques mètres de moi - à mon échelle. Je l'enfile rapidement et avance vers elle en trottinant sur le drap du lit.

 

À mon arrivée, elle se baisse jusqu'à descendre son visage au niveau du matelas, puis elle m'accueille d'un petit bisou qui recouvre la totalité de mon visage. Je suis un peu surpris par son geste, ce qui explique le fait que je recule de quelques pas.

 

-"Qu'est-ce qui a Adrien ?" Me demande Alice, amusée par ma réaction.

 

-"Hum rien, c'est juste que... Je suis un peu perdu là... J'arrive plus trop à savoir si on est amis ou..."

 

Elle se penche lentement et amène ses mains devant elle, sa position me rassurant dans mon malaise.

 

-"Si tu veux mon avis, et je pense qu'il t'intéresse, je nous aurais plus catégoriser dans l'autre.." Elle se penche en souriant tendrement.

 

-"L'autre...?" Lui demandais-je, déstabilisé par cette réponse sortie de nul part.

 

-"Hihi t'es bête !" En disant cela elle m'attrape entre ces mains et m'élève jusque devant ses grands yeux marrons. "Je pense qu'on a passé l'étape de simples amis, tu vois ?"

 

-"Mais alors ça voudrait dire qu'on est en...?"

 

-"Mmh.." Son regard s'envole, et elle observe le vide d'un air pensif pendant quelques secondes. "Je ne veux pas te vexer mais... Je ne pense pas non plus qu'on soit en couple. Il n'y a rien de bien officiel tu vois..."

 

-"Oui oui je comprends t'en fais pas." Lui répondis-je en souriant.

 

-"Et puis.." Au milieu de sa phrase elle me descend au niveau de son torse, avant de me plaquer contre sa poitrine. "T'avoir en tant que sexfriend me convient très bien pour le moment, hihi !"

 

En ricanant elle fait vibrer toute sa cage thoracique, ainsi que ses seins que je sens légèrement gigoter contre moi, à travers son t-shirt en coton. Devrais-je être fier de ce qu'elle vient de dire et le prendre comme un compliment, ou alors devrais-je être déçu qu'elle ne me voit que comme un simple sexfriend..? Je crois que c'est assez clair pour moi, j'apprécie vraiment Alice, et j'éprouve un sentiment d'attachement assez fort envers elle. Peut-être plus que de la simple amitié..

 

-"Bon, je sais qu'on est arrivés ici que hier, et que tu viens tout juste d'apprendre l'existence de notre organisation, mais pourquoi ne pas continuer sur ta lancée ? Si tu es intéressé je peux te présenter les deux autres mutants présents ici, qu'en dis-tu ?" Elle me sourit gentiment, fière de me proposer un divertissement aussi intéressant.

 

Je lui souris à mon tour.

 

-"Ah ouais carrément ce serait trop cool ! Ils ont des pouvoirs comme toi eux ?!"

 

-"Hihi calme toi, arrête de gigoter ! Et oui ils ont pouvoirs comme moi, et comme toi aussi."

 

Je réfléchis un court instant, avant de lui répondre. "Mouais.. Enfin moi il est inutile alors que le tien il te donne trop de classe !"

 

-"Disait le garçon qui était capable de réamorcer son coeur.." Dit Alice ironiquement alors qu'elle se met à marcher en direction de la sortie de la chambre.

 

Une fois la porte passée, elle la referme derrière elle, et se dirige au bout du couloir. Arrivés à la fin du couloir, nous faisons face à un ascenseur qu'elle appelle immédiatement. La boîte de métal s'approche lentement, et je fixe les chiffres qui défilent : 3...2...1. Cela me fait penser à une question.

 

-"Alice ?"

 

-"Oui ?"

 

-"Y'a combien d'étages dans le bâtiment ?"

 

-"Là l'ascenseur était au sommet, en fait y'a que 3 étages ici." Ding ! Nous pénétrons dans l'ascenseur, et je la vois sélectionner le troisième étage avant d'entendre les portes se fermer dans mon dos. "Le premier est simplement composé de nos chambres à coucher, des quelques lits d'hôpital et des bureaux. Au deuxième étage se trouvent les pièces à vivre et le self. Et au dernier étage.."

 

À peine entame-t-elle sa phrase que nous arrivons à destination, et les portes s'ouvrent. Alice nous fait sortir de l'ascenseur et nous pénétrons dans un genre de couloir en long, perpendiculaire à celui du premier. Il ne s'étend donc pas devant nous mais nous oblige à prendre directement un angle droit sur notre droite. Après seulement quelques foulées gigantesques d'Alice, nous arrivons au pied de trois marches qu'elle grimpe tout en ouvrant une porte. Le couloir auparavant plutôt sombre est soudainement empli de lumière alors que se révèle derrière cette porte une pièce relativement illuminée. À première vue j'aperçois plusieurs genres d'ordinateurs ou autres machines, ainsi qu'une machine à café. Au milieu de la pièce se trouvent une table ronde et quelques chaises que je ne prends pas la peine de compter. Puis en regardant un peu mieux autour de moi, je vois une grande vitre qui recouvre presque tout un pan de mur. Alors que je comptais demander à Alice ce que c'était, elle prend la parole avant moi.

 

-"Ici c'est l'étage d'entraînement. Tous ces appareils que tu vois là sont faits pour simuler des situations diverses, et la grande vitre qui se trouve juste là.." Alice s'en approche en parlant, jusqu'à atteindre ce qui m'intrigue le plus. "Est en réalité un double vitrage teinté qui nous permet d'observer les entraînements sans y prendre part."

 

Étant donné qu'Alice me tient juste au dessous de sa poitrine, je suis suffisamment haut pour pouvoir voir à travers la vitre. C'est pourquoi j'ai la sensation de perdre ma mâchoire, cette dernière se décrochant avec une force presque sans précédent : Dans la gigantesque pièce se trouve un genre de femme, de taille presque normale, en train de se batte contre des mannequins. Mais la chose étrange est que celle ci ne se contente pas de les toucher ou de les faire tomber, non, elle les pulvérise et les déchire sans même donner l'impression de forcer. Et c'est quasiment pas si étonnant que ça : Les pauvres sacs de sable en tissu n'ont aucune chance de survie face à la quantité ahurissante de muscles saillants qui composent cette être humain. Ses muscles presque disproportionnés sont recouverts de sueur et semblent plus solides que des os.

 

Alice a du remarquer ma réaction de décomposition, car elle se met à rigoler.

 

-"Hihihi ! Bah alors, tu as vu un monstre ou quoi ?!"

 

Avant de lui répondre, je continue à observer les cibles artificielles se faire pulvériser par ses coups puissants.

 

-"Bah... Euh... J'ai plus vu un mutant je suppose, non...?" Lui demandais-je, stupéfait.

 

-"Tout juste ! Si t'es pas incroyablement perspicace toi !!" S'exclame-t-elle en se moquant de moi. Elle apporte l'index de sa main libre au dessus de ma tête et me frotte les cheveux. J'ai le réflexe de me baisser, surtout que je déteste ça !

 

-"Aliceuh !!"

 

Alors que je me retourne pour exprimer mon mécontentement, nous entendons tous les deux la porte par laquelle nous somme entrés s'ouvrir.

 

-"Tiens Alice tu es là !" S'exclame une voix joyeuse, et surtout étonnamment jeune.

 

Alice pivote sur elle même et fait face au nouveau-venu.

 

-"Aah bah tiens, Julian, quel hasard !" S'exclame celle qui me tient dans sa mien. Je me tourne moi aussi pour le voir, et je tombe sur un enfant, auquel je ne donnerais même pas 13 ou 14 ans, qui se tient devant la porte d'entrée. En m'apercevant, ce dernier s'arrête net.

 

-"Ooh mais ne serait-ce pas Adrien, le p'tit nouveau !" Dit-il avec joie, fier de son jeu de mot. "Tu n'imagines pas comme je suis ravi de te voir !"

 

Mais il a quel âge ce gosse pour parler aussi bien ?

 

-"Oh.. Vraiment ?" Lui répondis-je poliment, un peu surpris par cet excès d'affection si soudaine.

 

-"Ouais carrément !" Il s'approche de nous à pas pressés, avant de légèrement se baisser en face de moi -il n'a pas besoin de beaucoup se baisser, car Alice me tient au-dessus de son nombril et la tête de l'enfant ne lui arrive pas plus haut que la poitrine.

 

Il me tend son doigt.

 

-"Salut, moi c'est Julian."

 

Je reste encore bête face à don doigt, jusqu'à me rappeler qu'il attend que je lui serre ! J'avais oublié ça, c'est une drôle de façon de saluer quand même !

 

Je m'en empare et lui retourne la formule de politesse.

 

-"Enchanté, moi c'est Adrien."

 

Alors que le garçon blond se relève, et qu'il nous montre la direction des chaises pour nous asseoir, notre petit groupe de trois entend une nouvelle porte s'ouvrir. Mais ce n'est pas celle par laquelle nous sommes tous entrés, c'en est une à côté de la vitre teinté. Nous nous retournons pour apercevoir la femme de tout à l'heure encore transpirante, mais ses muscles semblent étrangement beaucoup moins saillants... Leur présence est indéniable, certes, mais leur apparence est beaucoup plus harmonieuse, plus naturelle.

 

Je lève les yeux vers Alice, qui me regarde en souriant avant de prendre la parole.

 

-"Bon et bah voilà, le groupe est au complet !"

 

Chapitre 43 by dood07

-"Alors c'est toi le p'tit nouveau, c'est ça ?" Me demande la femme aux airs sportifs en posant les yeux sur mon corps. Elle paraît satisfaite de son jeu de mot, qui n'est en réalité qu'une banale répétition de ce que j'ai déjà entendu plusieurs fois.


-"Oui, moi c'est Adrien."

-"Et moi c'est Mégane. Enchantée." Me répond-elle en souriant.

Alice ne me lâche pas de ses mains et elle me conserve même plus fermement entre elles j'ai l'impression. Même si sa paume de main est ouverte et que je suis librement assis dessus, ses doigts gigantesques se recroquevillent un peu. Si cela est inconscient, et bien ça pourrait signifier qu'elle cherche comme à me protéger, à me tenir à l'écart de Mégane. Et si jamais ce geste est conscient, et bien... Ça pourrait signifier la même chose.

La brune reprend la parole : "T'as 18 ans du coup ?"

-"Euh... Pourquoi 'du coup' ?"

Alors qu'elle s'apprête à répondre, Alice prend la parole. "Oh oui c'est vrai !"

Je penche la tête en arrière pour croiser le regard d'Alice. 

-"On ne te l'a pas dit mais cet étrange tournant de ta vie se manifeste le jour de tes 18ans. Il s'avère que toi tu as été secouru seulement quelques jours après ton "activation", donc tu as forcément tout juste 18ans."

-"Mmh oui, c'est logique.." Lui dis-je en réfléchissant rapidement à ce qu'elle venait de m'annoncer. 

-"Hé Adrien, c'est vrai ce qu'on dit ?" Me demande Julian, l'enfant du groupe. "Comme quoi c'est toi qui a sauvé Alice ?"

Je commence à rougir sans le vouloir.. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à croire ça !

-"N-.."

-"Oui." Me surpasse une voix, largement plus puissante que la mienne.

-"Non Alice tu sais bien q-.."

-"Oooh c'est trop mignon !" S'exclame Julian, des étoiles dans les yeux.

-"Mais Adrien, comment tu as fait pour être le sauveteur d'une fille capable de se défendre toute seule sans aucun soucis ? ...surtout en considérant ta taille toute petite..." Demande Mégane à son tour, un air pensif dépeint sur son visage. C'est comme si elle semblait intriguée par le fait qu'un insecte puisse sauver un être humain, voire plus... Et franchement je comprends sa réaction, même si c'est limite vexant.

-"Et bah j'ai rien fait de si héroïque que ça.. C'était assez simple en y repensant..."

-"Oh ?" Intervient Julian en posant le menton sur ses mains jointes.

-"Ouais. En fait après les... Genres d'expérimentation que Red m'a fait subir... Et bah on s'est rendus compte que mon corps était bien plus résistant qu'auparavant et qu'en plus de ça si jamais mon coeur venait à lâcher -je pense en particulier à une surcharge électrique- et bah il était aussi capable de se réamorcer tout seul. Du coup j'ai juste utilisé cet avantage.."

Voyant que je m'arrête là, Alice continue. "En connaissant parfaitement la douleur atroce que tu allais subir, et sachant que tu as réfléchis à une vitesse ahurissante tout en prenant la décision de littéralement sauter dans le vide avec ta toute petite taille, sans garantie de résultat. Pour moi quand on met son intégrité physique en jeu pour celle des autres, c'est un comportement héroïque. ...ou bien inconscient peut-être ? Hihi." Elle se met à me frotter les cheveux avec la pulpe de son pouce. Alice a vraiment l'air fière de ce que j'ai fait quand elle en parle, et j'ai l'impression de commencer à ressentir la même chose; probablement cette histoire d'empathie qui fait que l'on partage plus ou moins les émotions des autres. Serais-je en train de devenir fier de mes accomplissements ?

Maintenant que j'y repense, il est vrai que seulement quelques mois plus tôt j'étais incapable de me regarder dans un miroir. Je me suis souviens encore de cette soirée, parmi tant d'autres, durant laquelle j'avais pleuré toutes les larmes de mon corps avant de retourner m'observer dans un miroir, me détester à nouveau. Mon aventure avec Red avait été une des plus éprouvantes, quoique pas spécialement plus humiliante que ce que j'avais la joie d'expérimenter quotidiennement au collège..  Et pourtant, c'est comme si depuis que j'avais pris part aux pompiers j'avais commencé à m'estimer de mieux en mieux. Puis sont arrivées les retrouvailles avec Alice... Au début véritablement impressionnantes et déstabilisantes en partie à cause de sa taille titanesque, mais aussi à cause de ce qu'elle représentait pour moi. J'étais pas vraiment amoureux de cette fille quand j'y repense vraiment, mais c'est plus qu'elle était un peu comme... Une Déesse pour moi. Ce genre de truc inaccessible, le Saint Graal sous sa forme la plus brillante, auquel on n'aurait pas le droit de toucher. Je savais parfaitement que je n'avais pas le droit d'y toucher, c'était du moins la conception des choses que j'avais : le petit intello n'avait pas le droit à sa part de bonheur, encore moins à la part la plus belle et de loin la plus enviée. Et pourtant elle me défendait face à ces abrutis, tous menés par le plus crétin de la bande : Paul. La simple mention de ce nom me fait frissonner, et cela me rappelle des souvenirs enfouis, souvenirs que je ne souhaite pas remettre sous la lumière du projecteur.

-"Et nous Adrien ?"

La question de Mégane me fait tourner la tête dans sa direction. 

-"Tu nous demandes pas nos pouvoirs ?"

Oooh c'est vrai ça !

-"J'y ai même pas pensé !" M'exclamai-je. "Bien sûr que si, vous êtes des mutants du coup ?"

-"Ouep !" Annonce Julian, fier. "Tu le sais que les pouvoirs sont... Hum... Comment dire... Liés à ta personnalité ?"

Sa question gênée me met dans le même état, car je pense savoir où il veut en venir.. Ce qui veut dire que mes peurs se confirment : je suis minuscule à cause de ma macrophilie, et par je ne sais quel miracle Alice est capable de changer de taille car elle est à la fois macrophile et microphile. En revanche... Comment se fait-il que ces deux là aient un physique aussi... Bizarre ?

-"Euh ouais... Enfin par rapport aux... Fantasmes quoi...?"

-"Oui.." Annonce-t-il timidement en baissant la tête.

Alice se met à me caresser afin de me calmer un peu, elle a du sentir que j'étais plutôt mal à l'aise. C'est logique d'un côté, personne n'est jamais trop à l'aise lorsque son fantasme, ce qui est une des parties les plus privées de son intimité, est révélé à des inconnus.

-"Ce que Julian essaie de te dire c'est que si on a tous des apparences si particulières c'est en lien avec nos fantasmes quoi. Ou nos fétichismes, mais j'aime moins utiliser ce terme car c'est un peu moins bien vu."Explique Mégane. "Bon on va pas tourner autour du pot pendant mille ans, si j'ai autant de muscles c'est parce que.. Hum.. Ça te parle la sthenolagnie ?"

-"Absolument pas.." Lui répondis-je, je ne sais vraiment pas d'où sort ce mot.

-"Pas étonnant, et pourtant la macrophilie est parfois souvent liée à ce fétiche tu sais ?"

-"..."

Voyant que je ne réponds pas et que je baisse les yeux, elle comprend immédiatement que je ne suis pas trop à l'aise avec le fait qu'elle parle de macrophilie. 

-"Ooh t'en fais pas hein, déjà tu es pas le premier macrophile ici.." Dit-elle en fixant Alice, d'un ton moqueur. "Et puis moi j'aime bien ton fantasme, c'est cool quoi !" 

Je sens la main d'Alice se refermer un peu sur moi. "Oh ça non Mégane, je ne compte pas te laisser t'amuser avec lui !" S'exclame Alice. Je suis surpris par son ton, car elle répond plutôt rudement à la blague de Mégane, chose qu'elle n'avait pas du tout fait avec Tania. 

Mégane la fixe quelques instants et, alors que j'ai l'impression d'assister à un combat très froid entre les deux géantes, la brune reprend. "Bref, tout ça pour dire qu'en gros je suis fétichiste des muscles. Ce que j'éprouve s'appelle la 'Sthenolagnie', mais y'a pas d'adjectif pour définir ceux qui ont ce fantasme. Du coup je suis juste une fétichiste des muscles.." Annonce-t-elle en pliant son bras et en faisant forcer son biceps. "Mais je suis du bon côté vois-tu, je fais pas partie des pauvres personnes qui veulent crouler sous les muscles, je veux les soumettre moi-même !" C'est surprenant : Même si elle ne semble pas exercer beaucoup de force sur son bras, ce dernier s'est gonflé comme un ballon. Il parait tellement... Solide. 

Personne ne dit quoi que ce soit pendant un court instant, et puisque je n'arrive pas à décrocher un mot, Alice prend la parole. "Voilà pour Mégane. Julian, tu veux que j'explique à Adrien ton fantasme ?"

-"Hum... Ouais comme tu veux.."

-"C'est pour t'éviter d'être gêné" Annonce gentiment Alice. Julian lève alors les yeux vers Alice, et il lui sourit. 

-"Alors je veux bien oui s'il te plaît.."

-"Bon pas besoin de s'attarder là-dessus, mais tu dois savoir que Julian est chronophile," Me dit Alice. "Y'a plusieurs noms, tu peux dire adultophile ou encore téléiophile, mais tout ça en revient presque au même."

Je tourne la tête vers Julian mais il détourne le regard, vraisemblablement très gêné. Il a l'air encore plus timide que moi. "Donc en gros Julian tu es attiré par les personnes plus âgées que toi ?"

-"Moui.." Dit-il tout doucement.

Arg je déteste voir les gens aussi mal à l'aise !! Et en plus Mégane est en train de sourire malicieusement, elle a l'air d'être amusée. Ça me rend juste malade. 

Je me tourne vers Alice et je lui demande de me lâcher. Elle ouvre donc sa main gentiment et je commence à marcher vers Julian, qui est à l'autre bout de la table.

Ça ne prend que quelques secondes en réalité, mais je sens les yeux de tout le monde rivés sur moi et la traversée me parait bien plus longue qu'elle ne l'est réellement. Arrivé devant Julian je lui fais signe de s'approcher de moi, et il baisse donc son visage jusqu'à ma hauteur. Il tourne ensuite la tête et je m'approche de son oreille pour lui chuchoter quelque chose.

-"T'en fait pas, je comprends parfaitement ce que tu éprouves. Moi j'aime les femmes géantes alors bon, je sais de quoi de quoi je parle hein. Dans un certain sens, tu es encore moins un soumis que moi, alors y'a aucune honte à avoir.. Et puis je vais te dire un truc : Maintenant que tu vis ton fantasme, tu kiffes pas ta putin de race ??" Lui dis-je en rigolant. 

Il relève alors instantanément la tête et me regarde droit dans les yeux. C'est alors qu'un grand sourire se dessine sur son visage et qu'il se met à rigoler incontrolablement. Je suis surpris par sa réaction, mais pas autant que les filles qui tombent littéralement des nues. Je tourne la tête vers Alice et cette dernière me regarde d'un air questionneur, contaminée par le rire de Julian. Juste avec le regard je l'entends me demander ce que j'ai chuchoté à l'oreille de Julian et je lui réponds en haussant les épaules; c'est une affaire de garçons.

Contrairement à Alice, cela ne fait pas franchement rire Mégane, et celle-ci se lève avant de se diriger vers la sortie. "Bon c'est pas tout mais j'ai une douche à prendre moi, je suis encore pleine de transpi."

Alice se retourne vers elle et lui dit : "Ok, à tout à l'heure alors Mégane, on se retrouve en salle de réunion."

-"Yep" annonce la fille musclée alors qu'elle se glisse hors de la pièce.

Alors que Julian commence tout juste à se calmer, je m'assoie en tailleur entre les deux géants qui m'entourent et fais une remarque qui me titillait depuis le début de la discussion. "Elle est un peu bizarre cette fille.. J'arrive pas à savoir si elle est gentille timide -donc froide- ou simplement imbue d'elle même.."

Julian essuie des larmes au coin de ses yeux. "Alors déjà pour te répondre Adrien, je suis complètement d'accord avec toi.." Puis il prend un air plus sérieux pour continuer : "Et ensuite je pense que tu auras le temps de te faire ta propre idée à son sujet, tu viens juste de la rencontrer."

-"Ouais t'as raison.. Oh au fait !" Dis-je en m'exclamant. "Ça fait combien de temps que vous êtes des mutants...? Enfin Alice ça fait un an il me semble du coup, vu qu'elle est née en 1996 ?"

-"Exactement !" Me répond Julian. "Pour ma part je suis né en 93, et Mégane en 90.

Donc on est pas tous devenus mutants en même temps. En revanche Mégane et moi on est arrivés ici ensemble, puis ensuite Alice nous a rejoint. Et enfin toi qui est arrivé hier." Son sourire est innocent et il m'inspire vraiment de bons sentiments, j'ai sincèrement confiance en ce garçon. Lui qui a en réalité 4 ans de plus que moi mais qui a l'air de pouvoir être mon petit frère, c'est déstabilisant quand on y pense..

-"Alice est arrivée l'année dernière c'est ça ?" 

-"Tout juste mon petit." me dit Alice en me caressant les cheveux du bout de son index.

-"Par contre.." Continuai je, "Y'a toujours un truc que je pige pas... Pourquoi est-ce que en plus d'être minuscule, je suis aussi fort et j'ai des capacités de récupération aussi rapides ? On est d'accord pour dire que être petit, ça correspond à, hum... Mon fantasme quoi, mais être aussi fort j'en ai jamais rêvé. Et encore moins de pouvoir guérir vite..."

Je me retourne vers Alice en lui posant la question, et elle me sourit de manière complice. C'est un peu comme si elle avait l'air d'être fière de moi, je suis pas sûr de trop savoir pourquoi... 

-"C'est une excellente question Adrien, c'est fou comme tu es perspicace.

Malheureusement je ne peux pas te montrer pourquoi tu as obtenu d'autres pouvoirs avec mon corps, puisque ma mutation initiale a eu en elle-même un effet bénéfique." Je la fixe, confus. "Julian est un très bon exemple, comme toi." Elle lève les yeux pour le regarder, comme si elle lui passait le relais.

Il poursuit donc : "Alice a raison Adrien,  son corps a été tout de suite amélioré en réponse à sa mutation, contrairement aux nôtres. Le tien comme le mien représentent une faiblesse si on ne les considère pas dans leur ensemble." Je ne vois toujours pas où il veut en venir... "Tu es d'accord avec moi pour dire que ta taille réduite et mon physique enfantin ne nous aident en rien à être performant d'un point de vue évolutif ?"

-"Hum... Jusque là je suis d'accord avec toi.. Je ne capte toujours pas ce que tu veux me faire comprendre par contre.."

-"C'est simple, tu as déjà fait un peu de SVT ?"

-"Oui oui j'étais en S spé SVT." Lui dis-je, heureux d'apprendre qu'on allait s'aventurer sur un terrain que je maîtrisais.

-"Que tu aies fait spé ou pas à la limite c'est pas important. Ça te parle les termes de Darwinisme, sélection naturelle, évolution, mutation... N'est-ce pas ?"

Là il m'emmène quelque part qui me va bien ! Je suis à l'aise sur le sujet, et je pense même commencer à cerner ce qu'il veut m'expliquer. "Ouais ça je crois plutôt bien connaître. En fait... Tu parles de nos mutations artificielles comme si elles étaient naturelles ?"

-"Ouais sur le principe je pars de là : tu sais que les mutations parviennent de façon totalement hasardeuse et qu'elles sont conservées seulement si elles ont un intérêt bénéfique pour l'espèce qui la subit, grâce au mécanisme de sélection naturelle expliqué par Darwin ?" Je hoche la tête en réponse. "Et bah pour nous, la mutation est parvenue de manière artificielle comme tu dis, et en réponse à cela s'est mis en place en processus 'd'adaptation' selon moi. Normalement les mutations n'apparaissent pas car une espèce en a besoin, elle surviennent d'un coup et elles sont conservées si elles sont utiles, t'es à l'aise avec ce principe hein ?" Je hoche encore une fois la tête, c'est très logique. "Dans notre cas la mutation a été forcée et plutôt que d'être conservée uniquement si elle prouvait son utilité en tant que telle, j'ai comme l'impression qu'elle a elle-même trouvé un moyen de se rendre utile, indispensable même."

-"Mhmmm..." Marmonnai-je. "Donc d'après toi le fait que je sois fort, plus résistant et que je guérisse plus vite vient du fait que ma mutation s'est adaptée à elle-même... À mon cas du moins...?" 

-"Bingo !" S'exclama-t-il. "En plein dans le mille ! Je sais que ça remet en cause le fondement même du mécanisme de l'évolution, mais n'oublie pas qu'on parle généralement d'une sélection NATURELLE, or notre condition est parvenue artificiellement. Tu visionnes le truc ?"

-"Ouais absolument, c'est d'une logique pure et simple en fait.." Je réfléchis silencieusement à tout ça pendant qu'Alice nous regarde débattre sur le sujet. Puis me vient une nouvelle question : "Maintenant que j'ai pigé le truc, je comprends que les fantasmes d'Alice comme celui de Mégane leur confèrent directement un avantage, donc pas besoin d'adaptation. Moi je suis plus fort et tout donc je suis enfin adapté, mais toi ? Sans vouloir être offensant, ton corps ne me semble par plus performant que celui d'un adulte..."

Alice sourit pleinement à nouveau et commence à me caresser le dos alors que j'attends une réponse. Son doigt est tellement grand et puissant qu'elle a l'intention de me caresser, or je ressens plus ça comme un merveilleux massage.

-"T'inquiètes, ça me dérange pas. Et t'as raison, comme le tien mon corps n'est pas une adaptation en lui-même."

-"Tu as donc gagné des caractères physiques adaptatifs ?" Dis-je, impatient de découvrir ses autres pouvoirs.

-"C'est là que tout devient intéressant. Dans mon cas, l'adaptation prend une dimension encore plus inédite qu'auparavant : ma mutation n'a pas eu qu'un d'effet physique. Mon corps est donc faible, et mise à part la musculation je ne peux rien y faire. En revanche j'ai gagné des facultés psychiques impressionnantes. L'étendue de mes capacités mentales semble désormais presque infinie et, contrairement à toi qui a déjà découvert toutes tes adaptations, je pense que je suis encore en train d'en trouver des nouvelles pour moi, sans cesse."

Oooh merde..... "Et... C'est pas dangereux ça...?"

Julian se met alors à rire. Ses rires font trembler la table sur laquelle je suis assis, et c'est loin d'être rassurant. Mais Alice m'enlace dans ses longs doigts puissants, avant de me soulever dans les airs afin de me rassurer.

Julian reprend : "Non non t'en fait pas, je compte bien le mettre à disposition d'une cause noble. J'ai beau gagné de nouvelles capacités, je conserve mes souvenirs comme mes valeurs, je suis encore capable de discerner le bien du mal." Son sourire réconfortant est de retour. "Si tu veux savoir ce que je suis capable de faire, je peux par exemple retenir tout ce que je vois ou entends. J'ai bien entendu gagné des capacités de calcul mental immenses, et je me suis amusé à lire quelques grands livres scientifiques sur des théories diverses, que j'ai compris dès la première lecture. J'ai aussi appris plusieurs langues et, plus impressionnant encore, je me suis découvert capable de comprendre des langages d'animaux. Après des études succinctes sur les modes de communication entre les chimpanzés ou entre les chiens par exemple, bah j'ai pu analyser tout ce qui leur permettait de parler entre eux. Enfin, je pense aussi réussir à obtenir des capacités psychiques, du style télékinésiques, mais avec un entraînement considérable."

-"Wow... On dirait un scénario tout droit sorti du film..." 

-"Tu penses à Lucy ?" Me coupe Alice.

Je me retourne pour lui répondre : "Exactement haha !"

-"Pour être franc, c'est un peu ce que je vise.. Fin bref !" Dit Julian en se levant. "Je vais aller me doucher moi aussi, et puis manger. Je vous souhaite bon appétit et puis à tout à l'heure pour la réunion !"

-"À tout à l'heure !" M'exclamai-je en entendant Alice dire exactement la même chose.

Une fois que Julian est sorti, je pivote dans la grande main d'Alice de sorte à me retrouver face à elle. Elle élève alors son bras jusqu'à me tenir devant son visage gigantesque sans imperfection. "On a un peu de temps libre avant cette réunion, faisons-en sorte d'en profiter." M'annonce-t-elle avant de déposer un bisou chaud sur mon petit corps.

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